L'auteur : Payetacrampe
La course : Trail Nivolet-Revard - 49 km
Date : 3/5/2009
Lieu : Voglans (Savoie)
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Distance : 49km
Objectif : Pas d'objectif
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5h30: il fait nuit et du fond de mon lit, il me semble entendre quelques gouttes. Je vais à la fenêtre: rectifications: des averses.Je ne distingue même pas les montagnes autour de chez moi et ça, c'est pas parcequ'il fait nuit. Avec mon ami du sud que j'ai hébergé pour l'occasion, on cherche dans le regard de chacun un indice qui laisserait dire: Bon on n'y va pas, ce sera sûrement annulé!!! Mais rien sauf dans le mien: j'aimerai bien qu'il le dise!!! Et non, je crois qu'il est bien motivé à aller se faire rincer.
Alors bon, 5h35, c'est parti pour la popote (j'ai trop la motiv): dernier plat de pâtes et autres délectations matinales (cachets d'immodium...), mais aussi derniers choix vestimentaires: il pleut; il fait nuit, un peu froid quand même: Bon je prends mon sac de trek dans lequel je mets tout, on verra sur place!
Sur la route je croise les doigts pour que la course soit annulée (je pense déjà au linge sale et trempé qu'il va falloir lavé!!). Le fléchage du lieu de rendez-vous est trop bien indiqué, flûte, et on arrive sur un parking rempli de coureurs: bon bah je crois que la course va bien avoir lieu, reflûte!
Après avoir récupéré le dossard, la chemise et LE gobelet (ah il m'aura bien saoûlé celui-là), je m'habille avec le collègue mais, toujours indécis, je bourre le sac de vêtements qui auront bien pris l'air aujourd'hui(et l'humidité), bref du linge en plus à laver pour rien) et on gagne le départ où des gars sont en t-shirt! Moi j'ai quand même le déperlant.
PAN!! C'est parti, profitons de ce dernier moment où l'on peu marcher puisque ça bouchonne! Avec le collègue, on part ensemble comme on pensait à 13-14 kmh-1, puis 2-3 min plus tard, il préfère garder son rythme...ça y'est je cours déjà tout seul!!! Et j'ai déjà trop cahaud: je mettrai bien 500m pour l'enlever et le ranger dans le sac duquel LE gobelet, tombe. Déjà sur le côté des coureurs s'arrêtent faire pipi (ça doit être ceux qui ont picolé la veille, c'est pas possible!!) .
1er trail de la saison, il est destiné à me motiver et me préparer pour la saison dont le trail ultime est celui des aiguilles rouges sur lequel j'ai fait une belle performance l'année dernière (pour moi, 46ème). Je ne vais pas chercher à me faire mal...et pourtant!
Le rythme est bon et je cherche surtout à rester dans les traces des coureurs devant moi sans essayer d'en doubler.Les bâtons sortis, que je n'avais pas montés depuis le TAR 2009 me rappellent que le dernier brin ne se serre plus. Heureusement j'ai bien observé la technique du dahut: je prendrai le petit bâton côté amont) Arrive le ravitaillement du Malpassant, il m'a paru bien loin celui là et enchaîne de suite sur la montée au Sire qui se déroule très bien et décide même de doubler un peu: je me cale derrière 2 jeunes qui envoient bien : "tu veux passer?- Non, non je suis bien là (dis-je, en cherchant de l'air)". Juste avant d'arrivée au Sire où une superbe ambiance nous attend commence le combat avec l'ennemi de la journée: la boue: terrain glissant: attention les reprises d'appuis, pas bon pour les crampes.
LE gobelet me tapant dans le bras à chaque foulée, j'attaque seul la descente,menant vers les échelles et fins par rejoindre un petit groupe juste avant le passage dans la roche. On nous prévient: on double pas! Oh c'est dommage jme sentais fort là . Une fois au sommet je sors le dandwich salé car les crampes me disent déjà bonjour (juste quelques décharges pour l'instant). Du coup, je perds des places sur le replat mais en reprends quelques-unes dans la descente vers La Féclaz. 22ème km: je suis cuit, enfin, mes jambes en ont ras le bol. "On en est où Mmme? 22ème km. Ah! (rapide calcul: encore 23 km: ça va être long dit donc!)". Bref, quelques étirements et c'est reparti, en marchant 80% du chemin qui mène au Revard: pas envie de courir, pas envie de me blesser. Etrange, première fois pour moi. J'écoute mon corps et peste contre ce goblet, qui cette fois, vient par moment me taper dans le visage jusqu'au début de la descente vers le dernier ravitaillement solide. Sur la traversée du revard, je multiplie les chutes sans arriver à les maîtriser, c'est très énervant. En même termps, je ne cherche pas à reprendre mes appuis pour éviter les crampes. Ce sera peine perdu puisque je glisse sur un rondin de bois et tombe dans LA mare de boue du Revard: énorme crampe au mollet que je tente de faire passer en étant bien allongé dans la boue,très agréable. MON gobelet et le sandwich y auront bien goûter aussi. Bref, la descente ensuite, elle, se passe bien et je rattrappe du monde, enfin pas autant que tout ceux qui m'ont doublé depuis la Féclaz. Sur la traversée pour rejoindre Méry, douleur au genou côté gauche qui apparaît: c'est décidé, j'en ai ras le c.. de courir: j'était sensé le finir sans me blésser et je multiplie les crampes et les douleurs tendineuses (pas faute de boire et manger salé). A 5km de l'arrivée, je me décide enfin à recourir, en boîtillant, pour en finir. Et comme à chaque fois, en attaquant la dernière côte, un regain d'énergie et là les jambes déroulent!
Je finirai 171 en 6h14 et ce avec un handicap: Le gobelet, qui n'aura pas trouvé sa place sur le sac En tout cas, ça m'a motivé pour faire une vraie préparation.
Merci à toute l'organisation, aux cuistots, aux coureurs avec qui j'ai partagé la course à mon pote qui m'a motivé à venir faire ce trail dans la boue: Fier comme d'autres de l'avoir fait dans ces conditions; la machine à laver,elle, non!
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