jean-phi a écrit:Yes ! Ca je l'avais plus ou moins pigé
Mais continuez ! En dehors de la prise de bec (mais ya pas trop de noms d'oiseaux alors ça va !
), le sujet n'en est pas moins intéressant. D'ailleurs, je trouve que nico apporte des éléments très intéressants sur le sujet (variabilité du terrain en nature, surcôte de certains coureurs, etc...)
Pour revenir sur le sujet, j'essaye de résumer l'état de mes réflexions.
Je ne suis pas statisticien mais informaticien (désolé), mon graal c'est donc un système informatique basé sur un modèle mathématique qui, même s'il nécessitera forcément d'être paramétré, ne doit pas nécessiter d'intervention humaine (pifométrie) pour fonctionner.
Avantage : pas d'opacité sur son fonctionnement, pas d'influence du jugement humain manuel, peut fonctionner sur de grandes quantités de données, et surtout : c'est reproductible.
Inconvénient : nécessite bcp de données pour "apprendre", et comme bcp de systèmes informatisés, il est difficile au moins en 1ère approche de rivaliser avec le jugement humain.
Un exemple : le monde de la finance. Sur un cas d'étude précis, le logiciel a du mal à rivaliser avec l'homme (plein de paramètres, plein d'interprétations, importance de l'expérience, etc.). Ca a mis du temps, mais maintenant
ce sont des logiciels qui font gagner des milliards.
Il y a presque 10 ans, j'avais
cette idée en tête en tête. ça vaut ce que ça vaut, j'en garde le principe général mais pas forcément le mode de calcul testé à l'époque. Je n'ai pas bcp avancé depuis
Il faut aussi faire la différence entre un "classement" comme le classement kikouroù d'il y a 10 ans, et la méthode d'évaluation des perfs dont il est question ici. Un classement, c'est-à-dire : on propose des règles de calcul qu'on estime équilibrées, les "joueurs" jouent, gagnent des points, on établi un classement. Par ex. le tennis. La classement obtenu n'a pas forcément pour objectif de déterminer la valeur d'une perf sur une échelle universelle.
Mais je reste persuadé que c'est une bonne manière de prendre le problème :
- un modèle mathématique,
- y aller par étape : commencer par 10km->semi (et même 10km <-> 10km), on a bcp de données et moins de paramètres. Le simple pb "10 -> semi" pose encore de nombreuses questions... cf. les nombreux travaux scientifiques à ce sujet.
- fixer une méthode de calcul d'un score pour chaque perf, soit basée directement sur le chrono ou la vitesse (c'est ce que j'avais choisi initialement), soit basée sur la distribution des perfs (l'échelle logarithmique sur laquelle sont basées, je pense, les tables de l'IAAF. En gros : score 100 = perf réalisée par 50% de la population, score 200 = score réalisé par 5%, 300=0,5%, 400=0,05%, etc.).
- fixer une méthode d'estimation de la difficulté d'une course (score de la course). L'échelle de la difficulté (score) peut être par exemple le chrono du coureur moyen, le record du monde, ou un chrono virtuel légèrement au dessus du record du monde (cas des tables IAAF).
- cela nécessite un moyen de comparer une course avec une autre : un 10km avec un semi, ou plus généralement un 10km vallonné avec un semi plat ou avec un KMV, l'UTMB, ... on peut se baser sur 1) des critères objectifs (distance, D+, technicité, météo, ...) comme le fait softrun ou certains travaux qui cherchent à tout ramener à la VO2, ou sur 2) les résultats antérieurs des coureurs sur d'autres courses (c'est mon choix).
- Un seul "score" suffit pour une perf ? Pas sûr. => Déplacer légèrement le curseur du choix 2 au choix 1, c'est à dire intégrer au modèle des facteurs qui aideront à passer d'un 10km à un KMV ou à l'UTMB. Typiquement une caractéristique "puissance" ou encore "indice d'endurance".
- calculer les scores des perfs de la nouvelle course à partir du score attribué à la course.
- utiliser probablement une méthode itérative pour optimiser les scores calculés.
- prendre en compte la dynamique du modèle : le niveau des coureurs évoluent avec les années...
Voilà l'idée générale, pas le temps de tout développer, j'espère avoir le temps d'avancer là dessus dans les mois qui viennent. Mais il ne faut pas espérer un système qui marche dans les mois qui viennent, ça me semble bcp trop ambitieux.
à+
Mathias