Récit de la course : Trail de la Sainte Victoire 2010, par Papy

L'auteur : Papy

La course : Trail de la Sainte Victoire

Date : 11/4/2010

Lieu : Rousset (Bouches-du-Rhône)

Affichage : 4717 vues

Distance : 50km

Objectif : Pas d'objectif

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PHASE II OBJECTIF LUNE 2010...

f

Phase II objectif lune 2010...

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Date: Thu, 15 Apr 2010 20:18:22 +0200
Subject: [42kms] Phase II objectif lune 2010...

Credit Photo : Kikoureurs, Dingo, Fulgurex, Alex38/Yorick30, Jupette, Jean Passe et Demeyeurs
+ Luc SOURET


Bonjour,

Nous voilà aujourd'hui à la phase II de
l'objectif Lune à 3 étages de cette année 2010
qui me verront tenter de finir honorablement
l'Altriman, l'Embrunman et le Ventouxman.

Nous allons attaquer 3 chapitres :

1/ Youpi, l'avant match (Les gorges du Verdon)

2/ Le Match (trail de la Sainte Victoire)

3/ Ouille, l'après match... (Le grabataire ? Et pourtant...)


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1/ Youpi, l'avant match

Aujourd'hui j'en suis à terminer la construction
musculaire CAP (Aïe, ouille...) avec le second
trail longue distance. En effet, vu
l'augmentation du temps de natation, la CAP s'est
réduite à 1h/2h par semaine depuis le début de
l'année, pas suffisant pour affronter des marathons d'IM.

Alors décision fut prise de faire de la "casse de
fibre", notamment avec la phase I des
compétitions, à l'Ecotrail le 20 MARS 2010 dont je rappel les liens...

Ici avec discussion : http://minilien.org/nx9

Avec photo : http://minilien.org/9ms

Ceci fait, j'ai eu énormément de mal à marcher les jours suivants.
Bien entendu, cela était prévu, mais je n'ai plus
souvenance d'avoir autant souffert depuis les
100kms d'Amiens en 1992 !
(11 ampoules en plus des cuisses explosées)

Mais je me dis que c'est pour la bonne cause et
qu'au trail de la Sainte Victoire mes cuisses me le confirmeront.

Depuis j'ai continué le "cassage de fibres" avec
un 10kms ou, après avoir démarré comme un chien
fou à 3'32" le premier km, je fini sans aucune vitesse
en un peu plus de 39'...

Me voilà donc ce Dimanche 4 Avril 2010, à une
semaine de ce trail de la Sainte Victoire. Comme
j'ai pris une semaine de vacances, il va être
intéressant de rattrapper mon retard en vélo et
faire quelques bornes pas très loin des paysages
de Cézanne (et non Sézanne pour certains),
aux alentours des gorges du verdon.

Comme j'ai le trail en fin de semaine, je
courrais très peu, et vu la température supposée
du lac, même si je prends la combinaison, je
crains de devoir rester sur la plage.

En effet, les premiers jours, il fait froid, la
neige est encore sur les sommets avoisinants,
c'est rare à cette époque de l'année. Même les
gorges ont encore quelques restes neigeux...
Sans y aller, je mets une croix sur la natation
et j'enchaine, sur 3 jours, 3 parcours aux allures bien différentes.
Le premier et le troisième sont fait avec le club
de cyclo de Riez, je ferais donc tourner les
jambes avec quelques fractionnés, la convivialité
étant aussi le but de la sortie. Le second sera
un CLM autour du lac sans autre prétention que de
maintenir le coeur à bonne hauteur.

D1
http://www.openrunner.com/index.php?id=531508

d2
http://www.openrunner.com/index.php?id=114362

d3
http://www.openrunner.com/index.php?id=531522
 

Le dénivellé me permet de commencer de nouveau à
passer les bosses en souplesse au lieu d'en force comme dans ma région.

Je pars courir 30' en CAP après ma troisième
sortie vélo et là j'ai quelques baisses de
tensions qui me causent quelques soucis.
Le haut du corps est bien, mais le bas est très
incorfortable et j'ai souvent l'envie de marcher pour être mieux.


Malgré un parcours dans des chemins relativement
plat et sympathique, je m'ennuie sérieusement en
courant, alors qu'en marchant c'est un plaisir.

Pourquoi ???

Le Jeudi est réservé au repos familiale, à un
super couscous maternel et des joies
émotionnelles de partage de souvenirs émues...

