Récit de la course : Landes et Bruyères,Cap d'Erquy-Cap Fréhel 2006, par vboys74
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Landes et Bruyères 2006
Landes et Bruyères 2006
Environ 1 mois après le Trail de la vallée de Chevreuse version longue, me voici de retour sur une course sans aucune préparation. J’y vais donc plus pour continuer mon entraînement et réaliser une balade sur la cote !
Sans entraînement, car en 1 mois j’ai du courir que quelques fois (3 ou 4 fois….) avec 15 jours d’arrêt pour une belle entorse… que j’ai poussé au rétablissement anticipé ! Un petit Mac Do la veille !
A Erquy car, j’alternais bricolage et vacances entre St Brieuc et Paimpol, et surtout il n’y avait que cette course proposant ce type de distance.
Me voici donc à l’entrée d’Erquy et là stupeur, je vois une affiche « Landes et Bruyères » le 1 Mai !!!
Nous sommes le 29 avril. Je vais quand même aller voir au centre avant de rentrer ! Ouf… un passant me confirme que c’est aujourd’hui !
On se gare difficilement et on se dirige en famille tranquillement vers le port et le village de course. J’entre dans la tente d’accueil et vais m’inscrire. Je récupère mon dossard sans autre forme de procès et d’explications de ce bon Monsieur. En effet, je ne sais rien de la course ni du départ, de l’organisation et du circuit ! Je demande mais pas de réponse ! Heureusement, je retrouverai le sourire et le plaisir d’être là parmi les coureurs et les bénévoles.
Ma femme m’emmène au départ juste après que nous nous soyons baladés au Cap Fréhel puis au Fort Lalatte.
Je ne pensais pas rencontrer autant de monde au départ de cette course. Quelques 666 concurrents inscrits !
Mon fils voulait tellement courir avec moi que je lui ai installé la panoplie du parfait coureur !
Mais il me la rendis immédiatement car la pression de la course lui était intolérable …il a seulement 3 ans et demi ! ;-)
Le départ retentis et nous nous élançons autour de l’église puis par la route vers des chemins de plus en plus étroits. Je pars bon dernier en pensant que je pourrais doubler vu la largeur de l’itinéraire un peu plus loin quand je serais chaud !
Et ben en fait ce fut plus difficile de passer les gens que prévu ! Même le chemin large des premiers kilomètres ne permet pas de passer facilement les gens sans courir sur les bas cotés et le fossé. Je remonte 1 à 1 les coureurs en utilisant les bords instables.
La route devenu chemin devint subitement sentier en arrivant sur la cote aux vues du cap Fréhel à gauche et du Fort Lalatte à droite.
Ce sentier en « single track » ou en « monotrace » ne permettra pas de dépasser facilement et consommera beaucoup d’énergie à donner des coups de booster pour passer les coureurs lors de quelques zones plus larges de quelques centimètres ! Les griffures sur les cuisses me rappelleront les passages en « contacte » avec la nature…
Le sentier ne montre pas de difficultés techniques particulières, pas de marches, peu de longues zones de cailloux, peu de montées et descentes raides…. Mais quelques zones sableuses, quelques plages et 2 ou 3 cotes du désespoir !
Il est agréable de parcourir ce sentier à proximité immédiate de la mer et du vent qu’elle nous emmène. Le sol est doux et pas traumatisant…. Sauf lorsqu’on rejoint parfois le goudron.
J’aborderais un sujet qui me tient à cœur concernant le fait que je suis sur « une course nature » et non un « trail » comme certain pourrait le dire. En effet point de « difficultés techniques », point de gestion pure et dure de ravitaillement (ici ravitos tous les 5km), point d’engagement (route d’évacuation à quelques centaines de mètres)…et pas de dénivelé. Cette course est une épreuve gérée et à gérer comme une course sur route, mais sur une surface différente et variée. La vitesse moyenne de course est aussi un bon moyen de juger de l’aspect d’une course. Cette moyenne est largement supérieure à un Trail classique pour une distance équivalente.
