Intersport Sélestat Grand Trail du HK

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Intersport Sélestat Grand Trail du HK par Hellstiny
Date1/9/2024 Type de séanceContinu Distance58 kms
LieuHaut Koenigsbourg - Alsace - Bas Rhin DifficultéUn peu difficile Dénivelé 2050 m D+ / - D-
SportCourse à Pied (trail, ultra) IntensitéInconnue Durée 06h45'42''
  Phase du planInconnue FC Moy/Max -/-
  Moyenne 8.57 km/h
Commentaire public
Trail du Haut-Koenigsbourg - 59 kms/2150 D+

Deux mois après ce fameux 50 kms et 2000 de D+ de l’UTMB Alsace, me revoici sur le champ de course pour un… 2ème trail officiel ! Et cette fois-ci, surprenant mais très satisfaisant, je suis carrément détendu.

Remettons la situation dans le contexte aussi : l’UTMB Alsace, la première de mes courses (ou la Grande Course, devrais-je dire !), avait une saveur particulière… Imaginez ! 11 août 2023, 11h du matin, me voici à spammer le F5 sur le site de l’UTMB. Les inscriptions pour les 4 trails de l’UTMB Alsace ouvrent… et PAF, je prends mon dossard pour le 50 kms/2000 de D+. Trail prévu pour le… 21 mai 2024. 9 mois plus tard, juste ça !
A l’époque, j’avais même pas couru un semi… ni plus de 1h d'affilée. Enfin si, au cours de matchs de foot lorsqu’à mes dimanche matin perdus et parfois alcoolisés, je pratiquais encore le ballon rond.
S’en étaient suivi 9 mois d'entraînements à travers courses et dénivelé. Un rythme entamé au crépuscule de l’été 2023, accentué à l’aurore de 2024… pour ce fameux UTMB Alsace du 21 mai. Visez le long-terme, qu’on nous rabâche dans mon métier aussi.
Un peu de stress avait-il entaché mon esprit les jours précédents cette course ? Nooooon. Pensez vous, je ne l’attendais que depuis 9 mois !
Bref, une expérience intéressante mais frustrante tant le déroulé, tant sur le plan sportif (6h39 - 654ème/1701) que sur le plan contenu (des difficultés globales, manque d’eau, incapacité à manger…), s’était conclu sur une note assez éloignée de ce que mon âme (oui oui, mon âme) espérait.

Mais passons ! Car aujourd’hui, un autre mouton m’attend : le 59 Kms/2150 D+ du Haut Koenigsbourg. Ok ok, 58 kms et 2050 de D+ pour les pointilleux.

Le Haut Koenigsbourg, château réputé de notre belle Alsace, terre de choucroute et de bière, avec ses Vosges et son fameux point culminant à… enfin les Vosges, quoi.


Réveil

Dimanche 1er septembre, 4h45 du matin… le réveil s’éveille de cette horrible sonnerie qui me taraude la semaine pour aller au travail. Je me lève promptement, d’un dodo entamé la veille à 22h30. Pas spécialement de fatigue accumulée récemment et du haut de ses 25 petits kms, la semaine a été relativement tranquille.
Le stress ? Eh bien non ! Héhé. Le déménagement de la semaine chez ma compagne a bien occupé mon esprit, et puis… ce n’est plus ma première course. ?
Je chauffe un peu de riz de la veille, je prépare mon sac et les collations (bien un truc de stressés de préparer tout ça la veille ! ?) et hop, je décolle à 5h20 pour Kintzheim.

Evidemment, quand j’affirme pas de stress… remettons le Crédit Mutuel au centre du village (bah quoi, on est en Alsace !). Eh oui, j’avais un plan ! Fort de mes expériences passées (ok, ça fait entretien d’embauche !), j’étais paré :
2 flasques de 500 ml en plus de ma poche de 1 L,
2 verres de coca impératifs à chaque ravito : bye bye les errements gastriques de l’UTMB Alsace,
Du salé à chaque ravito, même si cela s’accompagne de grandes rasades de carola,
Des prévisions pourtant simples, mais stupidement non mises en œuvre le 21 mai dernier.


Arrivée à Kintzheim

A l’aube pénétrante, tout juste 6h passé, le ronron du moteur enfin s'apaise à l’entrée de Kintzheim. Des vignes à perte de vue me toisent de leurs raisins heureux, sous les lueurs lointaines de lève-tôt téméraires. Je sors du véhicule et hume l’air ambiant.
Des traileurs affluent de tous les côtés, à se changer, discutailler, s’étirer. Une tension palpable mais agréable de si bon matin, dans un village pourtant si endormi. A croire qu’il se trame quelque chose… ?

