Mais en Course à pied, on peut se poser la question.
Les plages d’effort actuelles (pour le fond) sont-elles bien nommées ?
Pour rappel :
- Entre la VMA et le SL2, il est d’usage d’appeler cette page « résistance dure »
- Entre le SL2 et le SL1, on appelle cette plage « résistance douce » ou « endurance active »
- En-dessous du SL1, la plage est nommée « endurance fondamentale ».
Très vite, on s’y fait, et cela devient un réflexe.
Mais, en tant que débutant, endurance et résistance, c’est largement ambigu.
C’est tellement ambigu que dans certains livres (COSTILL), on parle même d’endurance pour des allures de 100m. En avançant que même sur 100m, il faut durer sur son allure de 100m : tenir cette allure sur 10s, 11s, etc ...…
On le voit aussi avec la terminologie actuelle de la plage "SL1-SL2", typée soit d'endurance (active) soit de résistance (douce).
Perso, quand j’étais débutant et que j’ai entendu ces expressions, je me suis précipité dans le dictionnaire pour chercher les définitions. Ca ne m’a pas avancé d’un iota de plus.
Je confondais toujours « endurer » et « résister » ou "endurance" et "résistance".
- « Endurer » quoi ?
« Résister » à quoi ?
On voit bien que c’est très proche.
« Endurer », dans le langage courant, c’est supporter une douleur, une peine, une souffrance, …. un certain temps (durer).
« Résister », c’est plutôt ne pas se laisser faire, résister à quelque chose qui veut nous contraindre, nous changer, nous submerger, nous envahir, … etc …
Pas beaucoup plus clair.
Quand je résiste, j'endure forcément.
Par exemple, sur des 800m, est-ce qu’on endure la douleur du dernier 400 ou est-ce qu’on résiste à la douleur ?
Sur un 24H, est-ce qu’on résiste à l’envie de marcher ou est-ce qu’on endure l’allure de course et la fatigue ?
Pour mon point de vue, vous en avez une toute première idée dans le fil viewtopic.php?f=21&t=38010.
Mais vous, qu’en pensez-vous ?
Si vous aviez à renommer les plages, comment les appelleriez-vous ?
PS :
SL2 = Seuil Lactique 2 = seuil anaérobie ; effort au-delà duquel les lactates ne sont plus sous contrôle;
SL1 = Seuil Lactique 1 = Seuil Aérobie ; effort à partir duquel les lactates sont au-dessus de leur valeur de repos.
PS2 : RAPPEL récurrent.
Lactates : ne pas laisser croire que le lactate est mauvais.
Il faut toujours se rappeler que les lactates ne sont pas cette méchante molécule, responsable de nos fatigues et ralentissement en course.
Les lactates sanguins sont juste un excellent marqueur de l'acidose musculaire provoquée par les allures au-dessus du SL1; c'est l'acidose le coupable des jambes lourdes sur des efforts de moins d'une heure.
L'acidose, c'est l'acidité.
L'acidité, c'est la mesure du nombre d'ions H+. Cela se mesure avec le pH.
L'ion H+, c'est l'ion d'hydrogène, c'est le proton.
Le proton tout seul dans l'organisme, c'est un vrai boulet de canon, car dépourvu d'électrons, électrons qui pourraient le freiner dans sa course folle et atténuer son impact.
Trop d'ions H+, et cela détruit tout.
Pas assez d'ions H+, et les réactions chimiques ne se font plus.
D’où, souvent, la bonne dose, c'est quand le milieu est neutre, c'est à dire un Ph d'environ 7.