Récit de la course : Ultra Cosacienne 2008, par Papy

L'auteur : Papy

La course : Ultra Cosacienne

Date : 30/3/2008

Lieu : Choisy Au Bac (Oise)

Affichage : 1661 vues

Distance : 51km

Matos : Un bon vieux VTT des familles !

Objectif : Se dépenser

2 commentaires

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Pas d'autre récit pour cette course.

Balade dans la clairière de l'armistice...

 

Salut les Kikouyous et Kikouyettes, voici, extrait du livre de la Jungle (des Zanimoss) une participation Papyesque à cette formidable organisation de l'Ultra Cosacienne dont je me permet encore

de féliciter les bénévoles dans leur ensemble !

 

Bonjour,

Pendant que l'Blueb' pulvérisait son record sur 24h,

que la Tortue profitait d'un bon de sortie
pour se détendre avant de "pleurer sa mère" les
semaines prochaines, que nos Zamis préparant
l'Annapurna Mandala Trail (Népal) se reposent,
que le marathon de Paris est là pour les Ours
(quoique Lourson à la cheville out et l'Ours Brun
est fatigué) je suis allé faire une charmante
coursette dans les collines de Compiègne...

L'Ultra-Cosacienne http://www.lacosacienne.com/
est une compétition formidablement bien organisé.
8,5kms de CAP, puis relais au VTTiste pour
12,5Kms pour se finir avec 30,5kms de Run&Bike.

J'avoue que le shéma proposé me plait bien car il
allie la perf individuelle à l'émulation collective.

D'ailleurs, a ce sujet, je suis parti avec mes
nouveaux petits camarades du Sézanne Triathlon
avec lesquelles j'espère bien passer une bonne
journée. Nous sommes donc 2 équipes, les gros
sézannais et les Ch'ti, qui vont se tirer la
bourre (devinez laquelle des 2 est la mienne !)

Je fais plus ample connaissance avec Steven qui
est mon coéquipier du jour. Je l'ai déjà vu en
action à la piscine et sur un vélo, il a un gros potentiel !
Dommage, d'ailleurs, qu'il n'y ait pas de
traversée de l'Aisne à la nage, il aurait été parfait !
La CAP n'est pas son point fort, je me targue de l'aider la dedans.

Les "gros" semblent sur de leur puissance, nous allons bien voir. ))

Le temps est gris, mais il ne pleut pas, je
redoute les chemins boueux, mais comme c'est ma
spécialité, plus il y en aura, meilleure sera ma place.

Les préparatifs sont terminés, l'organisation est
importante avec beaucoup de personnes affables et
disponible. Briefing terminé, nous nous mettons en place pour les 8,5kms...
Franck le coureur des "gros" est avec moi. Il se
plaint de son tendon, c'est bon, un léger croche
patte devrait me permettre de gagner quelques minutes !

Pan, c'est parti... Pardon ? C'EST PARTI !
Mais ils sont fous ??? (Et moi aussi par la même occasion !!!)
Cela part à une vitesse folle, avec glissade sur
plaques d'égouts, sur le goudron, bien en dessous
des 4'/kms. Nous passons le pont puis longeons
l'Aisne en direction de la clairière de
l'Armistice. Le rythme ne ralenti pas, j'ai même
des débuts de souci stomacaux. ((
En effet, le matin, chose rare, j'ai mangé
faisant une préparation type "ultra". Mais à ce
moment, c'est plutôt une préparation 10kms "a
jeun" que j'aurais du faire. Je m'étouffe, même
si mes jambes tournent vite. Rond point de
l'armistice, avec son wagon de la signature du 11
novembre, je commence à saturer. Les questions
fusent dans ma tête, j'ai l'impression d'être en
sur-régime. Heureusement pour moi, le parcours
devient boueux, ce qui me permet, grace à mes
appuis, de conserver ma place tout en me préservant un peu.
J'ai quelque avance, encore, sur le "gros", je
pense que je vais même l'augmenter.

