Récit de la course : La Marmotte 2001, par Mathias
L'auteur : Mathias
La course : La Marmotte
Date : 9/7/2001
Lieu : Le Bourg D'Oisans (Isère)
Affichage : 3506 vues
Distance : 174km
Objectif : Pas d'objectif
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3 autres récits :
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Le récit
bon ben voila. après de longues d'hésitations, toussa, je suis tout
joisse de vous présenter LA MARMOTTE, LE CR. youpi!
(PS : comme je fais des CR de + en + longs, je fragmente. je me dis
que ça me servira un jour, par ex. pour la marmotte 2002, alors je
détaille. et puis en + je bosse moi, non mais oh! ;-)
1) prépa.
=========
vendredi matin, je lis les conseils du Lapin et du Papy. du coup,
je me dis que qques détails de ma préparation sont à revoir.
par ex., au lieu de m'enfiler les qques yahourts et paquets de
gateaux qui me tiennent souvent lieu de repas à midi, je décide
de rentrer chez moi bouffer des pâtes ;-)
je me dis qu'il faudrait que je suive leurs conseils. enfin la
plupart, quoi, et dans la mesure du possible...
allez, je passe en mode organisation ;-).
je tél à la marmotte pour me renseigner sur le nb de ravito.
seulement 2 ravitos solides!
(c'est de l'intox, je pense pour éviter que les coureurs
n'arrivent les mains vides, mais je ne m'en rendrait compte
qu'une fois sur le vélo...)
étape suivante : me procurer une voiture.
ouf, ça sert à ça les copains.
enfin, petite virée chez décathlon, pour acheter ce qui me manque.
vache, c'est cher!
un cuissard, un accroche-gourde supplémentaire, un tee-shirt à
180F (!!) qui sèche tout seul, des barres et un sachet de maxim neutre.
2) fin prêt
===========
mon vélo fait 9,7kgs. avec toute ma bouffe, ma flotte et mes fringues,
il fait 13,3 kgs! et bé! va falloir les tirer...
récapitulons (ça me servira un jour..) :
1 gourde de 1/2l d'eau
1 gourde de 3/4l de maxim, que je compte boire sur toute la course.
barres : 2 isostars, 4 grany, 1 énergie-je-sais-pakoi
bouffe : 2 poignées de raisins secs, 1 tube d'énergie pure (sais plus,
un sachet-tube à la pomme, j'ai tjs dit que j'essaierai un jour...)
appareil photo. pompe. clés. démontes-pneus. 1 chambre.
mon appareil photo (sisi. en plus c'est pas un modèle léger...)
fringues : cuissard. Kway. Teeshirt tip top. casque.
et pour porter le tout, comme je veux éviter de prendre un sac, je
récupère une vieille banane que j'accroche comme je peux au guidon.
c'est pas top, mais ça devrait tenir!!!
3) hop hop hop, il est l'heure...
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samedi, 5h, il faut se lever. déjà. après seulement 4 heures de
sommeil (mais pourquoi, mais POURQUOI je me suis couché à 1h
du mat'? hein?), c'est assez rude.
tiens, il pleut. oh joie. il est confortable ce lit non?
ptit déj : céréales+lait. j'ai pas faim...
départ 5h45. je suis déjà en retard sur le timing ;-)
bourg d'oisans : 6h35. oula, quel peuple! des gens partout.
sous la pluie...
je galère pour chercher les inscriptions. faut dire que je dois être
le seul clampin à m'inscrire le jour même. ça a l'air d'être un sacré
évènement! on entend plus parler hollandais ou allemand que français!
et en plus, qd c'est français, ça doit être des belges! ;-)
je m'interroge : il pleut, c'est une course de folie, je sais pas faire
du vélo, et puis d'abord je pédale carré, et puis je n'ai fait que 30
(trente) kms avec ce vélo là, j'ai pas de vêtements chauds, mais keske
je fous là???? bon, je décide de ne pas prendre de dossard.
oh, et puis si, tiens! et puis de tte manière, la pluie va bien
s'arrêter?
180F pour avoir peut être éventuellement un diplôme, c'est un peu cher!
dossard 4645 pour L'Boeuf!!
j'ai des pbs pour me garer. à 7h07 c'est chose faite. oula. vite. sac,
habillé, vélo. hop hop. je me présente au départ : 7h13. quel timing.
fabuleux! 2' avant le départ! bon, faut aller où? c'est organisé par
dossard. tiens, je suis quel numéro d'ailleurs?
ah merddeeeeeeeeeeeeeeeeeee!!! mon dossard? ilé-ou?
zob zob zob. retourner à la voiture. je le trouve plus. si, le voila,
bien planqué ;-) ah la la.
du coup j'arrive un peu en retard. ma foi, j'ai rien perdu.
il y a là des centaines, des milliers de cyclistes entassés.
je me demandais comment ils allaient faire pour faire partir tt le
monde,
effectivement c'est long!!!