La salle des fêtes m’ouvre ses portes. Une atmosphère relativement calme règne. Serais-je si en avance pour un départ à 7h ?
Je récupère mon dossard. Et le numéro gagnant est le 675 ! Youhou !
Une tourtelle et un tee-shirt me sont gentiment remis. Le tee-shirt est sympa, bleu marine et affublé du logo de la course. Quant à la tourtelle… comment dire. Me voici ainsi à retourner à la voiture pour ranger tout ce petit monde. Tout ce chemin pour une tourtelle, heureusement que je suis pas garé à 3 kms…

A la traversée du village vers le lieu des hostilités, ce sentiment d’apaisement m’imprègne, le même ressenti à ma sortie du véhicule. L’ambiance est joviale, locale (tout le monde semble se connaître) et tout est si… minimaliste, relativement au trail de l’UTMB Alsace. Après tout, comment comparer 300 participants aujourd’hui vs 1700 en mai dernier ?

La banderole Intersport surplombe la ligne de départ de sa grandeur. Du simple, du classique. Herta ou bonhomme Michelin, ça aurait quand même claqué !
Je me positionne derrière, à quelques encablures des premières places… histoires de laisser une chance aux 300 concurrents dans cette course. ? Et j’observe. Des hommes, des femmes, des jeunes aux allures d’étudiants, des vieux aux années supérieures au kilométrage du jour… une course très populaire finalement. Les gens sont affutés dans l'ensemble, excepté un ou deux qui auraient eu leur place de pilier dans un match de rugby. Hum, bien le courage à vous.

La rue - enfin limite ruelle - se remplit au compte goutte de ces coureurs du dimanche. Des femmes et des enfants émergent également, fiers d’un mari qui s’en va au front vaincre les distances et les dénivelés.
Une silhouette arrive au petit trot, ombre rapide dans cet univers d’âme encline à l’apaisement avant la tempête. De bleu vétu, la foulée certaine… MON Nathan ! Il me reconnaît, accourt dans ma direction. Je constate qu’il a enfilé son short de bain, mais je n’ose pas faire la blague du triathlon. Verrons-nous après la course, si tout s’est bien passé.

Et les minutes s’égrainent…

La tension monte ! L’horaire fatidique s’approche à grands pas, porté par un soleil en plein éveil matinal.
Positionnés avec Nathan au centre des 300 courageux, nous patientons. Je règle ma montre, prêt à enclencher cette sentence des longues prochaines heures. 100 battements par minute, presque 110 alors que je suis à l’arrêt. Non non, nul stress ne s’est emparé de mes membres… ?


7 heures - Départ !!

Deux-trois consignes que nul ne parvient à entendre sont données par un monsieur à l'âge canonique… et le départ gronde ! De nulle part, sans prévenir. 300 cliquetis de montre fusillent le néant et le goudron frémit du tambour de nos pas chevaleresques. Et dans ce ban de poisson je m’élance, affublé de mon fidèle Nathan. YATAAAAAAAAAAAAAAAAAA
Les pas résonnent contre les pavés des rues de Kintzheim, dans un rythme presque militaire. Des coureurs de marbre que nous sommes, presque insensibles aux hypothétiques échos des supporters matinaux.

La sortie de la ville se présente dès les 500 premiers mètres. Personne ne semble ralentir dans ce peloton encore bien garni.
On commence immédiatement à s’élever sur les hauteurs de Kintzheim, à percevoir cette bourgade s’éveiller sous une brume chassée par les rayons du soleil. Ce que je ne savais pas, c’est que cette vue serait la plus belle du trail. Petit bémol de ce 59 kilomètres…

La vitesse de départ du peloton n’est pas très agressive. 5:10, 5:20 min du km, peut-être ? J’accélère légèrement sur le deuxième kilomètre, aux alentours de 5 min du km. L’idée est de doubler le gros de la foule. Je redoute les entonnoirs sur les premières montées, et je me connais : si ça coince, ça va me gonfler ! J’ai toujours la montée puis la descente du Mont St Odile en tête, lors du trail de mai. Ah, une belle horreur.