Vendredi je tente l'option "marathon" de la surcompensation
avec sortie vélo.
Mais au contraire du marathon ou la sortie CLM se
doit d'avoir un rythme cardiaque régulier
identique à la CAP sur 1h15'/1h30', comme la
Sainte Victoire est un trail montagne, cela sera
sortie moyenne montagne avec rythme soutenu (mais pas à donf)
73kms pour 1230D+

d4
http://www.openrunner.com/index.php?id=526513

Je suis bien, je commence à avoir les "bonnes
cuisses" comme écrivent les cyclistes et je dois
bien atteindre mes 800kms depuis le début de l'année.
Tout est presque au vert (hormis mes baisses de
tension en CAP), maintenant attaquons ce premier
indicateur qui est la Trail de la Sainte Victoire !

***********************************************************************

2/ Le Match

Me voilà au départ de la course remarquablement
organisé (je pense y revenir) par l'AIL Rousset.
A ce sujet, les quelques points "négatifs" qui
seront dans mon CR, ne sont là que pour relever
la grande qualité générale de cette organisation.
Nul n'est parfait, mais déjà je remercie avec
chaleur les organisateurs et leurs bénévoles tip top !

Dingo

J'y retrouve les Kioureurs dont le Zanimal Dingo.
Par contre je suis atteint d'un syndrome de
timidité lorsque je vois passer Dawa.

Dawa Jupette

 Il y a tellement de monde autour que je n'ose aller
saluer celui que j'ai connu en 1996 au Verdon et
revu longuement en 2005.
Il a toujours autant de charisme !

FF
Je salue les frères Funs Kikoureurs (Yorick et
Alex), fulgurex et Jupette et quelques autres, mais
n'ayant pas fréquenté le forum de la semaine, je
ne sais plus qui devait venir.

Alors que je suis dehors, j'entends hurler mon patronyme ?
Pardon ? C'est assez rare pour le signaler, car
dans les pelotons il est très peu connu.
Je cherche qui le crie à tue tête et je tombe sur
mon pote Guy Coopman, en cure à Gréoux. Point
d'ami d'enfance aixois, mais un baroudeur dont
j'ai déjà écrit quelques lignes lors de l'écotrail d'il y a 3 semaines.

Sa présence me fait chaud au coeur, surtout vu
son parcours, je suis déçu de ne pas l'avoir
appris plus tôt car j'aurais eu un partenaire de
vélo supplémentaire de grande qualité. Il m'a
confirmé que son opération lui a enlevé 1/3 du
poumon, mais quel joie de le revoir gouter au
plaisir de la course.
(Surtout lorsque l'on se rappelle ses premières sorties
qui étaient de longues heures de marche lente...)

T and D
fulgurex and Dingo !!!

L'objectif aujourd'hui, pour lui, vu le dénivellé
concentré en quelques kms, sera de terminer la
course. Je lui préconise de rester derrière moi
au début car avant son opération c'était un
spécialiste "du départ rapide et je tente de
tenir jusqu'au bout", à la gniack... Pas facile
avec les années qui passent et les épreuves endurées.

depart

Je note un plateau très relevé, comme à
l'habitude, peut être le ou l'un des plus relevé
de France. Mon objectif des 10% habituel peut se
ranger. Vu qu'il y a déjà bien moins des 500
coureurs (et qu'il y en aura que 339 à l'arrivée)
et une dizaine de prétendants à la gagne, le
nivellement par le haut me fera reculer en place.

Ce n'est pas grave, aujourd'hui c'est test de
cuisse après cassage "ecotrail"...

P

Pan c'est parti...
Le Guy est devant, je commence mon échauffement.
Petit tour dans Rousset, pour animer le village
et pour étirer un peu le peloton.

Tactique identique à l'écotrail, je pars à un
rythme ( d'effort général bîsûr, pas de vitesse)
que je vais tenter de garder toutes la course. Je
suis donc en queue de peloton durant mon échauffement.
Nous rentrons dans un petit bois et je trouve que
les autres coureurs vont quand même très vite.

Pourquoi ???

Parce que cette course à quelques points
"bouchons", et pas des moindres, et que bien des
minutes seront perdues la dedans.
En effet, nous voilà à un passage de guet, mais
la queue pour le passer est longue de plusieurs
dizaines de mêtres. On double, cela rale
(normal...), cela se bouscule un peu, c'est
terrible pour mettre une mauvaise ambiance dans le peloton.

B1

Evidemment en voyant cela je me rembrunis.
Evidemment ceux que je double ne comprennent pas
et me tance vertement.
Evidemment ils ne comprennent pas que nous aurons
2h d'écart à l'arrivée et que les minutes perdues
pour moi ont un peu plus de valeur que pour eux.
Evidemment je comprends leur réaction agressive
surtout que je manque de m'affaler dans l'eau en
cédant à une légère précipitation.

Ma tactique se révèle désastreuse car pour passer
la N7, un nouveau bouchon, encore plus important,
se dessine. Je double encore un petit peu, mais
devant le tollé compréhensible, je me range.