à 7h39, je passe la ligne de départ. ràz du compteur. top.
c'est parti pour xx heures de plaisir-galère, xx >> 10...
et il tombe une fine pluie...
4) top départ
=============
nous partîmes, 4 mille...
mais pas vraiment de renforts, bien au contraire...
pdt toute la montée au col de la croix de fer, on va croiser
des dizaines de cyclistes qui abandonnent. sous la pluie...
cette foule de cyclistes, c'est assez impressionant! qd on pense
qu'ils s'élancent tous pour 174 kms, ça fait peur...
je part cool, mais cool, vous pouvez pas savoir. très très cool.
allemond, 7h54. le topo indique 10 kms, j'en suis à 8,88.
je fais une pause pour noter, et pour mettre mon appareil photo
à l'abri dans le sachet des raisins secs (vous saurez tout ;-)
il pleut des cordes...
ça commence à grimper doucement.
tranquille, tranquille. grand plateau interdit. mouliner
y m'on dit...je mouline, je mouline...
le rivier, 21,3 kms et 8h48. 18,5 de moy, j'ai pas trop mouliné là?
faut dire que je m'arrête souvent, par ex. pour prendre des photos.
malgré ça, je double régulièrement des gens.
comme je suis parti dans les derniers, je dois pas être avec les
meilleurs... ;-)
5) 1er col : le col de la croix de fer
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tiens, il ne pleut plus? ça fait du bien au moral.
9h37, 31,38kms. je crois que je suis au départ du 1er col :
le col de la croix de fer.
2 heures de courses, j'ai l'impression que je viens à peine de
commencer. 16kms/h c'est peinard.
je ne suis pas très optimiste. je suis à 1300 ou 1500, je sais pas,
et j'ai déjà froid. j'ai mal sur la face externe des 2 genoux. le froid?
du coup, je suis de plus en plus peinard pour grimper le col.
par contre, le cuissard ça marche d'enfer!! pas mal du tout! nickel!
oh le joli paysage!!! une magnifique vallée, des alpages, de charmants
petits chalets, des moutons partout! photo!! en remontant sur le vélo,
saloperie de pédales auto, je manque de me vautrer dans le fossée...
je mange 1 barre. je ne bois quasi pas, il fait froid, et humide...
10h15, 41,63kms : je suis au sommet. 2068m.
16 de moy., ça va ça va.
y'a un ravito, avec un monde dingue. tt le monde se marche dessus.
c'est pas agréable.
au fait, on m'aurait menti? y'a tout ce qu'il faut à manger ici,
c'était pas la peine de venir en semi-auto-suffisance ;-)
1 rondelle d'ananas et je me casse. je veux pas m'éterniser ici.
j'ai but 1/4l d'eau depuis le début. ouille, pas assez.
je refait le plein en remplaçant ma flotte par de l'overstim.
très clair l'overstim. mais qd même, c'est bien.
4' au ravito.
6) abandon?
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il me faut décider maintenant : je continue ou je fais 1/2 tour?
si je bascule de l'autre côté, c'est fini, je n'aurais plus
d'autre choix que de monter le télégraphe et le galibier...
le moral va, et je fais le pari que la pluie va s'arreter. je ne
vois pas comment je pourrais terminer si la pluie continue.
mon Kway est déjà trempé, ainsi que mes chaussures, etc. je suis
glacé...
allez zou, je fais abstraction du petit angelot qui me murmure que
je ne terminerai jamais. ça va aller mon gars, relax. pour l'instant,
pas de pb. les 2250m de D+ entre le bas et le galibier, ce ne
sont que des chiffres sur un papier...
et alors commence la longue, longue descente...longue...
je ne pensais pas avoir pu monter autant!!!
la descente est dangereuse. il pleut de tps à autre, et ça glisse!!
je découvre le peu de tenue de route de mon engin. à 2 reprises,
je chasse dans une épingle, en arrivant un peu vite. ouch! ça fait
peur qd même. je me dis que si c'est l'avant qui part, je vais avoir
mal...
par contre, je n'ai pas les pbs qu'avaient prédits le Lapin : mal
aux mains à force de freiner. de tte manière, je les sens plus mes
mains. ainsi que mes pieds. je grelotte, claque des dents.
le galibier à 2600m??? impossible!!!
je fais ma descente en essayant de ne pas prendre de risque. les autres
coureurs ne vont pas très vite, je double pas mal de monde.
