L'auteur : CAPCAP
La course : Off - Le Puy - Cajarc GR65 - Une Pérégrination Jacquaire
Date : 24/6/2014
Lieu : Le Puy En Velay (Haute-Loire)
Affichage : 1788 vues
Distance : 260km
Matos : Voir en bas du récit
Objectif : Pas d'objectif
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Pas d'autre récit pour cette course.
Après 14 ans de course à pied, de la route vers le trail, puis vers l'ultra... j'aime de plus en plus les raids. Maroc (2010) GTJ (2011) GR20 (2013)... et l'envie m'est venue d'organiser ma petite course moi-même, sans assistance, en toute liberté.
Le chemin de Compostelle par le Puy avait alors l'avantage de proposer beaucoup d'hébergements pour pèlerins et de nombreux sites remarquables.
Objectif, me faire plaisir, d'abord! Et pourquoi pas méditer un peu sur la vie, une route où des milliers de pèlerins sont passés, ne peut pas laisser indifférent, n'est-ce pas?
Après un récit chronologique, je ferai des commentaires sur le Chemin, les guides, la préparation, la gestion, le sommeil, l'alimentation, les petites douleurs, le matériel, les remerciements...
Pas la peine de détailler la difficile descente de Paris au Puy, grâce à la SNCF...
Le Puy, j'attendais une ville triste et je découvre une ville au riche patrimoine architectural, un site remarquable et une cathédrale très étonnante avec son immense escalier qui pénètre en plein cœur (chœur) du vaisseau. Dommage, cette énorme statue de la vierge dans le paysage...
Mon 1er hébergement est l'accueil Saint-François, tout proche de la cathédrale, afin de m'immiscer dans l'esprit pèlerin. Dîner avec un cycliste corse et un couple de marcheurs.
Réveil 5h45, hop! petit dej' avec une superbe vue sur la ville. Passage à la cathédrale pour la bénédiction des pèlerins, d'où je m'éclipse avant la fin, n'étant pas croyant. Et voilà, LE Chemin démarre...vide!
Un type cueille ses cerises, je lui en demande une pour prendre du courage, il m'en offre une poignée, hum...
Début d'une longue montée assez douce de 18km, je marche d'un pas décidé.
Église de Saint-Christophe-sur-Dolaison et son imposant clocher.
Voila le brouillard... Dans le village Le Chier (?!) mon bâton glisse dans un petit trou dans l'herbe, coince, et le 3ème brin tombe. "Merde, fait Chier!!!" En fait c'est une grille d'égout, je dégage les pierres et l'herbe, je glisse ma main et récupère ce bien précieux, ouf!
Descente sur St-Privat d'Allier. Montée vers l'église, et une intéressante demeure perchée sur le rocher. Histoire de passer pour un c.. de parigot, j'entre en tenue de coureur et avec mes lunettes de soleil oubliées sur le front, dans un bar bien local aux consommateurs bien locaux... Un café léger, le brouillard est parti et je repars aussi.
Superbes sculptures dans l'église de Monistrol-d'Allier.
Je teste mon alimentation: Un bon chausson aux pommes (à 0,75€) à Monistrol, puis à Saugues un énorme sandwich au jambon cru, que je mets un bout de temps à manger (+café =5€!). À peine vu la tour des Anglais.
La Clauze et les restes d'un imposant château.
Aux 2/3 de l'étape, ça commence à être dure, et je m'inquiète de l'heure d'arrivée au gîte du Sauvage. Au final ce sera 17h30, plus tard que prévu dès le 1er jour... mais encore assez tôt pour m’offrir une bière. Bon dîner, où il n'est pas facile d'être discret quand on a fait 60km en 1 jour. Un des 31 agriculteurs-associés gérant le site nous raconte la belle histoire du Sauvage. J'évite l'interview par "l'Instit" (Gérard Klein) qui enquête sur le Sauvage, en 403.
Malgré mes épaules assez douloureuses, je suis assez satisfait du poids de mon sac.
