L'auteur : luclafrat
La course : 24 heures de Séné
Date : 24/4/2011
Lieu : Sene (Morbihan)
Affichage : 586 vues
Distance : 194km
Objectif : Battre un record
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Mauvaise gestion
Avant course :
Après honorable 13ème place en 2010 à Roche la Molière, s'est plus que motivé que j'ai démarré la préparation à ce championnat de France de 24 heures en janvier.
Avec plus de 1600 km parcouru depuis le début d'année, j'étais certain d'avoir la caisse pour exploser mon record sur la discipline.
Nous avons eu la chance de trouver une réservation CE dans un camping à Plouhinec, (3/4 h de route de Séné) pour passer du bon temps après la course.
Bien qu'ayant eu un problème intestinaux-abdomidal lors des 6 heures de Buc en mars, je restais confiant.
Donc, samedi 23 avril 8heures, les véhicules sont chargés et toute la bande est en route, direction Plouhinec pour récupérer les clés du mobil-home. C'est une sacré équipe qui sera avec moi : Sylvie mon épouse accompagnée de Perrine, Marjorie et Axel qui feront du bon boulot toute l'épreuve. Bien sûr Robin est là, il sera contant de retrouver ses cousins à Séné.
La route, galère, il nous faudra 9 heures pour rejoindre la destination. J'ai à peine le temps de faire l'aller retour à Séné avec Perrine (pendant que les autres range le logis et font quelques courses) pour retrouver Denis et son équipe et prendre l'ambiance veille de course. Daniel Robin a déjà commencé son show, il connaît (au moins sur communication numérique) tous les participants à la course.
Retour au camping, la migraine est déjà bien présente et mon releveur gauche est douloureux (p…..n de câble d'embrayage grippé).
Dîner puis coucher vers 23 h. Bien sûr je dors très mal; 6h00 petit déjeuner et tout le monde se réveille tranquillement pour un départ vers Séné à 8h00.
Jour de course :
Nous arrivons sur place à 8h45 et avons la chance de pouvoir glisser le Kangoo rempli de mes vêtements et différents accessoire à côté du camping-car à Christine (l'une des accompagnatrices de Denis), le second véhicule restera garé à l'extérieur du circuit pour que Sylvie emmène les petits se détendre et dormir au camping en fin d'après-midi.
Nous installons nos effets, saluons tout le monde et je discute avec David Alain, ami rencontré l'an dernier aux 12 h de Gravigny. Je lui promets qu'il a toutes ses chances et surtout qu'il a la caisse pour faire une bonne perf il est confiant et promet de se déchirer pour rester sur le circuit pendant les 24 heures. Le puces sont testées, il est temps de retrouver le centre du Bourg de Séné.
Discussions avec François, Jean-Pierre puis arrêt technique. Denis me retrouve et là on voit Perrine, Robin, Owen et un autre camarade parmi la foule. Et bien entendu, personne n'a prévenu les mamans de cette escapade !
Le calme règne sur la ligne de départ, matérialisée 2 minutes avant le coup de pistolet.
Course :
Je me trouve dans le premier groupe à avancer et discuter avec JP Guyomarch, nous passons devant notre assistance après 7'25 ; au passage de la ligne ma puce ne bip pas (c'est en tout cas ce qu'il me semble). Je fais1 tour avec JP et le laisse filer au second, Axel m'a signalé un rythme trop élevé. Au 3ème tour, David me rejoint. Tout se passe cool à 11 km/h de moyenne. A 2heure de course, seuls Denis et Jean-Marc nous ont pris 2 tours, ils sont à près de 12,8 km/h. Nous courons ensembles ou tout près l'un de l'autre pendant 4 heures, le rythme est de 11 km/h, je décide de ralentir car Axel et Marjorie sont inquiets de me voir au dessus de la vitesse programmée. J'ai donc complètement relâcher pour passer à 63 km en 6 heures (10,5 km/h). Je ne sais pas pourquoi mais je suis incapable de relancer, ma vitesse est tombée à 9,5 km/h et mes chaussettes commencent à glisser dans les chaussures. A l'entame du 60ème tour, le préfère changer de chaussures craignant l'échauffement au niveau du gros orteil. (Brooks Green Silent pour des Racer ST4.
Est-ce la chaleur (je ne ressentais pourtant pas de gènes) mais ma vitesse coince à 9km/h. Je n'ai pas de douleur particulières, je me sens simplement las, le faux plat montant sur le "sable" me dérange beaucoup, j'ai l'impression de ne pas avoir de bonne accroche et je crois "pédaler dans la semoule".
9h10 , mon épouse trouve que je ne mange pas assez. Je m'arrête et avale rapidement un gâteau de riz. Bien trop vite car je n'arrive pas à reprendre ensuite le rythme de course, j'ai des relans gastriques.
10h20 de course et les 100 km sont passés. Je dois faire un premier arrêt toilettes à l'entame du 75ème tour.
81ème tour, change le haut de la tenu. Au moment de repartir, nouveau détour aux toilettes.
La nuit arrive, je trouve que le circuit est très mal éclairer et je force sur la vue pour éviter de faire des faux pas. La somnolence arrive, je perds progressivement l'envie.
Bien que j'ai pris du coca, je sens la fatigue m'envahir.
