Récit de la course : La Course de la Fête de l'Eau 2009, par seapen

L'auteur : seapen

La course : La Course de la Fête de l'Eau

Date : 26/7/2009

Lieu : Ray Sur Saone (Haute-Saône)

Affichage : 900 vues

Distance : 10km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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Pas d'autre récit pour cette course.

Course-fête de l'eau-Ray-sur-saône

Un village en bordure de rivière surplombé par son château. Voici le cadre de la course nature organisée lors des 2 journées consacrées à la fête de l'eau. Un animation parmi d'autres mais qui restera pour moi l'élément essentiel et bien sûr justifiera mon déplacement. Enfin pour l'instant. 

 

Un 10 kms me changera des courses nature habituelles. Je vais ainsi reprendre goût à la course dite sur route ou très proche. 

Le circuit n'est pas plat, le parcours emprunte des chemins stabilisés et de bois et voit un dénivelé d'environ 100 m ou plus réparti plutôt dans la première moitié bien qu'une petite montée se présente près du dernier km avec sa descente. Départ et arrivée à la plage que l'on longe tout du long sur 100 mètres à chaque fois. L'herbe est épaisse qui la recouvre sur ces bords de saône et aussitôt on foule le goudron ou macadam des rues du village.

 

L'ambiance est relativement calme ce matin avant 10 heures dans "cette petite cité comtoise de caractère". Les diverses activités se mettent peu à peu en place. L'organisation de la course est déjà prête.

Je décide un long échauffement tranquille. Je ne sais pas du tout ce que celà va donner. Je suis tout de même motivé. Je ne m'attend pas à une performance du fait que mes courses précédentes ont été consacrées ainsi que les entraînements aux courses nature.

Mais je pense que j'ai la forme pour ce type d'exercice.

Cependant je ne me suis pas trop entretenu ces derniers temps ou n'en ai pas eu le souci, alors je veille à être parfaitement étiré au niveau musculaire. Celà reste mon souci principal. L'intensité du 10 kms sollicitera violemment l'ensemble et surtout les jambes et il vaut mieux prévenir par de bons étirements les contractures ou les blessures.

J'ai bien conscience que mes sorties d'entraînements n'ont pas été très spécifiques et étaient là juste pour maintenir le niveau tant bien que mal.

 

Cette épreuve, je l'ai détecté sur le calendrier général des courses de la région. C'est la première édition. Donc de sûr une nouvelle course à goûter et je suis toujours interressé par la nouveauté alors je ne laisse pas passer.

Une virée pas trop longue dans la campagne haute saônoise pour arriver sur les lieux n'ayant rien de contraignant, au contraire, je décide d'y participer.

 

Outre la rivière, c’est le château exceptionnellement conservé bâti sur un promontoire et édifié au XVIIIe siècle sur les fondations d’une forteresse médiévale du Xe siècle, qui retient l’attention. 

Son parc à l'anglaise dominant la Saône occupe un site abrupt (près de 60m). Il est agrémenté de belles essences d'arbres centenaires en provenance du monde entier.  Il s'étend sur toute la colline qui domine le village de Ray, il couvre environ 5-6 hectares qui s'étagent en terrasses successives, bordées par des hauts murs d'enceinte de l'ancienne forteresse. Il y a toute une partie du parc ombragée par de grands arbres : cèdres dont un spécimen de grande taille, 5 mètres de tour à hauteur d'homme, 7 mètres au pied, est particulièrement majestueux ; des tilleuls, sophora épicéas, pins sapo, foyards, sycomores, frênes et marronniers âgés de 150 ans.

Vers 1880 fut aménagée une futaie forestière à l'extrémité nord du parc afin de lui donner de la profondeur en créant un sous-bois.

La visite de l'édifice comprend le hall (armes anciennes), la tour (souvenirs de guerres), le salon (tenues de chasse à cour), la chapelle, le sous-sol, la cuisine et le puits.

Le panorama sur la vallée de la Saône est exceptionnel.

 

 

La rue centrale du village s'élève pour y parvenir et l'on y découvre de nombreuses maisons anciennes.

