Un très beau parcours, bien équilibré, et qui a évité le piège de ne faire que des zigouigouis dans les Vaux de Cernay (de toute façon, maintenant c'est galère à faire....je ne sais plus si je vous ai déjà parlé de mes amis de l'ONF).
Une excellente idée que de nous emmener via les Essarts, vers les Layes, les Bois de même nom, la Ravin de l'Étrille et le bois de même nom. Puis, après une traversée de plaine très raidvinghuitième, le hameau de Champ Romery (ravito du dernier trail d'Auffargis) et un retour vers les Vaux de Cernay plus classique, avec un passage totalement détrempé dans le "Parc de Valence" (on y était aussi passés sur le Trail d'Auffargis et c'était dans le même état).
Retour très classique ensuite, après le ravito au Parking de la Petite Houssière, par les coteaux entre Feurcherolles et la Maison Forestière des Maréchaux.
Petit boucle bien coquine dans le Bois de la Haie de Neauphle après une traversée du Rû des Vaux de Cernay par un secteur totalement méga-origolesque. Voulant couper au plus droit (comme j'ai fait tout le long de la course), je me suis retrouvé à un moment enfoncé jusqu'au genou dans la boue..... Heureusement que les SpeedCross étaient bien attachées.
Les Speedcross, justement, parlons-en. C'étaient LES chaussures à avoir (comme d'ailleurs à Auffargis en mars ou à Bouffémont en février). Dans un carnage pareil, il fallait ça : parfois ce n'étaient pas des flaques mais carrément des mares....et ne parlons pas des ruisseaux qui s'étalent totalement partout.
Le retour final a été assez classique avec le gros pétard qui fait très très mal aux cuisses bien entamées (on nous avait fait évidemment le coup à Auffargis aussi...mais là il restait encore plus de 10km. Résultat, à partir de là, j'ai enclenché le turbo et plus personne n'est passé. J'ai bien du remonter une trentaine de coureurs jusqu'à l'arrivée.
Mention spéciale à la jeune féminine en coupe-vent rose, qui s'est accrochée pendant toute la soloperie de putain de faux-plat montant qui revient d'Auffargis. Un souvenir de truc interminable des Origoles historiques, quand tu ne peux plus que marcher. Y'a pas à dire, quand on arrive à courir, c'est moins long...
. La louloute en rose est bien repassée devant quand on a atteint le haut du faux plat, aux maisons. Mais j'ai remis un taquet dans l'immense liaison toute plate en bordure de la magnifique rigole de mon Roi Soleil (c'est gentil de me faire faire un hommage à Louis le jour où je quitte la Capitale du Mordor).
Et encore un peu de pacman jusqu'au bout pendant tout le grand tour du Perray par ces rigoles, avant le retour au gymnase mythique et historique de l'Origole (jusqu'en 2012) avant que la course ne migre dans le glacial hanger de la zone industrielle.
Au final, eh oui, me voilà 3ème M5 en moins de 4h, ce que je n'imaginais pas une seule seconde en prenant le départ. Je pense (Betrail confirmera ou pas) que c'était ma meilleure course de l'année....avec Auffargis et Bouffémont. En fait, je dois être fait pour ces terrains mordoriens....et là, on était quand même au coeur du Mordor Profond.
Alors, certes, cela ne s'appelle pas l'Origole (ils ne peuvent pas utiliser le nom, qui a été déposé), mais en fait c'était bien une petite Origole, avec une grosse partie de l'ancienne équipe, le même esprit et une bonne palette de coureurs aguerris.
J'espère franchement que ce Trail des Arpents va pouvoir monter en puissance. Se sentiront-ils les épaules assez solides pour imaginer de plus longues distances, imaginer revenir vers une version nocturne.....par exemple avec 3 boucles partant et revenant au gymnase ? On ne peut que le souhaiter !
Un grand bravo à Pascal et à l'équipe d'Alternature.
Petit détail amusant : comme l'a mentionné JiBête, au bout de 2km, le long de l'aqueduc de Vieille-Eglise, tout le peloton a manqué une bifurcation à droite (peut-être une rubalise en travers du chamin qui a été retirée).
Pile au moment d'arriver sur cette bifurcation (qui part sur un single où sur les Origoles, il y avait toujours un bouchon), j'ai eu un gros doute.....et j'ai vu de loin une balise bleue partant sur la droite. Grand coup de gueule "C'EST A DROITE, C'EST A DROITE, LES GARS"..... Et en même temps, je vois les coureurs plus loin devant qui revenaient vers nous..... Résultat, pendant quelques dizaines de mètres, j'étais presque en tête. Le pire c'est que le single, sur 300 mètres, rend les dépassements impossibles et on a vu passer deq avions pendant un bon moment ensuite. Je pense que la tête de course a du atteindre le passage de la rigole sous la voie ferrée, puis l'ancienne RN10, et comprendre alors qu'ils s'étaient un peu tous plantés...
Je me demande d'ailleurs ce que ça a fait pour le 17km qui partait 30 minutes après nous....