Houla....
Cela a bien avancé et bien débattu ici, très intéressant...
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Je vais amener quelques réponses complémentaires aux excellents écrits des ces dernières semaines.
Tout d'abord l'apport des chaussures mini/maxi d'ans l'évolution de sa foulée.C'est patent... Il est tout a fait possible de courir en maximaliste avec une foulée minimaliste (je suis un peu réducteur sur le type de foulée mais je ne vais pas détailler à chaque fois les différentes évolutions entre maxi et mini avec LFR, arrière, avant, pieds nu, ancestrale, sandale, avant pied, médio pied, talon marche, etc...) MAIS, au bout de quelques temps, qui est très variable suivant les coureurs, ceux qui tournent à plus de 170Fpm vont commencer à ressentir des gènes du au fait que le talon, parfois, touche le sol avant à cause du drop et cause un basculement trop rapide.
Du moins c'est ainsi que j'analyse les retours des pathologies que je relève chez des foulées mini en maxi, avec plus d'un an d'expérience à plus de 170Fpm et des exercices de placement.
Nous avons toujours résolu ces soucis en passant, progressivement à des chaussures sous des drops de 4mm. Amorti ou pas, cela dépend de la sensibilité de l'athlète.
Mais celui qui arrive à courir en minimaliste avec la foulée idoine, se verra gratifier de performances en hausse du simple fait de la légèreté de la chaussure.
Comment les transitions se passent le mieux ?2 fois par semaine j'organise 3 tabatas de 4' avec des thèmes Haut du corps et bas du corps. Les burpee, montée de colline, pompes, abdo, gainages DES 4 COTES (on oublie souvent le dos), etc... permettent déjà une bonne tenue du corps lors de la course.
2 fois par mois, je fais faire de la PPG escalier/tribune, qui remplace avantageusement un fractionné. Toujours dans le format tabata, nous faisons des exercices de cross fit et de coordination qui apporte encore plus de tenue pour attaquer et entretenir la transition.
Je fais sonner 4 à 5 fois par mois, un métronome entre 175 et 190 Bpm, suivant la population, pour réactiver le rythme et continuer à l'inscrire dans l'instinct, ce qui est le but principal.
Avec ce métronome également je fais faire des exercices tirés des enseignements de Pose et LFR (entre autre, mais j'en pique aussi à Blaise Dubois ou Fred Bregaud).
Pour terminer, et c'est l'un des temps fort le plus important dans cette évolution, je fais faire un maximum de pied nu aux athlètes, chose assez difficile en hiver, mais dès les premières chaleurs 2 à 3 fois par mois, il y a séance d'exercice pied nu sur pelouse.
A la vidéo les différences sont visibles !
Pourquoi 180 ?Bonne question, Solarberg donne >170, j'utilise ce principe.
Depuis 3 ans je mesure, chrono en même, des séquences de foulées, surtout sur WTS de triathlon (Pour convaincre les gamins de la ligue de faire du pied nu, il fallait des exemples concrets) et la conclusion est claire.
L'élite n'a jamais eu besoin d'amorti (les fameuses chaussures de compétition de route, sans drop ni amorti) car tournant à 180 et plus. Les meilleurs CAP tournent largement au dessus de 200. Pour exemple Mario Molla remonte, l'an dernier, de la 40 ème place à la 4ème en tournant presque à 210Fpm alors que les autres étaient entre 180 et 190.
Plus fort, Blummenfelt, une semaine ou 2 après avoir fait second derrière Vincent Luis en finale des mondiaux, gagne la super league en faisant, par séquence, jusqu'à 240Fpm dans le dernier km ! 4 foulées par seconde, irréel...
Mo Farrah tourne à 180/190 dans le peloton pour sprinter à plus de 210.
Le calcul de Marathonnerre est très intéressant, la ou il montre le rapport de la foulée, la fréquence, avec le record du monde du marathon.
Pour aller aussi vite avec 160Fpm qu'avec 180, il faudrait des foulées de plus de 2,08m pour 2h08' au marathon. Avec l'oscillation verticale que cela induit, il faut sacrément être grand et puissant, comme le profil africain des hauts plateaux. C'est possible, mais rarissime...
J’arrêterais là pour ces premiers compléments et j'en profiterais pour remercier à nouveau Solarberg pour les chemins qu'il m'a tracé, aussi bien en natation, qu'en CAP.
J'ajouterais aussi qu'il est beaucoup plus facile de faire évoluer, dans leur pratique, les athlètes humbles et modestes, que ceux qui s'auréolent de quelques résultats (même champion du monde de sa rue) c'est amusant de voir comme l'égo peut jouer des tours à bien des athlètes.
Voilà, d'un jet, ce que je peux déjà compléter sur vos excellents retours !
Soyez heureux dans vos pratiques.
L'Papy_
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EDIT :
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Un petit rajout rapide.
JAMAIS je ne demande à un athlète de courir sur l'avant ou le médio pied.Sachez que les pathologies du minimalisme viennent SURTOUT de cela.
A moins d'être pro et de vouloir à tout prix faire 10kms sur la "pointe des pieds" (cf Allistair Brownlee qui est devant quand il n'est pas cassé par cette technique, montrée dans un reportage sur son entrainement à l'université de Leeds), il faut laisser son corps faire "comme il veut ou il peut".
Comme l'explique Solarberg, le médio pied viendra naturellement avec 180Fpm.
Il m'a fallu me "battre" avec mes
Godelureau pour qu'il arrètent de vouloir faire comme "Allistair". J'ai tenté de leur montrer plutôt le style du frangin Jonathan qui casse beaucoup moins...
Laisser son corps s'habituer tout seul, à 180Fpm, il n'y a pas d'autre solution que le médio pied.
Edit2 :
La corne du pied nu...
Je n'aurais pas de réponse autre que ma propre expérience, alors prendre avec la crédibilité du "perso moi j'ai..."
Gros soucis d'ampoules dans les Années 80, même sur 10kms, avec un point culminant en 91 et 92 sur les 100kms de Millau et d'Amiens ou je finis avec des dizaines d'ampoules (oui oui, vous avez bien lu, des dizaines, 2h de travail podologique a l'arrivée d'Amiens).
J'ai tout essayé, du jus de citron à la vaseline, talc, Nok ou strap des pieds.
Je craque, plus aucun soin et je souffre quelques mois... puis, plus rien, le pied s'est adapté...
Tellement que sur des courses comme l'écotrail, je termine avec un pied en sang, sans m'en rendre compte. Un caillou m'avait créé une ampoule sanguinolante.
Depuis le minimalisme, j'ai un souci, le talon qui craquèle.
Est la foulée, les chaussures ou tout simplement l'age ? Alors que je ne soignais plus mes pieds, mon ami podologue m'a conseillé de poncer mes talons pour ne plus avoir ces fissure et d'hydrater.
Mais sinon j'ai de grosses cornes sous les pieds qui ne me causent aucun souci.
C'est plutôt ceux qui n'en n'ont pas qui ont des soucis.