Récit de la course : Techni'Trail de Tiranges - 21 km 2005, par Mathias

L'auteur : Mathias

La course : Techni'Trail de Tiranges - 21 km

Date : 8/5/2005

Lieu : Tiranges (Haute-Loire)

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Distance : 21.1km

Objectif : Pas d'objectif

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Tiranges

Ce WE, à proximité de chez moi, j’avais le choix entre l’Ardéchois le 7/5 et le trail de Tiranges le 8/5. Etant donné que j’ai couru la 1ère étape du Tour du Pilat jeudi, soit 54 km et 1700 m de D+ en 7h10, j’ai préféré me laisser 1 jour de récup en plus. Et puis… le trail de Tiranges, c’est une de ces « petites » courses magistralement organisée, qu’il ne faut pas rater…

La veille de la course, je n’avais pas encore choisi mon circuit : le long (42 km) ou le court (21 km avec 1000m de D+) ? Avec 54 km dans les jambes, la raison l’emporte finalement, et je choisis le 21. Dommage, l’an dernier j’ai couru le 21 en 1h56, je sais que je vais avoir du mal à faire mieux, et j’aurais bien aimé découvrir le 42… tant pis, ce sera pour l’an prochain !

Debout à 6h45, un café et des céréales, 1h15 de route à cause d’une saleté de déviation, et me voilà sur place à 8h35 soit 10 minutes avant le départ. A peine le temps de m’inscrire, de passer aux toilettes, de dire bonjour à quelques collègues de la Fac dont Guillaume qui organise aujourd’hui, et c’est déjà le départ… Je cherche le chamois et le lapinos qui avaient annoncé leur participation : personne. Ils ont dû choisir le 42 qui partait plus tôt.

Je me rappelle de passages bien glissants l’an dernier, et de quelques descentes techniques. Mais dans l’ensemble, c’est assez roulant : je choisis donc des chaussures de route. Non loin de Tiranges, ma voiture m’annonçait une température sympathique : 3° ! Bah, ça va se réchauffer ! Cuissard et tee shirt Kikouroù manches longues complètent ma panoplie… sur un semi avec 2 ravitos, pas besoin de prendre à boire ou à manger. J’ai oublié la ceinture du cardio, dommage j’aurais bien aimé comparer avec l’an dernier…

C’est parti donc. Pas très vite. Heureusement, je ne suis pas échauffé. Je me retrouve avec les 1er, et rapidement un petit groupe de 7-8 se dégage. 2 gars partent en éclaireurs, et les 6 qui suivent restent dans une grosse minute. Bigre. Que fais-je là ? L’an dernier j’ai terminé 13ème en partant tranquille dans les 35ème… Avec ma sortie de jeudi et un entraînement bof (5 sorties en avril), je ne me fais pas trop d’illusions cette année. Faudrait voir à pas couler une bielle en milieu de parcours…

Ca monte ça descend, sans arrêt. Il n’y a pas de grosse montée bien franche, mais plutôt des montagnes russes… il faut sans arrêt relancer, se mettre au taquet dans les montées, et essayer de récupérer dans les descentes… C’est épuisant ! On a l’impression d’être à fond tout le temps !

Vers le 4ème km, une première bonne descente nous fait perdre 120m : j’en profite pour mettre un peu les gaz, ça m’amuse, et au passage je repasse 5ème, j’ai même le 4ème et le 3ème en ligne de mire ! Je sais que c’est éphémère, mais ça fait tout drôle ! Je me fais repasser à la 1ère montée et me retrouve 9 ou 10ème.

Je passe au panneau 5 km après 23’56’’ de course. Tout va bien. Pas de souçis musculaire, pour l’instant les 54 km de jeudi se sont fait oublier. J’essaie de gérer les montées pour ne pas trop me mettre dans le rouge, pas facile, j’ai envie d’avancer.

Ce parcours, c’est « que du bonheur » ! On ne voit plus le bitume, et presque pas de chemins forestiers… par contre, beaucoup de tout petits sentiers qui serpentent, montent, descendent, et qui sont parfois barrés par des branchages voir des arbres abattus par la tempête…

Une nouvelle descente franche (-230 m, point bas de la course à environ 600m) me permet de gagner 1 place ou 2, et surtout je commence à me demander si finalement je ne pourrais pas tenir grosso modo ce rythme jusqu’à la fin. Je me sens assez bien, le coup de bambou n’est pas encore arrivé. Je stabilise l’écart avec les autres coureurs.

On remonte tout le dénivelé qu’on vient de perdre, ouch faut amortir. Je gère, ça passe assez bien. Le 1er ravito est au bout de la montée : il sera le bienvenu, j’ai la bouche toute desséchée. Pas bon ça.

Le ravito au 10ème km est atteint après 52’55. Déjà 430m de D+, mais le plus gros reste à venir… Je m’offre le luxe de m’arrêter quelques secondes au ravito, le temps d’engloutir un verre de sirop et ½ verre d’eau. Ca va mieux.

Dans la grande descente qui suit, pour une fois sur un chemin forestier, ça va vite… je me relâche un peu. Oups. Dans une épingle à cheveux, je calcule mal la trajectoire, pose le pied où il faut pas, et badaboum… J’ai le réflexe de faire un splendide roulé-boulé dans les cailloux, et sans même m’immobiliser, je repars aussitôt. Jolie cascade, j’aurais bien aimé assister à ça ;-)
Je me force à repartir sur un bon rythme, puis je fais le point : genoux écorchés, la main et le bras droit me font mal, mais ça a l’air bégnin. Plus de peur que de mal.
Bah, vu mon style en descente, c’est normal que ce genre de mésaventure m’arrive de temps à autre…

Encore des montées, des descentes, plein d’arbres en travers de la route. C’est du steeple…
Des passages de rivières, une échelle à descendre, une rivière à traverser en équilibre sur un pylône en béton, un passage en dévers très prononcé avec une main courante… c’est sympa par ici ;-)

Je me prends au jeu, et je commence à me dire que je peux terminer dans les 10 premiers. Je me suis fait doubler par 1 ou 2 gars, et j’en ai doublé 1 ou 2. Je suis 8ème.