A 18h de course, j'ai l'impression que je dois dormir. Je viens de faire un arrêt aux toilettes et j'ai eu très froid le tour d'après.
Je décide de me couvrir d'avantage. Pantalon long hiver et sweat-shirt hiver feront l'affaire. Là Perrine me propose un café. Quoi, j'ai oublié de mentionné la prise de café en fin d'après midi et dans la nuit. Ce n'est pas 1 mais 2 qu'elle m'apporte. Je reprends ensuite la route. Cela fait plusieurs heures que je ne transpirais plus, par contre je m'arrêtais 1 voir 2 fois par tours pour me libérer la vessie.
Avec le retour de la lumière naturelle, je retrouve l'envie. Sylvie, Robin, Owen et Matéo reviennent sur la parcours et je sens le moral revenir. Il était temps, je sais que les 200 km ne sont pas réalisables et battre mon record me semble difficile.
Au tableau, je suis descendu à la 25ème position et je n'ai parcouru que 168 km en 21 h contre 173 l'an dernier. Je retrouve mes esprits, le rythme revient. Progressivement les tours se font de plus en plus vite. Je calcule brièvement, je n'ai pas passé autant de temps en préparation pour rester sur ma marque de 2010. Si j'arrive à accrocher les 9km/h, je peux m'approcher de cette marque.
22 heures de course, 175 km à l'affichage, je reprends un café, change le haut pour un tee-shirt fin manches longues en n'oubliant pas de remettre le débardeur du club, la machine va chauffer.
J'ai gagné 3 place, ça remonte le moral et je sens que je peux accélérer. Ca va le faire !
Les encouragements sont nombreux, je souris à chaque fois que je passe devant la holà de nos noctambules (ils se reconnaîtront) qui toute la nuit ont été présents pour nous remotiver.
Toute mon équipe me boost, en fait l'ambiance monte d'un cran.
Il y a foule maintenant à 1 heure de l'arrivée. Je sais que je peux battre mon record.
23 h de course, 184,8 km à l'affichage. Je suis vraiment bien maintenant. J'arrive encore à accélérer et à 30 minutes de la fin, je fais le tour du circuit à moins de 8'20.
A 15 minutes de la fin, je vois Denis qui marche dans la partie bitumée descendante, il n'est pas bien. Je l'incite à prendre ma foulée, il me répond qu'il n'en a pas la possibilité, qu'il est sur 1 pied et qu'il ne sera pas sur le podium.
Au passage de la ligne, je prends mon bâton sachant pertinemment que je bouclerai le tour entamé. JP me dépasse à la sortie du faux plat montant et j'arrive à accrocher sa foulée. Il craint ne pas passer les 200 km. Je passe devant Sylvie qui me dit qu'elle avance sur le circuit pour me retrouver au coup d'arrêt.
Il reste environ 7 minutes quand je passe la ligne. J'aperçois JP à l'autre bout de le première ligne droite et décide de me lancer dans une course effrénée, avec à mes côté un voisin de l'EAPE qui décrochera à la sortie du sable. Je me rapproche de JP qui sait maintenant que ses 200 sont faisables. Premier coup de pistolets, on relance encore, je suis à ses côtés, on se gène à l'entrée des "stands". On entend le décompte et nous passons la ligne juste avant la fin.
Résultat :
194,6 km, 20ème place. Bon c'est vrai je visais le top 20, mais 200 km aurait été mieux !
Analyse rapide :
Je suis surpris d'avoir trouvé autant de force après 24 heures d'effort.
J'ai vraiment l'impression d'avoir fait un sacré gâchis, j'ai très mal géré la fatigue.
Pourquoi se forcer à manger quand on est capable d'absorber à chaque tour en petite quantité des aliments sucrés ?
En fait, je ne souffrirais après course que d'une petite tendinite du releveur gauche, douleur ressentie avant course.
Remerciements :
Mon team a été au top. J'espère pouvoir compter sur mon épouse, mes enfants (et leurs proches), l'an prochain, quand j'exploserai mon record !!!!
Merci à vous, vous êtes vraiment géniaux.
Merci à Denis d'être venu à Séné, ça motive d'avoir un champion dans la famille.
Merci aux organisateurs, à notre animateur préféré (Daniel, t'est un vrai champion) et à toutes les personnes qui ont donné de leur voix pour nous porter vers notre objectif.
Félicitations :
Nous avons de sacrés bonhommes en EDF, Vous avez su être au rendez-vous. Bravo Ludo, Manu, Jean-Marc et Denis; Vous avez vraiment tout donné.
Alain, avec près de 231 km, tu m'a montré que tout est possible. Tu as vraiment fait preuve de régularité. J'espère qu'on en rediscutera à Chavagnes.
Et puis tous les autres, bravo d'avoir bouclé ce 24 heures ou d'avoir stoppé avec raison.
A bientôt à toutes et tous.
Luc.
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1 commentaire
Commentaire de Pat'jambes posté le 06-05-2011 à 22:55:00
Fascinant ça... après 23h30 de course on a l'impression que tu termine dans la fébrilité d'une fin de 10km!
Presque 200km en une journée... Impressionnant.
Merci et bonne préparation pour l'explosion du record l'année prochaine :^)
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