Récit de la course : Trail des Chamois - 62.5 km 2025, par PhilippeG-647

L'auteur : PhilippeG-647

La course : Trail des Chamois - 62.5 km

Date : 16/3/2025

Lieu : Coligny (Ain)

Affichage : 192 vues

Distance : 65km

Objectif : Se dépenser

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2 autres récits :

J'en ai pas vu un seul :-(

J'ai une histoire à raconter 🤗, la voici:

Après l'Aymon trail ardennais d'il y a 3 semaines et bien il me fallait tenter un peu plus long avant le grand saut à venir...
Il y a bien l'éco trail de Paris en mars également mais au bout de 5 participations j'en ai fait le tour même si ce n'est pas une boucle mais bien une course en ligne 🤭
Donc, recherchons une nouveauté pour moi: tiens voilà l'Ain, à Coligny et son trail des chamois qui nous promet pas moins de 65km et 3300 m de D+ ?
Il y a vraiment des chamois dans ce secteur et à cette altitude ? 😲 (environ 300m)
Et bien vous allez voir là-bas (pas si je suis) mais c'est vrai !



200 inscrits sur le grand parcours, enfin une épreuve qui ne cherche pas à tomber dans le gigantisme, 900 sur les 4 distances proposées, je peux espérer courir avec des moments de solitude.
On gagne une paire de chaussette fabriquée en France, chouette, et un repas à l'arrivée + une médaille.

Par contre au niveau météo ça craint du boudin car depuis plusieurs jours de la pluie et du froid sont annoncés, pas de chance décidément, alors que le week-end précédent c'était presque le printemps, un vrai bonheur cette histoire ☹
Bon bah le débardeur va rester au placard et à la place ce sera perception du kit grand froid, moi qui n'aime pas ça...

Au dernier moment, avant le coucher, gogole météo annonce que la pluie mélée de neige va s'arrêter à partir de 4h du matin pour un départ prévu à 5h avec 1°.
Vous croyez au Père Noël vous ? Et bien on croise les doigts.

Encore une nuit ou le stress fait fuire Morphée, le combat est perdu, lever à 3h30, j'entend la pluie derrière la porte.
Je me suis bien gavé hier mais je m'enfile tout de même un bon petit déjeuner, pour combattre le froid.
Je loge par chance à 800m du départ donc 30' avant celui-ci, j'entrouve la porte et surprise: il ne pleut plus, trop fort Google météo (en fait weather truc muche) Pardon pour ma médisance.

Ambiance en petit comité dans le gymnase et départ cool avec des feux de bengale pour accompagner ceux qui n'ont pas peur d'affronter le froid et la neige.
En fait pas besoin d'être trop couvert car malgré l'humidité ambiante et qui a bien trempé les chemins j'ai vite retiré la veste étanche ainsi que les gants quelques kms plus loin.

Une sorte de brouillard nous accompagnera un bon moment.
Le début ne comporte pas trop de déclivité jusqu'à la montée à une table d'orientation située proche de la carrière de Roissiat.
Il fait encore nuit et elle est recouverte de neige.
J'y retournerai le lendemain à l'occasion d'un temps radouci pour observer ces fameux chamois, et chose incroyable, il y a bien une harde d'une quinzaine de chamois !
Ici, à environ 400m d'altitude ils arrivent à s'acclimater, vraiment surprenant surtout qu'ils demeurent à proximité d'une carrière en activité qui génère pas mal de bruit dans la semaine 🙄



1er ravitaillement au 9e km.  (Je prends juste le temps de boire un peu de coca) Très peu de coureurs s'y arrêtent.

Nous empruntons ensuite un sentier qui se nomme "Mémoires de Pierre" très surprenant car j'ai cru y voir des menhirs ! Alors que ce sont en fait des grandes pierres dressées et scultées.
(C'est le propriétaire du gîte où je loge qui m'a incité le lendemain à y retourner)

Direction maintenant la montée du Mont Myon sous la neige, rendue magnifique grâce à l'éclairage de nos frontales qui font briller toute la neige fraîche tombée dans la nuit, il y a facilement plus de 5cm.

    (Photos de l'organisation)



J'ai choisi les bonnes chaussures, des Kalenji ultra avec des crampons de 5mm, je ne glisse pas du tout dans le chemin raide et boueux, elles avaient fait merveille lors de la traversée de la Martinique (Transmartinique)
Par rapport aux coureurs qui évoluent à mon niveau je glisse moins et malgré le fait que je n'utilise pas les bâtons, qui attendent leur tour, je suis plus à l'aise dans les montées mais hélas, moins rapide sur le plat.

En haut de ce mont, devant un petit refuge:


2e ravitaillement au 15e km et nous devrons y repasser au retour de la boucle vers le sud, au 51e km.