Très mauvaise nuit, j'ai trop salé mon dîner, pas assez bu et presque pas dormi.
Je quitte prudemment Le Sauvage embrumé, en me promettant d'être plus attentif à maintenir le rythme. J’aperçois la tente d'un Autrichien croisé hier dans un village désert. Toute cette route avec sa maison sur le dos!!!
Passage en Lozère. Rapidement j'arrive à St-Alban-sur-Limagnole (quel joli nom!) qui est presque une ville-hôpital (psychiatrique). En son cœur, un superbe château dont la base médiévale est agrémentée de splendides aménagements 17°.
Avant les Estrets, à un carrefour, je n'ai pas vu de marque, alors j'ai suivi le plan du guide et suis parti trop à l'ouest, heureusement dans ce désert un pêcheur a pu m'indiquer le village, détour 2km peut-être?
On quitte le plateau de la Margeride pour celui de l'Aubrac, c'est toujours splendide!!!
Heureusement d'ailleurs, car ce pays est grand à traverser et les escales se font plus rares. Grands horizons, peu de forêt, d'immenses prairies, des vaches Aubrac, de rares mais massifs taureaux, et des jeunes bovins encore curieux, se répartissent ces immensités. L'homme est là de longue date, les collines sont sillonnées de murets de pierre.
Un "bon" coca à Nasbinals coupé d'1/2l eau pour étancher ma soif et en améliorer l'assimilation.
Aubrac, je viens de quitter la Lozère pour l'Aveyron. L'UTA passait-il là? L'église et la tour me rappellent quelque chose...
Descente à St-Chely d'Aubrac, très technique, j'imaginais plutôt du sentier tranquille sur ce GR65...erreur!
Aujourd’hui, je n'ai pas déjeuné mais mangé des "figolu" de-ci, de-là, c'est finalement bien mieux qu'un sandwich! Et j'ai abandonné le sucre d'agave que je mettais dans l'eau, seulement un peu de sel, ça me va très bien.
Bonne journée malgré la nuit presque blanche. J'ai longtemps hésité à arrêter plus tôt, mais je suis allé au bout, avec 1h30 de plus, confirmant la lourdeur de mon programme, ça promet... Du coup épicerie et boulangerie sont fermées, incertitude pour demain...
Au resto, je me dis que certains partent faire un safari-photo, moi je fais un pèlerinage-photo!
L'excès de sel au dîner et l'excitation de la CàP expliquent certainement mon insomnie au Sauvage. J'ai beaucoup mieux dormi à St-Chely, mais peut-être pas assez salé mon dîner, car suis allé souvent aux toilettes. Enfin, comme j'étais tout seul dans mon gîte, je n'ai dérangé personne!
Petit dej maigre avec 2 bouts de pain du resto d'hier et 2 figolus qui restent. A St-Côme-d'Olt je me rattrape avec un bon sablé aux noix. Belle petite ville avec un étonnant clocher à la flèche torse.
Changement de paysage j'ai quitté l'Aubrac, il y a beaucoup de châtaigniers avec leur floraison en pétard. Et quelques falaises de lave tourmentée. Après Espalion les champs de blé, maïs alterneront avec l'herbe destinée au foin.
L'église de Perse d'Espalion est un petit bijou sculpté et orné de fresques. Espalion fait "grande ville", avec son château qui domine un imposant pont médiéval à 3 arches.
Achat de crème solaire, sur ce point j'avais vraiment vu trop peu (en pharmacie pour avoir une petite quantité)
Quelques très belles ou intéressantes petites églises comme celle de Bessuéjouls avec sa chapelle aérienne (accès par un escalier en vis carré) et ses superbes retables 18° (Dieu hyper-accueillant, bras ouverts)
Dans une descente caillouteuse et semi-ombragée, je peine à bien lire le terrain et je chute sur un de mes bâtons qui casse. Je ramasse un bout de buis pour le réparer vaille que vaille à la terrasse d'un bar à Estaing. Étonnamment ça a tenu jusqu'au bout!