C'est à ce moment là que je connais quelques soucis de stabilité.
Désirant profiter du terrain pour reprendre le
peloton devant moi, je me risque à quelques
positions de pieds limites. 3 ou 4 fois je me
reprend in-extrémis sous l'oeil goguenard de mon
poursuivant qui me conseille la prudence. Mettant
"mes conseils" en application, je passe de plus
en plus dans les flaques d'eau ou le terrain plus
stable me permet quelques secondes de gagné à
chaque passage. Vouiiiiiiimééééééééé....

Je commence à bien me stabiliser et remonter sur
le peloton lorsque je remarque un plan très
gadouilleux avec une petite flaque au milieu.
Futé, je me dis que je vais gagné encore quelques
dixième de secondes en passant dedans, sauf
que... En posant le pied dans la flaque, ce n'est
pas la chaussure qui se mouilla, pas la cheville,
ni le tibia-péroné, mais la jambe jusqu'au dessus
du genou qui s'enfança, me déséquilibrant directement la figure dans la gadoue.
))
Heureusement, qui dit gadoue, dit amorti. En
dehors de la fatigue et de la boue dégoulinante,
je n'ai aucun dommage. Après un instant de
silence, mes "adversaires" voyant ma mine enjoué
sont parti d'un franc eclat de rire...

C'est ce moment que choisi le "gros" pour
lachement me passer ! Je tente de ne pas le
perdre de vue. Malgré sa respiration assez ardue, il a une belle foulée.

Je tente de rejoindre le parc à vélo sans perdre
trop de temps, mais c'est avec quelques secondes
de retard que je passe le relais à Steven.
Connaissant sa puissance en vélo de route,
j'espère qu'il arrivera à coller à Bruno, le "Gros" à vélo...

En attendant leur retour, je félicite Franck pour
sa course d'attente, meilleure que la mienne, ou
il prouve que lorsqu'il ne se perd pas, il peut faire une bonne place ! ))))

Un peu plus de 30' plus tard, Bruno arrive et les gros filent dare dare...
Je patiente et m'inquiète un peu. Steven aurait
il eu un souci ? Moins de 3' plus tard je le vois
arriver et son style me rappelle une phrase
matinale "je ne suis pas spécialiste du VTT".
Effectivement, à l'opposé de Bruno, il n'a pas
l'équilibre du VTTiste chevronné, sa puissance
doit même, par moment, le desservir. Ce n'est pas
grave, il ne parait pas entamé, nous allons pouvoir tenter une remonté.
C'est parti pour 30,5kms de balade dans les bois Cosaciens.

D'entrée, je reprend le rythme du 8,5kms et nous
remontons rapidement quelques concurrents.
Les premiers échanges de vélo sur la route nous
permettent de nous régler. Je note la foulée
bondissante de Steven, tout en puissance mais peu
économique, j'espère qu'il ne s'épuisera pas trop
rapidement. Je trouve que nous remontons un peu
vite certains concurrents, sommes nous trop
présomptueux ? Avec leur presque 3' d'avance, les
"gros" ne seront pas rattrappable rapidement.

Après 1 ou 2 kms sur le goudron nous rentrons
dans les bois et, enfin, la première montée. En
effet, les parcours d'échauffements avaient été plat d'un bout à l'autre.
Cette cote a tout de suite calmé nos ardeurs et
nous sommes passé en mode économie. Enfin, moi,
car le Steven est encore en mode puissance.
Lorsque je récupère le VTT, souvent, j'ai du mal
a démarrer tellement le développement est gros.

Nous continuons notre remonté, nous avons 6/7kms
dans les jambes, je note que Steven a de plus en
plus de mal à avaler les bosses et à relancer sur
le plat. Son premier "coup de mou" arrive. Au
début je tente de pousser le vélo avec lui. Mais
après 3 cotes faites ainsi, je note que nous
stagnons dans un petit peloton. J'ai du mal à
relancer après, et le Steven n'a pas l'air de mieux s'en porter.

