L'auteur : Sprolls
La course : Le Castor Fou - 23 km
Date : 12/6/2010
Lieu : Vauhallan (Essonne)
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Distance : 23km
Objectif : Pas d'objectif
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Un mail d’Alain, un collègue au boulot avec qui on va courir le mardi midi avec la section course à pied de l’AS Minorange, attire mon attention en début de semaine sur le Castor Fou, organisé à Vauhallan le 12 juin. Pas de CO dans le coin ce week-end et j’ai besoin d’entraînement en vue du Raid Bombis et des championnats de France de CO longue distance. Ça semble une excellente idée qui remplacera en beaucoup mieux un entraînement solitaire en forêt de Meudon. Le parcours est accidenté (23km pour 500m de D+) et j’en lis du bien sur Kikourou… Banco, je cale ça dans le planning du week-end.
J’arrive en RER à Igny et me tape la remontée vers Vauhallan à patte, heureusement je ne suis pas trop à la bourre. Quelques questions existentielles sur le matériel. Finalement je renonce au Kmel back (3 ravitos en course) et emporte juste 2 gels dans les poches au cas où. J’avais aussi pris mes chaussures de trail plutôt que mes chaussures de CO avec picots qui aideraient dans la boue qu’on annonce sur la fin de parcours en particulier, mais qui risquent de faire souffrir les mollets sur les portions de route ou de pistes roulantes. Ce sera le bon choix. Une boulette quand même mais pas grave heureusement: mon GPS est allumé au fond du sac et annonce « batteries faibles ». Tant pis, il restera au fond du sac.
Je retrouve Jean-Luc du GO78 qui fait aussi partie de l’ESV (l’assoce qui organise la course), en charge du vélo-balai sur la course. Il me briefe sur le parcours, très utile ! Je retrouve aussi Alain sur la ligne de départ, le temps de papoter un peu. L’organisateur annonce 21,8km au lieu des 23, ce n’est pas pour me déplaire d’en faire un peu moins que prévu ! En effet j’ai un peu de doute au départ sur ma capacité à tenir la distance, sachant que le rythme sur ce genre de course est assez élevé et que je me suis senti fatigué toute la semaine et sur mes dernières sorties, pourtant nettement plus courtes… Mais bon, ça ne m’empêche de partir vite, à quelques encablures de la tête de course, vers la 30/40e place à vue de nez. On commence par un long faux plat montant sur route avant de laisser tomber le bitume quasiment jusqu’à l’arrivée et partir à travers champs.
J’attaque un peu dans les premières petites descentes histoire de gagner quelques places en laissant aller mes grandes jambes. On arrive dans les premiers singles accidentés sur le versant sud, la 1ère partie assez physique du parcours. Je grapille quelques places mais le rythme est très soutenu je trouve. Je marche un peu dans les montées les plus raides quand presque tout le monde court autour, mais je ne perds pas de terrain pour autant (toujours les grandes jambes…).
On arrive ensuite sur une portion de plat pour passer sur l’autre versant de Vauhallan. Je sens que ce départ a été un peu trop rapide et je temporise en laissant s’éloigner le groupe derrière lequel je me trouvais. Il s’agit de récupérer sur cette portion plus plate et roulante afin d’en garder sous le pieds pour la dernière partie où la boue et les montées-descentes vont être dures à avaler. 1er ravito au 7e kilomètre. Je m’arrête boire 2 verres et manger 2-3 quartiers d’orange tandis que 3-4 coureurs passent. Je suis toujours lent aux ravitos; quelquesoit la course je perds des places. Mais la peur de la fringale est la plus forte !
On continue sur le plateau. Un GO m’annonce 19e sur le long (on part avec les coureurs du circuit de 12km), pas mal mais je perds toujours quelques places. J’essaie de garder mon rythme pour rester bien sans en tenir compte. J’ai mal au ventre sur cette portion, mais cette gêne se libère progressivement sous forme gazeuse, plus ou moins discrètement en course : « Le temps est à l’orage » me glisse un coureur de l’ESV… « Oui, ça peut péter n’importe quand » que je lui réponds… ;) Suit un passage très sympa sur un petit chemin en balcon dans la forêt juste au-dessus des maisons au bout duquel se sépare le 12 et le 23km. De notre côté, on est bon pour une remontée sur le plateau et un assez long passage plat, où se cale le 2e ravito au 12e kilomètre. Je me suis avalé un gel avant d’arriver (que je jette au ravitaillement), prends un peu d’orange, un abricot sec et mes 2 verres d’eau. Encore des places de perdues, je dois être vers la 25e place je pense.