Apparaît sur un bord des routes, une bande sableuse bien agréable. Clairement, c'est fait pour le pèlerin. J'en aurai la confirmation par des ouvriers qui la mettent en œuvre pour le compte de l'Union Européenne! C'est confortable, et les autos s'en écartent spontanément!
Pas mal de retard aujourd'hui et la fatigue se fait sentir (enfin bizarrement le soir ça va mieux) du coup je renonce à dormir à Conques où je risquerais d'arriver à 19h30.
Il est clair que j'ai oublié de compter les temps de visite dans mon programme.
Aujourd'hui il a fait lourd, alors ça coupe l'envie de manger en courant, c'est pourtant indispensable. Boire passe heureusement assez bien. Ce soir petite pluie après le dîner.
J'ai encore chantonné "Lonely Souls", UNKLE une paire d'heures, aujourd'hui.
Ces paysages au-dessus du Lot sont moins attrayants après l'exceptionnel Aubrac. Et la lumière écrase un peu tout, mais la belle lumière du soir va me redonner un peu de punch.
Gîte de Sénergues très agréable, très bon repas en terrasse où on évite de peu la pluie. Selon la patronne j'ai les intonations de Stéphane Bern, comment prendre ça?
Mes 2 colocs de chambrée sont des marcheurs bien lents ce qui accentue la comparaison avec mon mode couru. Gène, mais je m'accoutume et j'essaie de dévier la conversation.
Assez mauvaise nuit, pas assez bu le soir j'ai enfilé 1/2l d'un coup en pleine nuit. Et ma voisine ronfle en permanence.
Levé plus tôt que le reste du gîte, 6h pour partir à 7h. La journée devait être cool (42km) mais il faut maintenant ajouter Senergues-Conques.
Encore une légère brume. Belle lumière mais qui vire au tout gris près de Conques, pas idéal pour voir un tel monument, qui en devient même tristounet. Le village est très calme à cette heure, le "syndrome Mont St-Michel" n'est pas encore perceptible, avec toutes les boutiques fermées. Le fameux portail sculpté reste quand même exceptionnel avec son jugement dernier, le ciel, l'enfer.
Le soleil apparaît, avec la chaleur et une petite pause est bienvenue dans le donativo de Prayssac. Très bonne soupe de légumes et plantes donnée par un personnage étonnant, qui attend le pèlerin en alternance avec un autre et prépare ses mets. Dans un coin, un drapeau de la manif pour tous...
Decazeville, cité industrielle, ne me donne pas envie de rester et je poursuis vers Livinhac. Là j'arrive un peu tard, l'épicerie est en pause déjeuner et le bar-restaurant ne me propose qu'un coca, je me contenterai d'un cône glacé pour mon déjeuner et je repars sans mes chers figolus.
En passant, j'entre dans la chapelle de Guirande (Felzins) et s'offre à mon regard d'impressionnantes et superbes fresques dans le chœur, notamment le lion et le taureau de 2 évangélistes.
Plus loin, à Saint-Félix (Saint-Jean-Mirabel) j'admire un tympan historié représentant Adam et Ève avec l'arbre et le serpent, du 11°, superbement stylisés. Suite à la bonne expérience du matin, j'entre dans le donativo voisin, mais il n'y a personne, juste une installation étonnante de mobilier et d'objets hétéroclites décorant l'ensemble.
