Récit de la course : La Course des 2 Côtes 2013, par Berty09

L'auteur : Berty09

La course : La Course des 2 Côtes

Date : 13/10/2013

Lieu : Foix (Ariège)

Affichage : 547 vues

Distance : 15km

Objectif : Pas d'objectif

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Comme à la maison

      C2C. La course de côte sur les hauteurs de Foix. Forcemment différent car c'est chez moi et c'est mon club qui est aux manettes. Mais pas seulement car le format de cette course est totalement différent. 2 montées sèches, 2 chronos avec départ toutes les 30 secondes, un petit air de contre la montre à l'Alpe d'Huez sans les seringues. A la force des jambes, du souffle et du mental.




     Tout est réuni pour une matinée au sommet. Le soleil pour profiter du spectacle, la forme pour être prêt à bastonner et du beau monde pour la motivation. Arrivée sous les Halles de Foix, je suis comme un poisson dans l'eau. Tous les membres du club s'activent pour nous accueillir. J'ai l'impression d'être privilégié dans l'histoire car mon job pour aujourd'hui c'est de porter les couleurs du club. Un plasir, merci à tous.


     C'est bien gentil tout ça mais faut pas non plus que je m'endorme. La course va falloir s'y coller et c'est du costaud. Je pars m'échauffer. Vu le profil, faut être prêt au coup de feu. Pour attaquer direct dans la pente, faut pas s'râter. Etre bien chaud et le cardio déjà en route. Je sais tout ça, j'ai couru l'an dernier et je suis venu quelquefois reconnaitre le parcours. 


      L'heure approche, je suis au pied de la pente. Le corps est prêt mais ça y est, on m'appelle déjà. 30 secondes. Ah oui! Ok, je me place. 10 secondes, yes, sourire, les enfants, les spectateurs. 5,4,3,2,1,gooo! Merde, c'est parti. J'ai l'impression d'avoir oublié quelquechose. Non, ya plus rien derrière. Ca se passe devant maintenant. Pour moi, la course se découpe en trois. Une première partie difficille où il faudra ne pas s'enflammer, une deuxième avec certaines portions qui peuvent se courir assez vite et où il est possible de gagner du temps et une troisième pour les braves.


     Je suis bien, j'avance. C'est un peu humide et j'ai du mal à courir proprement sans glisser sur les caillasses. Pourtant c'est essentiel pour ne pas perdre inutilement ses forces. Je cale enfin mes appuis, le souffle est bon et les jambes...un peu vieilles mais ça, peux pas faire grand chose. Ok, j'attaque la deuxième partie, rattrappe quelques concurents. Je continuer à trotinner sur un bon rythme. Dernière partie, reste quelques centaines de mètres. Je fatigue mais continue de garder un peu de vitesse.









     On est enfin sur le plateau, c'est dur, bien sûr, je sers les dents. Qu'on en finisse, enfin, top: 20'48". C'est mieux que l'an dernier. Je suis rassuré sans pour autant avoir explosé les chronos. De l'eau, des abricots, c'est trop bon après un tel effort. Le cadre est au top. Nous savourons entre ahuris. On sait qu'on a quelquechose en commun. Allez, c'est pas fini, c'est ce que me rappelle un pote. C'était que la 1ère partie. On redescend, sans pression, sans chronos, on en reprend plein les yeux. On échange avec Romain qui s'en veut d'être arrivé à la bourre pour son départ...un pêché de jeunesse sans conséquences car il gardera sa deuxième place au général.







    Quant à moi, ça donne quoi au niveau de la concurence? Douzième pour l'instant avec deux V1 trop loin et Michel qui me met 30 secondes quand même. Heureusement, je suis devant Hervé, ça compense. Bon, ya pas de raison, si je me bouge dans la seconde ascencion, je peux revenir sur Michel. Je me sens bien et il me tarde presque d'en découdre. Ca discute encore sous les Halles puis je prends mes deux p'tits par la main et on part vers la deuxième ascencion. Ca fera partie des moments magiques de la journée.




     Nous sommes au pied du Saint-Sauveur. Bonne ambiance, soleil, micro, coureurs; je retourne m'échauffer. Je connais bien l'ascencion. A peine plus de deux bornes la aussi mais un pourcentage plus relevé en première partie, juste avant d'arriver à la croix. La deuxième partie est plus joueuse...Enfin, c'est ce qu'on dit après car j'ai croisé personne qui avait l'air de s'amuser! Je suis prêt, et pourtant c'est la même impression quand le départ est donné. Je me sens seul et un peu perdu.


     Allez, c'est pas le moment d'appeler ta mère Berty. Fais toi mal. Rien à faire, c'est pas le style de la maison. Certains arrivent à se mettre minable sur de tels efforts. Chez moi, tout est dans la gestion. J'optimise le capital. Ca me réussit bien mais parfois je me demande quand même si je ne ferais pas mieux d'aller un peu taper dans l'rouge...Sais pas? En attendant, les sensations sont bonnes. La montée à la croix se fait sans faiblesses et la relance est bonne ensuite. J'arrive même à retrouver de la vitesse sur les portions "joueuses".


     J'approche du sommet. Les cloches des enfants tintent, je donne ce qu'il me reste. Un virage, une bosse, la ligne d'arrivée, yes. 17'05", je suis content, j'ai tout donné, je souffle. Là aussi je gagne du temps par rapport à l'an dernier. Je profite encore de la présence des coureurs bigarés et autant de victoires sur soi-même. L'heure est au débriefing convivial. Très vite les mauvais moments disparaissent. Encore quelques heures et on racontera qu'on s'est régalé!!!




    Au final je gagne 3 places sur l'an dernier et 45 secondes. C'est déjà ça. Par contre je reste 4ème V1. Je suis à ma place. Il reste encore du boulot pour rivaliser avec les meilleurs V1. C'est tout le mal que je me souhaite. En attendant je range les chaussures de trail pour préparer un nouveau défi: faire tomber mon record sur 10 bornes dans quelques semaines...et après...PAUSE



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