On accède à l'église gothique Saint Pancrace dont le coeur construit avant 1224 conserve des traces de style roman. Sa construction daterait du IXème siècle. Ses chapelles latérales datent du XIVème siècle. Sa toiture, son clocher à bulbe de tuiles vernissées à architecture d’origine polonaise d'influence bysantine détruit en 1642, fut reconstruit en 1768 en clocher-porche.

On peut y voir les statues du 16ème, 17ème et 18ième, le bas relief de l'autel et les boiseries, la chaire, le retable, le vitrail et aussi une toile du 18ième.

Et aussi la tour romaine du XIIIième siècle, les trois calvaires du siècle des lumières et tout à côté la fontaine-lavoir couverte à arcades et son magnifique bassin d'eau.

 

Ben ! voilà pas mal de choses qui peuvent justifier le déplacement sinon la CàP. Belle surprise.

L'environnement de l'épreuve n'est pas à négliger non plus. toutes sortes d'animations pour petits et grands sont là pour distraire dans cet agréable endroit, camp médiéval où de preux chevaliers nous apprennent les techniques de combat de l'époque, distraction motorisée prisée par les petiots, expo de voitures anciennes. J'avoue que j'ai particulièrement apprécié et pas seulement moi, demandez à mon accompagnatrice ce qu'elle en pense, la pelouse à l'ombre des arbres pleine de douce ambiance musicale lors d'une pause sieste après un repas réparateur d'après course.

 

On vient juste faire une petite course et voilà dans quoi "on trempe". Comme dirait l'autre : on a bien fait de venir. C'était le totale, de plus les autochtones étaient bien disposés à notre égard.

Que demande le peuple ?

... de la brioche, Sire !...

 

Donc la course va partir et pas sans moi puisque je suis venu pour ça, je le rappelle pour ceux qui ont mal lu.

Top. Une centaine de concurrents s'élancent, ce qui est pas mal pour une première et ce, en plein coeur de l'été vacancier.

Le début est bizarre sur la pelouse mais sympa et bien vite on en sort pour fouler le goudron des petites rues qui nous font traverser le village. Je prends vite comme je peux le rythme 10 kms. Je n'ai pas la sensation de départ rapide comme sur ce genre de distance.

En attendant je suis placé dans le premier quart du peloton si j'ai bien perçu de façon approximative le nombre de coureurs devant moi.

500m. Le rythme est stabilisé, l'échauffement a servi à bien rentrer rapidement dans la course. Mes chaussures que je n'avais pas utiliser depuis longtemps me vont bien aux pieds. Pas de mauvaises sensations au niveau des muscles jambiers. tout fonctionne.

1er km. 04:15 mns.

 

Bonne surprise. Temps très correct et je n'ai pas tiré sur la machine.

C'est bien parti mais se présente un long faux plat. Je ne change pas de rythme. Le ralentissement est certain mais pas conséquent. Je tiens jusqu'au bout et on atteint le 2 ième km. 08' 45.

Maintenant c'est bien parti.

Rapidement les places quasi définitives ont été prises.

Ma bonne volonté et ma ténacité feront tout de même que j'aurai à passer quelques coureurs dans le 3ième ou 4ième km. Je les sentirai s'accrocher à mon train qu'il trouveront dur surtout que je ne faiblissais pas.

 

3ième km : 12 mn 55. Je cours au mieux, finalement pas trop vite mais c'est dû certainement au terrain. Des chemins qui même s'ils sont faciles n'amènent pas à dérouler comme sur du plat bitumé. Ce qui nuit sans aucun doute à la perf.

Le train est pris, il suffit que je m'y tienne. c'est aussi facile que ça. ça doit l'être véritablement vu que je ne pose pas de question de savoir si je pourrai le tenir jusqu'à la fin.

Je sais pourtant que peut arriver un "moment sans" ou un "coup de pompe". Je n'arrive pas à l'imaginer.

4ième kms, zut, je l'ai raté. Je noterai mon temps au 5ième... que je rate aussi.

 

La partie boisée est sympa, pas spécialement régulière, avec faux plats il me semble et bientôt on sort du bois. La vaste étendue plate va bientôt s'ouvrir devant nous après avoir longé le canal sur lequel j'avais envie de m'arrêter pour flâner lors du trail de Vaite. Je ne sais si c'est l'endroit mais j'en donnerais ma main à couper ou alors tous les canaux avec leur petit pont d'écluse se ressemblent. Je n'ai pas rencontrer mes fameux trolls vu que je les avais carrément exterminés (voir récit du trail du pont du diable).

