Récit de la course : Trail de la Cigale - 17 km 2008, par kailasa

L'auteur : kailasa

La course : Trail de la Cigale - 17 km

Date : 12/10/2008

Lieu : Puygiron (Drôme)

Affichage : 2388 vues

Distance : 30km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Le récit

Lors de l'édition 2007 de ce trail de la cigale, je m'étais lamentablement perdu en suivant, tel un mouton, le concurrent qui me précédait et sans bien sur faire attention au balisage. J'étais à ce moment là deuxième de la course ; j'avais rebroussé chemin et avais du remonter peu à peu une bonne partie du peloton. Résultat : une quatrième place un peu amère.

C'est donc revanchard (pas très esprit trail, ca...) et motivé que j'ai pris le départ de cette édition 2008 du trail de la cigale (un nom qui évoque le parfois pénible crrrr crrrr de l'insecte susnommé, qui sent bon la lavande et remémore les vacances d'été qui semblent déjà si loin.. snif), situé à Puygiron, aimable petit village perché sur une colline dromoise, à quelques kilomètres de Montélimar.

Au départ, environ 90 coureurs se répartissent sur deux parcours de 18 et 23 kilomètres pour respectivement 600 et 800 mètres de dénivelé (ces deux parcours sont en fait deux circuits vtt). L'erreur s'était produite sur le 18, ma vengeance aura donc lieu sur le 18, na !

Le départ commun des deux courses est donné à 9 heures. Je pars... devant. Départ en descente sur route puis sur un petit sentier que je veux aborder et que j'aborde en tête. Les deux kilomètres qui suivent sont roulants, je suis à fond, derrière les écarts se creusent vite, seuls deux concurrents restent à une vingtaine de mètres.

On aborde alors la première montée, succession de petits bosses et de replats, avec pas mal de relance. A la bifurcation des deux parcours, je n'ai plus qu'un seul poursuivant, qui se maintient à 20-30 mètres, m'obligeant pour ne pas être rattrapper à "allumer" au maximum. On depasse, non pardon, on dépose un groupe de vttistes (petit plaisir personnel, en courant, dans les montées, j'adore doubler les vélos, et j'aime voir ce petit regard abattu plein d'incompréhension du cycliste dépassé qui mouline, qui mouline...) ; je reconnais l'endroit où je m'étais planté l'an dernier ; et je relance sans cesse. Mon poursuivant perd peu à peu du terrain. Au sommet, je dois avoir une grosse vingtaine de secondes d'avance.

Mon objectif à ce moment là est que mon poursuivant me perde de vue, pour qu'il n'ait plus de repères. J'attaque donc la descente à fond, je me lache, je prends des risques, je me régale sur un single qui serpente dans la forêt. Au bas de la descente, je retrouve un large chemin à decouvert avec un petit passage à gué d'un ruisseau. Je me retourne : personne. J'avance. Je me reretourne et je vois mon poursuivant déboucher hors de la forêt : j'ai plus d'une minute d'avance.

Je décide donc d'en remettre une couche dans la deuxième montée : il ne doit plus me voir ! Je suis encouragé en ce début de montée par des chasseurs en plein casse croute, et je ne succomberai pas à la tentation de remplir ma gourde avec le produit énergetique dont ils s'abreuvent (tiens, un cliché). A un large chemin succède dans cette bosse un tout petit sentier assez technique et "bas", j'entends par "bas" que la végétation est particulièrement proche de mon crane ; je suis obligé de plier en deux mon mètre 85, attitude assez bizarre pour courir ; sur le coup ca m'a rappelé mon service militaire, quand on jouait à la guerre, et qu'on courait ainsi pour se camoufler. Bref, je m'éloigne du sujet.

La descente qui suit est un peu limite, boueuse et ravinée, obligeant parfois à progresser dans une rigole de 30-40 centimètres de largeur. J'assure. La fin de la descente est plus aisée. En bas, traversée rapide d'un village, puis c'est la montée vers une vieille abbaye. C'est d'abord 500-600 mètres de route droit dans la pente avec un bon pourcentage. Au sommet de cette partie, je me retourne : personne. Je sais alors que sauf accident, défaillance ou erreur de parcours, c'est  gagné. Je gagne le sommet par un sentier pentu, traverse l'abbaye (sympa) et entame la descente, d'abord par un sentier technique puis par un sentier sans grand intérêt, si ce n'est qu'il descend.

Le final de ce trail est roulant. Une partie routière en faux plat descendant, puis un chemin "montagnes russes". J'ai de l'avance, je gère, j'assure. La montée vers Puygiron où se situe l'arrivée est bien pentue, le tour du village se fait sous les clameurs de la foule en délire (j'ai croisé un chat, je crois...) puis c'est l'arrivée. 1h26mn11s, environ 3 minutes d'avance sur le deuxième, 3 minutes de mieux que le vainqueur de l'an dernier, environ 6 minutes de moins que mon temps de l'an dernier. Bilan comptable donc plutot favorable.

Et l'amertume de 2007 est oubliée.

Bilan personnel : l'air de la Drome me réussit décidement bien. J'ai géré ma course comme je l'avais prévu. J'ai eu confirmation qu'un trail se jouait dans les descentes et que ca valait le coup de les faire à fond. Un petit souci quand même, mais que j'espère connaître encore quelques fois : j'ai du mal à gérer le fait d'être devant, et de ne pouvoir calquer ou caler ma course sur quelqu'un.

Bilan de ce trail : trail court et varié, vraiment plaisant, à échelle humaine, convivial et champêtre (c'est le mot qui me vient pour le qualifier) ; L'organisation et le balisage sont irréprochables, les bénévoles nombreux et sympathiques, le buffet d'après course généreux, les chasseurs très nombreux et dans l'ensemble souriants. A refaire.

 

 

 

 

2 commentaires

Commentaire de agnès78 posté le 12-10-2008 à 21:16:00

déjà BRAVO pour la victoire! rien de tel que de prendre les responsabilités de mener le train pour se "venger" du "suivi comme un mouton" de l'édition 2007! eh eh eh... je vois que je ne suis pas la seule à aimer dépasser les cyclistes dans les montées pentues :D pas bien!!! Merci pour ce récit plein d'humour et, comme toujours, emprunt d'humilité...
au plaisir de te lire à nouveau
agnès

Commentaire de kikidrome posté le 13-10-2008 à 22:41:00

Bravo pour le podium et le chrono ! je t'ai vu passer dans le village du Colombier, j'ai pris qq photos, tu es peut-être dans la galerie. En tout cas, tu es sur la photo du podium ! Je ne savais pas que tu étais kikoureur ;-)...

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