B2

Mais je bous intérieurement car je perds encore beaucoup de minutes.
Il y a des solutions pour éviter cela, le
Sparnatrail en utilise une qui s'appelle le
départ neutralisé. Cela permettrait de faire
passer le peloton en groupe, sur la N7, aidé par
les forces de l'ordre, en une seule fois et de
donner le départ réel de l'autre coté.
Au retour, ces points de passage, gué et pont,
sont à garder ne serait que pour leur pittoresque
et leur difficulté (ouille, aïe...) en plus de la sécurité du pont.

Me voilà de l'autre coté de la N7, mais si j'ai
dépassé mon copain Guy
(ouf il ne partira pas trop vite)
je suis largement distancé par rapport au rythme de départ souhaité.
Il me faut absolument éviter de trop accélérer
sinon je vais rapidement exploser autour du 30ème km !

Je rentre dans ma bulle et commence une lente
remontée, je m'imagine à mi peloton, mais n'en
suis pas sur. Les petits chemins dans les vignes
sont sympa, la garrigue aussi, le temps semble se
mettre au beau. Une belle journée ?

YO
Yorick sur ce passage

Nous voici au premier ravitaillement et même si
certains "coup de c*l" étaient présent, ainsi que
quelques nouveaux "stop and go", la balade se
révèle pour l'instant fort agréable.
Je remonte  mais j'ai quand même un doute
sur ma position. Cela est confirmé lorsque l'on me situe
bien au dela de la 150ème place...

Houlà, je veux bien que le plateau soit relevé
mais la je suis très loin du rythme que je voulais avoir.
Il va me falloir m'activer...
C'est la que j'aperçois un gars tout en Salomon, des pieds à la tête.
Surement sponsorisé, ou amoureux fous de la
marque (m'étonnerait, il avait caché le Ascic de
son dossard) il semblait bien dans son rythme.
J'entame un échange sur l'intérêt des manchon de
compression mollet, mais aussi plus intéressant
pour moi, cuisse. Il m'explique qu'il est au
début des tests et qu'il sent un plus indéniable,
mais à confirmer pour le cassage de fibre.
Je note son dossard car dans les quelques
descentes il me lache, je verrais nos différences à l'arrivée.

Au pied

Nous voilà au pied des premières escalades...

Et là encore je vais maudire mes bouchons du départ.

(Mais attention, les bouchons sur ce single track sont, eux,
bien difficile à éviter par l'organisation !)

En effet, des bouchons, il va y en avoir jusqu'au
sommet, en particulier, d'après ce que j'ai lu,
sur les 800 derniers mêtres ou nous grimperons
250D+. Au début je prends mon mal en patience car
je garde un souvenir amer des mes doublages en
cote au Mercantour. Mais voyant mon copain
Salomon remonter la file, je tente de faire pareil.

ST

La encore, et c'est compréhensible, suivant les
coureurs ce n'est pas toujours facile.
Il y a ceux qui acceptent de vous laisser passer
et ceux qui ostensiblement restent au milieu,
voire... Vous pousse... Bon, n'exagérons pas,
hormis un coureur en fin de course, tous ceux que
j'ai klaxonné, hors ce bouchon, se sont gentiment
déportés pour me laisser passer.
Mais dans un bouchon pareil j'ai du mal à
démontrer aux autres coureurs que mon rythme de
course est supérieur au leur. Alors j'ai, par
moment, quelques réactions d'hostilités bien compréhensibles.

En bas et au pied encore

Surtout que mon copain salomon double avant moi et plus vite.
Son uniforme fait qu'instinctivement les autres coureurs
s'effacent. Ce n'est pas mon cas, je dois être mal habillé !

Nous voilà sur la crête de la Sainte Victoire,
montagne tellement vu dans ma jeunesse d'en bas, mais jamais d'en haut.

Dingo en haut
Dingo sur le trail


Je parcours avec allégresse en direction de la
Croix, cette crête magnifique. Malheureusement,
un souffle court (Altitude ?) et un chemin
difficile, m'empècheront de pleinement profiter
de ces horizons lointains, légèrement brumeux.
En entamant la descente, je verrais avec émotion
le barrage de Bimont, tant de fois emprunté en maintes occasions juvéniles.

Bimont

La croix passée, la première grosse descente
s'annonce et le verdict attendu va se dessiner.
J'applique religieusement le principe des petits pas et du funambulisme.
J'en vois certains qui me dépasse, mais pas de
grosses perditions, je serais avec eux au ravitaillement du 20ème km.

Certains affirment que cette descente est
destructrice, il est vrai que les passages bétons
sont particulièrement dur et pentus. La longueur
fait que lorsque nous apercevons, enfin, un plat,
les sourires apparaissent et nous nous détendons rapidement.