Ce qui est confortable sur ce trail c'est le nombre important des ravitaillements: 7 sur 65km, c'est très rare que d'en avoir un tous les 8 à 9km 😎 

Bon, je reviens à ma course, pour l'instant j'évolue un peu mieux dans les montées et les descentes en doublant un peu mais dans les faux plat et même sur le plat j'ai perdu ce qui faisait avant mon point fort, j'en prends conscience et je devrais en tenir compte pour les plus longues courses à venir et sur lesquelles il y aura moins de dénivelé 😬
Pas grave, le plaisir est toujours présent, je sais le chercher et surtout le trouver même dans les passages moins faciles et les coups de fatigue. J'appelle cela la motivation. Vous allez me dire que tous ceux qui prennent le départ en possèdent.

Pointage dans une petite montée à la chapelle de Montfort (pas vu) 27e.
On y repassera au retour me disent les 2 bénévoles qui nous encouragent.



S'ensuit à travers la forêt, toujours enneigée, une montée assez hardue, pitoresque et rendue franchissable grâce à plusieurs cordes installées et accrochées aux arbres et qui nous mène à "la grotte à l'ours".
Génial ce passage ! 😃
Je me hisse comme il faut et facilement jusqu'à un bénévole qui est prêt à nous sécuriser et nous préviens sur les rochers rendus glissants, cool.
La descente suivante est tout simplement extraordinaire, beaucoup de neige fait ployer les branches des arbres et arbustes, je passe dans un tunnel de végétation enneigée et en frolant les branches de la poudreuse me tombe dessus, c'est grisant !!
Dans la remontée suivante je suis ratrappé par un coureur avec lequel je ferai le yoyo plusieurs fois dans la course et qui me renseignera plusieurs fois sur la suite du parcours.
Nous sommes sur une section en crête mais le brouillard ne s'étant pas complètement levé, on distingue seulement un vide à gauche, une vallée toute blanche.
Je ratrappe une féminine (qui se révèlera être en tête à ce moment mais qui finira 2e et juste derrière moi)
Elle nous laisse passer mais me redoublera peu après ?
Normalement j'évite de dépasser les féminines à partir de la 2e moitè de la course car j'ai appris à mes dépends qu'elles sont souvent plus régulières que les hommes qui eux ont tendance à partir trop vite. 😬

La preuve étant que la 1ère me doublera très facilement lors du dernier ravito, à 5km de l'arrivée (et pas que moi...)

3e ravitaillement au 30e km:

Je mange encore une fois très peu, je sais que je vais le payer sur la fin mais avec ce froid j'ai du mal à me forcer. Seulement boire un peu de coca et un morceau de banane.
La section suivante, majoritairement située en forêt, nous amène au château de Treffort, bien restauré, qui se visite en haute saison et avec pas mal de spectateurs présents.
Depuis plusieurs km j'ai de plus en plus mal au ventre, il faut que je m'arrête pour évacuer car cela me gâche mon avancée, je me fais distancer et de plus je n'ose rien avaler, c'est un mauvais passage 😩
Pourvu que cela tienne encore un peu sinon tant pis, je m'arrête en forêt 😏

Coup de chance car au 4e ravitaillement situé au château (39e km) il y a bien des toilettes, ouf !
Encore une fois je ne prends pas le temps de manger, il faut attendre que l'estomac se rétablisse.
Un peu plus loin j'arrive à avaler une compote que j'avais emportée.

Le temps est encore couvert à ce château, dommage car la vue doit y valloir le coup:



J'ai perdu pas mal de temps et certainement de places à cause de mon arrêt mais qui se révèlera salvateur !
Je reprends espoir car je viens d'apprendre que nous sommes presque au 40e km (pointé 26e mais en entrée du château et plusieurs coureurs me sont passés devant)

Encore une section très boisée et coup de chance, je sens le soleil qui cherche à percer, ça me plait ça !
Je n'ai pas étudié, comme à chaque fois le parcours, fidèle à mon habitude je préfère le plaisir de la découverte, pas de montre, pas de GPS visible.
J'attends que la compote fasse effet, j'avale un gel de plus et je commence à décompter ce qui reste pour passer le temps.
Mon dernier trail d'il y a 3 semaines (l'Aymon trail ardennais) faisait 42km et j'avais fini rincé, je devrais l'être maintenant et pourtant je cours encore, c'est toujours mystérieux pour moi, comment le corps est capable de continuer ? C'est comme s'il s'avait qu'il devait garder des réserves, bien sûr c'est en fait mon cerveau qui calcule malgré moi car souvent je ne connais pas les kms restants.

Je commence à revenir tout doucement, grâce aux montées, sur mes prédécesseurs qui eux utilisent leurs bâtons, d'ailleurs je vais les sortir car ils commencent à se plaindre: "eh, oh, libère nous, on veut servir" ! 🤣"

Et heureusement car ça commence à devenir difficile pour moi.

5e ravitaillement au km 47. Je m'enquiers du kilométrage par curiosité et là une bénévole me répond que le plus dur est derrière nous. Si seulement elle savait comme toutes les fins sont difficiles pour moi mais je fanfaronne comme d'habitude en les remerciant de leur gentillesse 😇.
Cela va se révéler exact, encore une fois...

