Récit de la course : 20 km du Grand Fond Bressan 2006, par hérisson
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les Vingt km du Grand Fond Bressan
J’ai une revanche a prendre sur les « Vingt kilomètres du Grand Fond Bressan » : oui, l’an dernier, sur cette même course un souci intestinal m’avait obligé de stopper à 3 km de l’arrivée ; l’Squick ce jour-là pétait la forme, et, de toute façon, même sans ce pépin, je ne serais jamais revenu sur lui… Cette année, mon « vieux » complice n’est pas là : il privilégie le vélo.
Ce samedi après-midi les conditions météo sont bonnes par rapport à l’an dernier : un bon vent de sud qui s’avèrera assez peu gênant et une température agréable pour un mois de février ; l’année passée une dizaine de centimètres de neige recouvrait les routes du tracé et la température était très froide…
L’objectif est de me tester sur la distance et aussi de renouer avec la compétition, deux mois et demi après la Saintélyon : bon, c’est vrai je ne choisis pas le plus facile : le circuit sur ces petites routes des premiers contreforts du Revermont est exigeant ; surtout les trois derniers km, tout en côte.
14h30 : dans le petit centre du village de Ceyzériat (oups ! ça fait tôt pour ceux qui, comme moi, n’arrivent pas à respecter la règle des 3-4 heures avant le dernier repas !) se masse un imposant peloton de 250 coureurs ; une bonne moitié est inscrite sur le 10 km.
Les étroites ruelles permettent un petit tour de chauffe avant de s’élancer en montée direction Revonnas ; j’ai de bonnes sensations tant au niveau des jambes que du souffle ; ne pas s’emballer dans la descente qui suit même si elle se fait vent de face cela permet de bien récupérer ; j’ai la chance de pouvoir me caller juste derrière un grand gabarit qui m’abrite autant que faire ce peut, mais, dans ce domaine, la cap ne vaut pas le vélo ! N’étant pas du genre profiteur et sentant s’installer un « faux rythme », je double et reviens sur un petit peloton de quelques coureurs. Après le cinquième kilo c’est tout bon puisque vent dans le dos ; le corps moins bien refroidi que l’instant d’avant commence à chauffer. Légères montées et descentes se succèdent jusqu’à la voix imperturbable d’un bénévole qui égrène inlassablement « à gauche les vingt », « à droite les dix » : à partir de ce moment l’espace entre les coureurs devient important et c’est une course en solo qui débute alors. Dans une portion montante je reviens au train sur mon prédécesseur : petit mot d’encouragement en le dépassant : il n’a pas l’air au mieux et semble accuser le coup… Bon je fais le malin mais j’espère que dans un moment je ne vais pas connaître le même coup de fatigue. C’est toujours un peu mon angoisse sur ce genre de distance : comment le corps va-t-il réagir vers la mi-course ? Il faudrait que j’arrive à mieux gérer cet instant et comprendre d’où peuvent venir ces passages à vide rencontrés sur certaines courses (à mon avis l’alimentation d’avant course est à améliorer…).
Bon, pour l’instant, je maintiens mon rythme et prend le temps de bien m’hydrater au ravitaillement du km 10 : dans la descente qui suit, je me fais reprendre par deux coureurs dont un avec qui je fais l’élastique depuis le début ; à la sortie de Montagnat je ne peux pas suivre lorsque mes deux compères semblent accélérer mais peut-être bien qu’à ce moment-là, je flanche un peu….
Sur la route du plan d’eau de Bouvent, le moral en prend un petit coup : la vue très dégagée permet de voir ceux qui ont bien cinq minutes d’avance sur moi. Je me ressaisis, chasse le négatif, essaie de courir plus souple, plus relâché ; je maintiens une cinquantaine de mètres de retard sur celui qui me précède mais n’arrive pas à les combler. Le village de Saint-Just est traversé puis c’est le retour vers le pied de la côte de Ceyzériat par une petite route qu’emprunte le circuit cap du triathlon de Bourg ; je me rappelle à cet instant le mois de mai dernier et la chaleur caniculaire de ce dimanche après-midi – j’allais terminer mon premier triathlon ! –
Le panneau des quinze kilomètres est passé en 1h01 : moi qui pensais avoir faibli depuis quelques temps, voilà que cela me redonne du courage ; plus que cinq km : bon d’accord les trois derniers sont en côte mais je la connais par cœur cette côte et puis y’a pas de raison de mal la passer…
Morceau d’orange et grande rasade d’eau au km 17 avant d’attaquer le finish : toute proportion gardée c’est un peu comme une arrivée d’étape sur le Tour à l’Alpes d’Huez : il faut « en avoir gardé un peu » physiquement et moralement.
Bien balancer les bras, faire des petites foulées : voilà ce que j’essaie d’appliquer. Allez, c’est dur (comme les jambes) mais ça monte pas trop mal ; je revois à la baisse ma prétention à aller chercher le coureur juste devant - 50/100 mètres quand même - : je ne peux que stabiliser l’écart mais je ne gagne rien ; incontestablement il finit plus frais que moi ; à l’approche du village, je suis scotché sur la route, les jambes sont raides, le corps est lourd, lourd… Encore un petit sentier en cailloux, la courte mais très pentue montée de l’église, le dernier virage avant la ligne : 1h25 de course. La moyenne en a pris un coup dans les derniers km mais je suis satisfait de ma 21ème place à 11 mn du vainqueur.
Café, chocolat, thé, gâteaux réconfortent les arrivants ; ce « Vingt kilomètres du Grand Fond Bressan » est une course bien rôdée avec vraiment une bonne ambiance, beaucoup de convivialité. Son originalité vient aussi que chaque année le départ et l’arrivée se font des différents villages traversés : de quoi rompre la monotonie aussi bien pour les habitués de cette épreuve que pour les organisateurs. L’imposant peloton de ce samedi après-midi à Ceyzériat est la preuve que cette course sur routes de début de saison plait et à de beaux jours devant elle.
Hérisson
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1 commentaire
Commentaire de akunamatata posté le 20-02-2006 à 20:58:00
Super le CR, ca m'a rappelé mes années dans l'ain à Oyonnax.
Akuna
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