Un jeune aux cheveux mi-longs me passe en vitesse - tel un colibri porté par la vigueur des premiers instants - et poursuit sa remontée folle de peloton avant de disparaitre de mon radar. Un feufolet des premiers instants. ?

La montée vers le refuge des Vosges Trotters se poursuit, et rapidement ça s’éclaircit devant mes yeux. Aucune idée de mon classement… mais seule une petite dizaine de coureurs sont visibles dans les sentiers en amont de ma position. Si on ajoute à ces coquins la probable vingtaine de coureurs qui s’est envolée dès les premiers instants de course, je dois être bien ancré dans le top 50.

Je poursuis sur ce rythme agréable qui me permet de rattraper les coureurs visibles en amont, sans trop forcer. Et ainsi se poursuit toute la montée et les 20 premiers kilomètres… plaisante, et en toute satisfaction.


1er ravito Refuge des Vosges (20,6 kms - 960 D+) - 2h07 - 28ème

J’arrive au 1er ravitaillement quelques mètres derrière un autre coureur. La personne qui scan mon dossard nous indique qu’on est dans le top 30 (ndlr : 28ème). Belle satisfaction ! Mais rapidement, des questions émergent : une grande table avec eau et nourriture composent le ravitaillement, 3-4 bénévoles patientent avec le sourire… et personne. Aucun coureur ! Je suis déjà distancé à ce point par la tête de course ?! Bah, je ne suis pas là pour la victoire finale de toute façon…

Je fonce vers une bonbonne de flotte et remplit mes deux flasques de 500 ml. La poche de 1L dans le dos est remplie à 50%, ce qui me ferait repartir avec 1,5 L d’eau. Le prochain ravitaillement est 20 kms plus loin et je me sens bien. Allez, je ne la complète pas.
J’enchaine avec deux verres de coca, du saucisson et du fromage. Et des Tucs je crois. Des Tucs… ça faisait longtemps, tiens, bons souvenir des apéros arrosés en Irlande. Haha

Je quitte le ravitaillement… et pas croyable ça. On m’a dépassé ! Je le vois, au loin, le coureur avec lequel je suis arrivé. Et entre lui et moi, deux autres coquins qui me sont passés devant. Bordel, je suis si lent que ça pour remplir deux flasques ?!

Je repars sur le même rythme et repasse rapidement les deux coureurs qui m'ont devancé. Porté par la bonne humeur, je leur lance indépendamment un “allez, plus qu’un marathon !”. Le premier prend le commentaire avec le sourire et me parle de la chaleur. Le second… un peu coincé visiblement et se contente d’un “bon courage”.

Deux-trois kilomètres s'enchaînent sur une espèce de faux plat montant, et un début de fatigue commence à se faire sentir. Et mince… Pourquoi maintenant, on est à peine au 25ème kilomètre ? Aucune idée… j’ai pas l’impression d’avoir trop forcé. Je sens mon rythme ralentir un peu. Je me fais reprendre par les deux coureurs doublés après le ravitaillement… puis par un troisième.

Dans un sentier roulant où rien de spécial ne se détache, un mec sur le côté, à l’arrêt, s’enfile un gel énergisant. Oh ! Mais qui est-ce ? Le petit colibri du deuxième kilomètre, aux cheveux qui voletaient sous le flux de sa vitesse pour dépasser le peloton du départ. Là, il est plus le même… et je ne le reverrai plus de la course, bien évidemment.
Un autre s’étirait sur une pierre, à peine 500 mètres plus loin. Il faisait un peu peine à voir avec sa grimace sur le visage…

On se retrouve finalement en groupe de trois, avec deux coquins dont je n’ai aucune idée des noms… donc je vous présente : tee shirt orange et allure de footeux en rouge et blanc.
On a dû rester ensemble 5-10 kilomètres probablement, notamment lors de cette côte de folie peu avant le 30ème kilomètre. Une côte pas forcément longue, mais quel dénivelé !
Note à moi même : la retrouver pour des entraînements ciblés.

Et les soucis ont commencé…

Un chemin vallonné, sinueux, roulant… et surtout ennuyeux à souhait s’écoula du 30ème au 40ème kilomètre. Nul paysage à observer, du dénivelé positif ou négatif presque inexistant. Et pourquoi ce gros coup de moins bien à ce moment-là ? Aucune idée… Tee-shirt orange et le footeux s’éloignent sans forcer et évidemment, je commence à me faire rattraper. Ce genre de situation, ce sentiment d’impuissance, c’est dur psychologiquement… Je voulais pousser. Impossible ! Je peinais à dépasser le 6min/km… alors qu’il restait près de 25 kilomètres à parcourir.

