L'auteur : Run To The Hill
La course : Marathon de la baie du Mont-St-Michel
Date : 9/6/2007
Lieu : Cancale (Ille-et-Vilaine)
Affichage : 2836 vues
Distance : 42.195km
Objectif : Pas d'objectif
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Chronique d'une agonie annoncée...
Pour mon premier CR sur Kikourou, j'ai décidé de vous faire partager ma pire expérience de course. Le marathon du Mont Saint Michel édition 2007. C'était mon 8e marathon.
Vendredi 8 juin
C'est mon anniversaire ! Diner de circonstance : Pasta party arrosée d'eau plate et bougies sur gâteau sport.
Nous arrivons tardivement après 5 heures de route à Saint Malo, lieu de retrait des dossards et de la pasta. Après une récupération rapide et sans encombre du précieux sésame qui devrait me permettre d'accéder enfin à mon chrono objectif (sous les 3h15). J'ai assez sué et peiné sur mes séances de VMA, subit de contraintes alimentaires et progressé ces derniers mois pour arriver en totale confiance sur ce marathon. J'ai bouclé mon dernier semi en 1h33 et évolue sans peine à 18km/h en fractionné sur tapis. De plus, ma vitesse marathon (13km/h) est devenue une vague allure de croisière, trop facile.
Arrivée à la pasta party, je cherche du regard les signes distinctifs de la tribue des Kikoureurs : les bandanas rouges. J'ai rendez vous sur le marathon avec Tatt's et Agnès78, mais ils ne sont pas des nôtres ce soir. Je scrute. Vainement. Tant pis. Je suis accompagnée de mon épouse et nous dinerons tranquillement en couple. La tranquillité est une notion très subjective ce soir. En effet, une sono tonitruante animée par deux braves types débordant d'énergie nous contraint à élever fortement la voix pour nous entendre. En fin de repas, n'ayant personne avec qui trinquer notre bouteille de champagne Nicolas Feuillatte (toujours frais car ayant voyagé au frais dans un sac congélation, précisons le) nous la partageons pour le bonheur de tous avec les bénévoles qui servent le repas. Bonne humeur générale, grand moment, qui n'a pas échappé aux deux larrons animateurs de la soirée. Le CD « joyeux anniversaire » ne tarde pas à envahir les platines, je les soupçonne d'avoir un raccourci sur leur synthé pour lancer à la demande cet air de fête.
Retour au calme, nous rejoignons notre petit hôtel bien tranquille du Vivier-sur-mer, le Bretagne. Le parking donne sur la grève, la vue est superbe, l'iode vient chatouiller nos narines de parigots. Rapidement au lit, dodo profond, le calme qui annonce la tempête.
Samedi 9 juin
La tempête se fait attendre. Je me réveille dès 7h du matin, j'ai l'habitude de me lever tôt. Dodo forcé jusqu'à 9h afin de bien recharger la machine. Petit déjeuner bien calibré, pas de laitage, que du digeste. Puis petite balade dans les polders. Nous faisons une halte à 13h pour que je déjeune. Cake énergie Overtims, eau gazeuse et chocolat. Très facile à manger. Je teste pour la première fois ce produit, d'habitude je consomme la version chocolat (souvent difficile à avaler) et je suis agréablement surpris. De plus, je voulais essayer ce produit qui semble être très adapté à un 100 kilomètres. Je dois m'essayer sur la distance en aout prochain pour la course des étangs de Sologne.
La vue est superbe, nous sommes au pied d'un petit château qui surplombe cette partie de la baie. La chaleur se fait sentir. Je suis noué. Mes nombreux passages aux toilettes depuis ce matin ne sont pas rassurants. Je me sens comme le jour d'un marathon ! Si ce n'est qu'un marathon démarre généralement en début de matinée, entre 8h et 9h30. J'ai souvent des petits troubles digestifs liés au stress avant le départ de la course. Aujourd'hui, il semble que ces problèmes ont décidé de s'inviter pour toute la journée, jusqu'au départ. C'est inquiétant. Ensuite, nous partons vers le Mac Do de Saint Malo (remarquez la rime au passage) où ma femme trouve une pitance à sa convenance ! De là, j'appelle Tatt's, sur messagerie, puis Agnès, qui m'annonce qu'elle a dégotté un dossard préférentiel, sacrée Agnès, toujours dans les bons plans. Dominique Chevallier lui a remis le dossard en main propre et l'a rassurée sur les qualités des meneurs d'allure. Faut dire, il ne risque pas d'en dire du mal, ils viennent tous d'Endurance 72. Agnès m'annonce sa stratégie de course : elle démarrera doucement afin de se laisser rattraper par les ballons 3h15, son objectif. L'après midi avance, nous garons la voiture à côté de la ligne de départ à Cancale, puis nous entrons dans une pharmacie pour acheter une crème solaire et de quoi percer les ampoules : une aiguille et de l'éosine. « Vous avez des ampoules à percer avant la course ? » s'inquiète le pharmacien. « Non, c'est pour après ». Et il part dans un fou rire. Ne disposant pas d'aiguilles stériles, nous repartons avec une seringue ! Nous rions en imaginant la tête d'un contrôleur anti dopage qui trouverait la seringue au fond de mon sac de sport.