Je repars, trouvant dans ces paysages la trace d'une agriculture plus riche, de belles bâtisses de pierre où la tuile canal remplace l'ardoise. Cependant on trouve des petites bâtisses circulaires dans les champs, couvertes en pierre (probablement sans charpente)
Mon arrivée à Figeac sera encore tardive, j'essaie de tenir le rythme. Et par malchance, je ne vois pas un embranchement et pars sur le GR6 (d'ailleurs fort désagréable, là) Récupérer le GR65 vers le centre-ville me fera prendre des km et perdre du temps... J'appelle mon gîte, on me dit n'attendre personne. Zut, va falloir trouver une alternative rapidement à cette heure tardive, et je suis crevé... J'entre dans le Gîte recommandé par le guide, complet, mais la cuisine sent rudement bon. finalement j'irai en face où il y a de la place, une chambre pour moi seul, la possibilité de dîner, tout s'arrange au mieux! A ma table, surprise, c'est le cycliste corse du dîner du Puy! Il n'en revient pas de me voir là, alors que lui a fait le même chemin à vélo par les routes. Une fois son étonnement passé, on peut revenir à des discussions plus classiques sur le Chemin, etc, avec notre hôte aussi, ancien militaire, boxeur...
Bon repos, mais départ tranquillou pour quand même jeter un œil à Figeac, car c'est beau! Notamment l'église Saint-Sauveur, avec son massif occidental, la chapelle sud, bas relief en bois... Puis je trouve une supérette ouverte, pour mes indispensables figolus.
Comme la veille, j'ai l'impression de vouloir courir le lendemain d'un marathon, mais si ça passe pour les cuisses, ce n'est pas pareil pour la cheville droite, ça sent le tendon irrité.
Encore des bâtisses cylindriques, dans les champs, couverts de tuiles cette fois.
Le très beau village de Faycelles marque le début d'un site UNESCO. Dommage pour les photos, la lumière est terne.
C'est bon de retrouver pour boisson de l'eau calcaire! Le simple ajout de sel me va toujours bien, ça va aussi avec les figolus.
Les édifices n'ont plus trop de linteaux monolithiques, mais des arcs les remplacent.
Ma cheville ne va pas mieux, déjà j'envisageais d'arrêter mon périple à Cahors, mais là je pense à l'arrêt à Cajarc... Il y a bien peu de monde sur ce chemin, alors une cheville tordue, sur une tendinite, ça pourrait tourner mal. donc je décide l'arrêt.
Mais il fait beau, la petite ville est belle, le resto est bon... Trempette des pieds dans le Lot, je fais le marché pour mon dîner au gîte, discussion avec mes voisins de nuitée, l'ambiance est encore différente dans un gîte communal. Après le repas on nous invite à une présentation de danses traditionnelles, en costumes. Pas si simple, ces danses! J'échappe à la participation à cause / grâce à ma tendinite.
Vrai fin de la journée, fin de ma balade sur le chemin de Compostelle...
Ce matin, j'ai un petit pincement de ne pas reprendre la route aussi, comme mes voisins.
J'ai du mal à trouver un café pour attendre l'autocar qui longera le Lot pour m'amener à Cahors, dernière étape sur ce Chemin car il est trop dur d'aller Moissac par les transports en communs. Une pluie courte mais violente s’abat, il n'aurait pas été drôle de courir là-dessous. Fin de ma pérégrination, la suite des vacances est une autre histoire...
… 2 semaines sans courir, reprise en douceur, la cheville va mieux, reprise complète rapide.
Je suis tout étonné de retrouver mes vitesses de fractionné sur piste, malgré une saison orienté "long" avec les 105km de la Drôme et ce raid. L'ultra ne serait donc pas délétère pour la VMA courte?
Au final, je suis très content de cette balade. Certes, je n'ai pas bouclé mon programme (aller à Moissac en 7 jours), mais il n'était pas vraiment de mon niveau. Ce que j'ai parcouru, je l'ai fait avec beaucoup de plaisir et c'est bien l'essentiel. Je suis content aussi d'avoir pas trop mal organisé mon parcours, pour une première, il n'y avait pas trop de fautes, il faut dire qu'avec un chemin aussi équipé en hébergements, des guides comme le Miam-Miam-Dodo, ou le Pèlerin Express, j’avais de l'aide.
Mon regret notable est de ne pas m'être donné assez de temps pour avoir l'esprit libre. Libre de visiter plus tranquillement, de discuter plus longuement, et simplement d'avoir l'esprit libre aux pensées que peuvent stimuler un tel Chemin.
