L'auteur : rené80amiens
La course : Téléthon de Villers Bretonneux
Date : 8/12/2007
Lieu : Villers Bretonneux (Somme)
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Distance : 10km
Objectif : Pas d'objectif
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Pas d'autre récit pour cette course.
CR TELETHON des 10km Villers Bretonneux (80) En ce 8 Décembre 2007, les 10km de Villers Bretonneux (SOMME) était ma dernière course de cette année, et pour cause, en Picardie, on notait ici le dernier 10000m relativement plat, idéal pour un ultime chrono, normalement !. Pour se faire, un début de parcours en descente sur 1 km, qu’on retrouvera bien évidemment au retour ! Le reste c’est que du plat. Même si ça descendait au début, rien ne servait de se dire de partir un peu plus vite afin de grappiller du temps pour palier ce qu’on allait perdre en fin de course, bien au contraire, cette stratégie ne s’est jamais trop vérifiée, ce qui est consommé est perdu, donc non utilisable pour grimper en fin course cette cote, et pour finir, il en fallait !! Enfin bref, un tracé bitumé vers Marcelclave où un demi-tour se faisait au plot positionné au milieu de la route au 5ème km, où nous attendaient courageusement les bénévoles pour le ravitaillement en eau notamment. Mais aujourd’hui, de l’eau on en avait…En effet, à 15h, il est tombé une averse…du jamais vu, comme on en voit souvent en Picardie. (Quel paradoxe !) Nous étions là, immobiles, regroupés dans un peloton de 200 coureurs devant la ligne, à attendre le top départ qui se faisait désirer. On grelotait tous sous ces 6°C ! Dès les 1ers hectomètres, ça commençait difficilement, un chrono mal déclenché, un dossard qui se décrochait par une pluie encore battante, et un vent qui s’invitait le temps de cette course humanitaire. C’est bien ce dernier élément naturel qui donna tout le sens à ce 10ème Téléthon. Un vent glacial de 50km/h, de ¾ face droite à l’aller, puis gauche au retour, nous frigorifiait les membres, nous rappelant ainsi combien il était difficile de se battre notamment contre les maladies musculaires.Car du courage, il en fallait pour maintenir le cap.J’avais eu la mauvaise idée de courir en short, T shirt et coupe vent sans manche, et avant la mi parcours, je me sentais entièrement anesthésié par le froid. Boire devenait un effort pénible, je décidais donc de me débarrasser de la bouteille d’eau que je portais, pour me libérer de cette contrainte, car chaque mouvement devenait énergiquement couteux. Au fil des km, je me retrouvais entre deux groupes, un peu esseulé. Le seul réconfort était de croiser un coureur de mon club ESPRIT RUN dans cet aller-retour, un signe de la main nous permettait de s’encourager, mais je sentais bien que c’était difficile, que ça revenait derrière, j’entendais les foulées s’approcher, je ne parvenais pas accélérer, et pourtant je voyais bien au cardio que j’étais en dessous de l’intensité habituelle. Le vent était pour tout le monde, mais je ne sais pas, j’avais l’image d’un bedet tractant une charrue. Mes oreilles battaient la campagne, et j’entendais des pas légers revenir au galop ! Néanmoins, je cédais…, d’autres plus lourds que je combattais, mais j’avançais, du moins c’est l’impression que ça me donnait. Ainsi arriva le km 7, c’était normalement là que je devais lancer dans une course effrénée, ne plus s’occuper du cardio, ni du chrono, mais allonger une foulée bondissante, et lancer les dernières forces dans une dernière bataille longue de 3000m…mais mon combat, ça faisait longtemps qu’il avait commencé, je ne pouvais plus lancer quoique ce soit, mais plutôt subir une fin de course difficile, malgré le fait de ne plus avoir le vent, suite à un changement de direction du tracet. Le parcours descendait légèrement avant le dernier km, mais tout le monde allongeait aussi, donc pas de véritable avantage sur ceux qui me précédaient. La fameuse cote se présenta donc comme le dernier effort à fournir avant d’atteindre la ligne d’arrivée. Pour les dossards, l’organisation faisait face, et relevait les noms des arrivants pour le classement, que je connus en direct car dans le public, un enfant annoncait à son frère (qui me précédait) la 26éme position. Un œil sur le chrono, et je lisais un triste 39’57’’. Un peu déçu, forcément, je souhaitais moins au départ, mais bon, il fallait se faire une raison, et se rendre à l’évidence, on ne peut pas sortir d’un marathon et aller chercher un chrono derrière. Je n’avais pas suffisamment récupéré du Boulou, pas suffisamment retravailler ma VMA, en 3 mots : des règles bafouées ! Relativisons, c'est tout de même la journée du Téléthon ... Il était temps de rejoindre le gymnase, car là, nous attendait une soupe bien chaude offerte par l’organisation, le moment de joindre ses paires et partager ses impressions, des moments de compréhension, de réconfort. ca nous aidait à dédramatiser, de reprendre le dessus et de croire en des jours meilleurs. C’est ça l’idée du Téléthon aussi, croire à un lendemain meilleurs, à une journée plus ensoleillée…Finalement, l’espoir, c’est bien ce qui nous unissait tous aujourd’hui, et qui nous fera avancer demain…Alors n’hésitons pas, rendez-vous l’an prochain pour une nouvelle édition dans notre région, à la même date en 2008... Vive le sportVive la rechercheVive le Téléthon Sportivement, Kikou, René80amiens
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