6) la galère commence...
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j'arrive à St Jean de Maurienne à 11h10, 69,10kms. 546m!!!
51' pour descendre. vu la route glissante, je m'en suis pas trop mal
tiré.
maintenant, 14 bornes de faux-plat montant avant d'attaquer le... non,
avant de rien attaquer du tout. on verra plus tard.
14 bornes de galère. tous les 2 tours de pédale, la chaîne saute. je
ne suis *pas très* fort en mécanique, je ne sais pas comment ça se
règle. j'essaie de jouer sur la tension du câble du dérailleur, en
bidouillantla petite vis. du coup, je m'arrête tous les 300m sur le
bas-côté, c'est pas top. ah la la, dire que j'étais censé prendre un
groupe et m'abriter...échec...
11h53, 83.79kms. en bas du col du télégraphe. pas mal de monde
s'arrête là, se ressource avant LA grimpette.
j'essaie de bouffer un peu : 1 ou 2 barres, et de l'ananas confit en
gde qté!! riche idées qu'ils ont eu aux ravitos! c'est trop bon ;-)
en plus de 4 heures de course, j'ai à peine bu 1/2l! pas bon...
faut dire qu'avec la pluie qu'on a pris!!!
depuis le bas de la croix de fer, ça va, il ne pleut plus. je sèche...
je me ressource. je sais que je ne ferai pas un tps. je sais que je
vais avoir du mal avec ces 2250m (!!!) de grimpette. avec en plus
un vélo qui déconne...
je m'asseois, mange un morceau, bois.
je repère un petit groupe qui bricole. un petit groupe de belge,
très sympas, qui viennent de loin exprès pour!
ils prévoient de rallier bourg d'oisans en 10 heures.
je vais leur demander de l'aide pour mes sauts de chaîne. comme un
couillon j'avais même rmqé la cause de la "panne" : avec la pluie,
2 maillons se st bloqués. je savais même pas que ça arrivait...
avec l'aide d'un des belges, je débloque un peu. avec un tournevis,
en tordant la chaîne (mais il va la péter!!), ça assouplit un peu
la chaîne. c'est bon, je vais pouvoir repartir...
après 20' de pause (qd même!!!) j'attaque la montée.
ah la la, qd je pense à mon copain julien qui prévoyait que je
ne réussirai pas à m'arrêter aux ravitos, pris dans la course... ;-)
j'essaie de ne pas penser au galibier. ça roule...
7) 2ème col : le télégraphe.
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RAS pdt la montée du col.
les jambes vont bien, j'ai froid, et j'ai un peu les boules d'avoir
perdu tout ce temps à cause de la chaîne. je bourre un peu. un tout
petit peu...
je double un max de concurrents.
j'arrive en haut à 13h16. 96,81 kms, plus que 80!!! non non, ne
pas y penser, ne pas y penser...
le moral descend en flêche. je pense sans arrêt au galibier, j'en
suis même plus à considérer l'éventualité de terminer l'alpe d'huez...
il se remet à pleuvoir.
1/4 h après, je me réfugie à l'abri dans un petit bled. valloire?
5' de pause.
j'ai trop froid. je grelotte à nouveau, je ne peux pas empêcher mes
bras de trembler. c'est assez pénible. qd le tee shirt trempé et
glacé touche la peau, c'est un supplice. et en plus, j'ai les mains
pleines de graisse de chaîne...
2kms avant le col, la chaine s'est à nouveau coincée. j'essaie de
la décoincer, j'ai les doigts gourds, j'y arrive pas. tant pis...
à la sortie de valloire, il y a un ravito.
je mange pas mal, refais le plein d'overstim. j'ai bu la moitié de
mon maxim, et presque 1/2l d'overstim. j'en suis à 1,3l environ.
c'est pas bcp...
il y a là un gars "mavic" qui répare les vélos.
pas de bol, il termine sa dernière bombe d'huile devant moi.
il pense ne rien pouvoir faire pour ma chaîne. il est débordé.
et merde...
je fais ce que je peux, avec mes doigts gourds
j'entends des gens qui parlent de la voiture balai. quoi comment?
je pense qu'elle est assez loin, mais ça suffit pour en remettre une
couche et me relancer...
c'est assez curieux, d'un côté j'en bave comme c'est pas permis, et
d'un autre côté j'adore ça...oh ouiiii c'est bon!!
