Récit de la course : Les Folies Nocturnes 2009, par Stéphane974

L'auteur : Stéphane974

La course : Les Folies Nocturnes

Date : 14/2/2009

Lieu : Rigny Usse (Indre-et-Loire)

Affichage : 958 vues

Distance : 14km

Objectif : Pas d'objectif

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Le récit

Samedi 14 février, c'était ma deuxième course de l'année : les Folies Nocturnes Extrême Trail. Un nom un peu exagéré, mais qui annonçait quelques surprises : distance inconnue entre 10 et 20 km, dénivelée inconnue, nature du terrain inconnue. Info importante: ce trail était gratuit.

Lina et moi prîmes la route le samedi vers midi. Bien hydraté et alimenté depuis plusieurs jours, j'avais mangé avant de partir une bonne dose de pâtes avec quelques lentilles. Le départ de la course ayant lieu à 19 h, j'avais prévu de manger deux petits gâteaux de riz vers 16 h, ce que je pus faire pendant que Lina conduisait.

Nous arrivâmes à 17 h à l'hôtel Diderot à Chinon : bon accueil, chambre très convenable, excellent petit déjeuner le lendemain.

Après un peu de repos, je m'équipai : t-shirt technique, haut chaud Akammak vraiment efficace, veste légère déperlante Lafuma, bas long ; crème antifrottement sur l'entre-jambes et les pieds, pansements sur les tétins (n'oublions pas mon surnom douloureusement acquis de « tétons sanglants ») ; remplissage de la poche à eau, vérification de la frontale et du bonnet ; choix de gels. Tout me semblait à même de contribuer à une course dans de bonnes conditions.

Vers 18 h, nous quittâmes l'hôtel pour rejoindre Rigny-Ussé, situé à 20min. Devant le château, de nombreuses voitures étaient garées, avec beaucoup de monde, dont pas mal de coureurs en train de s'échauffer (ou de se réchauffer, c'est selon, avec une température de 2 °C).

Nous allâmes chercher mon dossard. Petit souci d'organisation (des organisateurs qui ne l'ont pas indiqué, et de ma part, car j'aurais dû y penser) : pas d'épingles à nourrice pour le dossard. Bon, pas grave, je mettrai le dossard dans une poche et le ressortirai à l'arrivée. Un petit pipi, puis je rejoignis la ligne de départ.

Là, nous eûmes droit à un briefing un peu long quand il ne fait pas chaud, mais nécessaire pour assurer la sécurité.

Puis, dans un grand cafouillage, ce fut le départ. Cafouillage, car le speaker avait dit que le départ aurait lieu quand arriverait la musique, mais quand celle-ci se fit entendre, il y eut un moment d'attente, les coureurs ne sachant pas vraiment si c'était le coup d'envoi. Quelques-uns se décidèrent, entraînant les autres à la suite. Malheureusement, nos fûmes bloqués par un membre de l'organisation, qui nous demanda d'attendre (sans doute pour que les quads qui assuraient la sécurité sur le parcours aient le temps de partir). Nous commencions à reculer, revenant vers la ligne quand on entendit « c'est parti », alors tout le monde refit demi-tour et s'élança enfin.

Au bout de deux minutes, nous avions compris la nature du terrain : une bonne petite côte bien boueuse échauffa les mollets, puis ce fut une espèce de champ gorgé d'eau, puis la forêt où il fallait naviguer entre branches, ronces et boue. Cela dura quelques kilomètres quand même !

Comme j'avais eu la chance de pouvoir partir très vite quand le vrai départ fut lancé, j'étais bien placé, sans doute dans le premier tiers des concurrents. Quand il y avait de petites côtes bien glissantes et de petites descentes... bien glissantes, je profitai de mon expérience réunionnaise pour coller à mes prédécesseurs (si cela avait continué ainsi, j'aurais même tenté des dépassements, car certains ralentissaient beaucoup dans les descentes, ce qui peut se comprendre de nuit, sur sol glissant et avec des branches à écarter pour se frayer un passage...), et quand cela devenait plus plat, je courais à un rythme qui me permettait ne n'être pas distancé. Bref, j'avançais à un bon rythme, m'hydratant bien et prenant un gel quand c'était nécessaire.

Puis nous sortîmes un peu de la forêt et empruntâmes une route goudronnée : comme d'habitude, des coureurs (des vrais !) me rattrapèrent et me laissèrent sur place. Je perdis ainsi une bonne quinzaine de places.

