Récit de la course : Trail de Guerlédan - 52 km 2007, par WilRun

L'auteur : WilRun

La course : Trail de Guerlédan - 52 km

Date : 27/5/2007

Lieu : St Gelven (Côtes-d'Armor)

Affichage : 2774 vues

Distance : 52km

Objectif : Terminer

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Trail de Guerlédan 2007 52Km

 

 Samedi 26 mai 2007

 

Nous voici moi et mon amie, en ce samedi ensoleillé à l’Abbaye de Bon Repos (Bretzgne, Côtes d'Armor) afin de participer le lendemain au trail de Guerlédan de 52Km. Je me suis inscrit à la dernière minute à l’occasion du week-end prolongé du lundi de Pentecôte. Je ne sais pas comment çà va passer puisque j’ai fait un mois auparavant la Farouch’, course de 55Km dans le 91. La semaine d’après c’était le trail des 7 mares de 28Km…

 

On est dirigé dès l’arrivée par les bénévoles sur le site, dans un champ où l’on peut se garer.

On est surpris par le monde et toutes le animations qu’il y a ; Tir à l’arc, trampoline, démonstration de chiens sauveteurs, accrobranche,…De plus il y a des exposants de l’office de tourisme de la région,  Salomon (qui est le principal sponsor de la course puisque faisant partie du challenge Salomon Endurance) et d’autres encore.

Une course de 20Km aura lieu à partir de 16h00. Je vais chercher mon dossard pour le lendemain.

On m’offre un t-shirt enfin à ma taille (S) que je pourrai porter avec fierté, plus des biscuits Breton.

On profite d’avoir un peu de temps pour visiter les lieux et de se poser. L’abbaye très jolie, les chiens sauveteurs qui se précipitent dans l’eau pour faire voir ce qu’ils savent faire,...

On regarde le départ du 20Km qui part à tombeau ouvert on les retrouvera plus tard quand ils repasseront vers l’arrivée, d’où ils franchirons à gué une petite rivière. Certains la passe sans hésitation, d’autres en marchant mais je vois qu’il faut faire attention à ses appuis et passer plutôt vers la gauche, cela me servira pour ma course.

Nous partons du site pour aller au camping de Caurel non loin de là pour y passer la nuit.

 

Avec la pluie qui s’est abattue sur la tente une bonne partie de la nuit, le sommeil a été perturbé.

Cela promet un parcours détrempé et difficile. Levé 6h50, réveillé bien avant, je me prépare et me sustente à base de Gatosport sous une pluie fine.

On ne traîne pas, moi et ma chérie pour lever le camp. On arrive sur le site plus d’une heure et demie avant le départ. On de gare dans le champs rendu presque marécageux où se trouve également le départ. Pluie toujours, je me prépare donc dans ma voiture. BV sports, crème anti-frottement pour les pieds, short, t-shirt du marathon Seine Eure, veste sans manches, casquette. Pour les chaussures ce sera ma dernière acquisition, les Montrail Hurricane Ridge en Gore-Tex avec ajout de guêtres. Je les ai depuis 3 jours et il je suis un peu craintif, car il n’est pas conseillé de faire une compét’ avec des chaussures neuves, mais si je part avec mes North Face Ultra 103, mes pieds vont tremper dès les premiers kilomètres et cela pourrai me causer quelques désagréments. Rajoutons mon sac Salomon dans lequel il y a une poche à eau, des gels, une veste de pluie légère.

Je me bourre plus que je ne me nourris du reste de Gatosport et bois ma boisson pré compétition.

La pluie finira par daigner se calmer. Cela nous permettra de prendre un départ au sec.

Les grands du Team Salomon sont présent ; Lorbranchet, Malardé et autres Vollet… je suis juste à leur droite et l’espace d’un instant j’ai l’impression de faire partie de l’élite.

Ça y est le départ est donné, à 9h précise, sous les encouragements de la foule. Je me cale dans le pas des meilleurs. Nous quittons le champs de départ et nous commençons par un bout de bitume. Non en effet le rythme est trop rapide pour moi et je préfère tempérer pour ne pas craquer dès les premiers kilomètres. On monte au bout de quelques minutes sur la gauche pour quitter le bitume. La montée est moyenne mais je décide tout de même de marcher rapidement. Le temps lui est toujours maussade et reste menaçant. Nous arrivons sur une crête rocheuse que nous traversons par un chemin entouré de pinèdes. La tête du peloton est déjà loin maintenant.

Arrive la première descente technique au milieu de la forêt. Le sol est meuble et agréable à descendre. On s’aide des arbres pour ajuster la trajectoire. Mes Montrail et mes cuisses me donnent toutes confiance et je lâche les chevaux.