25' (!!!) de pause... ces pbs mécaniques me permettent
qd même de me reposer.
à 13h55 et 101,53 kms, je m'élance à l'assaut du galibier.
17kms et 1200m D+, il ne pleut plus, mais j'ai un saut de chaîne
à chaque tour de chaîne...et j'ai froid...
L'Boeuf
PS : oui c'est long, et alors? de tte manière, j'aurais au moins
un lecteur assidu, ce sera moi-même en juillet 2002, qd je me
taterai pour m'inscrire ou non à la marmotte... ;-)
allez zou, j'aurais passé mes 3 pauses café de la journée à
taper un CR : celle de 8h, celle de 10h et celle de 14h...
8) 3ème col : le galibier
=========================
une fois le col attaqué, ça réchauffe.
par contre, les sauts de chaîne : ça fatigue, ça tape sur
les nerfs, et en plus je me dis que ça doit bousiller mon
vélo.
je fais les 4-5 premiers km correctement, en essayant de ne
pas rester trop dans le rouge...
j'ai maintenant mal sous les rotules : la douleur n'est pas
très vive, mais c'est pénible pour pédaler, et j'ai surtout
l'impression d'avoir des cannes en bois à la place des jambes.
mais bon ça va...
je suis bien sur sur le plus petit développement, comme dans
tous les cols jusque là. j'essaie de suivre les conseils...et
de résister à la tentation de monter les vitesses pour appuyer
un peu...
par contre j'arrive pas à pédaler rond. de tps en tps, ça me
revient à l'esprit, et j'essaye de forcer AUSSI en remontant,
mais ça ne doit pas être efficace, et ça ne dure pas...
il reste 12 kms...un col normal, quoi. et je suis sec. aie
ça va être dur...heureusement il ne pleut plus depuis valloire.
et dire qu'il y a des tarés qui vont se taper l'alpe d'huez
après, ah la la... ça y est, à 10 kms du sommet du galibier,
j'ai décidé que ça suffisait, pour une 1ere fois je m'en suis
bien sorti, c'est pas la peine de faire l'alpe d'huez en
marchant...je ne peux pas y aller avec la chaîne qui saute de
tte manière.
je ne me souvient pas trop de la fin du galibier.
j'étais un peu dans le coltar. je me souviens de la PDT avec
le compteur, je ne pouvais pas m'empecher de compter les kms,
voire les centaines de m, qu'il me restaient...
je sais que sur les 5 derniers, il m'a fallu faire appel à toute
ma volonté pour m'arreter un minimum. mais je m'arrete qd même
2-3 fois. pour boire, à 7-9kms/h, c'est pas facile... et ça me
remet dans le sens de la marche...
et je me vautre, avec ces saloperies de pédales, je suis pas très
lucide, et je tombe sur le côté, boum, comme une masse. ouille.
et ça repart, à 8-9 km/h.
et c'est dingue, mais je ratrappe plein de gens. le pb est que je
n'arrive pas à pédaler TRES doucement. donc je m'arrete 1' à pls
reprise, et me refait doubler. et le reste du tps je double.
vraiment très dur ce col. y'a des gens qui marchent...
je n'ai qu'une idée en tête pour tenir sur la fin : qd j'arrive
en haut, c'est FINI! je bascule de l'autre côté, et je me laisse
descendre! ça motive ça non?
et comme c'est bon d'avoir le col en visuel, tout en haut de
ces interminables lacets...
j'en termine à l'agonie, mais comme c'est bon ;-)
en plus, ma chaîne a arreté de m'emmerder sur la fin, je ne
forçai pas assez pour la faire sauter!!!
15h53, 119.96 kms : il m'a qd même fallu presque 2 heures pour
faire 17 kms!!!
9) longue descente
==================
et mintenant c'est FINI, tralalère, j'ai réussi-euh!
je suis vraiment content! tellement content que j'en oublie
de faire la photo que je prévoyais au sommet. tant pis.
je mange un peu, de tte manière j'ai plus qu'à descendre.
et zou, à 16h je pars.
j'ai tjs mon Kway, je ne l'aurais pas quitté de la journée!!
la descente est jouissive, même si on pèle tjs autant.
la route est sèche, enfin, ça fait du bien.
je double des voitures, c'est rigolo. hola, doucement jeune homme.
faudrait voir à arriver en bas qd même!
