L'auteur : loup.arverne
La course : Trail de Coëtquidan - 32 km
Date : 21/6/2009
Lieu : Guer (Morbihan)
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Distance : 32km
Objectif : Faire un temps
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Pas d'autre récit pour cette course.
21/06/09 : Trail de Coëtquidan (56), 32,1 km pour un dénivelé positif de 800m ; 8° au scratch et 3° senior en 2h36.
Première journée de l'été, et me voici revenu 10 ans en arrière. Et oui, il y a de cela 10 ans je quittais les Ecoles de Coëtquidan, après une formation de 2 ans pour devenir officier dans l'armée de Terre. Presque rien n'a changé, si ce n'est un nouveau bloc de bâtiments entre le parking et le Marchfeld. En tout cas c'est sous un soleil radieux que 209 coureurs ont répondu présents pour les 2 distances du trail de Coëtquidan, organisé par le club AsaecAthlé de Guer. Au moment des inscriptions, je reconnais quelques coureurs que j'ai déjà croisés sur d'autres courses : Didier Derrien, que je ne présente plus, Louis Groussard, qui a fini juste derrière moi au trail de la Vallée du Couesnon et Eric Guilloux, le vainqueur du 30 km du Glazig 2009 et 7° à l'Ecotrail de Paris, que j'avais croisé également à Guerlédan. Croisant mon coach Jean-Paul Couetil, je profitai des quelques minutes d'avant course pour échanger quelques impressions avec lui, avant de filer faire quelques tours d'échauffement avec Eric Guilloux. Ayant reconnu les 2 premiers tiers du parcours le week d'avant, je ne me laissais pas griser par le départ donné en légère descente sur les 3-4 premiers kilomètres. D'emblée, un petit peloton de 7 à 8 coureurs prenait les commandes, imprimant un rythme entre 3'40'' et 3'50'' au km, jusqu'au passage sous la 4 voies. On y retrouve notamment, Hugues Louise, Henri Legal, Eric Guilloux, Didier Derrien, Loic Mallet, Yvonnick Lebrun et moi-même. Là va commencer un petit passage très désorientant et épuisant, puisque sur environ 8 km nous sommes confrontés à une succession de relances et de petites bosses assez sèches. Bref un vrai circuit de cross pour couper les pattes aux plus téméraires. Tentant de me pas trop me laisser distancer dans cette partie, je conservai un rythme assez soutenu, mais petit à petit je compris que j'allais devoir gérer les kilomètres, étant donné qu'une nouvelle douleur à la hanche droite cette fois, commençait à pointer le bout de son nez. En repassant sous le pont de la 4 voies nous permettant d'entrer à nouveau dans le camp de Coëtquidan, la douleur s'était déjà bien installée et me gênait considérablement à la fois en descente et en montée. D'ailleurs Florent Serazin, qui avait visiblement géré sa première partie de course était revenu se positionner juste derrière moi. Il le restera jusqu'à la première escalade de rochers, où à la faveur de quelques mots échangés, je lui fis comprendre que je n'étais pas au mieux. Etant visiblement un des visiteurs de mon site, il me dit qu'il savait que je connaissais quelques problèmes physiques ces derniers temps. A la faveur d'un faux-plat nous menant à la séparation des 2 circuits (le 18 et le 32 km), il me doublait définitivement, même si je devais le garder en ligne de mire jusqu'au château en ruine, tout en bas du camp militaire, Henri Legal et Loic Mallet n'étant d'ailleurs pas très loin devant. Comprenant à ce moment que je ne pourrai de toute façon pas revenir sur ces 3 coureurs en raison d'une amplitude de foulée rendue limitée par la douleur, je me résignai à gérer ma course afin de m'accrocher à cette 8° place. Après quelques kilomètres parcourus dans de magnifiques sous-bois très ombragés, nous abordons notre 2° petite grimpette dans un amas de rochers servant de support à une piste d'audace. André Legallic le traceur et organisateur de cette manifestation et qui me faisait mes plans d'entraînement en tout début d'année, m'avait confié vouloir nous faire passer dans les rochers à cet endroit. Cependant je ne m'attendais pas à une telle difficulté ici. Mais c'est ce qui fait la beauté et la difficulté de ce parcours ; très peu de répit et des difficultés qui apparaissent là où l'on pense qu'il n'y en aura plus. Ensuite nous avons dû effectuer les montées successives des 2 points hauts de cette partie basse du camp, dont la fameuse Grande Bosse, bien connue des élèves officiers. Puis pensant en avoir fini avec cette partie, nous arrivons sur une route (la Côte de la Rangers) que nous descendons pour remonter par un village de combat nommé Pratzen, si mes souvenirs sont exacts. A partir de cet instant, le parcours donne l'impression de monter constamment, même si 2 ou 3 descentes bienvenues, nous permettent de relancer un petit peu la foulée dans ce final. Sur cette fin de parcours, je me retourne très souvent pour voir si ma gestion de course n'a pas permis à quelques coureurs de revenir sur moi, mais visiblement il n'en est rien. Je rejoins puis double les tous derniers participants du 18 km aux abords du pas de tir, et me voilà dans les dernieres bosses remontant vers la salle d'escrime, puis le stade où le portique d'arrivée me tend enfin les bras.
Podium du 32 km : 1° Eric Guilloux en 2h20, 2° Hugues Louise et 3° Yvonnick Lebrun.
A noter la remarquable organisation de ce trail et le marquage qui interdit toute erreur sur le parcours (en connaissant les qualités d'orienteur d'André, le contraire aurait été vraiment étonnant). Le faible prix d'inscription pour les courses (prix unique de 5 euros) rend tout son sens au terme de course populaire, et permet même aux coureurs de bénéficier d'une exquise galette-saucisse à l'arrivée. En plus de la petite déception par rapport à la frustration de cette nouvelle blessure, cette course aura marqué un signal d'alarme pour moi : il est vraiment temps que je lève un peu le pied si je ne veux pas me blesser très gravement. J'ai néanmoins eu le plaisir de discuter un peu plus longtemps qu'à Guerlédan avec Eric Guilloux, qui malgré ses dernières remarquables performances a su ne pas prendre la grosse tête. C'est vraiment quelqu'un de très simple, qui est loin de se prendre pour un champion et à qui il faut presque rappeler qu'il fait partie, à l'heure actelle des tous meilleurs trailers bretons. En tout cas ce sera avec beaucoup de plaisir que je le croiserai à nouveau. J'ai également découvert un coureur qui a toutes les chances de devenir très compétitif sur ce genre d'épreuves, puisqu'il s'alignait sur cette distance pour la première fois. Il s'agit d'Yvonnick Lebrun de l'EAPB.
Enfin, côté féminines, il n'y aura qu'une seule arrivante sur le 32 km : Françoise Le Nicol, qui se classe tout de même en 45° position. Sur le 18 km, Odile Ferre s'impose de façon magistrale en 1h24 et en signant le 12° temps au scratch. Florence Le Gallic, qui n'est autre que la soeur d'André vient se placer à la seconde place, et c'est ma compagne Nathalie Huet (qui ne pensait pas venir courir la veille encore) qui vient se positionner sur la 3° marche de ce podium. Pour ce qui est du classement masculin du 18 km, il a été largement dominé par les vétérans 1 et 2 qui rafflent les 6 premières places : 1° Stéphane Marchand, 2° Christian Méret, 3° Alain Cherel.
loup.arverne
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