Je n'ai jamais fait un seul selfy, ni demandé à ce qu'on me prenne en photo, donc vous ne verrez que des paysages et architectures splendides dans ces 185 photos :
http://sitededamien.free.fr/2014-GR65/index.html
Le GR65 est particulièrement pourvu en gîtes et lieux pour manger ou acheter de la nourriture, il est donc possible de courir très léger, mais attention aux horaires d'ouverture!
Ce chemin est celui de Compostelle, aussi l'ambiance y est un peu particulière. J'avoue m'être trouvé décalé (un peu trop quand même) dans les gîtes, avec mes 60km par jour, pas facile de parler d'autre chose du coup, or c'était aussi une de mes envies.
Mon programme était un peu trop dur pour mon niveau, si les 2 premières journées sont assez bien passées, ça a commencé à tirer petit à petit. Arriver un peu tard (18h) ne me gênais pas trop, mais il faut un peu de temps pour laver le bonhomme un peu de linge, avant le repas de 19h. Mais de ces journées longues, je regrette de ne pas avoir visité assez sereinement les monuments. Et je pensais trop à l'aspect course, tenir, arriver au point prévu, bien gérer vitesse/fatigue... Alors que je venais aussi sur ce Chemin pour méditer et être disponible à ce qui peut se présenter.
J'ai utilisé le Miam-miam-dodo, spécifique aux chemins de Compostelle. Pas mal, mais incomplet (beaucoup de petits gîtes s'improvisent), cartes peu précises (j'ai jardiné 2 fois), pas d'autre info que manger, dormir et accueil pèlerin. Vrai manque de précision en ville.
Mais dans l'ensemble le chemin est bien balisé et de nombreuses cartes détaillées ne sont pas indispensables.
Peut-être insuffisante, comme au trail des Aventuriers du bout de la Drôme, je n'ai pas tenu mon objectif. Mais peut-être que dans les 2 cas les parcours étaient plus durs que je ne pensais. Certainement pas assez de sorties longues et très longues
Le levé est fonction de l'hébergeur, des horaires du petit dej. Je suis souvent parti entre 7h et 7h30. Pas de pause repas. J'en ai faite une le 1er jour, j'ai eu bien du mal à manger mon gros et beau sandwich, puis à courir après.
Course Generator m'a été très utile et j'ai beaucoup apprécié d'avoir les minis road-book sur moi. Juste qu'ils étaient imprécis car je n'avais pas pu renseigner la colonne difficulté du terrain, or il y avait des chemins très caillouteux par endroit. La belle descente d'Aubrac à St-Chely est un bon souvenir dans le genre! (arrivée à 19h ce soir là)
CG m'a un peu affolé quand je ne tenais pas du tout mes temps...
Il faudrait aussi que je fasse 'ma' courbe de vitesse, car en faux plat je me mets très vite à marcher, et même vite, ça change bien l'allure. Quant aux côtes raides, j'y tiens une bonne vitesse. Et en descente, ça dépend beaucoup trop de la fatigue et de l'état du chemin. Je chercherai si on peut forcer l'échelle des hauteurs.
Il faudra que je travaille ce point car j'ai plutôt mal dormi. J'oublie le problème des ronflements. Première nuit presque blanche, je n'étais pas bien, sans doute à cause de l'excitation du sport et à un manque de réhydratation tout en ayant trop salé mon dîner. La 2ème nuit, j'ai bien mieux bu et dormi, seul dans mon gîte. La 3ème, ma voisine a pas mal ronflé...
J'en suis vite arrivé à ceci:
- liquide = eau + sel, c'est tout.
- solide = figolu, ou équivalent, c'est tout pour la journée. Hormis une gâterie en boulangerie parfois...
De plus, mon dentiste préféré me dit que c'est très bien d'éviter les boissons sucrées et de pouvoir se rincer la bouche après avoir mangé quelque chose.
