Je dois avouer que je suis arrivé sur ce marathon par hasard, j'étais engagé sur la marathon de Lyon le 26 avril dernier et comme beaucoup le savent nous avons appris 1 semaine avant le début de l'épreuve l'abandon de l'épreuve.

Mes semaines d'entraînements ne seront pas perdus et je consulte un guide des courses en France pour trouver un atterrissage. 

Cela sera le samedi 9 mai pour le marathon de la côte de Blaye : l'ambiance festive décrite me donne envie et j'ai envie de prendre du plaisir dans une course  "a part" après la déception de Lyon.

Comme c'est une course recommandée à faire avec un déguisement, je me met en charge de trouver un costume qui me permettra de faire la course dans les meilleures conditions, j'ai opté pour être un pirate.

Départ de Paris le vendredi 8 mai sur Bordeaux puis arrivée sur Blaye en début d'après-midi, je file chercher mon dossard et on me donne en échange 2 bouteilles de 1ères côtes de Blaye...ca commence bien, le ton est donné.

Après midi sympa dans la citadelle, arrive la soirée et je pars vers la pasta party.

Super accueil des bénévoles, je m'assoie à côté d'un groupe de bretons et nous engageons la conversation avec des couples venus de différents coins de France.

Un monsieur me dit "les organisateurs m'ont dit que ce marathon, c'est le plus dur de France, de toute façon tous les organisateurs des marathons nous disent que c'est le plus dur de France"...je ne sais pas pourquoi cette phrase me restera et je vais y repenser pendant la course.

Conseil autour d'un bon verre de vin : le parcours est inverse cette année par rapport aux années précédentes, il faut se méfier des 15 premiers kilomètres après ça devrait aller...je vais aussi y repenser sur le parcours après le fameux 15ème kilomètre.

Samedi matin : 5h30 , j'entends la pluie tomber , des trombes d'eau...si ça continue cela va être difficile.

Mais le dieu des marathoniens est clément avec nous et vers 6h30 la pluie s'arrête.

Petit déjeuner, je met mon costume et me dirige vers l'aire de départ.

Un véritable florilège de costumes  : les kékés du bocage sont venus en force et mettent de l'ambiance, plusieurs groupes de bretons également...chaque groupe arbore les couleurs et la bonne humeur de sa région.

Des belges sont venus coiffés d'un costume de moine aux couleurs de l'Orval, ils tirent une carriole sur laquelle est disposée plusieurs bouteilles de bières et des verres...il est 8h50 , nous partons dans 10 mn et première bière pour eux.

9h00 : départ de la course sous les encouragements des bénévoles et des spectateurs.

Aprés comment vous décrire ma course... je pars prudemment sur les 15 premiers kilomètres, je double Jésus, une cow-girl, quelques pirates (nous sommes nombreux), je me sens bien et décide de mener une allure plus rapide mais aprés le 15ème le parcours n'est pas si plat que cela.

A chaque ravitaillement et dans chaque village, la chaleur des spectateurs se fait sentir, les bénévoles sont formidables et les viticulteurs qui nous accueillent dans leurs châteaux nous mettent du baume au coeur.

Franchement pour une course de 500 coureurs, je suis vraiment impressionné, l'organisation est au top.

La suite de ma course se résume à un bout de chemin avec Zorro, des encouragements mutuels avec 2 clowns, des "allez courage" à tout va.

De la souffrance du fait du parcours en montagnes russes qui casse les jambes, chaque montée devient difficile à gérer mais finalement que du bonheur.

Nous passons dans les vignes, l'alternance des terrains permet de se changer l'esprit.

Les 25 premiers kilomètres qui passaient relativement rapidement semblent s'éloigner et sur les suivants je les trouve beaucoup plus long, l'arrivée se fait dans la citadelle avec passage par les douves qui semblent s'éterniser, je finis la course avec un coureur en difficulté comme moi sur la fin du parcours, le fait de terminer ensemble nous aide (surtout les 12 marches de la fin pour sortir des douves).

Arrivée sur le tapis rouge, je récupère mon coupe vent, la médaille et le magnum de 1ère côte de blaye du fait d'être déguisé. 

Je file me faire masser et je dois dire que cela fait vraiment du bien, c'est la 1ère fois sur une course que je le fais et bien cela ne sera pas la dernière,une journée après je ressent les bienfaits en terme de récupération.

Douche au camping , et je file déjeuner, le repas est compris pour les coureurs (avec un petit verre de vin que l'on apprécie).

Il y a de l'animation dans la citadelle ce jour de marathon : orchestre et majorettes.

La remise des récompenses se fait dans la bonne humeur notamment au moment de la récompense des groupes de déguisés.

Aventure terminée pour moi mais c'est sûr je reviendrais, ce marathon vaut le détour.

 Finalement, je ne sais pas si c'est le marathon le plus dur mais en tout cas c'est pas le plus facile.

Les plus : - ambiance

- Les bénévoles

- Le parcours varié

Pas de moins, que du bonheur.