Succession de montées qui offrent un panorama sur le lac et de descentes avec des passages où l’on doit faire attention à ne pas trébucher, je me fait plaisir. Le publique est présent aux points stratégiques et nous encourage « merci ». Dans une côte des caméras filment, je me force alors à trottiner en ayant l’air  facile et juste après de sortir du champ je remarche ! Je n’ai pas envie de me voir sur les vidéos qui pourraient être diffusées et de donner l’impression d’être lourdaud, on a sa fierté….

Nouvelle descente dans une monotrace à travers les fougères, que c’est agréable !

On retrouve la route pour se diriger à Caurel et les bénévoles sont présent pour stopper la circulation pour nous laisser passer . Quel courage à eux, ils vont rester plusieurs heures sous la pluie au même endroit afin que nous puissions nous amuser, merci !!!.

 Maintenant on va vraiment être au plus près du lac. Passage devant le camping où on a passé la nuit, retour dans la forêt de Caurel où le sol est boueux mais encore assez praticable pour l’instant. Du monde me dépasse, je vois que je suis parti un peu vite….cette partie est très longue et je commence à attendre le deuxième ravito (le premier je ne me rappelle plus) mais il est encore loin. Je prend un gel toute les heures et bois régulièrement. Arrive maintenant des passerelles en bois qui s’avèrent être glissant, et justement quelqu’un chute lourdement, ses amis essayent de le relever mais il a l’air un peu sonné. Je m’assure que çà ira et je repars.

On se trouve ensuite dans un champ offert au vent et c’est là qu’une crampe à la cuisse gauche décidera de se manifester. Je suis obligé de marcher. J’étais selon un bénévole dans les 100 premiers et c’est à partir de là que je perdrai le plus de place. Je repart bon an mal an en claudiquant.

Finalement le ravito arrive ce qui me donnera une excuse pour m’arrêter un peu. Certains on l’air encore bien tandis que d’autres sont au bord du raz de bol. Je remplis ma poche à eau, bois plusieurs coca, le reste ne me dit pas…sauf s’il y avait eu un peu de salé.

 Je repart donc après, en sous bois de nouveau près du lac même très près ! Le sol est très irrégulier, fait de pierres de racines et çà monte et çà descend. Mieux vaut fait attention car une erreur et c’est la chute à l’eau ! Des coureurs me doublent encore mais cela se fait rare, j’essaye de les suivre mais je n’ai presque plus de jus, j’alterne marche et course. Des bourrasques de pluie s’abattent de nouveau sur nous. Après une côte à une intersection, comme la pluie ne s’arrête pas je met ma veste ultra légère Brooks qui prouvera une fois de plus son efficacité.

Je trouve le dernier ravito, re-coca et je repars. Ça recommence directement par une côte douce mais longue, là un coureur se met à vomir. Je lui demande s’il n’a pas besoin d’aide et me dit qu’il se force à manger, que çà ne passe pas mais que c’est normal. Je le laisse donc. Maintenant c’est moi qui dépasse, je discuterai avec un Breton qui a des crampes. Il dit qu’il en à marre de faire des distances de dingue et rester sur des courses plus raisonnables. Mes crampes me laissent tranquille mais attendent leur moment, donc prudence, je tempère. Léger replat pour finalement réattaquer par une belle côte où tout le monde marche.

La fin est proche car on entend la sono. Une dernière partie de plat rapidement effectuée en sous bois. J’accélère aidé par la toute dernière descente sous les applaudissements des spectateurs. Je donne tout ce qui me reste et voilà des crampes font leur apparition à la cuisse gauche et au mollet droit. Je serre les dents ont m’encourage, je dépasse un dernier coureur. Le final c’est la traversée à gué d’une rivière que je traverse à l’énergie(ce qui noiera mes pieds jusque là préservés), pour finir à vive allure sous l’arche.

Je suis rompu mais heureux par le beau parcours que les organisateurs nous ont concoctés. Je fini en 5h59min04’, un temps un peu décevant mais vu les crampes le temps exécrable, la difficulté du terrain et les courses précédentes ce n’est pas trop mal. Lorblanchet finira lui en 4h14min57’…une autre planète…

Mon amie vient me rejoindre et m’apporte ma veste. Je suis frigorifié et même en étant changé, je le suis toujours autant. On va sous la tente repas pour manger un repas offert par l’organisation. Il pleut toujours autant et même plus. Je pense à ceux qui sont encore sur le terrain et qui doivent en ch….r ! J’apprendrai après que la dernière mettra plus de 9h00, quelle volonté !

 

Conclusion :

Course : Organisation très pro, bénévoles attentionnés, parcours varié et exigeant. J’y retournerai !

Personnel : 5h59 140ème/494 arrivants

Cette course n’était pas mon objectif premier mais le temps effectué n’est pas le temps espéré (plus proche de 5h10 que 6h00) mais la météo, les crampes et ce que je me suis mit dans les jambes auparavant ne m’ont pas aidé. Mais le principal est de m’être fait plaisir.

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