Récit de la course : Marathon d'Orléans 2004, par chacal
L'auteur : chacal
La course : Marathon d'Orléans
Date : 14/11/2004
Lieu : Orleans (Loiret)
Affichage : 3206 vues
Distance : 42.195km
Objectif : Pas d'objectif
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4 autres récits :
- Les récits de 2004 (2)
- Les récits de 2003 (1)
- Les récits de 2001 (1)
Le récit
Cà vous interesse ? Oui ? Vous êtes sûr ?
Et bien allons-z-y donc , attachez vos ceintures et serrez vos cale-
pieds .
Je saute vite sur le prélude du retour du coureur blessé, j'vous ai
assez bassiné avec çà, d'ailleurs à votre place j'aurai perdu
patience depuis longtemps .
Tout çà est oublié, et c'est tout jeune et tout fringant que nous
arrivons à Orleans Pascal un ( nouveau) copain de(nouveau ) club et
moi . Les filles ont préferé faire la grasse matinée pour courir le
10 km à ( et non pas en) 10 Heures . Euh.. Claude tu lis pas çà
j'espère ? , quoiqu'avec un prénom pareil on pourrait se tromper .
La zone de départ et d'ailleurs d'arrivée tourne le dos ou fait
face suivant le sens de la course à la magnifique cathédrale dont je
ne vous dis que çà parce que sinon je vais vite me perdre dans des
histoire de pucelle bouteuse d'anglois ( non , je n'ai pas oublié
le « r » ! m'enfin !) et demain on y sera encore a moins que je
retrouve mes allumettes .
J'avais plus ou moins voulu tenter un negative split, mais comme je
n'ai eu que peu de temps pour caler les allures, j'ai finalement
décidé de laisser tomber et de partir dans un bon 4'15 du kilo,
allure bien connue de tous les marathoniens qui ont rêvé un jour de
descendre sous les 3 heures, c'est a dire à peu près tout le monde
en dehors des ovnis de service.
La voiture garée ( parking couvert gratuit a 100 m du départ
siouplaît, avec de la place dedans kipluzaît ) , nous voila bien calé
avec Pascal dans les 100 premiers pour nous élancer au son du pétard
traditionnel ( pas d'arquebusiers par ici ..). Et c'est parti , ni
trop lent ni trop rapide , normal , quoi ! Oui mais c'est pas la
peine de faire un CR si c'est pour raconter des banalités ! bon . on
commence par un tour du quartier, puis on repasse la cathédrale et
la ligne de départ ( original), et enfin on s'élance vers des
banlieues lointaines qui sentent bon la joie de travailler ( c'est
pas très poétique, çà ! où j'ai mis ma gomme ? ). De plus la première
partie du parcours m'a parue plutôt sympa . Côte allure, pas de souci
particulier, j'ai saucissonné ma course comme d'habitude en 2 partie
de chacune 4 carrés de 5 km. Tailler chaque carré a 21 minutes,
laisser mariner pendant 20 km , faire bouillir jusqu'a trente ,
s'appliquer si on le peux jusqu'à quarante et laisser le reste aux
anges ... Il s'agit en gros de laisser mijoter la daube et de
n'intervenir que si çà sort de la casserole .
En attendant que la sauce prenne, je passe la Loire en compagnie de
celle qui est à ce moment-là la deuxième féminine, qui reste avec
moi un petit moment, avant d'accélérer pour suivre un vétéran d'un
club d'Iroise qui remonte le peloton. La troisième féminine ne tarde
pas à faire de même. Elles auraient du rester profiter de mon train
paisible et patient , a l'endurance forgée par des générations de
paysans bretons arpentant la terre des autres a longueur de vie .
C'est d'ailleurs un peu comme çà que j'ai commencé mais je vous
raconterai cela une autre fois, sinon on est pas couchés. . Je les
repasserai toutes les deux vers le 10eme kilo . Le coureur Brestois
résistera 15 de plus .
Les kilomètres défilent monotones jusqu'au 10eme ou apparaît
soudain, a la faveur d'un virage, un invite de marque qui s'était
tenu coi jusque là : Le vent, évidemment de face comme toujours . Je
colle vite a 2 coureurs devant moi, et il s'ensuit un ballet assez
similaire a ces préparations de sprint qu'on voit dans les arrivées
du tour cycliste (assis dans son fauteuil, bien sur) . Ca zigzague en
file indienne, le premier essayant de trouver le bon angle d'attaque.
On aura du vent pratiquement pendant 20 km avant de replonger en
ville, et le jeu va consister à sauter de groupe en groupe en
essayant de s'abriter . Aucun des 3 ne rechignant à prendre son
tour de relais, on va remonter pas mal de monde comme cela .
J'arrive donc vers le 30éme (ben oui , j'abrège , vous vous passerez
bien de quelques ponts et autres faux plats et mon pot au feu
commence à bouillir) à rejoindre le groupe maillot jaune , ou plutôt
toque blonde, puisqu'il s'agit de la jolie russe qui finira première,
entourée d'une vingtaine d'admirateurs . Je me retape un peu en
courant bien à l'abri derrière elle ( c'est plutot les costauds
devant qui abritent, car elle n'est quand même pas bien épaisse),
puis repart à l'assaut quand un V2 du coin tente de sortir du
peloton . Du coin ! C'est même une célébrité locale, puisqu'en dehors
de ses 2 accompagnateurs en vélo, c'est le public qui l'encourage
régulièrement : « Allez Sylvain ! «. Il repère vite mes cheveux
aussi gris que les siens bien que plus épars, et on se bagarre un peu
pendant 5 km, aucun ne voulant lâcher un pouce. 35eme.
Ravitaillement. Je me retourne pour voir qu'on a navigué à tout
casser 10 m devant le peloton et qu'il est déjà revenu, c'est
démoralisant ! D'ailleurs surtout pour lui, car de rage j'en remets
une couche et il ne suit pas, préférant s'intégrer à l'escorte
Ruscovite voire très vite ...
Pour les derniers km, on retourne vers le centre dans un
dédale de ruelles, et ça va être un peu dur pour moi, car il n'y a
plus de marquage, et il faut se fier aux bénévoles pour deviner le
chemin. J'ai peur de m'enquiller dans une mauvaise rue et me retourne
fréquemment pour voir si le peloton des moujiks suit toujours
derrière. Le soulagement apporté par 2 coureurs aperçus devant pour
me guider vers le 38eme sera de courte durée car ils sont en perte
totale de vitesse, et je vais aller tant bien que mal comme çà en me
maintenant 50 m devant la Russe et ses cosaques jusqu'au final
grandiose avec la remontée de l'avenue jusqu'à la cathédrale. J'en
oublie d'arrêter mon chrono, mais je sais que je suis de retour sous
les 3 heures et en route vers mon meilleur niveau. Même sans
endorphines j'aurai été heureux, alors avec ...
Il ne me reste plus qu'à attendre mon bon camarade, qui fini en 3h40
pas trop défait, et suffisamment vaillant en tout cas pour attaquer
ensemble un bon pichet de jus de la treille accompagné du bifteck
quivabien ...
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