En route pour le départ. Je dépose mon sac aux camions vestiaires. Les conditions sont excellentes. Pas d'attente aux camions, de plus un mini ravitaillement permet de s'approvisionner en eau avant la course. Le départ est situé en bordure d'un terrain de foot ce qui permet d'effectuer de nombreux tours de piste pour s'échauffer. Les kenyans sont présents, emmitouflés dans des survettes, ils semblent avoir froid sous cette chaleur oppressante. 20 minutes avant le départ, je gagne le sas 3h15. Une abomination de décibels HURLE à travers les enceintes. Nous protégeons nos oreilles dans le sas. Dès qu'on retire nos mains, le son est insupportable, c'est une agression. L'ambiance est à tout sauf à la relaxation. Un stress négatif m'envahit. Impossible de faire abstraction. Mon épouse va demander à un bénévole de baisser la sono, peine perdue, les animateurs redoubleront le fond sonore quelques minutes après. Entre temps, Tatt's dépose un message sur ma messagerie vocale, il tombe sur mon annonce spéciale marathon ! « Bonjour, vous êtes sur la messagerie de RTTH, mon téléphone est actuellement au vestiaire du marathon du Mont Saint Michel, je vous rappelle dès mon arrivée ». Bien m'a pris de ne pas préciser une heure de rappel.
Arrive enfin la libération. Après le coup de feu traditionnel, nous voilà lâchés ! Le départ est rapide, nous ne sommes que 4100, la route est large et je suis bien placé. En fait, je suis à côté du meneur d'allure 3h00. Je laisse filer et calle mon allure sur mes sensations. Comme d'habitude, j'ai tendance à partir trop vite. Je suis super à l'aise à 14km/h, mais mon objectif me demande de rester à 13km/h. Je décide de ralentir. De toute façon la chaleur et les nombreuses côtes du début de parcours n'aident en rien. D'ailleurs, parlons en des côtes. Le profil de la course présente les 6 premiers kilomètres comme une descente, puis annonce du plat pour le reste de la course. Et bien, ce n'est pas vrai. Les montées ou faux plats montants sont très nombreux les 15 premiers kilomètres. C'est assez mauvais pour le moral.
Tous les 5 km, les ravitaillements. En quinconce, des points d'épongeages. Les organisateurs ont eu la bonne idée de placer un ravitaillement en eau sur tous les points épongeage. Au bout du compte, on peut boire tous les 2.5km ! C'est énorme. Mais tellement bienvenu lorsqu’une chaleur écrasante a raison de vous.
Au bout de 3km je laisse filer le ballon rouge (3h) et me fais rattraper par le ballon jaune (3h15). Petite angoisse, car il ne faudra pas le perdre. Il évolue à une allure trop rapide. Arrivés au 6e kilomètre, le ballon rouge est toujours à 200 mètres devant nous. Là, il y a vraiment un problème. Ce ballon rouge, n'est il pas censé franchir la ligne d'arrivée 15 minutes avant nous ? A cet instant, je commence à cuire et décide de laisser filer le ballon jaune. Tant pis. Je tâcherai de tenir tout seul ma table kilométrique. Je suis dégoûté. Et toujours pas Agnès en vue. J'apprendrai plus tard qu'elle n'était pas loin, et qu'elle avait demandé au meneur d'allure de ralentir le rythme. Il lui a répondu qu'il prenait de l'avance. Difficilement entendable quand on constate que l'allure est 40'/km plus élevée que l'allure cible. Ironie du sort, lui aussi explosera. Preuve en est que la vanité et la bêtise ne mènent nulle part. Je reviendrai sur le cas de notre charmant meneur dans la dernière partie de ce récit.
