Récit de la course : 24 heures de Saint-Fons 2004, par Léonard

L'auteur : Léonard

La course : 24 heures de Saint-Fons

Date : 10/4/2004

Lieu : St Fons (Rhône)

Affichage : 2790 vues

Distance : 178.9km

Objectif : Pas d'objectif

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Le récit

CR 24h de St Fons

St Fons 2004, premier 24 h français de l’année, premier des quatre 24 heures que j’ai prévus à mon programme.

Ils seront tous différents dans la préparation puisque j’ai décidé de servir de cobaye en partant d’un entraînement qualitatif en début de saison vers du quantitatif en fin d’année. Je suis curieux de connaître l’influence du type de préparation sur mon résultat et surtout de savoir quelle aura été la forme d’entraînement m’ayant donné le plus de satisfaction, mais pour cela il faudra attendre le mois de décembre. Mon pronostic penche vers la solution intermédiaire, le deuxième, le championnat de France à Brive-la-Gaillarde, ou alors le troisième, les 24h du plan d’eau de Plouvorn (29)

A St Fons il s’agissait donc de préparer Brive en ayant travaillé des séries de 500 et 800m à allure 10km après le travail de VMA de cet hiver. Le kilométrage hebdomadaire de janvier se situait entre 30 et 40km et il n’a évolué depuis que d’une dizaine de kilomètres. Je m’attendais donc à être court au niveau foncier mais je décide quand même de partir sur des bases de 190km afin de me jauger avant Brive car il ne reste que six semaines.

Faire 190km correspond pour moi, d’après mes précédentes expériences, à réaliser 56km dans les 6 premières heures. Je sais qu’il serait plus prudent de partir sur 53, c’est-à-dire sur un objectif 180km. Mais les six premières heures se passent bien comme toujours dans un premier quart de 24H. Il fait froid mais les bons mots d’amitié de la communauté UFO, la fraternité qui règne sur ces 24h suffit à nous réchauffer. Je tolère mal la boisson du ravitaillement qui me provoque des ennuis gastriques. LALOCO viendra à mon secours en me proposant une boisson isotonique (merci encore Philippe) et les heures aidant j’arriverai à mieux assimiler la boisson des tables. A part ce détail R.A.S., l’organisation est impeccable et très attentive aux souhaits des coureurs. Sur le plan sportif la situation ne s’est pas encore décantée, c’est encore trop tôt. Je termine mon premier quart à 56,200km, très facile.

Dans le deuxième quart je décide cependant de revenir sur des bases de 180 pour les raisons déjà indiquées. Cela correspond à 48km que je vais réaliser sans trop de difficultés mais je comprends vers la dixième heure qu’il va quand même falloir être prudent. Je suis content de voir mon ami OIGNON faire la course en tête auprès de Manu CONRAUX. CHEMI a abandonné après avoir mené. Mon centième kilomètre est franchi prudemment en 11h28. Je dois me situer vers la quinzième place pour quatre-vingt deux partants. Je continue à remonter dans le classement et je devrais logiquement gagner encore quelques places.

Au troisième quart je lève le pied en alternant de longues portions marchées sans y être vraiment contraint et je suis rejoins à ce petit jeu par FREDOU qui a choisi la même tactique. C’est la partie la plus facile de l’épreuve, la plus agréable aussi, dans la nuit on refait le monde de l’ultra avec Fredou. Devant Manu CONRAUX et OIGNON sont en train de faire un gros truc. Le niveau sur cette course est très relevé et ça me fait vraiment plaisir de voir des UFOs comme CYRANO, SHADOCK, COUREURSOLITAIRE, MICHEL DE CHAM se placer en première ligne. Mais moi à trop marcher et discuter je n’ai fait que 40km, soit un total de 144km pour 18h de course.

Le dernier quart démarre un peu plus rapidement mais vers la 20ème heure ce que je craignais arrive ! J’ai encore de l’énergie mais je suis court au niveau musculaire, la casse est importante, les jambes ne veulent plus. Cela est certainement dû au manque d’entraînement et de sorties longues. Je dois piocher dans la dernière heure pour finir à la 11ème place, avec 178, 900 km.

Après l’arrivée j’ai un genou si enflammé une fois le corps refroidi qu’il m’est impossible de marcher et encore moins de conduire pour rentrer. Mais là encore l’organisation se montre merveilleuse et très attentionnée et me prends en charge. Mes remerciements les plus sincères aux organisateurs et à tous les bénévoles. Deux jours après cette inflammation n’est plus qu’un vieux souvenir.

Je ne suis pas déçu de mon résultat même si je suis à 10km de mon record, c’était prévisible. D'ailleurs ils ont été perdus dans les 10 dernières heures, soit 1km/h. Je me donne une semaine de récupération et je vais travailler le foncier pour Brive sur un cycle de trois semaines en incluant des fractionnés plus longs sur des petites pentes afin de provoquer de la casse musculaire et reconstruire plus solide. Cette méthode m’avait été bénéfique l’an dernier.

*
Léonard
http://coureurs.ultrafondus.com/coureurs/leonard/
"on ne voit bien qu'avec les pieds"
leonard@ultrafondus.com

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