Un triathlète de Noyon met une mine, je tente de
le suivre, en espérant qu'une partie de plat
permette au Steven de se refaire la cerise. (A
quelques kms de l'arrivée nous les reprendons,
malheureusement sur une casse de chaine ! (( )

Nous avons fait plus de 10kms et apparait le panneau 20kms !
Un manque de lucidité évident me fait croire
qu'il ne nous reste que 10,5kms, alors qu'en fait
nous n'avions fait QUE 10,5kms. Ce panneau était les kms restant à faire.

Je me met à encourager un peu plus le Steven, lui
demandant de plus mouliner pour se préserver et
le boost plus que de raison (CAD un peu trop tot)
Nous entrons dans des chemins ou les cotes sont
de plus en plus nombreuses, les vélos de plus en
plus lourds à pousser et... En point de mire le
Gore Tex Sezanne Triathlon du Gros Bruno !!!

Bien évidemment ce point de mire est trompeur. En
effet, nous les apercevons avant de descendre, au
sommet de la butte suivante. Il faut plusieurs
minutes pour faire le chemin. Ils sont, en réalité, bien loin de nous.

Cela nous permettra de lacher le petit groupe
avec qui nous sommes et de tenter la pêche au Gros !

Le rythme s'accélère jusqu'au 18/19ème kms...
Les bosses devenant plus courte, mais plus
nombreuse, le point de mire disparait et nous
recommençons à stagner derrière un petit peloton.
Lorsque je suis à niveau de ce peloton et que je
vois les mines déconfites, j'imagine que nous ne
devons pas aller bien vite pour ne pas réussir à les doubler.

C'est le second effet Kiss cool, second coup de
mou du Steven qui se compliquera par le mien.
J'aurais même du mal en vélo, par moment, à
rattraper le Steven qui, par contre, conserve une
foulée bien bondissante et plus rapide qu'elle n'en à l'air.

Dans les différentes descentes j'ai compris
pourquoi Steven avait pris un léger retard en
VTT. La ou nos concurrents se lachaient, celui
ci, pas vraiment maitre de son destrier, étaient
sur les freins. Sur qu'il a du laisser beaucoup
d'énergie et de secondes dans les parties difficile du parcours initial.

Je commence à avoir "dur" comme disent nos Zamis
belges, et je me demande a quel kilométrage nous
nous trouvons. J'ai arrété d'encourager Steven,
ne pouvant pas moi même assurer le train.
Nous retrouvons une partie de goudron faite à
l'aller et les spectateurs nous annoncent 8 à
10kms... Je croyais 5, alors je rentre dans ma
coquille pour tenter de me régénérer. Steven me
donne à boire et les bosses redémarrent. Même si
nous voyons les Gros devant, j'ai abandonné
l'idée de les rattraper et me maudit de mon
erreur de stratégie qui m'a fait pousser Steven trop tôt.

Un ravitaillement me permet de bien me réhydrater
et je constate que cela fait bien 2/3 kms que
nous ne remontons plus personne... Cela m'ennuie,
mais je ne sais pas ou nous en sommes.
Si j'avais seulement regardé mon chrono, mon
estimation aurait surement été plus pertinente !

C'est à ce moment là que je me dis que l'Blueb'
doit terminer son 24h de StFons, terre de bien
des souvenirs pour moi. Je me dis que mes cuisses
doivent être bien moins abimées que les siennes
et que je pourrais repartir de plus belle ?

Je regarde le Steven et le sent un peu mieux,
même si ces satanés bosses nous entament de plus
en plus. Il me souvient celle ou cette légère
féminine, qui semblait avoir perdu son
partenaire, est passé en pédalant la ou Steven,
fourbu, poussait son vélo. Celui, dans un rale
tenta bien de relancer, mais en haut de la bosse
l'écart entre les 2 était bien important.