Je bénéficie de 1'20'' d'avance sur mon objectif. Je m'accroche durement à mes 4'37'' au kilo, ce qui représente une allure naturelle à l'entrainement. Mon cardio n'est même pas élevé. Le seul ennemi, c'est la chaleur. Moi qui me contente d'un gobelet d'eau tous les 5km, je prends une mini bouteille d'eau tous les 2.5km et la consomme entièrement (une partie va dans ma casquette UFO et sur les bras et les jambes). L'effet ne se fait pas attendre. Boule dans le ventre, douleur qui empêche de garder la vitesse de croisière nécessaire à la réalisation de l'objectif. Des le 10e kilomètre, la forme s'efface et je mets le clignotant. J'agonise. Une déprime sévère m'envahie. Pourtant, je passe le 10e kilomètre à 45'21'', soit avec 49'' d'avance sur mon objectif. Ensuite, les kilomètres s'effilochent, j'agonise et ne parviens même plus à conserver en mémoire la valeur de la précédente borne kilométrique ! Ma seule motivation reste dans le fait de splitter un nouveau temps à chaque borne afin de connaître mes temps de passage au kilomètre.
Sur le bord de la route, quelques animations improvisées, des papis et mamies nous transportent au son d'instruments médiévaux tels que la vielle, ou plus « récents » comme l'accordéon. Leur soutien me donne du baume au cœur. Cependant, c'est trop dur, le ventre bloque et m'interdit toute accélération. Je me mets à compter les kilomètres. Ca y est, j'ai dépassé le 14e, plus que 28km avant l'arrivée... Non, je divague, c'est trop dur. Ne plus y penser. Se concentrer sur quelque chose. Mon objectif ? Il est déjà dans le fossé. Abandonner ? Non, ce n'est pas mon genre et mon égo n'y survivrait pas. Et pourtant. A quoi bon pousser si loin une agonie si injuste ? Je revois me efforts à l'entrainement. C'est parce que je suis un trailer, un coureur ultra, je dois terminer, à n'importe quel prix. Oui, je vais envisager cette course comme un ultra. Dans le principe, c'est ridicule, mais cette idée me plait et me permettra de m'accrocher jusqu'au bout.
De très longues lignes droites se succèdent. Elles passent assez bien car les nombreux spectateurs permettent de ne pas en prendre conscience. Leurs encouragements sont précieux. D'ailleurs, nos prénoms sont imprimés sur le dossard, ce qui permet des encouragements personnalisés. Royal !
Du 10 au 19e km, je maintiens une vitesse de 12km/h. Le paysage change. Nous empruntons des petites routes. Un ravissant petit moulin borde notre route et semble nous saluer à notre passage. Arrive le semi. Je passe la marque 21km en 1h41'50'', soit avec 4'53'' de retard. Je me répète sans cesse qu'un temps de 3h20 est encore sauvable. Je peux très bien me ressaisir et reprendre le rythme de croisière du début de la course. Arrivé au 24e, plus rien ne va, mon corps me demande de manger. Chose que je n'ai jamais fait sur marathon. Très ennuyé, je m'autorise une alimentation simple : quartiers d'orange et banane. Le tout arrosé d'eau. C'est trop pour mon estomac. Il se défend en se crispant. Je n'ai ni envie de courir aux toilettes, ni de vomir, mais je reste cloué au sol. Le mal de ventre s'installe durablement, et je dois encore ralentir l'allure.
C'est le chant du cygne. Entre le 20km et le 34km, mon allure passe progressivement de 5' à 6'40'' au kilomètre. Je me fais doubler sans pouvoir réagir par le ballon bleu. L'humiliation est complète. Je me dégoute. Je détache ma table d'allure fixée à mon poignet. Ce sentiment peut paraître exagéré vu de l'extérieur. Le marathon est un catalyseur d'émotions. Une baisse de moral mène rapidement à une profonde détresse. Maintenant, je sais que je vais très mal finir la course. Toutes les illusions s'envolent. Les points « abandon » me font des clins d'œil. Devant moi, un coureur s'effondre littéralement devant un signaleur. Il est rapidement pris en charge par la croix rouge, je croise le toubib perché sur sa bicyclette. Je relative sur ma condition physique en me disant que certains sont beaucoup plus mal que moi.
