Récit de la course : Trail du Buis - 21 km 2011, par sylviesportetfoi
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Trail du Buis 23/10/2011 Isère
Le Trail de la Buisse en Isère
21 km 1100 de D+, et 1100 de D-
Le dimanche 23 octobre 2011
Le rendez-vous est pris, aucune préparation Trail, excepté la semaine précédente ou Mister Jack, me fait faire un rappel de côte (12 fois sur 1 mn30, récupération active).
Jack est d’ailleurs aux Templiers pour les garçons Bastien, Stéphane, et Sylvain qui est sur l’endurance Trail. Malheureusement, Bastien et Stèf ont rencontré de gros soucis intestinaux et pif, paf, pouf ! Sylvain quant à lui réalise une belle 2° place. Je reçois quelques consignes de Jack, à savoir me faire plaisir, jouer… Mais comme il me l’a dit : « tu vas souffrir »
Bref, travaillant que sur route, parfois envie de fouler les chemins et crapahuter, je me lance. J’ai un terrible handicap à vaincre : Les descentes, ce n’est pas que je descends moyen, je ne sais pas du tout descendre vous voyez la nuance ? Si vous voyez quelqu’un en rose bonbon, marcher en descente, accrocher à des branches, ou assise en avançant sur les fesses tremblante pour franchir les passages techniques, beinh c’est moi.
Il fait très beau , un peu frais mais en courant je n’ai rien senti du tout. Bruno, entraineur de l’Athlétic Club de Tassin est avec moi, club dont je fais partie dorénavant, pas envie d’être seule pour affronter cela. Nous arrivons avec Bruno pour nous inscrire, nous échauffer, papoter et Bruno qui connait toujours du monde va discuter à gauche et à droite. L’ambiance est vraiment différente de la route, c’est toujours moins sophistiqué il me semble et cela est très agréable. Les trailers ne sont pas taillés de la même façon excepté Jérémy Pignard qui est élancé et grand, 3° au TTN court qui remportera d’ailleurs cette édition du Trail de la Buisse. Il y a deux distances le 21 km et un 10 km initiation trail ou j’aurais peut-être du tenter, et une randonnée.
C’est parti sur une partie goudron, et je prends mon allure qui oscille entre 4.15 – 4.20 suivant les passages rencontrés, rroooh au bout de 3 km on m’annonce première, c’est trop rigolo !
Ces moments de plat ne vont pas durer, car nous voilà en singletrack sur plusieurs kilomètres à crapahuter, à essayer de relancer sur 2m, ou de nouveau les mains sur les cuisses il faut grimper. Je souffle, Bruno est à l’aise, je commence à lui dire : « Euh tu vas trop vite, ce n’est pas mon rythme », je suis en insuffisance respiratoire, en asthme quoi ! Et mon Bruno qui n’a qu’une idée en tête, me faire gagner ce trail voire battre le record de l’épreuve.
Alors tout du long, je vais lui répondre : NON ! Mon pauvre Bruno, qui est de bonne consistance avec moi . En plus, c’est agaçant car il peut parler facilement n’étant pas dans le rouge, avec les uns et les autres, et moi je glisse, je m’accroche avec les mains, je pense déjà aux descentes qui vont être en mode patinoire. Mon visage commence à changer de couleurs. Connaissant mes difficultés à débarouler, forcément on prend de l’avance en côte, et on relance et on relance, et au bout d’un moment, je lui demande pourquoi il fait cela à changer de rythme d’un coup. En fait je sais, Jack fait pareil et Bruno me dit : « C’est pour te débrider », Rroooh cé pas vrai çà ! Je suis tant diésel que cela ???? Je sais c’est le secret des champions, la relance, mais je suis fainéante mouaahhh, je veux réussir sans me faire trop mal, quoi !
Le parcours est magnifique et hyper varié, des sentiers sur les feuilles d’automne, de la monotrace, goudron, montagne. Il faut avoir son gobelet non fourni aux ravitos. Je vais boire peu et seulement lorsque Bruno me fait le rappel, je suis concentrée ! Mes pieds ne sont pas armés, les yeux doivent donner les bonnes infos au cerveau qui doit transmettre les bons messages pour la pose de pieds…Je ne possède pas tout cela.
Bon ! Nous allons nous perdre une première fois, descendre et remonter, et là Morgane me double à l’aise telle une balle (jeune espoir qui fait de très bons chronos). J’ai aimé son passage ou en passant, elle a mis sa main sur mon épaule en me souhaitant bon courage, mais avec beaucoup de compassion me voyant descendre comme si je marchais sur des œufs.
J’ai la trouille c’est infernal, je touche mon point d’ancrage et j’y vais, j’ai la chevillère Zamst qui me tient très bien, Bruno me dit de me lâcher, d’allonger la foulée lorsque cela est plus praticable, je dis NON en tout, lorsqu’il me dit d’aller chercher Morgane, je réponds encore : NON !
On va se paumer une deuxième fois, je suis toujours 2° et agacée de moi-même, en me laissant guider sans chercher à faire autre chose que regarder où poser mes petons omnubilés par cela. Bruno look le chrono, grrr !!! Je ne veux pas, je veux juste apprendre à descendre, je souris intérieurement lorsque raide comme un manche à balai, en arrière comme me voilà, il me dit : « y’a du boulot », je sais, je sais !!!
Je vais me prendre une maxi gamelle sur un gros gros caillou, ma fesse gauche est stroumph, j’ai eu très mal, mais je n’ai pas voulu perdre de temps, je la veux cette deuxième place, pense corde à sauter et sautille par petites foulées.
Il reste deux kilomètres, 2h02 de course, génial, nous allons vite sur cette partie goudron, trop, nous loupons le balisage dans un chemin, et là c’est parti pour une grosse perte de temps à descendre, monter, chercher nous sommes 4. Je rage un peu, je suis déçue, c’est foutu. Proche de l’arrivée, je n’entends plus du temps les gens m’annoncer 2°, rien, nada ! Le Classement doit être terrible, et oui effectivement 6° sans avoir vu les autres féminines me passer devant. C’est la loi du sport. Satisfaite toutefois d’avoir eu le courage de me lancer dans ce qui me fait peur, d’avoir fait un bon travail musculaire. Merci à Bruno qui a du me supporter sur 2h24.Un ravitaillement ensuite et discuter avec Jérémy et Morgane, formidable jeune fille, nous assistons aux podiums et retour Lyon ou les jambes ont quand même bien travaillé.
Un trail qui fera parler de lui, c'est la 3° édition avec le trophée de la Chartreuse.
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2 commentaires
Commentaire de domi81 posté le 12-11-2011 à 06:13:06
ouais...pas facile les descentes...heureusement, tu envoies sur le reste !
bravo.. ;)
Commentaire de sylviesportetfoi posté le 12-11-2011 à 08:35:53
Coucou Dom!
Oui, mais on perd facilement une course dans les descentes.
Il est vrai qu'il faut développer ses talents, mais je ne lache pas l'affaire, car tout problème a une solution.
A bientôt,
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