 

Et là il va falloir tenir 4 kms. De longues lignes droites sur stabilisé. Principal souci : garder la vitesse. Le but est alors de tenir la moyenne ou de faire en sorte qu'elle ne baisse pas trop. Mission accomplie mon capitaine ! enfin... presque. C'est ce que j'aurais pu dire à l'arrivée.

Garder le bon rythme ne me demande pas un effort très dur. J'ai déjà connu des moments plus "hard" où "t'en baves vraiment, mais... t'aimes ça".

Là c'est clair, je me suis déplacé pour me "dépenser". Alors je ressens l'intensité de l'effort en fonction. C'est dur. Mais si je me place dans un contexte global je me dis bien vite que la grande partie de la course est déjà loin et qu'il suffit comme à l'entraînement de me "faire un peu mal" ; bien content de m'être déplacé je constate que la course est déjà presque finie. Encore un peu je m'abstiendrais bien de courir le reste. Mais ça c'est impossible. Alors je me replace dans la réalité de la course et je tiens. Voilà, c'est ça, je "tiens".

 

La longue ligne droite va se terminer et le village s'est rapproché très très près. Normalement une petite boucle suplémentaire va nous éloigner de l'arrivée qui est à portée de voix (avec haut parleur quand même).

 

Bien que je le sache, à la bifurcation, je suis surpris au moment où on nous force, je dis bien, on nous force à quasiment repartir dans la nature. Là c'est terrible car en plus ça monte sur cette rue que l'on n'a vraiment pas envie d'emprunter et celà signifie qu'on accepte de ne pas rentrer dans ses pénates à l'instant, pénates si proche.

Bon il ne faut quand même pas exagérer ; je fais repartir et vrombir le moteur afin que les godasses raccrochent au terrain et je reprend le rythme que j'avais laissé tomber en m'adaptant bien sûr à la pente. Là je perds du temps sur la moyenne kilométrique mais c'est normal ; "on n'est pas des machines" et puis c'est l'été vacancier comme je l'ai dit plus haut.

 

Course bien reprise. Objectif, la fin de montée à partir de laquelle je devine une pente descendante que je savoure déjà et dans laquelle j'ai bien l'intention de me lâcher.

La motivation d'échapper à des poursuivants virtuels que je ne devine même pas par les encouragements éventuels du public placé par-ci par-là existe bel et bien et reste un formidable élément de "boostage".

Maintenant l'arrivée est proche. On quitte la rue principale pour emprunter la ruelle qui nous amène sur la plage et tout de suite à plus de cent mètres, l'arrivée. J'utilise mes qualités de "grand coureur nature" pour négocier comme un dingue cette partie herbeuse très sympa comme je l'ai déjà dit plus haut. Et c'est le passage sous l'arche selon la formule consacrée.

43 mns 49 secondes. 18ième au général (de brigade) (vous connaissez déjà le capitaine) sur 96. 7ième de ma catégorie.

"Avouez que je ne vais pas cracher dans la soupe" 

De bonnes raisons de remercier sincérement (qu'en serait-il si je n'avais pas été content de ma course, la question est posée et reste à suivre...) (note de l'éditeur : l'occasion certainement à venir de se faire une juste idée du personnage) les organisateurs et bénévoles.

A l'année prochaine. Tiens pourquoi ne pas faire passer le circuit dans la rue montante du village pour accèder aux lieux à proximité du château et redescendre par derrière. Un peu de dénivelé et une course encore plus nature en faisant fi du kilométrage. En tous cas je le vois bien, moi.

A bientôt sans aucun doute.

Ah ! le village. Il s'appelle Ray-sur-Saône... en Haute-saône.

 

1 commentaire

Commentaire de Lucien posté le 29-07-2009 à 00:11:00

Ray sur Saône, très beau village comme tu dit, bien choisi comme coin. Un petit 10 en Haute-Saône, bien vu, super département. Ton récit bien détaillé est un réel plaisir, bonne course dans un super cadre, que demande le peuple. Bonne perf, bon classement, tu as passé un bon week. Salut seapen.

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