La suite du parcours permet de changer pour un terrain moins cassant composé de petites routes étroites, souvent non bitumées. Cela épargne les articulations et permet de croire que tout ceci n'est qu'une vaste farce et que nous évoluons sur un petit trail tranquille en province. Le kilomètre 35 me ramène brutalement à la réalité lorsque les ballons 3h45 me dépassent. Je n'ai jamais connu cela. J'en pleurerai presque. Je cours plus vite lors de mes footings d'échauffement. La descente aux enfers se poursuit. Je suis à cours de stratégies pour leurrer mon moral. Il n'est pas dupe. Rien ne va. Je prends l'habitude de manger un peu à chaque ravitaillement. Je perds de précieuses minutes, mais ce rituel permet de remettre symboliquement un peu de charbon dans la machine. Mais au fait, où est il ce satané Mont Saint Michel ? On nous avait promis que le charme de cette course tenait dans le fait d'apercevoir au loin le Mont pratiquement durant toute la durée de la course. Depuis le début, pas de Mont, certainement noyé dans une brume légère.
Passe le 38e kilomètre. Il s'accompagne d'un changement de rythme. En effet, à sa hauteur la route fait un angle à 90°. Une arche vient ponctuer le parcours avant le tournant, nous passons sur un petit pont et intégrons une immense ligne droite jusqu'au Mont. L'ambiance est surréaliste. La route est étroite et bordée de centaines de spectateurs, ambiance tour de France lors de l'arrivée d'une étape de montagne. L'atmosphère est irréelle, survoltée. Elle me communique une énergie insoupçonnée. Je commence à courir un kilomètre à 12km/h. Autour de moi, les coureurs sont l'ombre d'eux mêmes et se trainent péniblement. Je fais figure de missile au milieu de cette enfilade de morts vivants. Mon prénom étant inscrit sur le dossard, les spectateurs ne tardent pas à le scander, c'est le délire ! « Allez Olivier! ». L'effet est surdynamisant, mieux que l'herbe en jus de Karine Herry. Je prends le temps de me ravitailler peu après au 40 km. Puis redémarre, plus doucement. Je ne cherche plus les effets de style, je garde mon allure jusqu'à l'arrivée.
Le Mont se rapproche à chaque foulée, ce serait magique si le dégout n'était pas aussi présent. J'arrive enfin à proximité de l'aire d'arrivée. Je cherche depuis un moment mon épouse du regard. J'ai tellement peur qu'elle s'inquiète. Elle a du se douter que beaucoup de personnes étaient cramées aujourd'hui... Mais quand même. 35 minutes de retard sur mon chrono, ce n'est pas dans mes habitudes. Dominique Chauvelier se tient sur la ligne d'arrivée, micro à la main. Je n'écoute même pas ce qu'il dit, j'éprouve un sentiment de honte de me présenter devant lui dans un tel état. Je sais, c'est stupide, disproportionné, certainement témoin de mon égo démesuré. Le chrono officiel indique plus de 3h50. De dépit, je retire ma casquette UFO dont je ne me sens pas digne et arrache mon dossard. Pas très sportif, mais les émotions me submergent et le bon sens s'égare. J'aperçois ma femme derrière les barrières. Je vois à son expression que je dois avoir une très mauvaise mine. Je lui dis quelques mots pour la rassurer et nous nous donnons rendez vous à la sortie de l'aire d'arrivée. Les minutes qui suivent sont extrêmement pesantes. D'habitude, je les savoure, elles sonnent la délivrance tant attendue. Je les ignore et m'empresse d'accomplir mécaniquement les dernières tâches. Rendu de puce, récupération de la médaille, du sac de ravitaillement. Pas radins au Mont Saint Michel. Nous recevons chacun une canette de cola, une bouteille de 50cl d'eau gazeuse et une bouteille d'un litre d'eau plate. C'est indispensable après avoir enduré une telle course. L'organisation vénale du marathon de Paris devraient en prendre de la graine (nulle diffamation, c'est l'expérience qui parle : j'ai couru 3 fois le MdP et ai été bénévole en 2007). Je récupère enfin mon sac au vestiaire où m'attendent une bouteille de 1.5l d'eau gazeuse, ainsi que quelques barres protéinées au chocolat qui sont les bienvenues. Je retrouve ma femme. Moment d'émotion. Echange de regards. « Je te raconte une seule fois, puis on n'en parle plus ». Paroles dérisoires, nous avons parcouru 400 kilomètres pour cette course, ce n'était plus un détail du week end, c'était LE week end.