35ème kilomètre entamé… presque plus d’eau ! Bordel, j’étais persuadé qu’1,5 litre de flotte suffirait pour les 20 kilomètres entre les deux ravitos. Eh bien non ! Encore une chose à améliorer tiens… Je conditionne mes pensées au prochain ravitaillement, et compte les kilomètres pour l’atteindre. Uniquement cela. Seule petite satisfaction : doubler un mec dans une côte qui alterne entre la marche et la course. Lui, il souffrait vraiment…


2ème ravito Hasenclever (39,9 kms - 1715 D+) - 4h31 - 35ème

36 ème kilomètre, 37 ème kilomètre, 38 ème kilomètre, 39 ème kilomètre… enfin ! Il est là, si petit, si mignon dans sa petite clairière en bordure de buchette fraîchement coupées pour l’hiver.

De l’eau ! De l’eau ! De l’eau ! J’embarque une carola bleue, me pose sur les rondins de bois et remplis mes flasques. Et toutes, ce coup ci. Les 2 litres ! Hors de question de manquer d’eau.
Enfin, si seulement je m’étais cantonné à l’eau pour toutes les flasques… J’ai opté pour de l’eau pétillante dans le camelbag. Eau pétillante qui s’est immédiatement traduite par des pssschts prononcés au niveau de l’embout. Forcément pénible et suffisant pour m’inciter à mettre l'embout sur off.

Un peu de saucisson et de comté rapidement mangé, 2-3 Tucs (vive l’Irlande !), et je repars. Des courbatures, mais ça pourrait être pire. Mon rythme demeure “lent”, mais je suis rassasié.

La sortie du ravitaillement s’ouvre sur une petite montée peu agressive… puis s'enchaîne une longue descente de 3-4 kilomètres. Pas trop de souvenirs de ce passage. Pas grand monde devant, pas grand monde derrière. J’étais un peu seul à ce moment-là, je crois…

Au 46 ème kilomètre, court passage dans un village en contrebas du Haut Koenigsbourg.
Un jeune, qui m’avait doublé peu avant le second ravito, se trouve là, la gueule penchée dans une fontaine potable (enfin j’espère pour lui !). On bavarde brièvement, puis il me distance rapidement. Il est plus frais que je ne le suis, ce coquin… Je le recroise à nouveau 500 mètres plus loin, toujours penché dans une fontaine. L’homme qui murmurait à l’oreille des fontaines, tiens…

Puis s'enchaîne la montée vers le Haut Koenigsbourg, dernière montée de la journée. Ici, nulle technique, seulement du roulant. Du bon roulant tout simple… un peu comme depuis le début du trail, en fait. Bon, pour ces ultimes centaines de mètres de dénivelé positif, je m’en suis parfaitement accommodé. Et pour changer… personne devant, personne derrière. A croire que je suis seul dans cette course… Remarque, l’avoir été à ce moment-là fut une sorte de bénédiction. ? Vous vous souvenez du camelbag rempli à l’eau pétillante ? Mais quelle excellente idée ! Vers le 48 ème kilomètre, je sens le camelbag sortir de lui même de mon sac. Incompréhension ! Je l’extirpe pour voir ce qu’il en résulte… le truc est littéralement TOUT gonflé. Gonflé à bloc, limite en train de s’envoler. Bordel ! Me voilà en forêt, au milieu de nulle part, seul… avec en main un camelbag que je ne parviens même pas à ouvrir pour faire s’échapper le gaz. Je devais avoir l’air malin. ?
La poche s’ouvre. Enfin ! Courir et forcer un camelbag, pas simple. Je me tâte à m’arrêter pour me dépatouiller de ce truc, pour le remettre en place. Et puis finalement non, le ravitaillement suivant n’est pas très loin. Ainsi, me voici à courir avec ma vieille poche à eau à la main devant la bénévole qui fait la circulation 500 mètres plus loin. Ah ce trailer du dimanche que je suis. ?
Mine de rien, ce genre de soucis te fait oublier la fatigue et autres crampes.


3ème ravito (48,9 kms - 1988 D+) - 5h41 - 34ème

Et hop, je surgis dans le troisième et dernier ravito de la journée.
Tiens, il y a plein de monde ici, plein de curieux venus observer ces débiles matinaux qui se sont dit un dimanche matin : “Et tiens, si j’allais me faire 60 kilomètres et 2000 de dénivelé?!”