Et hop, retour en forêt. À un moment donné, drôle d'expérience, je ne voyais aucune frontale, juste des catadioptres devant et derrière, balisant le chemin. C'est chouette les courses nocturnes !

Je repris un ou deux coureurs puis ce fut l'erreur de parcours. À une espèce d'intersection, je vois des gars venir de la droite, faisant des commentaires sur le chemin et le balisage et se dirigeant vers la gauche. Je jette un coup d'oeil à gauche et vois un catadioptre signalant le chemin. Je demande quand même à un des mecs si c'est bien par là, il me dit qu'il pense que oui. Nous partons vers la gauche... ce qui était le mauvais choix. Très vite, j'ai l'impression d'être déjà passé par là, ce qui est confirmé par d'autres coureurs dans le même cas. Nous avons beau pester, il vaut mieux avancer que revenir sur nos pas et prendre le risque de se perdre complètement. C'est d'autant plus pénible qu'alors que nous étions bien placés, en coureurs isolés, nous nous retrouvons dans un groupe nombreux, avec pas mal de femmes qui discutent... Je passe pour la seconde fois un grand fossé hyperglissant où les organisateurs ont mis une corde pour aider au franchissement. C'est du temps et de l'énergie perdus, mais bon, il faut bien rester motivé !

Comme j'ai la forme (cela fait une dizaine de kilomètres que nous sommes partis), je profite du premier espace libre pour dépasser un bon groupe de coureurs plus lents (normal, ils étaient loin derrière moi avant mon erreur de parcours), puis je cours à un bon rythme pour rattraper un peu mon retard, tout en espérant ne pas prendre une troisième fois ce chemin et ne pas griller trop de forces dans ce surplus de parcours.

Tiens, un sentier que je ne connaissais pas : je suis sûr d'être maintenant sur la suite du parcours. Je suis vraiment en forme, alors j'accélère un peu, sans trop forcer, car je ne sais pas si je suis presque au bout, ou s'il reste dix bornes !

Enfin, j'arrive sur des chemins situés à proximité d'habitations, avec des cônes pour baliser la route : je sais que je suis sur le chemin du retour au château d'Ussé, si j'ai bien compris ce qui a été dit au briefing. J'accélère alors beaucoup, afin de ne pas laisser la frontale que je sens par-dessus mon épaule me dépasser dans les dernières centaines de mètres.

Finalement, j'arrive seul, officiellement 111e sur 183, en 1 h 52' 07 '' (premier 1 h 12' 42 '').

Cependant, à cause de ma boucle supplémentaire, je dois faire des calculs compliqués pour savoir où je me serais situé sans cela. D'après les organisateurs, il y avait 13,97km. Mon gps m'indique que j'ai fait 14,6km, ce qui ferait une boucle de 600 m. Mais sur le blog d'un coureur, on trouve une distance mesurée par son gps de 13,6km, ce qui porterait ma boucle supplémentaire à 1km. Qui plus est, le logiciel Trailrunner qui me permet de visualiser tout le trajet, m'indique une boucle supplémentaire de 2km, entre les kilomètres 9,4 et 11,4, pour 18min de parcours en plus ! Tout cela a son importance sur le temps que j'aurais pu faire sans supplément : il me semble que je peux sans risque d'exagérer penser que j'aurais eu un meilleur classement d'au moins vingt places (voir classement ici http://www.cdchs37.org/images/resultats2009/res_FNET2009.pdf), ce qui m'aurait permis d'être pour la première fois depuis que je cours dans les premiers 50 % des participants.

À noter: l'organisation n'avait rien prévu pour les accompagnateurs, ce qui obligea ma pauvre Lina à attendre un peu dans le froid. Heureusement, le gardien du château lui ouvrit une salle où elle put se réchauffer. Les organisateurs reconnaissent cette erreur (même ceux qui devaient accueillir les arrivants ont manqué les trois premiers car ils étaient au chaud dans leur voiture), et ils m'ont assuré qu'ils corrigeraient cela l'an prochain.

Quoi qu'il en soit, je suis très satisfait : la course était amusante, j'étais en forme (aucun problème de baisse de régime ou de sensation de crampe) et je suis arrivé frais comme... un coureur de course nocturne en février. Je ne peux que conseiller cette course ; j'y retournerai l'année prochaine avec grand plaisir.

Stéphane974

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