Les dîners dans les gîtes étaient biens, mais à la longue, ils auraient peut-être été un peu légers pour recharger les batteries après des jours de course à pied.
Je suis parti en forme... et je me suis arrêté sur un début de tendinite à la cheville droite.
Le premier jour je n'avais pas mis mes semelles, car j'étais dans une période de doute quant à leur utilité. Résultat: des douleurs à la hanche et au genou opposé dès le soir. Les jours suivants, j'ai remis mes semelles, et les choses sont rentrées dans l'ordre malgré la fatigue cumulée.
- sac à dos Aventure 40L de Raidlight, très bien mais un peu grand;
- poche a eau Hydrapack 2L, OK;
- charge du sac = 4kg +2kg eau, supportable et rien ne m'a manqué;
- chaussure Mizuno Cabrakan5, OK;
- short Go-Sport, irritant pour les bourses;
- TS technique gagnés sur des courses, OK;
- vêtement de pluie, froid, trousse de secours, non utilisés;
- bâtons carbone Lidl, l'un a cassé sous ma chute, mais ce n'est pas de sa faute;
- mini-bloc, mine de stylo, téléphone, appareil photo étanche, OK;
- un pantacourt, des sandales (95g bricolées avec de vieilles semelles) pour le soir, OK;
- roobios pour les tisanes, bien, si léger et parfume vite l'eau;
- chargeur appareil photo, nécessaire malgré mes 2 batteries;
- prise triple, non utilisée cette fois;
Bien peu de matériel en trop, et pas de manque notable.
Aux Kikous qui m'ont soutenu ou conseillé sur le forum. Et à Kikouroù en général pour tout ce que j'y ai appris!
A Sylvain Bazin pour son livre "Pèlerin Express", qui est partiellement à l'origine de ce projet.
A tous les accueils et gens rencontrés...
Merci à la personne qui m'attendait après ce qui m'a assurément aidé à avancer... et à savoir arrêter avant la blessure.
Comme je ferai assurément d'autres balades sur plusieurs jours en CàP, je suis preneur de vos réactions, avis, conseils… Soit en commentaire ci-dessous, soit sur le forum, là:
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6 commentaires
Commentaire de coco38 posté le 29-07-2014 à 21:01:13
Belle promenade ! ça fait envie...et les conseils peuvent être précieux...
C'est un projet que j'ai aussi mais surement avec des étapes moins longues.
Commentaire de Bacchus posté le 30-07-2014 à 22:34:33
Belle balade !! merci pour ce compte-rendu
J'ai ce chemin aussi quelque part dans ma tête, faudra que je me décide un jour, peut être des étapes un peu plus courte
Commentaire de CAPCAP posté le 31-07-2014 à 13:02:01
Merci. En guise de conseils, disons que c'est ce que j'ai fait et il y a sans doute moyen de faire mieux. Et chacun fonctionne différemment, si eau +Figolu me convient, c'est au moins à tester...
Commentaire de Arclusaz posté le 26-09-2014 à 10:50:08
Bravo et merci beaucoup pour le partage.
C'est le genre de voyage qui m'attire vraiment mais je n'ai pas le temps en ce moment : dans quelques années, si je garde la forme....
Commentaire de CAPCAP posté le 04-10-2014 à 13:50:51
A la fois, ça me fait plaisir de partager mon périple, même si je ne suis pas un grand conteur ; et ça m'incite à faire un compte-rendu qui m'aide à me rappeler de la balade :-)
J'ai enfin fini de coller les photos dans le récit, mais avec une autre méthodes.
Organiser un tel séjour, c'est beaucoup de travail je trouve aussi.
Mais faire un raid CàP organisé par un tiers (comme Courir et Découvrir) est bien plus simple!
Commentaire de Phénix posté le 14-05-2017 à 18:11:50
Merci pour ce récit qui m'a rappelé de bon souvenir. Moi aussi j'ai parcouru le Gr65 entre le puy et saint Jean pied de port. Je rêve de faire un jour la partie espagnole!
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