UTMB et gestion du sommeil

par **spoty** » 22 Jan 2010, 16:57

Bonjour,
Heureux inscrit à l'UTMB, je souhaite faire honneur à tous ceux qui ont été recalés au tirage. Or donc j'essaie de m'entourer d'un maximum d'avis et de conseil.
Ce premier post est consacré à la gestion du sommeil.
En effet, ne pensant pas terminer en 21 heures et des brouettes, c'est un sujet que je vais devoir affronté.
Donc, je suis preneur de toutes expériences par les finishers des éditions passées.
- Faut il privilégier les micros siestes?
- Faut il dormir une ou deux bonnes heures et repartir frais et dispo?
- Faut il dormir dans les lieux prévus par l'organisation ou s'endormir n'importe où?

Je sais bien que chacun réagit à sa façon selon son métabolisme mais bon c'est histoire d'avoir des idées sur la gestion du sommeil.

Pour orienter vos réponses, je suis assez adepte de la micro sieste de 20mn le midi.

Merci à vous. SPOTY

par **Bicshow** » 22 Jan 2010, 18:15

Dormir dans un lit c est mieux mais entrer dans une base vie ça réveille. A mon avis roulé dans une Gore tex dans la nature c est pas mal mais pas visible sinon toutes les trente secondes "ça va ?" " besoin d' aide ?"

par **Bouh** » 22 Jan 2010, 21:41

L'année dernière je n'ai pas dormis par contre j'ai eu des hallucinations à partir de Trient et j'ai monté la Flegère à 2 à l'heure. Je pense que j'aurais peut être gagné en temps si j'avais pu dormir une petite demi heure par exemple à Champex. Je tenterais peut être cette année !
Si tu as un peu de mou par rapport aux barrières je te conseil une petite sieste pour reprendre du gaz !

par **map-o-spread** » 22 Jan 2010, 21:57

aucune sieste, mais des hallucinations tout au long de la 2ème nuit, et des sensations vraiment bizarres, dues à la fatigue:
-à la sortie de champex, plus aucune sensation du terrain, je ne savais pas si c'était en montée ou en descente...
-1 ou 2 fois, j'ai eu comme l'impression d'être à côté de mon corps, il avan4ait comme un robot...
de la fatigue jusqu'au col des montets (je dormais presque en marchant depuis valorcine)et pour monter à la tête aux vents, un gros coup de boost

Perso, si je m'étais arrêté pour dormir, je ne sais pas si je repartais et surtout dans quel état musculaire...

par **La Tortue** » 23 Jan 2010, 00:13

une seule devise : "c'est quand tu es à l'arrêt que tu vas le moins vite", donc j'optimise au maximum les arrêts : je fais le plein, je prends ce qu'il me faut et je le mange en marchant tranquillement.
quant à dormir, personellement, je ne le fais pas car ce serait trop dur de repartir. je fais juste deux pauses plus longues à courmayeur et champex avec massage et vrai repas (45' à 1h pour chaque stop).
bien sur il y a des moments où je ne suis pas bien, mais dans la mesure du possible j'essaie toujours d'avancer, même doucement et de m'alimenter en attendant que ça revienne...si je sens qu'il faut que je m'arrête qq minutes, je préfère le faire dans la nature entre deux ravitos, ça évite de voir les cadavres autour de soi qui montent dans les bus et qui te minent le moral !
cette année, j'ai subit une importante défaillance cardio-respiratoire qui m'a obligé à m'arrêter presque 2h à Vallorcine pour essayer de récupérer, ça ne m'a servit à rien, et j'aurais pas plus mal fini si j'avais enchainé directement sur la tête aux vents

par **Pachy** » 23 Jan 2010, 10:17

+1 avec la tortue. Si tu commence a dormir j'imagine mal le redemmarage
mais chacun est différent

par **Elcap** » 23 Jan 2010, 13:17

il faut le tester à l'entrainement... voir ce qui plait le mieux, comme méthode. et (bis) s'entrainer à le pratiquer...

c'est ce que j'ai retenu des conseils sur le sujet, hier soir avec Guillaume Millet :-)

par **riri51** » 23 Jan 2010, 13:33

Perso tout est là:

http://www.kikourou.net/recits/recit-86 ... iri51.html

mais pour résumer: des arrêts "rapides" 8 à 15' maxi, juste pour m'alimenter...par contre quand le sommeil m'a rattrapé, j'ai lutté jusqu'a la base de vallorcine pour dormir 30' (peur de l'hypothermie sur le bord du sentier et d'être dérangé tout le temps!!)...ensuite supers sensations! "frais comme un gardon...enfin sur le plan psychologique!

par **DidierC** » 23 Jan 2010, 13:41

Elcap a écrit:il faut le tester à l'entrainement... voir ce qui plait le mieux, comme méthode. et (bis) s'entrainer à le pratiquer...

c'est ce que j'ai retenu des conseils sur le sujet, hier soir avec Guillaume Millet

