Triathlon Courte Distance de Toulon
Dimanche 15 mai 2005
Distance :
Natation : 1,500 km
Vélo : 40 km
Course à pied : 10 km
Départ et arrivée de Toulon (Var)
Heures de départ : 13 heures
La journée commence mal, mon dernier qui devait aller à un tournoi de rugby se lève avec des nausées et vomit assez rapidement.
Nous décidons de ne pas l'envoyer à ce tournoi afin qu'il récupère.
Nous voilà donc partis à 4 parce que la fille a du rester à la maison pour réviser ses maths pour le lendemain.
J'ai tout préparé bien scrupuleusement par parties : préparation, natation, vélo, course à pied et récupération.
Je pense n'avoir rien oublié.
Nous arrivons à Toulon de bonne heure, avec largement le temps d'aller chercher le dossard, se mettre en place, etc…
J'ai prévu de tester un peu une préparation plus "professionnelle" en buvant une heure avant un bidon d'Hydrixir d'Overstim, et de m'échauffer aussi plus sérieusement, ce que je n'ai pas fait lors de mes deux premiers triathlons CD (Embrun et Manosque en 2004).
N'oublions pas quand même que je suis un triathlète néophyte puisque je n'en suis, avec Toulon, qu'à mon 4ème triathlon, 1 Ironman et 3 CD.
Sur le parc je cherche le président des Centaures de Pertuis, sur le coup je ne comprends pas trop la disposition des organisateurs, jusqu'à ce que je me retrouve le président à côté de moi, il a le dossard 200 et moi le 210, on est côte à côte.
Nicolas Urago, un membre du forum Onlinetriathlon, vient me dire un petit bonjour, j'avais prévu d'aller le voir mais il m'a devancé, lorsqu'il me quitte j'aperçois la crème anti frottement sur ses épaules, et je réalise que j'ai oublié la mienne, je mets, sans trop y croire, un peu de shampoing que j'ai mis pour sortir plus rapidement ma combinaison, rassurez vous c'est du "bio" il ne polluera pas les poissons.
Bon je verrais ça tout à l'heure.
Je cours un peu dans le parc à vélo, fais quelques étirements actifs, et cours encore.
Voila faut y aller c'est parti, je pars à pied pour rejoindre l'aire de départ, je ne mets pas la combinaison car il est tôt, en chemin je papote un peu avec une charmante arbitre, puis je m'arrête pour enfiler ma combi.
C'est un peu dur car je suis légèrement en surpoids, 82 kg au lieu de 78 kg en forme. Ca me fait râler méchamment d'ailleurs ce truc, car j'ai réussi pour la première fois depuis bien longtemps, à ne prendre qu'un kilo pendant les fêtes, pour regrossir après, je m'en veux.
Bon tant bien que mal, aider par ma femme, je rentre dans ma combi, je ne suis quand même pas obèse non plus.
Ca y est me voila sur la plage, les organisateurs ont annoncé une eau à 17°, combinaison non obligatoire, tè mon œil.
Je vais tâter un peu l'eau, elle est gelée. Elle est plus froide qu'à Manosque le dimanche d'avant au lac des Vannades, glaglagla.
Mes lunettes m'inquiètent car une élastique, la gauche semble, fatiguée et de détends, j'aurais du dire à ma femme de prendre le deuxième paire de secours, mais je ferai avec.
Les handisports démarrent, ils sont deux dont Etienne Caprin, j'ai une profonde admiration pour ces gens là et énormément de respect.
L'ambiance monte car le départ est donné avec 5 minutes de retard, BOUM ça y est les fauves sont lâchés.
Fidèle à mes habitudes je pars dans les derniers voire dernier.
J'essaie de fixer la première bouée pour trouver une bonne trajectoire, mais quelque chose m'intrigue, car ça ne ressemble pas du tout au parcours qui était prévu sur le site de l'organisateur.
Je ne nage pas trop mal, même si je suis rapidement lâché par le gros peloton, j'ai du mal à respirer, sans doute le stress et la combinaison, je suis obligé de nager en 3-1 car je ne peux pas en 3-3, je m'étouffe. Je rattrape malgré tout quelques concurrents et concurrentes (elles ont des bonnets bleus c'est pour ça que je les reconnais), passé la première bouée, j'essaie d'accélérer, mais je sens que le souffle ne suit pas, pourtant lors de cette brève accélération j'avais presque recollé au peloton. De plus je suis sur d'avoir eu une mauvaise trajectoire, car je ne suis pas arrivé à repérer le deuxième bouée, j'ai du zigzaguer un max. Au prochain triathlon, je nagerai un peu en brasse pour me repérer, je suis sur que ça me fera gagner du temps. Mes inquiétudes sur mes lunettes sont fondées, je sens de l'eau rentrer doucement à l'intérieur, j'espère que ça restera faible parce que sinon, je suis cuit, je ne supporte pas l'eau dans les yeux.
Je sors de l'eau et à mon chrono, j'ai mis 35 mn, je suis un peu déçu, mais, c'est quand même mon premier triathlon en mer.
Je rejoins le parc à vélo tranquillement, et retrouve sur celui-ci l'arbitre de toute à l'heure et papote encore un peu avec elle
et avec le temps que j'ai mis à enlever ma combi, vous comprendrez que j'arrive à une T1 de 4 minutes, c'est trop, mais d'un autre côté qu'est ce que ça ferait 1 à 2 minutes de moins ?