Retour au parking à Beauvoir, j'insiste pour y aller en marchant, histoire de décrasser les jambes. Près de 6km de marche au bord de la départementale, où passent en trombes les ambulances et camions de pompiers, parfois escorté par deux motos de Gendarmerie. La loose. J'espère que personne ne va mourir sur la course.
Nous serons 3700 à franchir la ligne d'arrivée, soit près de 10% de perte.
Epilogue
Nous passerons notre dimanche dans la région à visiter l'abbaye du Mont Saint Michel (bon sans, mais c'est plein d'escaliers !), et découvrons sous les conseils de Tatt's et de notre guide lonely planet deux remarquables restaurants : « Au pied d'Cheval » à Cancale (http://www.au-pied-de-cheval.com/) excellent restaurant de fruits de mer, et « La crêperie Margaux » à Saint Malo (http://www.creperie-margaux.com/) restaurant design où j'ai eu le plaisir de déguster une crêpe aux nombreux fromages accompagnée de sa glace au camembert. Enorme !
Analyse de la course
Ballons
Que s'est il passé ? D'abord, un meneur d'allure 3h15 qui crame tout le monde en ne respectant pas le rythme fixé. Il s'agit de Laurent Drouault du club Endurance 72, dossard 26, QUI NE FIGURE PAS dans la liste des arrivées. C'est d'ailleurs le seul meneur d'allure qui a disparu. S'est il lui même « suicidé » en imposant un rythme trop rapide sous une chaleur accablante ?
Tableau d'allure
Voici un tableau récapitulant ma vitesse moyenne à chaque kilomètre. Les chiffres se passent de commentaires...
Pyramide des arrivées MdP 2006
Voici la répartition des arrivées par minute sur le marathon de Paris 2006 (basée sur les temps individuels). On remarque des vagues qui correspondent à l'arrivée des ballons accompagnés des coureurs.
(merci à Phinic qui m'a transmis les résultats)
Pyramide des arrivées MMSM 2007
La même pyramide pour le marathon du MSM 2007. Que se passe-t-il à 3h15 ? Rien, normal, il n'y a pas de meneur d'allure.
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13 commentaires
Commentaire de agnès78 posté le 14-06-2007 à 07:41:00
Merci Olivier...
Que dire de plus???
Peut-être que je te comprends comme personne ne le peut, vivant le même cauchemard surement à quelques foulées de toi (même temps au semi, même temps à l'arrivée, aurait-on aussi visité les mêmes bas-côtés de la route??? ;-))) )...
J'étais surement trop exténuée et à bout de force pour te voir... désolée...
Te dire aussi merci pour notre discussion d'après course au tel qui m'a fait un bien fou... manière d'exhorciser ce sentiment de culpabilité, de regrets voire de remords...
Te dire aussi et surtout un énoorme BRAVO d'être allé au bout de toi même pour passer cette foutue ligne d'arrivée malgré ton état de forme et qui plus est cette énorme déception qui était la tienne...
Sincèremeng, MERCI pour ce récit chargé d'émotion et de souffrance... MERCI
A très bientôt
gros bisous
agnès
Commentaire de corto posté le 14-06-2007 à 08:01:00
Salut Olivier,
bon alors te dire que ta souffrance fais mal à lire. On a partager pas mal de bon moment en course, et je t'ai jamais vu comme cela. J'en regrette de ne pas t'avoir accompagné.
Alors de toute façon on se vengera sur la prochaine sortie.
Je suis super impressionné par ton CR, tu m'avais pas habitué à ça.
Allez je te fais une bise pour ton anniversaire, et une autre bise pour te réconforter.
N'en parlons plus. Passe une bonne journée.
Commentaire de la panthère posté le 14-06-2007 à 08:16:00
encore un que l'archange a épargné, après quelques hésitations, bravo pour ton cr et ton courage! le meneur d'allure en question était derrière moi dans le bus des rescapés, avec son bâton à la main, sans même un petit morceau de ballon......il ne s'est donc pas volatilisé! il était cuit!!!! bravo encore
Commentaire de tess2002 posté le 14-06-2007 à 11:00:00
Eh beh, effectivement que ça a du etre dur et ce meneur d'allure cramé qui ne finit pas la course c vraiment incompréhensible !!! tu as tout donné et encore bravooooooo !!! Tu as été au bout de toi même, quelle force de caractère !
la bise :-)
cricri
Commentaire de KIKIVAL posté le 14-06-2007 à 12:01:00
merci olivier pour ce recit plein d'emotion!!! comme agnes tu as été au bout de toi même chapeau!!! je confirme ce que tu racontes car je l'ai vu et vecu egalement c'etait vraiment tres difficile...ah ce fameux ballon jaune, il a fait mal a bcp de monde je crois.
kiki
Commentaire de tatt's posté le 14-06-2007 à 12:34:00
Je pense que cette course si elle etait magnifique parson cadre et son organisation, n'a pas été la reussite que chaque coureur attendait.