16' plus tard je passe au lautaret. je m'arrete 2' pour me
réchauffer les mains. et zou.
tte la descente, j'essaye de me planquer derrière des coureurs
qd ça descend pas trop, et j'en double qd ça va plus vite. la route
est vraiment pourrie par endroit.
qd ça redevient presque plat, j'ai du mal, la chaîne saute à
nouvau... de tte manière j'ai de difficultés à tourner les jambes...
à la grave, je repère une camionette "mavic".
je m'arrete, le gars fait tout ce qu'il peut pour assouplir ma
chaîne. ça a l'air de tourner...mais non, sitôt remonté sur le
vélo, ça recommence...
10) la fin?
===========
17h25 :
et j'en termine tranquillement, sans forcer, je ne peux plus
forcer de tte manière. y'a à manger, je vais baffrer du pain et
du camembert. et boire.
ah la la, les qques moments jouissifs, qd on termine une course,
on peut boire, manger, s'asseoir, observer les gens, glander quoi...
tranquille...
bon, y'a pas de réparateur. et c'est où qu'on retire son brevet
de marmotton??? "marmotton", non mais j'vous jure. y z'avaient
qu'a les faire, les 161kms (168,16 à mon compteur), eux, d'abord!!!
ça m'énerve ça. ayé, je suis frustré...
et vous l'aurez deviné, après 13' de pause, c'est reparti...
11) ben non...
==============
17h38, après 9h59' de course...
ils doivent normalement fermer le bas de l'alpe à 18h30, mais ils
parlent de prolonger, à cause des conditions climatiques...
21 virages, 13 kms, 1100m D+. tt le monde connait...
cette fois-ci, je suis tjs à 9km/h, mais je ne double quasi-plus
personne.
compter tous les virages. tous les kms. surveiller le compteur, qui
bascule de 171,240 à 171,250...
j'ai du mettre pied à terre 4 ou 5 fois. et pourtant, j'essaie de
lutter contre... tjs le même pb, j'arrive pas à pédaler doucement...
j'ai du bol, la chaîne ne saute plus. ça a séché? je vais trop
lentement???
je vais abréger : il suffit d'imaginer mon état dans le galibier,
on rajoute 50kms. c'est pire. ;-)
je ne me souviens pas de la fin. je sais qu'on voit la station lgtps
avant. là-haut, tout là-haut...
je sais que je me suis trouvé une réserve d'énergie, pour terminer
à bloc le dernier km. enfin "à bloc", je m'entend. à 15km/h, quoi ;-)
et voilaaaaaaaaaa!
je double un dernier concurrent sur la ligne, avec les applaudissements
des spectateurs.
au passage : chapeau le public : ceux qui applaudissent les touristes
alors que le 1er est passé il y a plus de 5 heures!!! et ceux qui
applaudissent sous la pluie à 7h30 le matin!!! chapeau-chapeau.
comme je vais manquer de superlatif pour décrire mon contentement à
l'arrivée (ma 2ème arrivée de la journée, en plus ;-), je dirai
juste : c'est jouissif.
19h21, 182,72kms, 18,5 de moy sur le tps resté sur le vélo.
sur 11h42 de course, je suis resté 9h51 sur le vélo : c'est peu...
12) récup
=========
je bouffe, encore. je bois. assis : assis à une TABLE, et non
pas sur une SELLE. ah il suffit de bien peu de choses ;-)
je fais une photo-souvenir.
je vais chercher mon diplôme : 11h41' et des bananes. mais comment
ils savent à quelle heure j'ai passé la ligne? comprend pas...
je n'avais pas de puce pourtant?
je suis loin, très loin du brevet d'argent. m'en fous, j'ai fini.
le 1er met 6h12. m'en fous, j'ai fini.
ouimé, qd meme...comment il fait???
je reprend mon vélo une dernière fois, et rejoins la voiture.
je quite bourg d'oisans vers 20h30.
je suis fatigué comme je l'ai rarement été. c'est d'ailleurs
dangereux, je manque m'endormir à plusieurs reprises.
je fais le trajet vers grenoble la vitre ouverte en chantant pour
me tenir éveillé ;-)
le soir, je bouffe encore. et je bois ;-)
je fais une bonne nuit, je dors presque 10 heures.
je me lève en pleine forme, prêt à attaquer une petite rando peinard
en chartreuse, 750m et le tour de chamechaude pour 5 heures de rando.
j'ai bien récupéré, pas de courbature. nickel.
seuls les genoux ont morflé. ouille ça fait mal. je vais pouvoir
aller faire mes radios...
et maintenant... REPOS!!!
L'Boeuf.
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