Je pars donc en vélo, et attaque de suite par une montée, tout ce que je déteste, la preuve, j'ai beaucoup de mal à trouver mon rythme et surtout ma respiration, bien que mes pulsations ne soient pas hautes. Interminable montée du départ, la même que la course à pied de toute à l'heure. Je mets Un sacré moment avant de trouver mon souffle, en fait juste au pied du Faron. Je n'ai pas de jambes, la prochaine fois je fais une échauffement encore plus poussé. Passé la montée du départ, la suite du parcours est normale des montées, des descentes, des faux plats montants, descendants, rien de bien méchant, mais avec un fort vent de face, je commence à bien rouler 27/30 km/heures même sur des portions montantes, mais je me calme car il reste le Faron, que je connais pas mais que d'aucuns disent dur.
Juste avant d'aborder la première montée sur le Faron, je croise le premier, il est habillé tout en rouge, mais je ne sais pas qui c'est, ce qui est sur c'est qu'il est très en avance.
Allez c'est à moi, maintenant, le Faron est là devant moi, faut y aller pépère. Je monte tranquille, sur le 39/29 assis et le 39/26 en danseuse, je ne tourne pas trop mal les jambes, je me sens bien, je commence à remonter quelques concurrents et concurrentes, à chaque fois j'essaie d'avoir un petit mot d'encouragement. Je croise un concurrent qui redescend à pied car il a cassé son dérailleur, je suis triste pour lui.
Le paysage n'est pas trop mal, même s'il y a pas mal de voitures et d'immeubles qui gâchent un peu, quant au revêtement n'en parlons pas….
J'arrive au sommet en 1 heure 5 minutes, très satisfait de moi. L'alternance 29 et 26 m'a fait monté à un bon rythme, pour moi bien sûr. J'attaque la descente sur la défensive car des amis internautes d'Onlinetri, m'ont averti du danger, effectivement, je loupe le deuxième virage, ou plutôt, je le prends très large. Je réalise que je prends mieux les virages à gauche que ceux à droite.
Bon en fait il suffit de se concentrer un peu, ses virages ne sont pas plus dangereux que ceux de la colline que je traverse le soir en rentrant soit en vélo soit en moto.
Donc, j'assure, mais je descends, je rattrape d'ailleurs encore quelques concurrents, mais je reste sur la défensive, et je ne mets pas le grand plateau, je reste sur mon 39
Voilà la descente est finie, je reprends les boulevards de Toulon, et dès le début je double Etienne Caprin, en passant je lui dit : allez Etienne, champion.
Quel champion, je me rappelle mon émotion lorsque à l'Embrunman de 2003, je l'avais doublé au pied de l'Izoard, quel courage, quelle volonté, et en 2004, j'avais assister aussi à son arrivée encore pour l'Embrunman.
Le revêtement des rues toulonnaise n'est pas très top,
il faut faire attention, mais la sécurité est super bien assurée, alors je lâche tout, mais en restant quand même sur mon 39 dents. Je roule à 30/35 km/h je rattrape encore des concurrents et concurrentes. J'arrive au parc très serein, je me sens bien, j'espère seulement ne pas trop avoir présumé de mes forces au vue de ma courte préparation.
Je prends aussi mon temps à T2, j'ai pris conscience que je rentrerais dans les délais que je m'étais fixé entre 3 h et 3h30 donc j'assure.
Le départ de la course à pied est dur, j'ai du mal à prendre mon rythme, mais tant bien que mal j'y arrive. Ouf que c'est dur cette longue montée enchaînée avec une autre. Je ne sais pas combien de temps j'ai mis sur le premier tour mais ça ne doit pas être trop mal, je cours à côté d'un autre coureur, et nous avons à peut près le même rythme, à la fin de la première boucle, il manque oublier son chouchou que lui tende les bénévoles, je lui dit : "si tu oublies le plus important" ça le fais bien rire,
mais au ravitaillement qui suit, je m'arrête pour boire mes deux verres de Coca,et lui continue, je le voie se retourner pour voir si je le suis, c'est sympa.
Je reprends à mon rythme la deuxième montée est bien sur, plus dure, mais je monte tranquille, mais je sens que je suis à bloc, je pourrais certes accélérer un peu, mais à quoi, bon, mon objectif c'est le 15 août pas la peine de se cramer avant. Je cours donc à mon rythme selon le profil de la course, au ravitaillement juste avant le demi tour je plaisante avec les filles qui s'en occupent, et lorsque je repasse je les entends crier mon prénom et m'encourager, sur le coup je suis un peu surpris d'être autant connu,
mais je réalise de suite que sur nos nouvelles tenues des Centaures Triathlon de Pertuis nos prénoms sont écrit au dos, mince.
A la fin de ce demi tout, je sais que c'est quasiment fini, encore une montée, et puis ce sera la grande descente de la fin, je monte tranquille et lâche un peu les watts dans la descente, tout en contrôlant la situation.
J'arrive en 3 heures 26 minutes, sans fatigue, à mon grand étonnement d'ailleurs, je me sens tellement bien, que j'oublie de faire des étirements, ça c'est pas bien du tout, vilain que tu es.
En analysant plus précisément la course, je dirais que je mets d'après l'organisation,
35 minutes en natation ça c'est mon chrono qui le dit
4 minutes à T1
1 H 40 en vélo
Et le reste en course à pied, c'est-à-dire 67 mn plus T2
Si je considère que j'avais mis 03 h 51 à Embrun et 03 h 11 à Manosque, et avec une préparation bien réduite, 03 h 26 est un TRES bon résultat pour moi surtout vu le relief de ce triathlon, et aussi mon premier triathlon en mer.
Merci aux organisateurs aux signaleurs, et aux bénévoles des ravitaillements et épongeages.
1 commentaire
Commentaire de akunamatata posté le 22-05-2005 à 09:58:00
Hello Christian!
super CR, moi pour une fois je n'ai pas pris mon appareil photo pendant la course ;). Comme tu dois t'en douter ce triathlon CD est sans doute le plus exigeant du plateau français.
Akunamatata
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