Me voilà donc sur ma course nature au premier ravitos devant le Cap Frehel. Bien fournis mais manquant de salé…juste un petit « tuc » siouplait ! Un verre d’eau, un morceau d’orange ou de banane et une petite poignée de raisin a chaque ravitaillement en plus de la boisson de mon porte bidon tout les quarts d’heure !
Après plusieurs kilomètres de monotrace, nous revoilà sur le goudron sur quelques centaines de mètres. Ca permet d’allonger un peu et de faire une foulée régulière de temps en temps. On reprend ensuite le sentier avant de plonger je crois sur première plage relativement stable.
Chaque plage se ressemblant j’ai du mal a les situer. Je sais surtout que le sable m’a bien « cassé » les jambes. De plus chaque plage donne forcément sur une cote raide voir très raide. En effet une côte en goudron donnera sur un ravitaillement à son sommet, une autre cote sera faite de terre battu, encore une autre d’un escalier raide….
Nous voici maintenant sur le chemin interminable des carrières. Chemin de concassé blanc et poussiéreux serpentant au pied de carrière de pierre. Je ne vois que quelques coureurs devant dont une femme. La vitesse de l’ensemble est identique…mais j’allonge encore un peu surtout pour ne pas passer ma vie dans ce coin pas très sympa ! Le chemin donne sur la plage puis une bonne piste de sable mou comme des dunes…ça patine. Je ressors vers le Casino puis longe celui-ci et me ravitaille.
Je poursuis ma route et là…pas de chance…faut traverser dans l’eau sur quelques dizaines de mètres mais de quoi remplir les pompes (je pensais à ce moment à la Transbaie !) Les chaussures sont lourdes mais ne me gêneront pas et sécheront rapidement et tant mieux. Super passage qui donne un petit plus à la course !
Nous revoilà en course après plusieurs kilomètres et nous abordons les derniers kilomètres par une boucle qui me calmera d’ailleurs ! En arrivant sur les hauts d’Erquy on aperçoit des coureurs qui passent dans l’autre sens, je me dis alors que ça doit pas être loin le « demi-tour ». En fait au loin de la route, j ‘aperçois un ravitaillement (le dernier) où je pense à tort que l’on en fait juste le tour. Mais non en arrivant, je vois que le sentier continue et que le ravitaillement est sur le retour de celui-ci.
Je contourne le bosquet du fond puis fonce sur le ravitaillement avant de me diriger sur les dernières lignes droites dans le haut d’Erquy (pas trop sympa mais mental !).
Ca sera ligne droite sur chemin ou route puis virage puis ligne droite…etc.
Les nombreux spectateurs nous encouragent encore et encore et précisent les distances…qui seront vraiment précises ! Merci ! Précise car sur différents trails déjà réalisés, les distances étaient pour le moins fantaisistes parfois surprenantes ! « Plus que 7 km, plus que 6km, plus que 9km !!! »
Mais là, super !
J’attaque la descente dans le village sur le goudron par les petites ruelles qui zigzag et tombe sur le finale le long du port. Beaucoup de monde et une super ambiance de course. Des gens partout encourageant chacun de nous ! J’essaye de ne pas louper mon fiston, qui est là au milieu de la route !
Un petit coucou, je suis pas a 10s près, puis je le prend par la main, on court ensemble, puis je le mets sur mes épaules et on passe la ligne heureux tous les deux sous les « hourra » des gens !
En résumé : Ambiance de course festive, organisation parfaite, sourires et petits mots des bénévoles, spectateurs nombreux et encourageant… activités divers organisées sur le village (
escalade, bateau, grimage des enfants…)
Itinéraire variant entre route, chemin ,sentier, sable…mer ! Peu de dénivelé mais courtes
cotes raides…passage des carrières …bof !
Et enfin c’est bien une « course nature » et une belle !
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