C'est la qu'un jeune coureur me double me posant
une question sur les techniques de descentes. Il
file par la suite avec un autre coureur mais
sachez que nous le retrouverons souvent par la
suite, au contraire de celui qui l'a embarqué.

Ravitaillement du 20èmekm, les bénévoles m'accueillent...

Ah oui, j'oubliais de rappeler qu'en haut, et
cela toute la journée, des bénévoles sont
éparpillés sur le parcours dans des endroits
ardues d'accès. C'est sur que c'est moins
difficile que d'encadrer le Mercantour, mais que
de remerciements ils méritent pour passer leur
journée battue par les vents au bout de chemin
très difficile d'accès. Bravo à eu de nous
permettre de nous éclater sur ces parcours.

Eclater ? Pas encore au niveau des cuisses... 2
bénévoles m'on très gentiment pris en charge au
ravitaillement et je repars sac remplis de
boisson avec mes poudres. Mes 2 litres avaient
été plus ou moins bues, plus les 2 verres d'eau
du ravitaillement 1 et les 3 verres de coca de
celui ci je suis maintenant blindé... Je me sens
même un peu lourd avec le poids dehors et... Dedans...

Aurais je trop bu ? Le redémarrage est difficile
mais je reste dans ma bulle initiale et même si
je me crois qu'à 10kms/h, je sens que c'est
l'allure maximum avec le carburant et l'usure minimum.
D'ailleurs rapidement 2/3 coureurs me rattrappent
et me lachent, mais ils seront loin derrière à
l'arrivée. L'on m'a annoncé pas loin des 100
premiers, c'est bien je remonte, mais je pense
que je n'arriverais pas au 50... Déjà dans les
100, je serais content, surtout que je suis
encore doublé par quelques cabris qui usent leurs
dernières forces. J'ai, par contre, toujours le
D'jeunz de tout à l'heure devant moi qui garde
son rythme et laisse les cabris fairent leur show.

Grimpe

La pente s'élève de nouveau et nous allons
grimper vers le pic des mouches point culminant
de cette course. Le ravitaillement était à 350m
d'altitude, nous voilà à 450m... La crête se
trouve à 950m dans... 2kms environ... 250D+/km,
cela va bien grimper encore. Mes bras vont bien
continuer à se balancer et je réenclenche ma remontée.

Le D'jeunz voyant cela se cale dans ma roue.
Quelques échanges sympa, je continue de doubler
et d'avoir avec moi ce nouveau compagnon. Même
lorsque je crois que c'est un autre doublé qui
est dans ma roue, c'est toujours mon D'Jeunz qui est là.
Je sens qu'il en a sous le pied encore et qu'il pourrait facilement me doubler.

Hi han 

Je lui signale d'ailleurs qu'il n'a qu'à
klaxonner. Mais, intelligemment, ne connaissant
pas la longue distance (premier trail) il reste
en dedans, prenant mes cheveux blancs pour de l'expérience à suivre.
(On ne rigole pas sur le banc des Naze Bean SVP
!!! J'ai les noms !!! Ils feraient mieux de courir à nouveau !)
;-)

Il verra plus tard... Nous voilà sur la crête, ou
le temps a tourné... Vais je regretter de ne pas
avoir emporté mon "gore tex" Regatta ???
J'ai un peu de doute même si mes vetements
techniques, comme à l'écotrail, font leur boulot.
Ma première couche sèche bien mon corps, ma
seconde (le coolmax GI) me soutient bien le sac
et la troisième évacue, goutte à goutte, ma sueur abondante à ce niveau.

Alex38

Voilà que je rattrappe les frères fun kikoureurs ?!?!?
Autant le Yorick30 me semblait dans mes cordes et
j'ourdis un départ trop rapide à la vue de ses
grimaces, autant je suis étonné par Alex38 car il
semble juste avoir perdu la motivation...

Nous les reverrons...

Nous voilà au pic des mouches avec des bénévoles transis de froid.

Au pic des mouches

Nous ne nous attarderons pas, le soleil ayant
disparu, nous descendons sur le col des portes...

Alors ??? Le verdict ???

Je me garderais de me prononcer encore, mais j'ai
la grande joie d'être encore capable dans une
seconde très grosse descente, de maitriser mes pas sans trop de soucis.
Pas de douleur, un pied sur, je ne me lache pas,
je maitrise et donc évite un cassage trop grand.
La reconstruction, plus solide, après l'Ecotrail "Semble" avoir marché...
A confirmer par la suite...

Panoramique

Cette descente est quand même difficile. J'ai peu
d'expérience par rapport à certains, mais même au
Mercantour, elles m'avaient apparues plus
tranquille. J'ai bien une similarité avec les
gorges de l'hérault et le trail'Orientation de notre Pokémonito d'Aniane...

