Modérateur: Modos
Pour avoir été à la place de ta femme, je compatis, c'est effectivement l'enfer...doudouX a écrit:Il y a deux ans, j'ai ma femme qui a fait un burn out... .
Japhy a écrit:Complètement d'accord avec dino (ça se fête ! ).
Les leçons de morale ne servent qu'aux gens qui ont un petit coup de déprime ou qui sont insupportablement jaloux / frustrés. Mais elles n'ont qu'un effet totalement contre-productif sur les vrais dépressifs, ça les culpabilise et les enfonce dans leur sentiment d'être nuls, inutiles, incapables de s'en sortir, et en plus de ça ils n'osent plus parler quand ça ne va pas.
Il n'est pas question de se morfondre avec eux mais tout ce qu'on peut faire, en plus des médicaments, c'est les aider à faire un petit truc concret chaque jour, dans leur boulot (s'ils travaillent) ou leur vie de tous les jours. Et ça peut être TRES long et très fatigant pour l'entourage ! On est d'autant plus content quand ça va enfin mieux !
Free Wheelin' Nat a écrit:+1
J'ai eu l'incroyable chance de me taper les deux (burn-out et dépression, dans le désordre) et j'en aurais des choses à dire dessus...
dinococus a écrit:Je ne me justifierais pas de mon expérience mais une chose qu'il faut magner avec une infime precaussion : "Pour l'aider à reprendre la course,"
Vous ne vous rendez pas compte de la pression que cela peut engendrer chez une personne qui a connu un épisode dépressif tel un burn out ou un accident et les questions que cela peut suciter en elle et le regard "négatif" qu'elle peut porter sur elle après.
Laisser les vivres.
Caracole a écrit:Je n'ai pas eu la malchance de faire de dépression mais pour en avoir été témoin c'est vrai que cette maladie isolé et que les gens qui en souffrent sont inaccessibles.
Les bonnes âmes qui veulent absolument "secouer"les dépressifs semblent ignorer tout simplement la nature du problème. D'une certaine manière je la comparerais à l'anorexie dans le repli mentale qu'elle représente.
Cybloc a écrit:...Ecoute et empathie.
CAPCAP a écrit:Cybloc a écrit:...Ecoute et empathie.
Mais attention, nous ne sommes pas des professionnels, il faut sans doute essayer de mener le déprimé vers un psychothérapeute .
dinococus a écrit:CAPCAP a écrit:Cybloc a écrit:...Ecoute et empathie.
Mais attention, nous ne sommes pas des professionnels, il faut sans doute essayer de mener le déprimé vers un psychothérapeute .
Mon expérience à moi est que le psy...(sous toute ses formes) est une nuisance au mieux qui n'a que du stéréotype et une montagne de préjugés à faire payer. Avec ces gens, il vaut mieux être dans la bonne case.
dinococus a écrit:CAPCAP a écrit:Cybloc a écrit:...Ecoute et empathie.
Mais attention, nous ne sommes pas des professionnels, il faut sans doute essayer de mener le déprimé vers un psychothérapeute .
Mon expérience à moi est que le psy...(sous toute ses formes) est une nuisance au mieux qui n'a que du stéréotype et une montagne de préjugés à faire payer. Avec ces gens, il vaut mieux être dans la bonne case.
CAPCAP a écrit:D'une façon général, tout conseil, tout encouragement peut être vraiment utile, mais tout doit être manier avec doigté et précaution. Voilà ce que retire de mon expérience.
cloclo a écrit:Tu viens de perdre toute la crédibilité que t'avais pu gagner avec tes précédents messages
doudouX a écrit:Sinon ce que j'en ai appris de l'expérience de ma femme, c'est que ce n'est pas les proches qui peuvent agir (ou du moins à la périphérie).
Dans notre famille, c'est ma belle mère qui a commencé à me gonfler parce que j'en suis arrivé à la conviction qu'elle s'est toujours imaginer une âme de psy. Et donc absolument tout tournait autour de ça...