Nous rejoignons le parcours de la Cosacienne (le
12kms) et les pelotons grossissent.
Nous doublons le BOP puis le MOP de cette course,
mais les bosses continuent. Plus de point de mire
des Gros, ils nous ont irrémédiablement laché, bravo à eux !

Dernière bosse, je prend le vélo à Steven pour le
pousser, dans un dernier regain d'énergie,
j'accélère... 40 metres plus loin Steven, au
milieu de la bosse, reprend le vélo, arf... Je l'ai joué petit bras...

La fin sera très sympa, surtout que nous
retrouvons nos automatismes de changement, sentant l'écurie proche.
L'arrivée dans le parc à vélo est agréable, nous
finissons main dans la main, au sprint, en
remerciant le responsable de l'organisation au
passage, pour cette course très agréable à faire.

Après de longues minutes de récupération, nous
retrouvons nos Gros potes presque pas fatigués.
C'est eux qui nous ont pourris et de belle
manière, les sourires sur les visages montraient
un plaisir évident à avoir réalisé cette compétition.

Malheureusement, ou heureusement pour nous, la
pluie qui s'était retenu jusqu'alors, commença à tomber dru !
Nous n'avons donc pas nos classements ni notre
temps d'arrivée (pour savoir si dans la dernière
manche, les Gros furent encore et toujours les meilleurs !!!)
Un excellent Kébab-Bière nous permettra quelques
échanges savoureux avant de rentrer, tout crotté, dans nos pénates respectives.

J'ai vraiment beaucoup apprécié cette journée en
compagnie des Triathlètes de Sézanne, nul doute
que l'émulation jouera encore lors des prochaines
épreuves. Mon coéquipier a laissé apparaitre un
beau potentiel sachant faire son profit, même
dans la difficulté, des quelques conseils
prodigués. Un peu de technique pour faconner
cette puissance devrait lui permettre de se faire
plaisir bien des fois dans tout type d'épreuve.
Merci à lui de m'avoir accompagné sur cette épreuve !

Last but not least, le départ tôt de l'épreuve
m'a permis de rentrer à 15h chez moi et de
profiter d'une partie de ma famille. Ce n'est pas
là, le moins intéressant du programme !

Sinon, ma chère Tortue, à cause du président du
Sézanne Triathlon (l'un des gros) je serais le
premier a manquer l'un des pilier de notre préparation Embrun.
Je ne ferais pas la Cyclosportive 77, je n'ai pas
suffisamment de cuisses (e n'ai réalisé que 47
des 90kms prévus Vendredi dernier à cause du
temps...), j'ai réellement peur de n'avoir pas
récupéré suffisamment de technique pour éviter
les chutes inhérentes à ce genre d'épreuve et...
Le président annule aussi sa participation !
Je remplacerais par un semi marathon dont
j'attends le verdict avec gourmandise si mon
estomac ne me fait pas de cou pendable !!!

Voilà, il ne me reste plus qu'à récupérer ce soir
avec du 100/110 Tpm sur le HTV et l'entrainement pourra reprendre !

Bravo au Blueb' pour ses 180kms, pour ma part,
lorsque j'ai vu les photos de STFons, trop
d'images difficiles me sont revenus de cette
course homérique. J'y reviendrais, mais dans une autre vie ! )))))

L'Papy_encore_NZBT_mais_beaucoup_moins...  

2 commentaires

Commentaire de gjoss posté le 31-03-2008 à 21:03:00

Salut L'Papy,
Je vois que tu as apprécié mon ancien terrain de jeu :-)
Merci pour le récit et bravo pour ta course.
Dommage que je ne savais pas plus tôt que tu y allais, on aurais pû causer de natation...et
Embrun 2010

José

Commentaire de Kiki14 posté le 01-04-2008 à 15:37:00

merci Papy pour ce recit haletant....remplis de sensations personnelles qu'on partage vraiment avec toi....alors encore merci pour ce moment passé et bravo pour ta course...

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