Récit de la course : La Voie de l'Ecir - 53 km 2009, par Fredy

L'auteur : Fredy

La course : La Voie de l'Ecir - 53 km

Date : 27/6/2009

Lieu : Murat (Cantal)

Affichage : 1395 vues

Distance : 50km

Objectif : Balade

3 commentaires

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La Voie de l’Ecir 2009.

La Voie de l’Ecir, deuxième trail de préparation en vue des Templiers. Après ma déconvenue lors du trail de la Pastourelle un mois plus tôt à cause d’un estomac peu coopératif, je remets le couvert avec un trail de 50 km et 2900 m de D+.

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Samedi 27 juin : 5h00

Départ de la maison en espérant que le beau temps soit au rendez-vous, car dans les Monts du Cantal, la météo peut être rapidement changeante.

Direction l’autoroute du Sud, çà sent bon les vacances.

 

6h30 : Arrivée à Murat, quelques coureurs s’échauffent sur le bord de la route. Bon, pour moi, l’échauffement se résumera à un aller retour à la voiture, le temps de récupérer mon dossard.

 

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 Vue de la place de Murat

 

6h45 : Je viens de récupérer mon dossard. Je discute avec les organisateurs autour d’un café, il y aura une centaine de partants sur le 50 km Je fais le plein de mon Camel Back, prend deux gels, une compote à boire et me dirige vers le départ.

 

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Départ
 

7h00 : Le jour s’est levé, les brumes matinales enveloppent encore les sommets autour de Murat. Le speaker nous fait un petit breafing sur la course, nous donne les dernières instructions « surtout les gars, gardez en sous le pied, les difficultés commencent à partir du deuxième ravito ».

Je regarde dans l’assemblée des partant mais je n’aperçois par Auvermarc, qui est aussi partant sur le 50. Bon on s’est promis une mousse à l’arrivée si on ne se croise pas sur la course.

Une petite photo pour le départ (avec nos têtes de guerriers hirsutes, elle ne doit pas être triste) et le départ est donné avec une cloche.

 

 

Murat 900m – Dienne 1050 m

12 km, 400 m D+, 300 m D-.

 

Dès le départ, la course se faufile à travers les rues escarpées de Murat. Environ 1,5 km de route bien pentue pour s’échauffer. Pour pas me mettre dans le rouge, je monte tranquillement comme beaucoup de coureurs autour de moi.

  

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Montée dans Murat 

 

Nous partons en direction de Super Murat (1050m). Passé Super Murat, nous attaquons une piste assez roulante jusqu’à Pré Soubro. Le jour s’est levé, et les drapeaux rouges qui tracent le parcours se voient à plusieurs centaines de mètres. La file des coureurs s’allonge, des groupent se forment. Je raccroche un petit groupe de coureurs et nous quittons la piste pour  cheminer à travers les estives jusqu’à Laqueille haute. La rosée du matin mouille rapidement les chaussures puis les chaussettes, je serais au frais pour quelque temps.

 

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A travers les estives

 

Nous arrivons au premier ravito par des petites routes de campagne. Etant relativement frais, je file sans m’arrêter, laissant le groupe derrière moi.

Dienne 1050m – Col de Serre 1335 m, 14 km, 700 m D+, 400 m D-. 

Le chemin surplombe le village de Dienne et rejoint une grande piste.

 

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La brume redescend pour devenir de plus en plus épaisse. Je me demande si c’était une bonne idée de quitter le groupe pour me retrouver tout seul dans le brouillard. Les cloches des vaches salers tintent autour de moi, mais je ne parviens pas à apercevoir la moindre bête à corne.

 

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A partir de la Croix du Gendarme commence la traversée du plateau du Limon qui emprunte en partie le sentier des Quiroux. J’arrive au Puy de Niermont (1620m) par le GR4.

Arrivé au sommet, je redescends jusqu’au col de Serre. Devant moi une montagne imposante, Peyre Arse qui culmine à 1806 m, qu’il faudra bientôt gravir. Au fond de la vallée, j’aperçois le deuxième ravito. Le brouillard se lève et les rayons du soleil baignent la vallée de lumière.

 

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Je fais le plein du Camel, prends quelques tranches de pastèque. C’est une bonne idée de proposer de la pastèque aux ravitos, car avec l’estomac qui peut me jouer des (mauvais) tours, c’est le seul aliment qui me fait envie. J’en prendrais à chaque ravito de la course.

 

 

 

Col de Serre 1335 m – Le Lioran 1238 m, 11 km, 800 m D+, 300 m D-. 

Comme prévu par l’organisation, les choses sérieuses commencent.

Du col de Serre jusqu’au Buron d’Eylac je suis une piste de ski de fond à travers les bois dont la fraîcheur est appréciable.

Après avoir traversé la route qui mène au Pas de Peyrol, débute l’ascension jusqu’au sommet de Peyre Arse, point culminant de la course à 1806 m Je monte lentement, en profitant pour prendre un gel et admirer le magnifique panorama des Monts du Cantal.

