Benjamin73 a écrit:je me sens bien plus responsable de part mon mode de vie au quotidien que de part mon vote (ou pas) tous les 5 ans, ou mon hypothétique participation à telle ou telle manif.
Alors pour ce qui est des élections et plus généralement des institutions représentatives de la Vème République, on va être d'accord hein
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– Par contre à l'inverse, j'ai eu l'impression d'être plus "efficace" lors de manifs contre la loi El Khomri que lorsque j’achète mes légumes en circuit court (et ceux malgré un gros fail au final, vu que la loi est passé et qu'on s'en prend un second round en ce moment même...) - En plus, ça me fait chier d'envisager l'individu uniquement sous l'angle du consommateur qui n'aurait plus comme seul levier d'action que... la consommation.
Sylvain IT a écrit:Car quand même, tout part de là, les plus naïfs ne sont pas toujours ceux que l'on croit, mais d'un autre côté il est effectivement plus simple d’être cynique que d'essayer de vraiment changer les choses. Personnellement je suis admiratif de qui y croit et le fait vraiment.
Japhy a écrit:Donc je suis revenue un peu de mes certitudes et je me dis que la part des moineaux disons , ça peut fonctionner un petit peu aussi, même sur un plan collectif qui en découle comme une conséquence.
Attention hein, j'essaye de ne pas sombrer non plus dans le cynisme du « oh bah de toute façon, on s'en branle, on fait tous des conneries... » - Simplement, j'essaye juste de ne pas me raconter d'histoire – Non, quand j’achète mes légumes en circuit court ou quand je fais du vélotaff, je ne suis pas un sauveur de la planète... mais ça ne veut pas dire pour autant que c'est dénué d’intérêt et qu'il ne faut pas le faire (sinon je ne le ferais pas). Je dis juste que ça à des répercutions assez minuscules. Quand à ceux qui s'engage à 100% dans ces combats, qui y croient coûte que coûte, et j'entends par là les écolo vénères et les zadistes, ils ont tout mon respect.
Joris a écrit:Je suis donc sceptique sur le fait que le consommateur puisse faire changer les choses, car le consommateur vertueux est minoritaire.
J'ai vraiment du mal avec cette notion de « vertu » - Je veux dire, quand une discussion politique commence à tremper dans la moraline, on a tendance à perdre de vu tous les enjeux sociologiques et autres déterminants structurels qui conditionnent les individus à se comporter comme ils se comportent. Il suffit d'ouvrir un livre d'histoire pour voir que moral et vertu n'ont jamais rien résolu quoi... (quand c'est pas carrément l'inverse). On ne fait pas de la politique qu'avec des gens exceptionnelles, il faut aussi tenir compte du tout venant (je m'inclus là dedans hein
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). Pour reprendre ton exemple du code la route, imaginons que nous nous en débarrassions, et que nous disions « Soit, maintenant chacun fait ce qu'il veut sur la route, mais tachez tous d'être vertueux et d'avoir une conduite prudente ». On se doute bien que dans de tels conditions, les ferrailleurs seraient promis à un bel avenir quoi...
Valdes a écrit:Le consommateur acteur éthique est certes influent lorsqu'il achète son poulet en direct à l'agriculteur du coin, mais face aux mastodontes industriels, dans le cadre du CETA ou du TAFTA, quel poid aurons-nous ? Quelles informations aurons-nous ? A moins de jouer le boycott et à condition d'avoir l'information nécessaire ...
Tout à fait. Une fois cet énième accord de libre échange mis en place, faudra pas venir s'étonner des crapuleries qui ne manqueront pas d'arriver...
En tous cas moi je trouve que ce topic ne se barre pas trop en couille, malgré les points de vues divergents (en même temps, la politique, c'est le conflit). Bref, c'est plutôt cool
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