Lunettes de mouche Tsé-tsé, tee-shirt en peau de when I kiss the sky, mouleteub en simili cuir pasteurisé, bande molletière de drag-queen, j'ai un coureur qui pète du look. A la rue, les clowns zenvironnants. Yake le mien qui pète comme as. Moi j'ai fait un effort côté collection automne-été et j'arbore une superbe casquette qui me va comme un gant alors qu'il faudrait qu'elle m'aille comme une casquette, un short époque Couve de Murville-Pompidou et des pompes fleuries couleur gadoue.
La course. Au début on est dans les premiers. Ya Régis Lacombe qu'est passé franchement devant, parti comme pour un 10 bornes. Nous on est dans le top 10 et Jack me renseigne sur les ceusses qui font rien qu'à nous accompagner en courant dans le même sens (et ben oui, ya une logique, c'est pas n'importe quoi cette course). Moi j'ai pris vélo parce que je suis sûr d'aller plus vite et de pouvoir gruger des ptits pains au foie gras au ravito. Je m'en suis mis jusque là ! Bon mais là au début tu penses pas au foie gras, tu pédales, tu tends des bidons, tu fais le gars sérieux qui encourage, qui soutient, parce que le gars ou la nénette qui court, il a pas pu dégotter un vélo et il court et c'est dur. En plus le mien, il court vite. Enfin il court vite ... au début, parce que là je sens que ya du mou dans le commentaire. Le mien est pas dedans. La jambe ne tombe pas bien, le talon s'affaisse, la fesse gigote, le gigot ne fend pas l'air comme d'hab où tout va tellement mieux que quand ça va plus. Et l'observation que je me fais incognito, c'est qu'on est doublés. On devait nettoyer l'adversité, faire place nette, noyer la concurrence, mais on est suivis, doublés traitreusement. D'autres ont décidé de nous la mettre et tout cela commence à prendre la tournure de la célèbre affaire "Tupeutla".
On laisse reposer...