Récit de la course : Marathon du Mont-Blanc 2010, par Lolotrail
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Le récit
Objectif Marathon du Mont Blanc atteint !!! Et oui, la course pour laquelle je me “prépare” (c'est un grand mot) est arrivée.
Retrait des dossards le samedi : ce sera 794 pour moi et 795 pour Tophe.
Réveil à 5h00 pour une petite douche, petit-dèj' à l'hôtel et rendez-vous pour le départ de la course. Le lever du soleil sur les sommets est magnifique, la journée s'annonce bien.
7h00, le départ tant attendu par 2000 participants est donné dans une ambiance de folie. Avec Tophe, l'objectif est d'arriver au bout alors on part tranquille, sans forcer. Les premiers kilomètres se font bien, le terrain est légèrement nivelé mais rien de méchant. Au Lavancher, je reconnais un collègue sur le bord de la route pendant que j'entends s'écrier plusieurs personnes “Allez Laurent!”. Mais qui sont ces gens qui m'encouragent, ils me connaissent? Mais non, Tophe me rappelle que mon prénom est inscrit sur mon dossard !!!
1er passage à Montroc, ambiance de feu, la foule s'est levée tôt se matin, 1er ravitaillement liquide. Ensuite, petite côte au col du Montet et descente à Vallorcine où nous attendent le ravitaillement solide.
C'est là que la course montre ses vraies premières difficultés. On a dû faire 12 ou 13kms et nous voilà devant une côte qui va nous mener 1000m plus haut au col des Posettes. Tout le monde sort ses bâtons (pas moi, j'ai laissé les miens à la maison mais c'est volontaire!) et commence à grimper. On prend le rythme, ça tire un peu dans les jambes mais on commence à découvrir au loin le barrage du lac d'Emosson et au loin, le Mont-Blanc des Dames autrement dit, le Mont Buet.
Quelle joie de rallier le col des Posettes où un nouveau ravitaillement liquide nous attend avec en prime, un accordéoniste qui donne le ton. On est presque en haut, il faut encore rallier l'Aiguillette des Posettes. C'est là que je reconnais le drapeau “Made in Jura” et Kat qui me prend en photo devant le Mont-Blanc (que j'ai aussi pris le temps de photographier). S'amorce ensuite la partie que je crains le plus, la descente vers Le Tour. C'est ici que l'an passé, lors d'une rando, je me suis fais mal au genou. On gère l'affaire avec Tophe, On tente d'éviter au mieux les marches en bois et malgré quelques douleurs et première crampes pour Tophe, on arrive au Tour. Il ne reste plus qu'à “rouler” sur Tré-Le-Champ” pour le ravitaillement solide. Tophe soigne un peu ses douleurs, on reprend des forces, on repart tranquille. Nous avons fait près de 30kms, soit déjà 10 de plus que la plus longue course que j'ai fait jusqu'à maintenant et tout va bien physiquement et moralement. La dernière étape consiste maintenant à gravir la montée qui mène à La Flégère puis Planpraz, l'arrivée.
On commence à rencontrer des coureurs de plus en plus fatigués et le problème est qu'en les suivant, notre rythme se cale sur le leur et s'affaiblit. Il faut donc remettre un coup de rein et passer devant, ce que nous faisons jusqu'à la dernière descente avant le ravitaillement de la Flégère. Tophe n'en peut plus avec ses crampes, il est stoppé devant la petite côte de 10m qui nous sépare du ravito. Un dernier effort et on y arrive. Il faut reprendre des force, nous avons fait 37kms, il n'en reste que 5 ! Nous repartons, on se motive mutuellement pour ne pas “s'encroûter”. On entend déjà le speaker de l'arrivée, on est surmotivés! Enfin la dernière côte, on vois même l'arche d'arrivée. Le souci, c'est qu'on ne se doute pas que le dernier kilomètre est sinueux, pierreux et surtout bien raide. J'emmène Tophe derrière mois jusque la dernière ligne droite, il reste 20m, on accélère et on se met à courir main dans la main pour les derniers mètres. Ca y est, nous franchissons la ligne ensemble, il est 14h49, soit 7h49 de course! Les enfants postés après l'arche nous passent la médaille de finisher autour du cou, nous la méritons bien!
Quelle satisfaction d'avoir réussi notre pari fait il y a maintenant 6 mois. Personne n'était sûr de ce que nous avancions mais nous savions que nous en serions capables et c'est fait. Un bonheur indescriptible nous envahi, on se prend dans les bras. Il ne reste plus qu'à contempler le paysage, à se réhydrater un peu et redescendre sur terre.
Verdict : nous finissons 1296° ex-aequo sur les 1750 participants qui ont bouclé le parcours. Peu importe le classement, c'est le fait d'être là, de l'avoir fait, de porter la médaille et de pouvoir légitiment endosser le Tshirt rouge qui veut dire “on y était” !
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4 commentaires
Commentaire de raspoutine 05 posté le 01-07-2010 à 00:42:00
Félicitations pour la course !
Commentaire de JT1960 posté le 02-07-2010 à 10:53:00
Bravo pour la course.
J'ai fini juste devant vous
Un jurassien de naissance qui y reste attaché .. même si parigot désormais!
[on peut être fier, c'est aussi un jurassien qui gagne]
Commentaire de Lolotrail posté le 02-07-2010 à 19:44:00
J'ai fait l'inverse : j'ai quitté la jungle parisienne il y a 5 ans pour rejoindre le paradis jurassien. Et oui, fier d'avoir un fromager de not' pays devant !
Commentaire de Arclusaz posté le 21-06-2011 à 16:34:00
bravo pour ta course et ce CR que je découvre et lis tardivement.
je participe dimanche au MMB et ton récit m'a permis de mieux imaginer ce qui m'attend...
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