Récit de la course : Nevers Marathon 2023, par marathon-Yann

L'auteur : marathon-Yann

La course : Nevers Marathon

Date : 26/11/2023

Lieu : Magny Cours (Nièvre)

Affichage : 400 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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A refaire

À la recherche d'un marathon pour bien finir l'année, mon choix se porte naturellement sur celui de Nevers. Pour des raisons pratiques d'abord : une course à 2h de Paris, avec la possibilité de retirer le dossard le dimanche matin, cela me permet de ne pas déserter le foyer familial tout le weekend. Pour des raisons sentimentales aussi : les souvenirs du marathon couru ici juste avant le second confinement me rendent reconnaissant aux organisateurs, qui avaient réussi à maintenir leur course contre vents et marées. Et, troisième raison, comme cette année nous ne serons pas confinés sur le circuit de Magny Cours, ce sera l'occasion de découvrir un nouveau marathon.


L'organisation est parfaite le dimanche matin. J'arrive à 7h28 aux navettes qui doivent nous emmener au départ, je monte dans le premier bus qui démarre deux minutes plus tard, comme prévu. Arrivée à Magny Cours, le chauffeur ouvre d'abord ses portes à l'entrée du circuit, avant de réaliser qu'il peut nous conduire au pied des tribunes. Tant pis pour les deux coureurs débarqués trop tôt, qui devront faire un ou deux kilomètres à la marche sous les sourires narquois de ceux restés dans le bus !


Le retrait des dossards, dans les tribunes du circuit, est rapide et confortable. On nous remets de nombreux cadeaux (tee-shirt, chaussettes, bouteille de vin), et nous pouvons patienter au chaud avant de confier nos sacs à la consigne et de quitter le paddock pour rejoindre la ligne de départ, quelques minutes à peine avant le coup d'envoi. Ça tombe bien, il fait très frais, et ça m'évite de me refroidir inutilement dans le short que je me suis finalement décidé à porter.


Le départ me semble prudent. Sur l'asphalte impeccable du circuit, le peloton se decante progressivement en une longue procession de coureurs. Nous ne sommes pas très nombreux (environ 400), et le meneur d'allure le plus rapide vise 3h30. Je n'ai pour ma part pas d'objectif précis, sinon celui de faire le mieux possible, comme à chaque fois. Mieux que 3h15? N'ayant pas de meneur d'allure à suivre, et ne pouvant que très difficilement lire les indications de ma montre (ma presbytie ne s'arrange pas), je vais courir à la sensation.
C'est avec plaisir que je retrouve le circuit que nous avions parcouru dix fois lors de ma dernière participation. De jour cette fois. Je retrouve les courbes agréables, même si le dénivelé est plus important que dans mon souvenir. C'est pourtant vrai qu'à l'époque, je comptais plus en montées qu'en kilomètres ! 


Un petit tour et puis s'en va. Nous sortons du circuit pour rejoindre la campagne nivernaise. Dans la fraîcheur du matin, les herbes sont recouvertes de gelée, avec la lumière rasante de notre soleil d'hiver, c'est fantastique. Je me demande déjà, et je me demande encore, pourquoi ce marathon n'est pas plus fréquenté.


J'ai rejoins un petit groupe de coureurs qui avance à vive allure. Une montre salue le 6eme kilomètre. Je demande à quelle allure nous avançons, on me répond "entre 4:20 et 4:30". Preuve de mon ambition inconsciente du jour, cela me semble trop lent et j'accélère insensiblement, sans presque m'en rendre compte.


Magny-Cours, le village. Probablement pour arrondir à la mythique distance de 42,195 km, nous faisons une première boucle à droite, puis une seconde à gauche. Un spectateur m'annonce 42eme. Nous sommes peu nombreux, et je vais me servir de ce repère pour suivre l'évolution de mon classement sur les 32 derniers km.


Retour dans la campagne en sortant du coquet village de Magny-Cours. Nous passons devant un premier château, puis carrément dans la cours d'un second. La campagne est toujours aussi belle. Un accompagnateur en vélo me propose à boire, c'est gentil mais le petit verre de coca que j'avale tous les 5 kms me suffit amplement.


Au loin, j'entends des cris, je me dis que l'ambiance au prochain village doit être sympa. Nous attaquons la difficulté du km 17. Je me rends compte que les cris ne sont pas dus à des supporters déchaînés mais à une partie de chasse. Nous croisons d'ailleurs un chasseur sur notre route, fusil sur l'épaule et gilet orange. Je lui lance un "Pas nous, pas nous" qu'il prend avec un large sourire, à raison.


Fin de la montée, un panneau annonce le km 20. J'en suis surpris, pour moi, naïvement, la montée du km 17 devait s'étaler sur 1 km, pas sur 3 ! Je ne sais pas d'ailleurs si c'est une bonne ou une mauvaise surprise : j'ai ralentis sur 3 km, mais c'est finalement passé assez vite. Alors, que puis je viser aujourd'hui ?


La réponse n'est pas loin. Un chronomètre m'annonce 1h31'30 au passage du semi. Avec au programme une descente, et un long passage le long d'un canal. De quoi viser un temps sympa.


Alors je vise. Je lâche les chevaux dans la descente. Dès le km 25, nous abordons le canal. Moi qui aime courir au bord de l'eau, j'apprécie ! Je me sens évidemment moins aérien que dans la descente, mais je prends beaucoup de plaisir, sans me prendre la tête à prédire tous les km mon temps final. La façon de courir que je préfère, et que j'arrive rarement à mettre en place sur marathon.


De temps en temps, dans la brume, je vois se dessiner la silhouette d'un coureur, que je mets un petit kilomètre à rattraper, avant d'entamer une nouvelle course poursuite. Je discute un peu avec Jérémy, un géant qui fait un pas quand j'en fais deux, qui me vouvoye et me dit qu'il n'a pas discuté avec beaucoup de coureurs de mon âge sur ce marathon. Je ne sais pas si c'est un compliment. Je rattrape puis dépasse un coureur de Chelles qui m'avait doublé dans la côte, il me dira à l'arrivée que j'avançais d'une façon très irrégulière, 4 foulées rapides, 4 foulées plus lentes. Je ne m'en rendais pas compte.

photos : page facebook de la course


Et nous arrivons à Nevers. Un passage sur le célèbre pont de Nevers, deux derniers kilomètres dans la ville aussi jolie qu'endormie en ce dimanche matin, et la ligne d'arrivée, située sous une porte historique de la ville, est franchie en 3h03, à la 33eme position. Tout près de mon meilleur temps, et sans aucun doute une course que j'ai su le mieux gérer, au plaisir et sans me focaliser sur le chronomètre.


Une course à faire et à refaire

2 commentaires

Commentaire de Yannael posté le 07-12-2023 à 22:13:07

33e en 3h03. Le chiffre 3 semble te porter bonheur. Résultat impressionnant, félicitations.

Commentaire de marathon-Yann posté le 17-01-2024 à 14:35:32

Merci ! Pour le classement M3, j'ai eu le chiffre 4 par contre

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