 

Souvenir
http://www.sportnat.com/msorientation/avril02/noscourses/lespelerins/lespelerins.html


Cette année le 1er mai
http://msorientation.sportnat.com/avril02/annonces/01mai2010plaquette.htm

(J'aurais tant aimé pouvoir y aller cette année... :-((( )

Ceci écrit, les descentes étaient moins longues dans le vignoble languedocien !

Ici, c'est terrible, je vois bien que certains
ont du mal et que les prochaines descentes vont être destructrices.

C'est fini je ne me fait plus doubler en
descente, même si je ne rattrappe pas beaucoup.
Mon D'jeunz me fait part qu'il a encore des
copains devant dont certains sont marathoniens...
Après ecoute de leur performance, je rassure mon
compagnon, s'il n'a pas de gros coup de mou,
il rattrapera facilement son poto.

CDP

Me voilà au col des portes, 30èmekm ou le pointeur m'annonce...
99ème !
Me voilà enfin dans les 100 premiers, ce n'est pas trop tôt !
Je salue mes parents qui semblent avoir froid,
j'espère que cette journée au grand air leur fera du bien.
Mon compagnon semble connaitre bien du monde, il
salue de toute part pendant que je bois goulument
1 coca et 1 verre d'eau...
Pas de bulles, on verra au ravitaillement suivant !

Je repars avec dans ma roue mon D'jeunz hyper motivé !
Pourquoi ???
Il vient de passer son ou ses potes partis
devant, l'émulation de groupe lui donne des
ailes. MAIS très intelligemment, il ne grille pas
ses cartouches. Il faut rendre hommage à sa
lucidité, en particulier lorsque l'un de ses
copains, aidé par un autre ayant abandonné (si
j'ai bien compris) nous remonte dare dare...
Soit ce garçon a une pêche d'enfer, soit il va
exploser dans la prochaine montée dès qu'il aura fait la jonction.

Kikou

Nous attaquons la 3ème montée de la journée avec un 200D+ en 2,5kms.
Elle passe bien et j'emmène une petite caravane.
Ils seront jusqu'à 6 ou 7 derrière moi a tenter de suivre le rythme.
Un coureur me doublera au milieu et finira devant
moi après quelques accordéons, mais c'est par la
queue que le peloton s'effilochera au fur et à mesure.

C'est à ce moment là que mon D'jeunz m'expliquera
qu'il vient de doubler ses copains et que
maintenant il est en tête. Je l'imagine déjà
voulant faire le trou et me doubler, mais il
reste sourd à mes propositions de doublages
lorsque je le sens frétiller derrière moi

Oratoire

Nous arrivons à l'oratoire de Maliverne et la
terrible descente sur Puyloubier arrive. Je vais
vraiment voir de quoi il retourne pour mes cuisses.
Je suis content, tous les voyants sont au vert et
je descend bien. Toujours sous controle, mais
bien... Je me permets même quelques sauts de
cabri, mais mes quadriceps me rappellent quand
même que je suis sous entrainé en CAP.

Descente puyloubier

Je suis dans mes rêves, me croyant le meilleur descendeur
du moment lorsque....
Vraoummmmmmmmm... Une flèche me dépasse...
Pardon ????? Crime de lèse Papy ???
C'est quoi cet avion ???

Alex

Incroyable la pose de pied est impeccable et
l'allure souveraine. Alex38 dévale la pente
dangereuse avec légèreté et vitesse.

Je peux faire pareil, j'ai eu fait pareil... Dans
ma jeunesse...
Car j'ai bien envie de le suivre,
cela pourrait me faire palsir, vouiméééééé,
j'aimerais AUSSI et SURTOUT finir ce trail.
Car descendre à la vitesse d'Alex38 signifiera
pour moi un abandon en bas ou une fin à l'agonie...
Alors je rentre tout égo mal placé et j'applaudis
à la démonstration du Kikoureur.

Nous rentrons dans le village et les cuisses
commencent à durcir. Le dénivellé important, dans
les 10% MY sur les 15 derniers kms (descentes
comprises), est imprimé dans mes quadriceps. Il
reste à remonter au refuge Baudino avant la dernière descente.
Alors je vais encore assurer. J'embrasse ma tribu...
Ma femme m'aide à remplir ma poche à eau, le
fructose complète la malto et je bois 3 verre de
Coca. Celui ci aura aussi sa place dans ma poche
à eau qui était presque vide en arrivant.
J'en suis déjà, avec les ravitaillement, à 5l environ d'avalé...

Mon D'jeunz est déjà parti lorsque je salue une
nouvelle fois mes parents dont mon père qui se
bagarre avec son nouvel appareil photographique !
Je le retrouve, marchant, m'attendant,
quelques centaines de mêtres plus loin.

