L'auteur : DavidSMFC
La course : Trail du Soldat de la Marne - 30 km
Date : 8/10/2023
Lieu : Meaux (Seine-et-Marne)
Affichage : 507 vues
Distance : 30km
Objectif : Pas d'objectif
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Récit illustré disponible sur mon blog : http://www.mesexperiencessportives.com/2023/10/08/10/2023-trail-du-soldat-de-la-marne.html
C'est la sixième édition du Trail du Soldat de la Marne au Pays de Meaux et c'est déjà ma cinquième participation à cette épreuve (26km lors de la première édition en 2017 puis serre-file sur 23km en 2019 et le 30km ces deux dernières années, en tant que simple participant il y a 2 ans et en tant que serre-file l'an dernier).
Cette année, j'y participe en "prépa SaintéLyon" avec les amis Martin et Arnaud qui découvrent l'épreuve. Laurent se serait bien joint à nous mais il n'est malheureusement finalement pas disponible. Il ne nous reste que deux mois pour nous préparer et c'est peu dire que Martin et moi ne nous y sommes pas vraiment attaqué. En revanche, Arnaud et Laurent sont plus sérieux et appliqués dans le but de venir à bout des 78 kilomètres qui nous attendent début décembre.
Après les deux belles courses de dimanche dernier, j'ai fait un début de semaine sportif très soft avant un footing avec Arnaud mercredi soir, la séance sur piste jeudi (4 fois 2000 !) et le "footing à la Jérôme" vendredi (10km en moins de 40 minutes !). Samedi, c'est la grosse journée bien fatigante mais ô combien plaisante puisque je file vers Meaux après le boulot pour être bénévole sur les 18 courses enfants et faire partie de l'équipe qui remet les sacs goûter à l'arrivée à près de 4000 enfants de 3 à 18 ans !
J'en profite pour récupérer nos trois dossards en fin de journée puis je rentre avec l'envie d'aller voir le premier match à domicile de la saison de N1 de l'équipe chelloise de Water-Polo mais la fatigue m'empêche de sortir de chez moi ! C'est probablement plus raisonnable pour la course du lendemain...
Dimanche 08 octobre 2023
C'est Arnaud qui passe me chercher à 8h00 pour m'emmener à Meaux, on profite de cette course commune pour covoiturer. En revanche, Martin a davantage de contraintes d'après-course donc il nous rejoint de son côté. Nous arrivons aux abords du Musée de la Grande Guerre sur les coups de 8h30, le temps de nous préparer tranquillement avant le départ de la course prévu pour 9h15. Il fait déjà doux, il va faire chaud et très beau une nouvelle fois ce matin, comme souvent pour le TSM.
Du coup, la tenue est très basique avec un tee-shirt de l'Oxy'Trail (car le maillot du club est irritant sur une telle durée de course et en plus, je préfère largement avoir des manches (courtes) pour le port du sac de Trail) et un short. Je porte les chaussures qui devraient normalement m'accompagner sur la SaintéLyon, comme en 2021, les Evadict Race Ultra. Je pars aussi avec 1 litre d'eau dans la poche à eau et de quoi me ravitailler si besoin. J'aurais préféré partir léger mais autant se mettre en conditions SaintéLyon pour cette sortie longue.
Nous retrouvons Martin et nous dirigeons tous les trois vers la zone de départ où je croise pleins de connaissances. Pas d'échauffement vue la distance qui nous attend, le premier kilomètre nous mettra dans le bain. On ne compte pas spécialement se mettre minables aujourd'hui, il y a bien d'autres courses pour ça. On papote, on fait quelques photos et c'est déjà l'heure du départ, sans pression !
Du départ au kilomètre 10
Malgré un premier kilomètre descendant très favorable, on part vraiment tranquille ! Je discute un peu avec l'ami Julien puis Martin fait quelques photos et vidéos. On finit par former notre fameux trio Arnaud - Martin - David en bas de la descente, au moment de tourner vers le canal et c'est parti pour 30 kilomètres ensemble... 29,7 kilomètres précisément si l'on en croit les infos d'avant-course, on y reviendra...
Assez vite, on trouve notre rythme de croisière, aux environs de 4'30-35/km sur le plat et plutôt 4'50-55 en faux-plat montant même si la première bosse est bien raide et qu'elle nous ralentit davantage. On aurait même dû y marcher mais c'est dur de commencer à marcher après seulement 1 kilomètre de course donc on la court à petites foulées, sans s'user.
C'est au bout de quelques kilomètres que nous entrons dans le vif du sujet, le profil que nous allons retrouver sur une grosse partie de la course : une alternance de chemins en faux-plat montants et descendants (ces derniers nous semblant plus rares) très très secs.. à tel point que nos chevilles travaillent fort sur ces passages empruntés par des tracteurs.
Cependant, tout va très bien pour l'instant, on avance groupés, on rigole bien, on continue de prendre quelques photos et on commence à rattraper quelques coureurs partis trop vite. Nous étions probablement vers la cinquantième place en tout début de course et débutons notre remontée très progressive, sans changer de rythme.