(...)
L'avantage du psy c'est qu'il est totalement indépendant de toutes les causes de la dépression ou du burn out qui ont généralement de multiples causes qui s'ajoutent entre elles pour déclencher la "crise" (c'est pas le bon terme mais ça illustre).
Japhy a écrit:Parce que bien sûr qu'il faut qu'ils aient une aide professionnelle (il y a de très bons psys, de toutes écoles, et d'autres qui sont toxiques et qui maintiennent les gens dans leur situation, faut en essayer plusieurs si besoin), mais on ne passe pas sa vie chez le psy, donc en dehors, c'est bien de les aider aussi.
Quant au sport, c'est chimique déjà, comme effet, c'est toujours ça de pris.
CAPCAP a écrit:même en courant, soyez à l'écoute!
Sylvain IT a écrit:
Le sport, ce n'est pas uniquement chimique... sur un dépressif c'est aussi social/organisatif/éventuellement hors des cercles déjà existants bref on pourrait commencer à entrer dans un cercle vertueux
Cybloc a écrit:Le travail sur ces problématiques à ça de difficile à appréhender que l'on en comprend / voie que la partie émergée, bien loin de la source réelle de la difficulté.
CAPCAP a écrit:Et l'envie me vient de comparer la psychiatrie d'aujourd'hui à la médecine de l'époque du Malade Imaginaire où on ne connaissait que saignées et pose de ventouses pour faire sortir le sang, le trop-plein d'humeur maligne.
philtraverses a écrit:Alors pourquoi refuser la béquille des antidépresseurs à ceux qui en ont besoin, notamment pour avoir suffisamment le moral pour aller courir.
NRT421 a écrit:philtraverses a écrit:Alors pourquoi refuser la béquille des antidépresseurs à ceux qui en ont besoin, notamment pour avoir suffisamment le moral pour aller courir.
Bonjour,
De mon misérable point de vue (basé néanmoins sur un cas qui m'est très proche), le sujet n'est pas de refuser, mais de retarder au maximum le recours à la chimie, voire la dépendance à un tiers psyxxx. J'ai bien écrit "retarder", car à un moment donné il peut ne pas y avoir d'alternative.
Pourquoi ? Ce n'est pas une histoire de "se foutre des coups de pieds au prose", c'est potentiellement une question de survie. Je m'explique : qd l'individu se retrouve en phase "au fond du trou", c'est souvent à un moment où il se trouve seul. Dans ce cas, s'il est en dépendance à la chimie et/ou à "l'ami Pierrot" ET que l'un ou l'autre lui sont inaccesibles à cet instant, et bien c'est l'effet "plume de Dumbo" : Dumbo sans sa plume saute et se vautre, le "au fond du trou" ne trouve ni le cacheton ni le psyxx et fait éventuellement une connerie.
J'ai retiré de cela qu'il est impératif losqu'on se retrouve soudain au fond du trou de pouvoir trouver en soi le moyen de ne pas se laisser aller à traiter radicalement et définitivement les choses, c'est vraiment la meilleure garantie. Si l'individu trouve en soi les ressorts pour faire le choix "je retourne à la surface" une première fois, puis une deuxième fois, ça lui fait une sacré assurance vie. Ca ne traite pas le problème de fond (mais la chimie ne le fait pas non plus à ce jour), ça n'empêche pas la rechute, mais ça peut construire la bonne routine pour donner une meilleure proba de rebondir.
Pour refaire le lien avec le sujet CàP qui est tout de même l'objet de ce site, je trouve que l'ultra (en compèt' ou en off) est un excellent moyen de se construire des schémas mentaux qui peuvent aider à la gestion des flash de "fond de trou".
