L’existence de cette  course avait été  divulguée uniquement á un petit groupe d’initiés, ceux qui avaient déjà pris le départ du 50 ou du 100 bornes de juin.

Les présages étaient mitigés car la course devait se tenir samedi le 28 février sur la glace d’un lac congelé. L’organisateur a décidé vers la mi-février de la déplacer sur le Mont-Royal, une colline en plein centre de Montréal vu que la glace eût pu fondre en raison de la possibilité que la température soit clémente.

Jeudi la température montait jusqu’à 10 degrés et la région était balayée par des trombes d’eau froide. Vendredi la température diurne descendait à environs -10 et l’eau se transformait en glace. Le soir il neigeait et la température atteignait  -20 durant la nuit. Le matin, il faisait plus chaud et au départ de la course, la douzaine de fous s’élançait alors qu’il faisait -15.

La course commençait á 8h30, mais comme á mon habitude je me suis pointé vers 9 heures, ou plus tard. J’étais frigorifié et mes gants n’étaient pas assez chauds. Après m’être réchauffé avec deux tasses de café et une pâtisserie je me préparais à partir.  L’organisateur de la course m’a prêté des mitaines de trail très confortables. Plus tard il m’a dit qu’il venait de compléter le « Yukon trail » par une température de -45 et qu’il avait utilisé le même genre de gants.

 Le parcours se faisait sur une boucle de 2200 mètres, au départ en sens inverse des aiguilles d’une montre, puis après 3 heures, nous pouvions changer de direction. Comme la boucle originale présentait une côte de 800 mètres et le reste en descente, personnellement je choisis de continuer dans la même direction, comme quelques autres. Heureusement que nous étions moins d’une quinzaine car les compteurs de tours ont sans doute eu de la difficulté à recenser les coureurs provenant de deux directions.

Après quelques heures, comme il y avait des joggeurs, des skieurs de fond et des lugeurs sur le parcours et comme la température s’était  légèrement améliorée la neige avait disparu, mettant la glace à nu, nous forçant à ralentir dans quelques tournants. J’ai pris quelques pauses au chalet, question de me réchauffer, de remplir mon estomac et prévenir des crampes et mon résultat a été plutôt modeste, comme ceux de mes confrères.

Bonne chance à Jean-Paul dans sa tentative afin de compléter le Marathon du Désert.

Une bonne course d’entrainement et les photos prises par l’organisateur se trouvent sur le site de la course « Les six heures des fesses gelées : Edition du Mont Royal ».