 

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Un petit sentier assez technique permet d’accéder au sommet. La descente vers la station du Lioran par un sentier monotrace assez escarpé et technique  me permet d’évaluer les progrès qu’il me reste à faire sur ce type de terrain. Des coureurs expérimentés me doublent facilement et dévalent les pierriers comme des chamois. Un coureur à côté de moi est victime de crampes et frôle la chute. Quelques étirements et il peut repartir clopin-clopant. Le Col de Cabre, le Col de Rombière et le Fond de Serre, je descends en roue libre afin de récupérer de l’ascension de Peyre Arse jusqu’au troisième ravito.

Je prends le temps de refaire le plein de mon Camel et de manger quelques cubes de pastèque. Les bénévoles nous informent que le premier concurrent à franchi la ligne d’arrivée. Le coureur victime de crampes me rejoint et nous entamons la dernière montée de l’épreuve.

 

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 Station du Lioran

 

Le Lioran 1238 m – Murat 900 m, 13 km, 600 m D+, 1100 m D-. 

Tout le dénivelé positif de l’étape se situe dans les quatre premiers kilomètres jusqu’à la Sagne du Porc (1716m). Nous entamons l’ascension par la piste de ski du Rocher du Cerf.

 

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Un véritable mur de dresse devant nous. Seuls les fanions rouges plantés de loin en loin nous indiquent le tracé à suivre. J’avance presque à quatre pattes tellement la pente est raide. Des bâtons auraient été fort utiles. Plus un mot, le seul mot d’ordre est d’avancer, chaque pas me rapprochant du sommet. Je me retourne pour apprécier le dénivelé conquis, la file des grimpeurs forme une véritable cordée sur ce mur végétal. Enfin le sommet, j’ai les cuisses en feu, les neuf kilomètres de descente s’annoncent difficiles. Sous l’Aiguillon, le parcours rejoint le GR4. A partir de La Sagne du Porc, je descends dans les estives puis à travers la forêt domaniale de Murat via le col de la Molène (1329m). Je suis tout seul dans la descente que j’effectue en roue libre. Comme le parcours rejoint celui de la course de montagne, des panneaux indiquent les kilomètres restant à effectuer. Le chemin de gravier dévale à travers la forêt. Au loin j’aperçois un petit groupe de coureurs qui me fait signe. Comme je ne comprends pas ce qu’ils veulent me dire (au bout de six heures de course, j’ai les neurones en mode veille), je continue à m’approcher. C’est une coureuse du treize kilomètre qui fait la reconnaissance de la course du lendemain qui nous informe que nous ne sommes pas sur la bonne route. Effectivement il n’y a plus de balise. Depuis combien de temps je cours sur ce chemin ? Impossible de me souvenir quand j’ai vu la dernière balise. La mort dans l’âme, je fais demi-tour avec le groupe et remonte le chemin. Au bout d’un kilomètre environ, nous retrouvons la balise à l’embranchement d’un sentier. Aller, encore deux kilomètres et c’est l’arrivée. J’arrive dans Murat, dernière petite montée pour arriver sur la place et je franchis la ligne d’arrivée en 6h58.

 

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Dernier ravito pastèque eau gazeuse avant d’aller prendre un repas sous un barnum dressé sur la place. Auvermarc n’est pas encore arrivé.

Après avoir mangé et échangé nos impressions de course avec les coureurs dans une ambiance très conviviale, je vois Auvermarc arriver. Termite, déjà douché et frais comme un gardon nous rejoint autour d’un demi bien mérité. Je suis content de ma performance sur un parcours relativement difficile. Pas de problème d’alimentation, pas de crampes, la préparation des Templiers est en bonne voie. Prochain objectif Marvejols Mende dans trois semaines.

 

C’est une très belle course, des paysages grandioses, une ambiance familiale avec des bénévoles très sympathiques.

 

Une course à refaire l’année prochaine avec plein de kikoureurs.

  

3 commentaires

Commentaire de Ben64 posté le 13-08-2009 à 19:36:00

Salut Fredy,

Bien sympa ton récit et merci pour les photos! T'as bien géré et c'est l'essentiel pour une bonne prépa.

Au plaisir sur un sentier,
Ben

Commentaire de AD35 posté le 22-08-2009 à 11:25:00

Bonjour Fredy
Ayant participer à la voie de l'écir cette année en terminant en 6h14', je trouve ton récit très sympa et il donne vraiment envie d'y retourner, j'y serais d'ailleurs l'an prochain en espérant faire des progrès dans les descentes.
Des photos ont étés prises sur le parcours, mais elles sont ne sont pas sur le site de l'organisation, dommage.
Encore merci pour ton récit, cette mérite beaucoup plus de participants.
André
Un coureur breton amoureux du Cantal et qui était en vacances dans le 83 (HYERES les PLAMIERS)

Commentaire de domi81 posté le 22-02-2010 à 13:10:00

super ton CR et félicitations car c'était du costaud !
c'est vraiment une très belle épreuve qui mérite d'être connue.
tu viens de m'apprendre que cette année, elle n'aura pas lieu et je suis déçu car je voulais revenir la faire.
bon, ben, tant pis et au plaisir de te croiser !
domi.

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