SteVictoire

Lorsque je le vois, j'ai quelques doutes, car il
me semble lourd. Je n'en pipe mot, mais je note
qu'à chaque fois que je marche, il est satisfait,
par contre lorsqu'il faut relancer, il rechigne visiblement.
Les habituels cabris d'après ravitaillement nous
doublent et après 2kms nous revenons sur eux.

Nous attaquons la dernière grosse pente (>400D+
en 3kms) et une nouvelle caravane se forme. Les
doublés tentent de s'accrocher, mais surtout, un
camarade de mon D'jeunz fait un gros effort aidé
par un autre pour recoller au peloton. Mon
compagnon me le signale et je sens une excitation
en lui. Va t il tenté de s'envoler ?
Pas encore...

Papy

Je donne le tempo et signale encore aux rames
accrochées que pour doubler, un simple coup de klaxon suffira.

Les premières rampes sont là et nous sommes
vraiment bien groupés, entre 5 et 7 coureurs suivant les doublés.
Tout le monde semble bien, mais je sens mon
D'jeunz piaffant derrière tout en se maitrisant pour ne pas se bruler.

Au 2/3 il klaxonne et passe devant, je le sens
avec l'envie énorme de décrocher son copain. Je
m'amuse à voir ce jeu si souvent joué avec mes
amis, en tout bien tout honneur. Se pousser
chacun dans ses retranchements jusqu'à la ligne
d'arrivée avec ses potos est un plus énorme dans
une course, après peu importe qui est le premier,
cela n'est que l'occasion de quelques chambrages
sympas autour d'une coupe ou d'une bonne bière.

Stratégiquement c'est bien joué car après qu'il
m'ait pris 50m, je me retourne, au cas ou il
faudrait m'écarter pour ne pas fausser leur
compétition, et j'aperçois son poto à une épingle
à cheveu de distance. Le coup est porté, il ne
faut pas qu'il se crame maintenant, il devrait finir devant.

Baudino

La montée est rude et longue à cette heure. La
beauté du refuge Baudino avec son passage
difficile n'empèche pas mon D'jeunz de coincer un
petit peu. Nous voilà de nouveau ensemble, mais
bien loin de nos poursuivants. Va t il tenir maintenant ?

difficile

La dernière descente s'annonce et
je prends le "gros" risque de me lacher...
Ne l'ayant pas fait de la journée, je ne suis pas
le cabri que j'aurais pu être le matin, mais je
lache les coureurs rencontrés, mon D'jeunz compris.

Ohhh ce n'est pas une grosse différence que je
fais car je sens bien que je n'ai pas les cuisses
du trailer, mais je me fais quand même plaisir
sur cette descente de plus de 300D- sur moins de 2kms...
Hé oui, vous avez bien lu, la descente est vertigineuse !
C'est donc assez cassé que j'attaque le léger
replat qui monte peu après le 40ème km. La j'ai
un doute car je coince un peu, mais personne ne me remonte...
Je fais la grosse erreur d'oublier de boire
durant ce laps de temps, quasi jusqu'au
ravitaillement du parcours commun aux alentours du 42èmekm.

Dawa

La pas de bulle non plus, je bois un grand verre
d'eau et repars en me répétant que je dois finir
ma poche à eau d'ici l'arrivée.

J'ai laché mon D'jeunz, mais j'espère que c'est
du au remplissage de poche. Je l'ai vu
frénétiquement manger tout type d'aliment dans un
moment d'interrogation. Je ne suis pas intervenu
car je n'aurais que rajouté du trouble dans ses
actions. Il analysera tout seul après la course.

Les descentes continuent et même si je commence à
coincer sur le plat, je dévale plus vite que la
concurrence, alors je me lache et casse mes dernières fibres valables...

Akuna

Je sens bien que la fin est proche, mais je ne bois que par petite gorgés.
J'ai un début de mal au ventre et au lieu de
souscrire à l'axiome "Mal au ventre tu as,
hydratation tu feras" j'imagine "encore" que
c'est l'association Coca/Fructose qui bloque.
Comme quoi... Même si je professe l'axiome, j'ai
encore du mal à l'appliquer complètement.

Et cela va me jouer un tour sur le final. J'ai un
peloton au fesse de 4 coureurs dont, youpi, mon
D'jeunz qui ne s'est pas écroulé. Dans les
descentes je lache tout le monde, mais l'avance
prise fond comme neige au soleil sitôt un plat sous mes pieds.

Et la course fini par 2kms de quasi plat...

Fulgurex

La différence de vitesse est flagrante et les 4
me rattrappe rapidement durant le premier
kilomètre. Mon D'jeunz me harangue pour que je le
suive, il attrappe même mon sac, mais l'effort
pour qu'il le lache remonte douloureusement dans mes quadriceps.
Je suis fini... A 2kms de la fin, musculairement je suis cuit !