On en a parlé le dimanche. Moi tout ce que je sais, c'est que tu es super coureur et que ce marathon n'est a prendre qu'en tant qu'entrainement pour tes futurs courses a venir. ;o)
Recupere bien et rebondis sur cela pour l'avenir.
..chez moi, RTTH s'ecrit en langage "Niak"..
Commentaire de Karllieb posté le 14-06-2007 à 14:59:00
Dur, dur le CR Olivier... et grosse déception. Surtout après tous les efforts que supposent une prépa marathon. En ce qui concerne les meneurs d'allures, j'ai déjà remarqué ailleurs qu'ils ont parfois tendance à partir trop vite. D'ailleurs, je ne les suit plus jamais. Je marche au GPS avec indication du temps kilométrique. C'est plus fiable. Cecid dit, sans doute que la météo ne se prêtait pas à un super chrono. C'est rageant ! Ta revanche n'en sera que plus belle. Bonne récup.
Karllieb
Commentaire de l'ourson posté le 14-06-2007 à 22:31:00
Et ben.. y'en avait des Kikoureurs à arriver dans les 3h50 et des brouettes ;-) Avec Agnés on aurait bien aimé papauter avec toi aux vestiaires :-)) et en plus à nous 2, on aurait pu rechauffer Agnés un peu plus vite ;-)))
L'Ourson_plus_on_est_de_kikou_plus_on(en)rit...
Commentaire de bluesboy posté le 14-06-2007 à 22:52:00
Qu'il est dur ce marathon par temps chaud,ca ma rappele celui de 2005 de triste memoire (il y avait aussi des ballons en déroute) .Des que la temperature s'élève le chrono devient secondaire ,bravo d'avoir terminé ,c'est l'essentiel
Commentaire de déhel posté le 15-06-2007 à 11:24:00
Salut; bravo pour ton c.r et ta volonté; tu prévois les 100 km de Theillay fin août - je t'avais d'ailleurs adressé un message à ce sujet sur un autre forum -; d'après ton c.r, tes problèmes semblent liés en grande partie à une mauvaise vidange gastrique ; ces troubles risquent d'être encore plus marqués sur le 100km - j'en ai fait l'expérience à Theillay justement - , il faut absolument associer du sel à l'eau , comme le sérum physiologique, si tu veux que l'absorbtion intestinale s'effectue malgré la durée de l'effort ; bonne récup et bon courage pour la suite !
Commentaire de NoNo l'esc@rgot posté le 15-06-2007 à 13:25:00
Olivier... Qu'il est beau ce récit ! Même s'il est rempli de
souffrance. Quelle obstination, finir alors que tout pousse
à l'abandon. Bravo pour être aller au bout de TA course,
merci de nour avoir tout fait partager. Et ne sois pas triste,
il y aura d'autres marathons, avec d'autres chronos...
NoNo_admirative
Commentaire de le_kéké posté le 16-06-2007 à 17:45:00
Merci pour ce récit, très bien écrit et très intéressant.
Sinon on ne va peut être quand même trop acabler ce meneur d'allure, qui je pense à aussi certainement beaucoup appris durant ce marathon, cela reste un jeux quand même, même si je comprends parfaitement ta déception suite à cet éhec après une longue préparation.
J'espère que le prochain CR nous racontera une course plus réussi mais tout aussi bien raconté.
Philippe_merci_et_bravo
Commentaire de phinic posté le 22-06-2007 à 04:33:00
L'en a bavé le garçon ...
Eh oui, c'est dur de se retenir quand on s'est bien préparé. Mais quand meme, t'es un peu parti comme un débutant, tes temps sur les premiers kms n'étaient vraiment pas raisonnables.
Pourtant, tout le monde sait que les meilleures perfs se font en negative split, alors un meneur d'allure qui annonce qu'il prend de l'avance sur le 1er semi ...
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