L'auteur : UNMICK
La course : Trail de Haute Provence - 80 km
Date : 9/5/2024
Lieu : Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence)
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Distance : 82km
Objectif : Terminer
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Étant en forme en mars avril sur mes sorties longues, souvent en compagnie de mes 2 fidèles partenaires du club Massilia Marathon qui préparaient le THP120 (Yannick) et le THP160 (Olivier), ces derniers m'ont convaincu de les accompagner sur le THP80.
A l’approche de la course, toutes les étoiles n'étaient pas alignées : aucune compétition depuis la Sainte Baume 47km en mars 2022, pas de sorties très longues, une préparation insuffisante (inscription dix jours avant) et une rhino-sinusite persistante, sous traitement, depuis quinze jours.
Toujours est-il que je me retrouve à Forcalquier sous un soleil radieux, dans cette ambiance si particulière des départs de course avec Olivier et Yannick. Le départ est donné à 16h15.
Nous partons en fond de peloton avec pour seul objectif d'en profiter au maximum et de terminer en bonnes conditions.
Nous cheminons ensemble tranquillement avec quelques ralentissements sous un soleil de plomb. Je me sens bien mais pas dans un bon rythme. Il faut savoir raison gardée sur ce type de course.
Vers le 15e km, perdu dans mes pensées, je lâche mes compagnons dans une montée, les attendant brièvement en trottinant, sans les voir surgir. J’arrive au village d’Ongle pour le premier Ravito (21 km 861d+ 3h17) où ça grouille de monde pour recharger.
Je retrouve mes deux acolytes juste avant de repartir. Une dernière accolade de motivation et je repars définitivement en solo.
L‘air frais du soir commence à remplacer la chaleur du début de course.Tous les voyants sont au vert : pas de douleurs, toujours gaillard, je repars de plus belle en freinant mes ardeurs. Je passe rapidement le second ravito très animé à Lardier (28km 786d+ 4h11) où je ne reste que 5’ chrono.
Je préfère courir sur une pente légère de 4km où je double pas mal de coureurs et on attaque une montée interminable en sous-bois que j’enquille facilement (37km 1963d+ 6h07). Je sors la frontale en fin de montée un peu au dernier moment pour profiter des lumières du soleil couchant au maximum. La lune timide et son cortège d’étoiles sur le plateau du Contras est magnifique.
Je négocie difficilement une descente technique, suivie par une montée éprouvante où des coureurs reprenaient leur souffle ici et là jusqu’au sommet de Lure.
Une vague de fatigue m'envahit dans une série de montées et de descentes bien cassantes. Je suis bien content de retrouver la très conviviale base de vie de la station de Lure ( 44km 2443d+ 7h32) où il fait trop chaud. J'ai un coup de mou, je ne sais pas trop comment m'habiller : je fais le plein, prends le temps de m’alimenter en évitant de trainer trop longtemps (20’) .
Revigoré par la pause, j’aborde les montées raides des crêtes de la montagne de Lure sans trop de difficulté mais j'appréhende inhabituellement les descentes dans la nuit.
Le spectacle de la nature étoilée et des coureurs épars est magnifique. Je me sens bien jusqu'aux antennes (48km 2700d+ 8h42) .
J'attaque la descente mais la frontale commence anormalement à donner des signes de fatigue : je ne vois pas très bien et freine énormément, voire marche, en me prenant les pieds un peu partout. Je chute, je me fais doubler par quelques coureurs. Je suis inquiet car j'ai juste pris une frontale de camping à deux balles en sécurité peu adaptée à un trail nocturne.
58km : la frontale s'éteint, c’est la nuit noire, j'ai mal aux genoux mais je me sens toujours bien physiquement. Changement de loupiote et tout s'éclaire : Que c'est agréable de pouvoir reprendre la course dans de bonne conditions et de courir normalement en forêt en voyant où je mets les pieds. Je peux à nouveau courir et cela me redonne un véritable coup de boost jusqu'au ravito de Saint-Etienne (62km 2844d+ 11h06).
Je me sens étonnement bien, prends juste le temps nécessaire et repars avec de bonnes sensations. Sur les 20km restants, j’assure encore pas trop mal les montées restantes (600d+) mais malheureusement, je ne peux plus arquer dans les descentes qui me déchirent les genoux douloureux. L’aube, qui tarde à pointer le bout de son nez, surgit soudainement, illuminant des passages magnifiques, dont le secteur des Mourres, avant la descente finale qui me sera fatale et peu agréable. J’ai serré les dents pour ne pas perdre trop de temps jusqu’à la ligne d’arrivée (82km 3500d+ 14h38).
Je suis finalement très satisfait de cette splendide course nocturne qui s’est, dans l’ensemble, très bien passée dans un cadre naturel grandiose. Mon classement inattendu ( 121 sur 268 partants et 215 arrivants) est une belle surprise pour un non initié, et ma forme à l’arrivée, si ce n’est les genoux, est surprenante. Un seul coup de fatigue donc une alimentation bien gérée. Manque d’entrainement en descente? Peut-être devrais-je passer à l’utilisation des bâtons comme 98% des traileurs et faire attention à l’état de ses frontales !…
On notera une organisation exceptionnelle, à part celui de l’arrivée (il fallait attendre 5h pour manger), les ravitaillements étaient bien fournis, les bénévoles au top et le balisage impeccable. Une température idéale durant la nuit, un peu trop de goudron au départ, mais des paysages somptueux.
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