Le passage sous le pont est difficile, mais le
gué est terrible. Je n'ai qu'une envie, c'est
marcher, et encore... J'agite désespéremment les
bras pour continuer à avancer, mais le compteur de vitesse rest léthargique.
Je prendrais quasiment 1' dans la vue dans le dernier km sur mes compagnons...

Yo

Le passage dans Rousset est terrible, mais j'ai les gamins qui m'accueillent.
J'ai beaucoup de mal à courroter et les voir
gambader à coté de moi est difficile.
Leurs encouragements me portent jusqu'à la salle
des fêtes et mon grand demande à finir avec moi.
Pourquoi pas, j'avais commencé cela en 1995 à
Embrun, ils étaient petits, maintenant qu'ils
sont presque adultes, finir avec mes 3 garçons est une grosse satisfaction.

La ligne est franchie moins de 2h après Dawa, je suis content, mais épuisé.
Ces derniers kms m'ont bien éreinté et j'aurais eu du mal à finir.
Je découvre avec stupeur qu'il me reste presque
1l de boisson, je me suis sous hydraté sur la
fin. J'aurais surement mieux fini si j'avais bu au signal d'alarme du ventre !

Papy

Je termine pas loin du 60ème à quelques minutes
de fulgurex et Alex38... Ah s'il n'y avait pas eu
les bouchons... Ah si j'avais bu... Ah si ma tante en avait...
;-))))))))))

J'échange avec beaucoup de monde, un Ch'ti, mon
D'jeunz, des premiers, ma famille, les amis et je
file à la douche. En sortant j'entends le nom de
Guy Coopman et j'accueille le 3ème V3 !
Il a bien souffert aussi, mais au fur et à mesure
du temps qui passe un sourire de satisfaction apparaitra sur son visage.

Merci aussi à mon Dingo qui, avec Jupette, a fait
ses 20 bornes et une belle balade sur la crête
entre Croix et Pic des Mouches.

Podium

La dessus, j'ai mangé, mais pas trop, bisous et
gros remerciements à mes parents, nous voilà
parti pour la drome ou un excellent repas nous attendait.
J'ai dégusté un excellent champagne blanc de noir
de la cote des noirs puis un vin "parkerisé" de
la région de Valréas qui m'a bien étonné par ses arômes surprenants.
Ce fut bien bon pour entamé les 600/700 kms qui
restaient pour terminer cette longue journée... Le repos fut bien mérité !

dodo

***********************************************************************

3/ Ouille, l'après match...

Rien qu'au titre vous imaginez que cela fut dur...
Et bien...
Pas du tout !!!
Du moins dans l'immédiat...

Ouille

Tout d'abord, il est clair que le travail
effectué à l'écotrail a porté ses fruits.
Jamais je n'aurais pu faire ainsi ce trail de la Sainte
Victoire sans la musculation faites au trail
parisien. C'est même, AMHA, un must pour qui
n'est pas spécialiste de la montagne. Mais après
la course, j'ai bien cru récupérer rapidement...

youpi

En effet, ce lundi je fut heureux car à part
quelques courbatures classiques aux quadriceps,
rien, absolument rien ailleurs. Je me suis dit
que Mercredi je pourrais facilement reprendre le vélo ?

yess

Mieux même, le Mardi j'ai été nagé ! A part que...

???

Hé oui, c'est terrible, mais à partir du mardi
matin, impossible, pratiquement, de faire fonctionner mes quadriceps.
Toutes la partie supérieure de mes cuisses sont out !
JE NE PEUX QUASI PAS BOUGER !

Os secours

J'ai quand même été nager 1000m. Les bras
impeccable le plaisir de nager tout y était,
sauf... Lorsque j'appuyais sur le mur.
Les cuisses étaient hyper douloureuses.

Mercredi toujours aussi mal, toujours aussi handicapé.
J'annule ma sortie vélo.
Vouimééééé, à Midi le temps est superbe,
je craque et pars faire du vélo.

Alors là, c'est une GROSSE QUESTION que je me pose...

Pardon ?

J'ai fait ma sortie vélo avec un plaisir immense.
J'avais de bonnes jambes sauf lorsqu'il fallait
sprinter dur, mais, ne soyons pas trop exigeant,
j'ai tourné à plus de 28MY la ou en CLM je tourne, en forme à 30MY...
3 jours avec un trail destructeur c'est bien...

Vouiiiiimmméééééé...
J'ai l'impression que la douleur dans mes cuisses
n'a absolument pas été
affecté par ma sortie de 60kms de vélo.
Etonnant ??? NON ?

Quels sont ces muscles que j'utilise en descente
de CAP et absolument pas en vélo ???