Il reste à peine 10 kilomètres, et presque exclusivement de la descente. Fini le dénivelé positif ! Cette perspective revigorante m’incite à me dépêcher. J’attrape une carola bleue, me retourne. Alors, il y a des tables de camping… mais squattées par les badauds en pause sur le chemin du Haut-Koenigsbourg. De mon sourire le plus charmeur, je parviens à faire déplacer une dame pour m’installer et remplir mes flasques. Bon, la dame a dû être plus apeurée par mon allure de zombie qu’autre chose, mais peu importe.
Je termine mon travail et je me lève promptement. Tiens, mon fontainier qui est là, à s’enfiler des verres d’eau. Non non, il ne doit pas avoir de flotte avec lui en fait… On échange un bref signe, et il s’oriente vers la sortie du ravitaillement.

Histoire de changer, je me fais servir deux verres de coca. J’attrape du saucisson, du comté, et je file vers la sortie. Une fille peine à scanner mon dossard. D’un “cherchez pas, je suis premier de toute façon”, je m'éclipse direction les derniers 100m de dénivelé pour atteindre l’ultime étape de notre voyage du jour : le château du Haut Koenigsbourg.

Un mec quitte le ravitaillement à ma suite. Tout de blanc vétu, aux allures de trailer optimisé. Casquette, lunettes, tout y est. Le mec est en mode i-trail, sponsorisé par Apple surement. Mais à ce moment-là, j’en ai marre de me faire doubler. J’accélère… et je le distance presque immédiatement.

Le tracé nous transporte à travers les ruines du château, sous la bienveillance de bénévoles déguisés en chatelain pour l’occasion. J’ai vraiment adoré ce passage ! On se retrouve guidé de ci-de là, ce qui ajoute une réelle touche de plaisir après presque 6h de course.

Le château quitté, la dernière descente se dévoile. Là, j’ai littéralement plus aucune envie de me faire doubler ! 9 kilomètres de serpentin, de zig-zag, que je dévale aussi rapidement que mes cuisses le permettent. Mes pupilles percent l’horizon : personne. Je me retourne et mes pupilles percent à nouveau l’horizon : personne. A nouveau seul, histoire de changer…

Des trailers émergent vers les deux derniers kilomètres. Je double du monde ! Enfin je le pensais. Ils font partie du trail de 102 kilomètres… Juste un marathon de plus que moi en fait, une broutille ! Ils sont exténués et se cantonnent à marcher.
Puis, au loin… mon tee-shirt orange du 25 kilomètre. Lui, il est dans ma course. C’est certain ! Impossible de le suivre à cette époque là. Une époque déjà si lointaine… Mais là, il alterne entre course et marche malgré l’unique petit kilomètre restant. Je le double avec grand plaisir, dévale les derniers sentiers… et débouche enfin à Kintzheim. Oh ! Des supporters ! Comme c’est mignon. Un sentiment d’importance émerge, pas désagréable.

Un trailer me voit arriver au loin, à quelques encablures de la ligne d’arrivée. Il court comme il le peut, en se retournant toutes les 5 secondes. J’aurais bien envoyé un dernier coup de rein pour le doubler au finish, mais plus vraiment la force et son avance est trop importante (ndlr : il terminait le 102 kilomètres, donc aucune incidence sur son classement ni le mien).


Final (59,1 kms - 2146 D+) - 6h45 - 32ème

Les derniers mètres sont là, devant moi. Un réel plaisir m'imprègne l’esprit. On souffre, c’est vrai… mais ces instants et ce ressenti sont tellement glorifiants. ? Et la voix du speaker s’élève, mon nom mentionné à haute voix.
Je passe la ligne d’arrivée, j’éteins ma montre. 57,5 kilomètres (on m’avait vendu 59 !!!), 6h45 au compteur. Moins de 7h pour objectif, quelle satisfaction.

Je souffle deux à trois minutes, puis récupère mon lot. Une pot-pot, des bretzels en sachet et autres bricoles à grignoter, ainsi que le polo offert aux finishers. Par impatience, je retourne voir le speaker pour lui demander mon classement. Il regarde mon dossard, fouille dans ses papiers.
Ainsi, me voici 32ème/286 pour mon second trail officiel. ?

Pas de courbe Polar pour cette séance


Pas de données GPS pour cette séance

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