par COXINEL » 19 Mars 2008, 12:23
LA DECHIRURE MUSCULAIRE
Un traitement précoce et adapté, basé sur la kinésithérapie, garantit une bonne cicatrisation, une régénération des fibres musculaires, une réparation du tissu conjonctif de soutien après drainage de l’hématome :
• Dans un premier temps, le repos sera imposé, si nécessaire avec mise en décharge du membre lésé sans immobilisation ; la lutte contre l’œdème et l’hématome nécessite une cryothérapie pluriquotidienne, un bandage compressif, des massages superficiels de drainage, une physiothérapie quotidienne.
Des exercices de mise en tension douce et répétée, orientent les fibres conjonctives et musculaires préparant leur cicatrisation.
Des AINS sont contre-indiqués, de même que les infiltrations, la mésothérapie et les massages profonds. Les myorelaxants permettent une sédation de la contracture douloureuse en 8 jours.
• Dans un deuxième temps, lorsque la cicatrice s’organise (à partir du 15ème jour), physiothérapie et massages prennent une part importante dans la réadaptation du muscle lésé : ondes courtes, courants de Bernard, courants interférentiels sont utilisés pour leurs effets décontractants antalgiques ; massages doux et défibrosants, pétrissage, mobilisent transversalement les aponévroses évitant ainsi adhérences et brides cicatricielles.
Les pressions glissées longitudinales redonnent au muscle souplesse et élasticité.
La persistance d’un noyau fibreux nécessite un massage digital punctiforme et un stretching quotidien.
• Dans un troisième temps, la mobilisation active en course interne, puis la tonification en excentrique corrigent l’amyotrophie résiduelle, les étirements associés aux exercices proprioceptifs restent la clé de voute de la récupération fonctionnelle d’un muscle long, contractile, indolore.
• Dans un quatrième temps, la réinsertion sportive progressive, avec reprise de la préparation physique générale, échauffement dosé et minutieux, étirements et tonification en excentrique, exclut toute accélération brutale pendant 15 jours et précède le retour à l’entraînement puis à la compétition.
• Les résultats sont jugés sur la disparition des signes cliniques, la reprise des activités sportives, le retour au niveau antérieur de performance, la possibilité de progression : la guérison a été totale avec une durée d’interruption de sport de 30 à 60 jours dans 75% de nos cas. Une reprise trop rapide, un traitement inadapté ou agressif expose le sportif à la récidive dans 10% des cas, laissant des séquelles cicatricielles et douloureuses dans 15% des cas.
La fibrose cicatricielle, résiduelle est traitée par massage punctiforme, physiothérapie, postures d’étirement ; la reprise est autorisée lorsque le muscle a retrouvé relâchement, indolence, longueur initiale. Exceptionnellement la chirurgie peut être indiquée dans les fibroses majeures (droit antérieur, couturier surtout)
Voili voilou..un peu long mais interressant je pense.
J'espère que cela donnera des pistes de traitement à ton ami...
Coxy_infirmière_qui _essaie _de _faire_simple