J'ai repris difficilement un coureur encore plus fatigué que moi.
Les bâtons sont bien utiles car le parcours devient commun avec une autre distance et le chemin est ravagé par les passages précédents, il est vraiment boueux et glissant par endroit.

Au moins j'ai un peu de compagnie en rattrapant tout doucement les coureurs en perdition portant un dossard bleu, la distance du 34km, pas mal d'entre eux sont marqués par les glissades précédentes.

La petite section suivante doit nous ramener au ravitaillement du Mont Myon, le 6e au 51e km.
Mais auparavant nous repassons au pointage situé à côté de la chapelle de Montfort, j'y ai bien rigolé avec les 2 bénévoles car au milieu de cette montée ils ont accroché un panneau "pointage 200m" et au 1er passage je leur ai gentiment fait la remarque qu'à mon humble avis il y avait plus de 200m.
Effectivement, c'est 280 qu'ils m'ont répondu alors cette fois-ci je lance en arrivant: "je viens de compter au moins 281m" 😅
(Pointé 26e)

La pente se durcit et devient très glissante, j'arrive à doubler deux derniers concurrents qui semblent moins à l'aise, peine perdue car ils me redoubleront dans quelques kms...
Nous remontons donc à ce fameux Mont Myon avec pas mal de monde à ce ravitaillement et encore une fois, c'est mon défaut, je n'y prends presque rien 🤨


Je suis parti avec la poche à eau remplie avec 75cl, au retour il restait à peu près 25cl et j'estime avoir bu 75cl sur l'ensemble des ravitaillements, ce qui donnerait environ 1,25l bu pendant 9h ! 🤔

Je rejoins à cet avant dernier ravito mon compagnon qui connait bien la course et qui me renseignera sur les dernières portions.
Longue descente sur une piste carrossable avec pas mal de cailloux, on entend au loin une sirène, un mégaphone en fait, c'est un bénévole situé au col du Plain Champ qui nous encourage, très sympa ça !

Une remontée douce en face et on reprend une petite partie d'un chemin emprunté à l'aller.
Là j'ai ma dose, je commence à piocher, un faut plat montant dans lequel j'alterne marche et course mais avec plus de marche.
Un coureur du 65 plus alerte me dépose facilement, bigre ! Heureusement qu'il reste seulement ce que j'estime à moins de 12km...

Dernier ravitaillement situé au 60e km.

Juste à ce moment les bénévoles présents acclament la 1ère féminine qui me passe avec toute sa grâce et légére comme tout alors que j'ai l'impression de me traîner 😅
(Ce n'est pas la coureuse habillée de jaune que j'avais pu doubler il y a quelques temps, celle-ci est donc partie plus prudemment)
Une ambiance très festive y reigne grâce à plusieurs bénévoles déguisées, surtout des femmes, à ce ravito musical et festif, génial ! 🥳

On remonte un peu sur une piste et voici que je glisse sur le dos dans la descente suivante, pas de mal mais de la boue sur les fesses et le sac à dos.
Une bonne descente qui nous mène devant ma location à Coligny, on tourne à gauche et je ratrappe une coureuse du 34km qui se plaint de ne plus avoir d'eau, je lui propose de boire à ma pipette et ensuite de demander de l'eau aux bénévoles qui se présentent au carrefour suivant.
Un autre coureur du 65km en profite pour me dépasser, zut alors 😲
Un petit morceau de route qui monte et nous mène dans la dernière descente bordée de murets.
La fin est propice au spectacle car de nombreux spectateurs guettent la chute dans ce dernier virage très "rock & roll" mais j'y échappe grâce à ma dextérité 😀

Reste un petit tour extérieur du gymnase et vient l'arche d'arrivée où j'y apprend par le speaker que je suis 1er de ma catégorie: Youpi ! ✌

(A l'arrivée nous avons droit à une médaille)

Ainsi qu'un bon repas de récupération (crozets et saucisse avec un goût original) Bière en option mais pour un prix modique de 2,5€ ! 🍺
J'ai ainsi eu l'occasion d'échanger avec 2 autres coureurs sur différentes épreuves déjà courues (TOR, maxi race ou ultra de la Restonica entre autres)


Très content de ce trail que je découvrais, avec un parcours rendu magnifique grâce à cette neige fraîche.
J'ai réussi à gérer l'augmentation des distances en passant de 42 aux 65kms (5h13 à 9h02) malgré aucun entraînement spécifique, par contre le gros point noir restant ma perte d'énergie liée à mon manque cruel d'alimentation 😔

Maintenant: alimentation et récupération car l'étape suivante devrait être un 50km en Normandie (TCN) avant une suite beaucoup plus longue 🤞
(C'était donc ma 646e course)
A vous les studios 😅 et à bientôt si vous le voulez bien...
Philippe

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