Là aussi explication : lorsqu'on a courru largement au-delà de ce que l'on ferait "normalement", qu'on est seul au fond de la pampa, que la nuit commence à tomber, que le corps ne répond plus de façon standard, la tentation du clignotant peut être conséquente arrêt au prochain ravito, redescente dans la vallée, autostop sur le bord de la route, .... En faisant la démarche de choisir de poursuivre, on se construit un système d'arbitrage positif interne à la question "mais pourquoi continuer", avec au bout la récompense personnel du finisher qui donne en prime un Pavlov de luxe (j'ai souffert mais globalement c'était trop bon). Ce travail sur un schéma "ça va vraiment pas, il y a une solution de facilité, mais je continue" peut être utile à qui fréquente "les fonds de trou", j'en ai été le témoin.
Ce n'est que de la CàP, et on discute ici de choses qui peuvent paraître infiniment plus profondes. Mais je connais au moins un cas pour lequel ce travail en ultra a eu un retentissement positif sur la gestion de fond de trou. Alors si ça peut servir ne serait-ce qu'à une seule autre personne, je n'aurais pas perdu mon temps sur mon clavier cet ap-midi.
Japhy a écrit:Ce n'est quand meme pas tout a fait vrai, il y a pas mal de recherche en cours et d'essais therapeutiques pour trouver de nouvelles molecules (un seul exemple, la ketamine), donc ca continue d'avancer...
CAPCAP a écrit:Pour les questions psychologiques, je ne crois pas aux médicaments (saufs cas particuliers, comme les personnes qui ont des déséquilibres chimiques en elles, etc.) Le cerveau est probablement une chose bien trop complexe pour qu'une molécule le soigne.
Mais j'ai l'idée que les thérapies vont se diversifier, et aller bien au-delà de la "seule" parole de la psychanalyse (qui fût assurément une grande étape).
Japhy a écrit:[...] mais s'il y a bien un truc que j'ai appris ces dernières années, pour avoir côtoyé de vrais dépressifs, c'est que le refrain "you can do it/quand on veut on peut" sous-jacent au post de NRT (mais peut-être que je t'ai mal compris NRT, si c'est le cas, désolée), est non seulement inutile mais parfois très dangereux, parce que ça les fait culpabiliser, si on l'adresse à des gens qui ont une dépression de type structurelle, par exemple qui ont eu plusieurs épisodes dépressifs dans leur vie.
[...] Mais d'un autre côté, il ne faut pas pour autant rejeter les anti-dépresseurs, comme le dit Phil. Je suis très proche de qqn qui a fait plusieurs dépressions, qui est en analyse depuis des années, sans résultat (en changeant de praticien deux fois), qui allait très très mal depuis des mois, perdu des tas de kg, idées très très noires etc, et puis un jour son "prescripteur" lui a simplement doublé sa dose d'anti-dépresseur. Trois jours plus tard, une transformation immédiate, retour de la pêche etc. Alors quand cette personne te dit "tu ne peux pas savoir quel bonheur c'est de ne pas se réveiller dépressive le matin", ben tu te dis que c'est peut-être une béquille, mais franchement quand il y en a besoin, faut pas hésiter.
NRT421 a écrit:
Il faut vraiment comprendre mon propos sous la forme : 1) développer tout ce qu'on peut pour trouver les ressorts en soi de façon à ne pas se trouver démuni le cas échéant (et par exemple en tirant parti de ce que la course longue ou autre activité pouvant développer les "bons" schémas mentaux), 2) recourir aux appuis exogènes en sus et si 1) ne suffit pas.
NRT421 a écrit: Comme le disait l'excellent Bernard Moitessier : "Mieux vaut flotter sans grâce que couler en beauté".
Japhy a écrit:Tombee par hasard ce matin sur ce ''vieux'' papier de Mark Remy sur le site de runnersworld.com (qui met sur son cote droit des icones vers d'anciens articles).
Mark Remy etait l'un des chroniqueurs les plus droles de runnersworld.com, super positif aussi. Je crois qu'il n'y travaille plus, mais ca vaut le coup de le lire, c'est a propos de la ''therapie par le running''...ca remet bien les idees en place.
http://www.runnersworld.com/fun/no-runn ... Prightrail
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