Après un petit moment à suivre le rythme d'Arnaud, je prends les devants pendant pas mal de kilomètres pour imprimer le tempo qui me semble le plus adapté. On ne force pas, on avance bien, très réguliers. On aurait évidemment pu partir plus vite et jouer de bien meilleures places mais au risque de subir la course voire d'exploser, ce qui n'est pas le but aujourd'hui.
On passe le cinquième kilomètre en 23 minutes environ puis on arrive au kilomètre 10 après 46 minutes de course, à Barcy. Là, on traverse la zone de départ des autres épreuves de la journée : le 21km dont le départ a été donné à 9h30, le 11km qui sera à 11h05 et la marche de 10km. Il est à peine plus de 10h donc nous arrivons dans la phase de transition entre les différents départs donnés. On a d'ailleurs croisé pas mal de concurrents du 21km dans la ligne droite nous menant à Barcy, par laquelle nous repasserons bientôt dans l'autre sens.
A notre passage ici, je reçois pas mal d'encouragements de connaissances (dont Jeff qui nous prend en photo !) et de bénévoles dont la famille de l'organisateur Eric Leblacher, toujours fidèles au poste et au rendez-vous !
Du kilomètre 10 au kilomètre 22
On arrive dans la phase très longue de la course, celle où il ne se passe souvent pas grand chose, la fatigue arrive gentiment mais il faut maintenir le rythme pour rester sur des bonnes bases. Le parcours est accidenté, presque traumatisant quand on n'a pas l'habitude, ce sont de longues lignes droites à travers les champs, sur la route, sur des chemins. Tout seul, c'est dur, c'est assez monotone même si le tracé reste joli et les bénévoles placés au beau milieu de nul part sont très encourageants. De temps en temps, les faux-plats se transforment en petites bosses, pas grand chose mais ça casse bien.
Avec Martin et Arnaud, on papote toujours mais un peu moins. On est en gestion, efficaces. Je suis généralement devant, à revenir progressivement sur des coureurs qui nous devancent et mes camarades de course suivent parfaitement, tout va bien. Malheureusement, le photographe qui prenait de belles photos des coureurs du 21km tout à l'heure quand nous sommes passés dans l'autre sens n'est plus là. Je n'aurai pas le remake des photos de l'an dernier où je faisais le même parcours... presque deux fois moins vite.
On profite quand même de l'ambiance musicale rugbystique de l'"aviron bayonnais" d'un bénévole à fond avant d'aller faire les andouilles à sauter pour faire plaisir à Martin qui se mue une nouvelle fois en photographe-vidéo-reporter. La preuve que la forme est bonne et le plaisir au rendez-vous ! Allez, après les bêtises, il faut assumer dans la montée qui suit ! On se retrouve un peu esseulés (ce qui est paradoxal, à trois...) car il n'y a plus grand monde autour de nous. Le peloton est sacrément dispersé. Pas grand monde à l'horizon devant, des poursuivants derrière nous mais à distance raisonnable.
Allez, c'est la mi-course. On passe le kilomètre 15 après 1H10 d'effort, parfaitement dans nos estimations du départ. J'avais prévu un temps de course entre 2h15 et 2h30 environ, ayant mis 2h22 à boucler les 30 kilomètres il y a deux ans, un peu malade mais en m'étant bien donné. Nous sommes sur des bases de 2h20 même si la fatigue va se faire de plus en plus ressentir et je sais que le dernier tiers de course est difficile.
Les kilomètres défilent tranquillement, toujours avec cette impression collective de parcourir davantage de faux-plats montants que descendants. Les jambes s'alourdissent gentiment et je pense enfin pour la première fois de la course à m'hydrater, bien trop tard ! Je n'ai rien bu ni mangé depuis le départ, trop distrait par mes papotages, la bonne ambiance et le plaisir d'être là ! Voilà une erreur qu'il faudra à tout prix que j'évite de faire sur la SaintéLyon car quand je cours tout seul, pas de soucis, je suis dans ma bulle, concentré sur ma progression. En revanche, quand j'accompagne d'autres coureurs, ce n'est pas la même !
Nous arrivons ensuite vers le vingtième kilomètre, dans le passage que je préfère ! C'est un enchaînement très exigeant de virages, montées et descentes de type cross. Le parcours serpente beaucoup, c'est très dynamique et usant. Je pars devant en prenant beaucoup de plaisir puis je m'arrête pour attendre Martin et Arnaud tout en en profitant pour les filmer. Je reste ensuite sagement derrière avant de ne pouvoir m'empêcher d'en remettre un peu dans les descentes un peu techniques que j'affectionne particulièrement. Hop, ça me permet de prendre des photos cette fois et on repart tous ensemble en direction du canal.
