Récit de la course : La Val'Lyonnaise - 26 km 2005, par hérisson

L'auteur : hérisson

La course : La Val'Lyonnaise - 26 km

Date : 23/10/2005

Lieu : Vaugneray (Rhône)

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Distance : 26km

Objectif : Pas d'objectif

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La Val'lyonnaise, dimanche 23 octobre 2005, Vaugneray, Rhône

Dimanche 23 octobre, 6h30 : driiiiiiinnnngggg !

Oups, Ah oui, trail à Vaugneray … J’ouvre un œil puis les volets de la chambre : il pleut… Une pensée pour les trailers qui, au même moment, s’élancent du côté de Nant dans l’Aveyron pour la fameuse course des Templiers : j’aurais bien aimé en être cette année encore mais bon, aujourd’hui je me contenterai des 26 km de la Val’lyonnaise !

Quelques céréales et un bol de café plus tard, la route de Lyon sous la pluie, Craponne et enfin Vaugneray avec son centre nautique intercommunal, devant lequel la banderole arrivée/départ est déployée. Comme il y a trois ans lors de la première édition, un petit panier garni est offert aux coureurs au moment de l’inscription : fromages de chèvre, saucisson, bière accompagnent le traditionnel tee-shirt ; de plus un ticket pour la pasta-party et un autre pour l’entrée à la piscine nous sont remis : de quoi nous aider à attendre dans la bonne humeur malgré le temps morose, le départ de la course…

Quelques longueurs en guise d’échauffement le temps de reconnaître Pasteur, un coureur africain, vainqueur entre autres et à plusieurs reprises du marathon de Lyon : je pense qu’il va s’aligner sur la course des 15 km qui part un quart d’heure après nous, mais non, il gagne l’avant du peloton aux côté des cadors régionaux ; dès le coup de feu le filiforme avaleur de bitume – de mémoire, il vaut moins de 2h15 au marathon – prend la tête de la course ; étonnant quand même de rencontrer ce genre de coureur plus habitué aux 10, semis et marathons plutôt qu’à ce genre de parcours mêlant petites routes goudronnées, sentiers et chemins de terre et surtout dénivelé.

Au fait, le profil du parcours : profil assez simple puisque cela monte sur la première partie de la course du départ jusqu’au 9ème km où l’on atteint l’altitude de 700 m ; ensuite de la descente et du vallonné jusqu’au 22 ème km avant de terminer les derniers km en faux plat montant ; il y a trois ans j’avais bouclé la distance en 02h02mn donc cette fois l’objectif qui s’impose est moins de deux heures…
Bon, cela part pas trop vite ; je suis tout de suite dans les 25/30 premiers sans vraiment forcer ; Vaugneray-village est passé puis direction du château de Bénevent sur des petites routes en bitume : l’allure n’est pas rapide et je monte sans trop forcer ; le cœur n’est pas à son maximum ; comme à mon habitude je prends le temps de trouver le rythme avant de pousser la machine plus avant.
Petite descente et quelques coureurs me passent : je ne suis pas bon descendeur mais se faire passer ainsi dans une descente de 100 m de long à 5% ! Il faut que je les reprenne : c’est chose faite dès que la pente s’inverse. J’arrive ainsi au point culminant (9 km de course) avant de basculer dans une descente assez pentue et surtout glissante à cause de la pluie qui ne cesse pas. Le chemin est fait de gros blocs de granit lissés à souhait par des millions de pas de randonneurs lyonnais : oups les chevilles, ça passe sans trop de mal et c’est l’entame de la deuxième partie de la course : du vallonné sur des petites routes bien tranquilles en ce dimanche matin. Pollionnay est traversé. Tiens, ça rappelle l’ambiance de la Saintélyon lorsqu’on arrive sur Lyon au petit matin : le petit café, la boulangerie, les habitués avec le journal…
15ème km et pause ravitaillement sans traîner si je veux réaliser mon objectif : le chrono indique presque 1h10 de course : rapide calcul : c’est bien ce que je disais, il va falloir tenir un bon rythme sur les 11 km restants ! Sainte Consorce est passé puis le ruisseau du Ratier (j’aime bien ce nom !) ; heureusement que les eaux ne sont pas bien grosses car je ne vois pas le petit pont et le franchis à gué. Bah, de toute façon les baskets sont mouillées depuis longtemps !
Physiquement je ne faiblis pas ; les coureurs sont maintenant bien étirés et c’est seul que je traverse Grézieu-la-Varenne : un virage à gauche m’indique que j’ai vraiment « fait le trou » sur mes poursuivants : personne en vue ; par contre les deux ou trois coureurs que j’aperçois plusieurs centaines de mètres devant font la même chose sur moi – surtout dans les parties roulantes…-Ahhrr ! Toujours ce travail de vitesse qui me manque !

Passage devant les carrières puis descente dans un vallon par un petit chemin qui serpente ; l’arène granitique roule sous les semelles et plus d’une fois dans les virages je me surprends dans une situation inconfortable. Le ruisseau du Mercier est franchi SUR le pont cette fois puis c’est la dernière difficulté : un raidillon pas très long mais bien casse cuisse…Je fais de petites foulées et passe sans avoir à marcher. Retour sur le plat et le goudron : dur de retrouver le rythme. Allez, c’est maintenant que se réalise ou non mon objectif en fonction de ma capacité à bien finir. Il reste 4 km et grosso modo 18 mn pour rejoindre l’arrivée… C’est jouable surtout si je n’ai pas le gros pépin d’hypoglycémie que j’ai connu ici même il y a trois ans.

Je me souviens avoir galéré, quasiment à l’arrêt, le corps sans plus aucune force.dans ce faux plat montant sur les derniers km de course ; aujourd’hui ça va, je suis bien ; dommage que je cours seul sans même pouvoir me fixer sur un coureur à rattraper : ils sont trop loin !

Autant j’ai trouvé que les km passaient vite jusqu’au 17/18ème km, autant je trouve que les derniers n’en finissent pas ! Je regarde ma montre : 1h48 de course et d’après les panneaux 2 km restent à parcourir : je suis bon sauf gros pépin. Un signaleur m’annonce 2,5/2,6 km encore à parcourir : panique à bord ; cela me motive pour donner un petit coup de reins même si j’ai appris à me méfier de ce que peuvent raconter les spectateurs. Mais là, le chiffre est assez précis pour me sembler juste. J’accélère, double un coureur blanc comme un linge. Je crois me voir il y a trois ans ici même. Je l’encourage à finir sous les deux heures. Trop faible il ne me répond pas. Je poursuis. C’est maintenant un véritable sprint et plus que jamais une course contre la montre. Le chrono officiel sur la ligne d’arrivée affiche 01 :59 :15 : Yeesssss ! pari gagné !!!!!!

Le marathonien Pasteur finit premier en 01h40 avec à peine une minute d’avance sur le deuxième : comme quoi, trail et courses sur routes ne se ressemblent pas (le deuxième de la Val’lyonnaise doit valoir 2h35 sur marathon !)

Belle course que la Val’lyonnaise : ambiance, convivialité, bel accueil des organisateurs et de nombreux bénévoles sur le parcours : merci à eux !

Si vous êtes encore là, à l’année prochaine pour la 5 ème édition ?


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