heidi a écrit:jean-phi a écrit:Il faut bien trouver des limites en tout.
Je sais pas? sans doute parce que je suis une mère aussi indigne que Japhy, avec un fils ado de 15 ans, je trouve intéressant qu'un gosse de cet âge aie envie de trail. Justement une bonne occasion de peut-être mesurer ses limites (du moment) par soi-même et pas forcément bridé par des adultes. On sait aussi qu'il n'y est pas encore notre jeune ami tout seul sur les sentiers. A cet âge on a 1000 projets par jour, quelques uns aboutissent. Mais c'est quand même un peu con de lui dire "impossible, inconscient" d'entrée. En tout cas une chose est sûre et certaine, si mon fils venait demain me demander un truc pareil, moins de 3 sec après son sac serait prêt, avec un million de recommandations de prudence, son téléphone pour m'appeler en cas de pépin, mais aussi un coup de pied dans les fesses pour qu'il sorte avant de changer d'avis. La découverte, l'autonomie, l'indépendance sont des valeurs auxquelles je tiens beaucoup. Les mesures de prudence et solutions de repli en cas de souci aussi (en compèt ou en rando).
Des racines et des ailes, voilà ce qu'on peut offrir à nos enfants
Merci Heidi, merci Japhy !
![Wink :wink:](./images/smilies/icon_wink.gif)
A 15 ans, brider un gosse qui veut se dépenser sainement, en montagne en l'occurrence, c'est coupable ! J'espère que ceux qui entravent ce volontarisme sportif ne sont pas les mêmes qui hurlent aussi à l'obésité, la passivité voire la léthargie des ados.
A 6 et demi, mon fils faisait 9-10 h de rando en montagne, les Bessons, dans le Mercantour, pour ceux qui connaissent, et fingers in the nose, en courant dans les descentes, parce que pour un enfant, tout est un jeu. 4-5 de raquettes à neige, ça ne l'effraie pas non plus et il en redemande, pas pour me faire plaisir mais parce qu'il aime ça. Quand il n'a pas envie par contre, on reste au village, je ne le force pas. Il apprend la montagne, il apprend à observer la nature, la respecter, à prévoir à ce qu'il doit apporter à boire et à manger, il anticipe, ça le responsabilise, ça le fait grandir.
Perso, j'ai fait mon premier Ironman à 18 ans, c''était l'EmbrunMan. A 21 ans, j'ai fait un 24 h de triathlon, et il y avait des personnes autour de moi qui me disaient que j'allais me griller, saturer, me dégoûter du sport, me blesser, etc.
Toujours est-il qu'aujourd'hui à 43 ans, ces souvenirs sportifs sont parmi les plus beaux, que je ne regrette rien, que je le referais demain si j'avais 18 ans, que je n'ai jamais été blessé (première entorse de la cheville l'an passé
![Embarassed :oops:](./images/smilies/icon_redface.gif)
De l'irresponsabilité dont parle Mustang notamment sur un plan physique et médical, j'aimerais qu'on me sorte une étude scientifique fiable qui démontre qu'on se blesse davantage à 15 ans qu'à 40 ou 50 ans et en quoi courir un trail de 21 km à 15 ans endommage irrémédiablement le potentiel physique d'un athlète et expose à des blessures.
Une question : je veux bien que les Kenyans ou les Ethiopiens soient génétiquement ou géographiquement plus performants qu'un Européen en course à pied, que leur régime alimentaire influe sur leurs performances, entre autres hypothèses, mais le fait que les gamins de ces pays courent 20 ou 30 km par jour pour aller à l'école n'expliquent-ils pas qu'ils dominent les courses de demi-fond et de fond dans le monde ? A un âge où en France, on ne conçoit guère qu'un gosse ne cavale pas plus que 5 km !
![Rolling Eyes :roll:](./images/smilies/icon_rolleyes.gif)