J’arrive au km 15 en 1h22’, et ça va toujours. J’ai bien les jambes un peu lourdes, mais ça ne m’empêche pas d’avancer. Continuons… 2 bonnes grimpettes nous attendent. Normal, il faut remonter au point culminant de la course (environ 950m). Un passage rigolo, très très raide dans les sous-bois, nous oblige à nous agripper aux racines pour ne pas redescendre de 2 mètres quand on grimpe d’un…

Juste après c’est le 2ème ravito : il doit rester 3 km à tout casser. Je bois quand même ½ verre d’eau sans m’arrêter, et j’en profite pour doubler un coureur qui venait juste de me ratrapper. A la vitesse où il va, je me doute bien qu’il va me repasser très rapidement. Il reste derrière moi pendant la descente qui suit, et me passe dès que ça redevient plat ou faux-plat montant.

Je le vois au loin doubler un autre coureur, et je me dis que j’ai peut être une chance de le rejoindre aussi, alors je continue à forcer le rythme… ça devient difficile maintenant, je souffle comme un Bœuf, mais je continue à avancer relativement vite.

Ca va être difficile de rejoindre le coureur devant moi, il a dû forcer l’allure pour essayer de suivre l’autre. Un coup d’œil en arrière (je suis parfois compétiteur…) ne me rassure pas franchement : il y a du monde à 100 ou 200m…

On arrive sur les 2 derniers km, sur le bitume. Je peux relancer, ça va encore pas trop mal. Je suis agréablement surpris, je n’ai toujours pas de douleur musculaire ou dans les articulations. Simplement, j’ai mal au fessier droit comme d’habitude depuis plus d’un an, et aujourd’hui j’ai aussi mal à mon bras droit (conséquence de ma chute ?). Comme souvent sur les fins de courses courtes, il faut trouver la limite au-delà de laquelle l’estomac n’arrive plus à garder son contenu : réglage délicat ;-)

Je passe le km 20 en 1h48’56 : chic, à vue de nez je devrais faire mieux que l’an dernier !
Je retrouve Guilaume qui prend soin des coureurs et m’accompagne quelques dizaines de mètres en VTT.

Je termine en trombe (enfin ce n’est qu’une impression : le coureur que je suivais m’a distancé) avec la musique entraînante du podium. A 30m de l’arrivée, je me rends compte qu’il faut encore faire le tour du jardin d’enfant, soit 300m de plus et la fin en faux-plat montant ! J’avais oublié…
Je suis plutôt content de ce petit tour : il fait beau, je me sens bien (avec l’effort, je fais quand même un peu la grimace), les spectateurs nous encouragent, et c’est plutôt agréable de faire un peu de rab’ en musique !

J’en termine en 1h54’49’’, en 8ème position (sur un nombre inconnu de partant, l’an dernier on était 124 arrivants), très content de ma course. Je gagne 2 minutes et 5 places par rapport à 2004. Ben ça alors, si on m’avait dit…

Je vais boire un coup, manger un peu et faire quelques étirements, car le fessier me fait mal. Je vais aussi me faire désinfecter mes quelques écorchures.
Je papote avec Guillaume, Christophe l’autre organisateur (et UFO), et quelques autres connaissances.

Je prends la voiture pour aller faire un tour sur le trajet du 42 km, au « saut du diable » vers le village médiéval de Chalencon. Je rate les 2 ou 3 premiers, prends une photo du lapinos dans la montée, puis je m’installe confortablement près du pont en pierre qui traverse la rivière (et que les coureurs traversent !). Je passe une heure à me dorer au soleil, à prendre en photo les coureurs (quand j’arrive à cadrer !). Pas de nouvelle du chamois ? (j’apprendrai plus tard que je l’ai pris en photo sans le reconnaître… bravo !)

















De retour à l’arrivée, je retrouve le lapinos et le chamois ainsi que madame chamois qui a couru le 21. J’apprends la grosse perf du lapinos, et du chamois aussi qui s’est très bien débrouillé !



Bilan de la journée : super ! Je suis très content de ma course, je me suis amusé comme un petit fou pendant 2 heures, bonnes sensations, presque pas eu mal, j’ai papoté, je me suis doré tranquillement au soleil… ça détend ! En plus, la course est très bien organisée : les ravitos je ne sais pas, je ne les ai presque pas utilisés. Le circuit est très agréable : je pense qu’il y a plus de paysages sur le 42 (ex. village médiéval…), mais j’ai adoré les passages en sous-bois, les petits sentiers tortueux, les successions de montées/descentes, les traversées de rivière, l’escalade ;-) !
L’an dernier je n’avais pas trop apprécié la fin sur bitume (les organisateurs ont fait le max, mais…), cette année c’est bien passé.
Enfin, les organisateurs et les bénévoles sont aux petits soins pour les coureurs, et avec le beau temps les spectateurs étaient nombreux sur la fin du parcours.
Le Trail de Tiranges, c’est le genre de « petite » course qui gagne à être connue : pas trop chère, conviviale, très bien organisée, ambiance sympa, parcours tip-top, … on reviendra !

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