Sauf que Millet il a pas besoin de dormir, vu qu'il fait le tour en 24h... :wink:

par **Elcap** » 23 Jan 2010, 14:06

DidierC a écrit:
Elcap a écrit:il faut le tester à l'entrainement... voir ce qui plait le mieux, comme méthode. et (bis) s'entrainer à le pratiquer...

c'est ce que j'ai retenu des conseils sur le sujet, hier soir avec Guillaume Millet

Sauf que Millet il a pas besoin de dormir, vu qu'il fait le tour en 24h...

il ne parlait pas de lui, mais d'un exemple de ce qui se faisait et de la nécessité de le tester, et de s'entrainer si n a décidé de l'adopter

par **Eric Kikour Roux** » 24 Jan 2010, 07:03

Elcap a écrit:il faut le tester à l'entrainement... voir ce qui plait le mieux, comme méthode. et (bis) s'entrainer à le pratiquer...
il ne parlait pas de lui, mais d'un exemple de ce qui se faisait et de la nécessité de le tester, et de s'entrainer si n a décidé de l'adopter

Sauf que ça me parait TRES compliqué de "tester" deux nuits blanches consécutives à l'entraînement :shock:

Eric

par **DidierC** » 24 Jan 2010, 09:03

Plus généralement, je ne vois pas comment le sommeil peut se travailler à l'entrainement... :?:

à l'UTMB si on dort c'est qu'on a pas le choix, à l'entrainement si tu as sommeil tu rentres chez toi...

par **BENIBENI** » 24 Jan 2010, 12:28

Moi, étant un poireau (nom donné au trailer "D'en bas"), je suis sur de me taper 2 nuits blanches et pas question de dormir car comme le dit la Tortue, ce serait une vrai galère pour repartir et aprés la course contre les barrières horaire commence et là , y a rien de tel pour se griller quand on est trop juste point de vue vitesse.
L'année dernière, j'ai essayé de me faire un micro sommeil de 10 min et toutes les minutes, un gars me gueulait dans les oreilles de tenir bon ou me disait : " allez courage ! " ...

par **Souris** » 24 Jan 2010, 18:25

L'idéal est d'arriver bien reposé en ayant fait des bonnes nuits ou siestes avant le départ, ce qui permet (normalement) de ne pas faire de pauses dodo!

Si tel n'est pas le cas,... oui entre la théorie et la pratique, y'a souvent un décalage

Pas toujours facile d'arriver reposée.
En 2007, j'ai fait une micro-sieste d'une dizaine de minutes à l'écard d'un sentier (pour éviter que des coureurs s'inquiètent), avec le réveil programmé sur la montre. C'est salvateur qd on dort vraiment debout!! :roll:

Je suis plutôt pour les micro-siestes (10min), que pour des arrets plus longs car je ne sais pas s'il est facile de repartir ensuite qd l'arrêt est prolongé.

par **Bourdonski** » 24 Jan 2010, 18:39

L'année dernière, j'ai fait une pause sommeil de 15' aux Chapieux dans la salle réservée sous couverture avec une gentille bénévole qui m'a réveillé à l'heure fixée. Je suis reparti en meilleure forme qu'en 2007 où je m'endormais carrément sur la route de la Ville des Glaciers.
Vous l'aurez deviné, c'est la 2eme nuit qui est difficile où on va cumuler le manque de sommeil, la fatigue et les problèmes de ravitos. Bonjour les hallucinations ! Le mental prend alors une place importante. Pouvoir compter sur quelqu'un est alors un grand plus : compagnon d'infortune ou soutien téléphonique ou réconfort aux bases vie.
Ceci dit, les règles de base restent les mêmes pour le sommeil sur ultra : bien se reposer avant. On ne peut pas accumuler du sommeil d'avance mais on peut faire en sorte de ne pas avoir du retard. L'idéal serait de pouvoir faire des nuits correctes sans perturbation = éviter de se coucher trop tard, de faire la fête, etc... Le but du jeu est d'arriver à l'UTMB relativement frais sans dette de sommeil.
L'entrainement de nuit n'est pas très rentable à part se fatiguer. Il sert juste à trouver ses repères pour la progression de nuit si on n'a pas l'habitude et à tester son matériel. Passer une voire 2 nuits dehors en condition UTMB, si on en a le temps n'apporte rien de plus qu'une fatigue supplémentaire qu'il faudra gérer ensuite et ne sera pas de toute façon une garantie que ça marche pour l'UTMB.
Au dodo !

par **Elcap** » 24 Jan 2010, 18:44

DidierC a écrit:Plus généralement, je ne vois pas comment le sommeil peut se travailler à l'entrainement...
à l'UTMB si on dort c'est qu'on a pas le choix, à l'entrainement si tu as sommeil tu rentres chez toi...

essaye les weekend choc, je pense que tu auras l'occasion de tester le micro sommeil sur le 2eme jour

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