Sabzaina a écrit:
Bon, après la Saintélyon, maintenant qu'il est clairement établi que, sur les longues distances, je me traîne pas mal, est ce que ma cote va baisser? Ce serait logique non? (ou alors j'ai encore rien compris, mais j'essaie hein...)
Il est clair que ma VMA n'est plus du tout à 15...
L'idee est plutot d'evaluer ce qu'elle pourrait etre avec un entrainement spe, Ma reponse - mais je ne detiens evidemment pas la verite integrale - c'est qu'elle serait proche de ce dont je possede en info. Donc 15 ou proche de 15 dans ton cas.
Les spreads sont forcement plus importants avec ceux qui n'ont pas de courses courtes et surtout qui n'ont pas d'appetit pour les runs a bloc. On a des coureurs qui n'aiment pas s'arracher les poumons et pour ceux-la c'est tres complique de savoir vraiment ce qu'ils valent. Malgre cela on peut arriver a approcher cette evaluation et je pense qu'un gros 5% de sous-evaluation est un max.
Tu seras certaine de ne pas etre a l'aise sur grand fond ... quand tu te seras persuadee de ca. Il n'y a pas de personne faite (ou pas) pour le grand fond. C'est une question de temps et de vouloir. Personnellement je ne voulais pas changer mes habitudes alimentaires. J'aime me nourrir un peu n'importe comment, ca ne pardonne pas en grand fond. Il faut se discipliner a ce niveau.
Il faut aussi differencier grand fond classique et grand fond technique. Sainte c'est pas du tout technique ... sauf quand c'est verglace. Un parametre important et non recurrent, qui fausse les mesures. Quand on passe son temps a stresser avec le parcours, on mange de l'influx. L'influx nerveux joue un grand role dans le resultat d'un grand fondeur. Il faut etre heureux d'etre la tout le temps et quand ca ne va pas, retrouver tres vite des images positives. C'est un gros travail mental a entreprendre sur soi. Certains y arrivent bcp mieux que d'autres. On peut progresser dans ce domaine.
A force de renconter les memes ecueils on finit par les vaincre ou les contourner. Ca peut s'appeler le metier ou l'apprentissage. Gerer les coups de moins-bien, gerer l'alimentation, gerer le relachement-concentration, gerer les arrets, repeter un protocole qui a bien fonctionne deux fois de suite. Tu mets bout a bout tout cela, tu passes de 650 a 950. Apres ce n'est plus qu'une affaire de bon jour. Les choses s'imbriquent. Tout passe.
Le plus difficile devient alors de reediter, puis de perdurer. Un personnage comme Letessier, avec de tres petits moyens (capacite pulmonaire de 3 litres) evoluent depuis trente ans (il a 62 ans) a tres haut niveau en alignant des courses gerees de facon strictement identiques. C'est un exemple dans tous les sens du terme. Dommage, il est peu bavard et les gens preferent s'extasier devant des phenomenes qui des le depart on des qualites physiologiques hors norme. A l'etude on s'apercoit que ces phenomenes courent n'importe comment (d'un point de vue de la logique du rendement humain notamment) et ne sont vraiment pas des exemples a suivre, mais c'est un autre sujet.