Une assez longue ligne droite nous amène vers la forêt et les hostilités qui vont avec. Dès qu’on rentre en forêt, le chemin devient super boueux. Ça promet mais en fait ce sera en fait le pire de la course. Et à vrai dire le terrain me va bien car je rattrape sans m’en rendre compte, visiblement plus à l’aise que les coureurs autour. Sans doute l’habitude de la course tout terrain avec la CO (c’était pire mercredi dernier sur la 2e étape du trophée de St Quentin en Yvelines au Bois d’Aigrefoin). Quand arrive la 1ère descente, je passe à l’attaque et commence à doubler (un peu limite j’avoue sur le 1er dépassement !). Le scénario se reproduit plusieurs fois dans l’enchaînement de montées-descentes : je grignote du terrain dans les côtes quand tout le monde ou presque doit marcher et je dépasse en descente où le terrain technique et glissant me convient au poil ! Je dois doubler la plupart de ceux qui m’avaient dépassé sur le plat et quelques autres.
J’ai un dernier coureur juste devant quand vient le 3ème ravito au 18e kilomètre. Juste un quartier d’orange et un verre d’eau cette fois. Dans la dernière ascension vers le plateau qui marque le retour vers Vauhallan et la fin de cette portion où j’ai mangé mon pain blanc, je le vois qui s’arrête presque avant de repartir en me voyant derrière : il doit être cuit, c’est bon pour moi ! Je le dépasse une fois le plateau rejoint. C’est à nouveau roulant et j’insiste tant bien que mal pour faire le trou. Devant en revanche plus personne en vue. Après une section sur piste cyclable, c’est la redescente sur Vauhallan. Il faut tout donner, on entend les arrivées juste à côté, mais une dernière boucle nous attend avec 2 petites côtes. Et je vois le dernier coureur dépassé pas loin derrière, argh, il n’était pas si cuit que ça finalement, il ne faut pas relâcher l’effort ! J’aperçois enfin 100m devant celui qui me précède au bas de la dernière petite côte, lâche les dernière forces mais c’est trop tard, on arrive et je passe la ligne en 12e position et un peu plus d’1h30, une perf très satisfaisante étant donnée mes doutes sur mon état de forme. Je suis surtout content de ma gestion de course et d’avoir pu bien finir sur ce format de trail auquel je ne suis pas habitué, même si le temps de course correspond à une longue CO.
Côté organisation mention très bien à l’ESV, on sent qu’ils ont la main : balisage nickel malgré un tracé biscornu avec de nombreux bénévoles tout le long, parcours sympa et varié alternant sections roulantes et sections très techniques, montées raides et montées progressives, de quoi se faire plaisir pour les fans de la descente comme moi. Bref on ne s’ennuie jamais ! Beaucoup d’encouragements aussi sur la course, bien agréables et motivants. Au final une belle réussite et une course à conseiller. Bon, je manque de points de comparaison sur des courses similaires dans le coin mais si elles sont toutes comme ça, il ne faut pas s’en priver (c’est vrai, je m’en prive quand même mais c’est parce que j’aime trop la CO !).
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3 commentaires
Commentaire de ced91 posté le 13-06-2010 à 11:03:00
Félicitation Sprolls pour ta belle course et ton joli CR. J'espere un jour pouvoir disputer les places d'honneur comme toi ;-) je termine 15min derriere toi
Commentaire de caro.s91 posté le 13-06-2010 à 13:15:00
Félicitations Sprolls pour cette course menée avec intelligence. Visiblement le terrain technique et boueux te convenant bien, tu devrais en effet aller vers les trails aussi! C'est sûr, il faut choisir avec la CO. :-) J'aime bien le terrain technique mais je manque de physique pour y être performante!
Commentaire de JLW posté le 13-06-2010 à 15:41:00
Bravo Benjamin, ben tu te retrouves à peu près à la même place qu'au Mercantour l'année dernière.
Je t'attends au Sanglier en 2011.
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