par JeanThevenet » 08 Sep 2008, 14:16
Communiqué de presse
Le 8 septembre 2008
*Epandages aériens de pesticides : la FRAPNA dit stop et avance des
propositions*
La *météo maussade* de la semaine dernière aura eu du bon. Outre le fait de
contribuer au rechargement des rivières et des nappes, elle
aura momentanément eu raison des épandages aériens de pesticides prévus en
offrant un *court répit permettant à l'opinion d'être alertée*.
Mais malheureusement et comme nous l'annoncions dans notre communiqué du
vendredi 29 août dernier, *après cette semaine de pluie, les pulvérisations
aériennes de pesticides auront bien lieu.* Elles ont déjà débuté en fin de
semaine dernière (entre les averses) et se poursuivront ce début de semaine.
Tout d'abord, *la FRAPNA* (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la
NAture) *tient à remercier les agriculteurs qui se sont engagés à ne pas
ressemer de maïs l'année prochaine* sur les secteurs touchés par la
chrysomèle, *réduisant ainsi les surfaces à traiter et donc les quantités de
pesticides épandues*. En effet, la *rotation des cultures* est la *seule
solution durable* pour éviter la prolifération de cet insecte ravageur.
A la suite de *nos visites sur le terrain* et *pour en finir avec ces
épandages aériens de pesticides, voici nos propositions* :
Concernant le *devenir de la monoculture du mais*, il est
aujourd'hui nécessaire d'*imposer la rotation des cultures dans les zones
infectées* et d'*accompagner les agriculteurs* dans cette démarche puisque
nombre d'entre eux se retrouvent prisonniers d'investissements ou de
contrats d'eau d'irrigation.
Mais il faut aller plus loin : la *rotation des cultures doit dès à
présent être utilisée de manière préventive sur l'ensemble des secteurs de
maïsiculture de Rhône-Alpes.*
Nous rappelons à ce sujet qu'*environ 40 % des 2 000 hectares de
maïs concernés* cette année dans le Rhône (sources : services de l'Etat)
*seront tout de même ressemés et devront être de nouveau traités...*
Par ailleurs, les *systèmes de monoculture maintenus grâce aux aides
publiques ainsi qu'aux énormes masses d'intrants* (engrais et pesticides)
*et d' eau d'irrigation doivent changer de pratiques conformément aux
engagements du Grenelle de l'Environnement*.
Enfin, il convient également de *repenser l'ensemble des filières*.
Aujourd'hui, l'agriculture française surproduit des céréales (dont le maïs)
par rapport à ses besoins et en contre partie dépend à 80 % d'importations
pour les protéines (de soja entre autres). Les terres favorables au maïs
peuvent tout à fait être ressemées notamment en légumineuses (poids,
luzernes, soja) et *contribuer ainsi à une autonomie de l'élevage français
et européen*. La FRAPNA et FNE, France Nature Environnement, demandent donc
une *réorientation des aides vers une plus grande autosuffisance alimentaire
ainsi qu'une réorientation de la Politique Agricole Commune* pour une
*souveraineté alimentaire* en Europe et ainsi que dans chacune des grandes
régions du monde.
D'autre part, l' *information locale* des populations vivant sur les espaces
concernés par les épandages *se doit d'être considérablement améliorée*. Les
habitants des grandes plaines doivent *connaître les risques encourus afin
de pouvoir se mobiliser*.
La FRAPNA souhaite également voir la *mise en place de procédures strictes
de suivis*.
Concernant la *qualité de l'air*, comme cela avait été fait en 2007, il
suffirait à la DDAS (Ministère de la Santé) de réitérer la lettre de
commande adressée en 2007 à la COPARLY (antenne lyonnaise du réseau ATMO de
suivi de la qualité de l'air). Pour l'instant, aucun souhait de réitération
d'un tel suivi n'a été exprimé...
Afin d'en savoir plus sur les *impacts réels de ces épandages sur la
biodiversité*, un suivi des réactions des populations animales, notamment
des insectes et autres invertébrés des agro systèmes traités, est également
indispensable. En effet, nous rappelons que la deltaméthrine est un
*insecticide non sélectif* c'est à dire qu'il détruit non seulement
l'insecte ici visé, mais potentiellement l'ensemble des insectes présents
dans les zones traitées : papillons, abeilles et autres espèces utiles.
Etant donnée la *forte toxicité de la deltaméthrine* sur la faune aquatique,
il est aussi nécessaire d' *opérer des recensements préalables plus
poussés* des zones naturelles sensibles et des milieux aquatiques
vulnérables, y compris des nappes phréatiques avant tout traitement aérien.
*La FRAPNA demande au Préfet de la Région Rhône-Alpes de reprendre ces
propositions non seulement pour le Rhône mais aussi à l'échelle régionale.*
*Contacts : *
*Jean-Claude Bévillard*, pilote du Réseau Agriculture Régional FRAPNA et
pilote du Réseau Agriculture de FNE, France Nature Environnement, *06 20 37
41 19.*
*Sylvain Bernier*, animateur du Réseau Agriculture Régional FRAPNA, *04 50
67 16 18, *** <mailto>*sylvain.bernier@frapna.org
<mailto>*
/Séverine LATOUR
Chargée de communication
//severine.latour@frapna.org/ <mailto>
/04 78 85 97 07/
sites
http://thevenet.jean.free.fr/
http://avironplaisirpassion.free.fr/technique/l-entrainement_dossier_expres/charge-cadre_entrainement.html
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