J'en reste coi, et sans réponse... Demain
Ostéopathe, faudra pas que j'oublie la question...

Salut les Zouaves qui sont encore là, je vous
laisse sur ces interrogations !!!

L'Papy_coincé_sur_son_siège_et_ki_découvre_encore_ce_jeudi_de_nouveaux_muscles...

 

PS : 6 Jours après... J'ai toujours des douleurs aux quadriceps.

alors ?

2 ajout d'informations pour celles ci.

1/ Les douleurs des muscles sont du à un effort excentrique,
si les rappels du Lapin sont bien compris,
or, en vélo cela serait surtout le concentrique.

Il est exact que j'avais un peu de mal à pédaler rond,
mais comme la semaine Verdon m'a remis en forme mon toucher
de pédale en danseuse, j'ai beaucoup usé celle ci et donc
plutôt pédaler carré.

2/ Vu l'ostéopathe...
Son diagnostique est en rapport avec les nouvelles semelles orthopédiques.
En effet, je n'en ai pas écrit un mot.
J'ai la chance d'avoir quelques personnes compétentes et passionnés
avec qui échanger sur le plan médical, sur certains fils j'en fait état.
Depuis quelques mois j'ai remis au gout du jour
mes semelles orthopédiques.
Ce ne fut pas évident.

 Mon podologue a essayé plusieurs type de solution pour étudier
le plus pertinemment possible la résolution de certains
soucis actuels du, entra autre, à mon évolution posturale conséquence
d'un changement important dans mon type d'entrainement.

Depuis fin Novembre 2009 nous travaillons à cela et
pas moins de 3 semelles différentes m'ont été faites.

Mes premiers essais ne furent pas concluant,
puis nous avons tenté l'inhibiteur de choc,
pas concluant non plus car cause de tendinite du releveur.
Ma nouvelle paire est arrivée juste avant l'Ecotrail.

Je n'ai pas pris de risque et j'ai couru avec une vieille paire
non utilisée depuis 3 mois.
Pour le TSV, ayant peu couru avant, j'avais quand même quelques kms
avec... Mais vu mon kilométrage c'était comme des nouvelles
.

Heureusement, elles furent quasi parfaite car après quelques kms de doute
mes psoas se sont fait oublié, chose rare depuis quelques années.

Par contre, d'après mon ostéopathe, à l'écotrail, comme au TSV,
des semelles "nouvelles" ou presques donnent ce type de
séquelles post courses difficile.

Dans tous les cas, c'est la première fois ou après 6 jours
malgré que j'ai totalement physiquement récupéré
et repris mon entrainement
(1 sortie vélo et 2 de natation)
je conserve des douleurs importantes uniquement
en descente d'escalier...

J'avais pourtant des dizaines de fois fait du HTV après des
ultras pour effacer ces douleurs.
Aujourd'hui, impossible, elle reste comme marginale par rapport
au reste du corps, accroché à mes quadriceps comme
un souvenir provençal qui a du mal à s'effacer.

Bonne bourre à tous !

Pour ma part, demain c'est 120kms de vélo ou je vais tacher de suivre
quelques coursiers cyclistes qui vont tout faire pour me lacher.
Je sens que le repas d'après course va être apprécier ainsi que
la bonne siestoune qui va avec... Au PLAISIR !!!

Bye



ARRIVEE du TSV 2010

Ci dessous des liens pour des photos en vrac...

http://img402.imageshack.us/g/picdesmouches20063.jpg/

http://img694.imageshack.us/g/yorik30.jpg/

DIAPORAMA

http://img402.imageshack.us/slideshow/webplayer.php?id=picdesmouches20063.jpg

Slide show ?


Cliquez ici si cela ne démarre pas  

http://minilien.org/zd9 http://minilien.fr/a0ltq8

http://yfrog.us/evdingotrailstevictoire18z

http://img535.imageshack.us/img535/7342/dingotrailstevictoire18.mp4

 

4 commentaires

Commentaire de mokujin13 posté le 17-04-2010 à 15:50:00

ca c'est du récit bravo et bravo pour la course!!!

Commentaire de redpanda posté le 17-04-2010 à 16:29:00

Bravo pour ta course Papy,
Tu aurais du utiliser ta tenue vintage du raid 28, qu'en est il du traileur en Salomon? devant ou derrière;)?

Commentaire de akunamatata posté le 20-04-2010 à 19:01:00

wow ! ca c'est du récit documente, pour le bouchon il fallait bien lire les recits des annees precedentes ;-)

m'enfin tu as vraiment la caisse, ca va poutrer a l'embruman !

Commentaire de Métrolo posté le 21-04-2010 à 21:08:00


Super récit ! trés agréable à lire ! Bravo !

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