Communauté des sports d'endurance

Super ambiance, j'ai le temps de faire le tour du marché mais je me retiens, Saucisse et Muscat c'est pour plus tard. Il y a même une foire aux chevreaux, bon esprit. Retrait du dossard, un petit sac de cadeaux : un tee-shirt avec un sanglier, dommage grosse pub sur le devant, des spécialités locales (le moral atteint des sommets), saucisson et rousquilles. Pour ceux qui feraient du tourisme en pays catalan, la rousquille est un petit gâteau rond sucré et légèrement anisé et les meilleures sont justement faites par Jean TOURON à Arles s/Tech . Je n'ai même pas été payé pour faire de la pub.
C'est pas tout il faut y aller. Tenue aérée, NOK sur les pieds, échauffement léger. Assez motivé, c'est la première fois que je peux me chronométrer sur un kilomètre vertical. J'aimerais bien faire autour de une heure. Pour une fois je n'applique pas ma technique habituelle (cool au début et on accélère ensuite), je pars vite. On quitte rapidement le village pour prendre un sentier qui se rétrécie. La stratégie a été bonne, il y a des ralentissements mais je perds pas trop de temps. Tiens un ruisseau à traverser, encore un léger ralentissement, deux techniques: les prudents qui essayent de sauter de cailloux en cailloux et les plus rapides (disciples du Boeuf) qui sautent dans l'eau. On attaque ensuite la véritable montée, sente technique, parfois ravinée, passages où on pose les mains. Tout le monde marche maintenant. Les dépassements sont difficiles, ça ne me gène pas je suis dans un groupe qui va à peu près à ma vitesse. 15 min seulement, j'ai déjà super chaud, mon coeur semble être au maxi. On va s'accrocher. Encore 5 min et je décide de ralentir légèrement sinon je vais m'écrouler. En fait tout le monde fait pareil car je suis quand même. On peut recourir de tant en tant mais c'est rare. 36 min j'arrive au col de Paracolls, des bons samaritains me tendent un gobelet d'eau fraîche. Je profite de la super vue, à gauche le roc de Sant Salvador (beau rocher) et à droite le Canigou enneigé. Le problème c'est au centre, on voit un mur qui mène au sommet avec les premiers en haut et ils sont encore petits. La montée jusqu'au pic est difficile pour moi, je suis pas bien mais je m'accroche surtout ne pas s'arrêter. Je sens que je manque d'entraînement. On arrive au sommet, juste avant passage au kilomètre vertical 1h 01.
Bon c'est plus de une heure mais je suis content quand même. Je m'arrête une minute au sommet, un coup d'eau un quartier d'orange. C'est partit pour la descente. C'est raide, cool... J'attaque un peu, je rattrape vite mes compagnons de montée et puis les cuisses deviennent dures (à noter, pour une perf si possible, éviter les canyons la veille). Un verre d'eau à Can Rigall. Je rentre dans le rang, on va faire les trois derniers kilomètres plus cool. Je me fais même doubler. Un faux plat montant pour terminer, court mais après la descente je n'arrive pas à relancer. Arrivé 1h36. Je n'irais pas voir mon classement (dans le département, le journal local est partenaire des courses à pied et on reçoit l'édition correspondante à le maison), pour l'instant je m'en fous, je récupère et profites de ma course. J'ai trouvé la course dure, j'en ai pourtant déjà fait avec beaucoup plus de dénivelé, mais là le rythme est très soutenu pendant toute la montée.ça fait une heure à bloc. Le parcours est exceptionnel, montée très raide, petits sentiers et super panorama au sommet. Dommage, c'est un peu loin de Perpignan pour s'entraîner.