Du kilomètre 22 à l'arrivée
Au bout, au ravitaillement, Arnaud prend de quoi manger tandis que je bois un verre de coca. Je connais l'endroit, je sais que nous attaquons la plus grosse difficulté du parcours avec une belle montée pour atteindre le plateau là-haut. Nous allons marcher pour la première fois de la course ! Pendant qu'Arnaud galère à manger sa madeleine qu'il apprécie fortement, je repasse devant Martin tout en discutant dans cette belle bosse bien raide, ça calme. D'autant qu'en haut, on pense que c'est fini quand on passe devant une bénévole mais non, ça remonte encore. On lui souffle l'idée d'encourager Arnaud qui est un peu derrière, ce qu'elle va faire avec un enthousiasme certain !
Allez, on relance un peu, ça remonte et on sort de la forêt pour rejoindre les champs, la côte est finie ! Sur le replat, on double de nombreux concurrents du 21km puisque nous avons commencé depuis peu à rattraper la fin de course. Mais nous reprenons aussi quelques coureurs du 30 qui accusent le coup. Il y a 2 ans, c'est là que j'ai commencé à être vraiment dans le dur.
Après une longue ligne droite bien roulante, on file à gauche vers une belle descente que je dévale avec plaisir, youpiiii, ça descend enfin... mais c'est de courte durée car en bas, hop, virage à droite et bim, ça remonte et pas qu'un peu ! Mais cette fois, c'est bien la dernière montée avant l'ultime difficulté en toute fin de course. Encore bien en jambes, j'ai quelques mètres d'avance sur Arnaud et Martin que j'encourage à relancer dès qu'on arrive en haut de la bosse et c'est parti pour un long pac-man sur des chemins relativement étroits mais où les coureurs du 21 font particulièrement l'effort pour nous permettre de passer, s'écartant souvent du chemin, merci beaucoup à eux !
On retrouve ensuite le parcours du début de course, mais dans l'autre sens, au milieu des champs. C'est le passage un peu long de la course où on se retrouve au milieu des coureurs du 11km qui arrivent de la droite, ceux du 30 qui nous entourent toujours à distance, le peloton du 21 que l'on remonte progressivement... puis on repasse par le ravitaillement du début de course, tenu par la Team ex-aequo mais nous ne nous y arrêtons pas, il ne reste plus que 3 ou 4 kilomètres de course... 3 d'après la montre puisque nous avons parcouru 27 kilomètres sur les 29,7 annoncés... sauf que j'ai souvenir que ce point de ravito se trouve au kilomètre 26 normalement... Je commence à douter sur le fait que nous aurons moins de 30km à l'arrivée mais je le garde pour moi, mes coéquipiers sont déterminés alors que je commence à accuser un peu le coup, sûrement sous-ravitaillé.
Allez, on passe la bifurcation qui nous sépare temporairement des autres courses puisque les coureurs du 11 et du 21 ont une boucle supplémentaire à faire pour atteindre leur distance tandis que nous prenons au plus court vu tout le chemin déjà parcouru. Ce n'est jamais vraiment plat par ici donc ça remonte gentiment mais ça se court bien et en haut, on retrouve d'autres concurrents des autres distances, ceux qui sont du coup assez loin devant ceux que nous dépassions précédemment.
Allez, on attaque la portion très favorable de la fin de parcours, ça relance bien mais j'ai aussi la confirmation qu'il nous reste plus de distance que prévu... C'est encore plus certain quand nous passons un panneau "9km" qui indique donc qu'il reste 2 kilomètres à parcourir alors que nous en avons déjà fait presque 29. Comme d'habitude, je relance dans la descente après un long relais d'Arnaud. Je rejoins même Julien que nous n'avions plus vu depuis un moment. Nous rejoignons le Canal de l'Ourcq avant de bifurquer à gauche vers la longue montée finale.
Arnaud repasse devant et relance dans la portion herbeuse puis Martin nous rejoint et nous fait part de sa difficulté à accélérer... ça tombe bien, ça ne sert à rien de finir à bloc, autant gérer la dernière montée, en marchant ou en trottinant (je crois que nous avons opté pour la deuxième option mais je commençais à bien fatiguer !). Nous encourageons au passage les premiers du 11km qui nous ont dépassés (les 4 premiers dont 2 connaissances qui finissent sur le podium et qui ont à peu près mon niveau sur ce type de course, ce qui me donne évidemment envie de faire le 11 l'an prochain !).
Allez, on finit tranquillement, soulagés d'arriver en haut de la montée finale, plus qu'à filer ensemble vers l'arche d'arrivée dans le Parc du Musée de la Grande Guerre. Nous passons la ligne côte à côte, en 25, 26 et 27èmes positions sur 262 arrivants (Martin étant officiellement 25ème, moi 26 et Arnaud 27) après 2 heures 31 minutes et 38 secondes pour 31 kilomètres et 400 mètres de dénivelé positif environ !
Une très chouette balade, exigeante mais très plaisante, dans des conditions idéales avec une ambiance au top, une très bonne organisation et un parcours bien sympa ! Nul doute que je reviendrai encore, une sixième fois, mais peut-être pour une fois sur une courte distance pour jouer avec les athlètes du coin plus que pour me balader !
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4 commentaires
Commentaire de augustin posté le 10-10-2023 à 11:16:10
bien joué! à très bientot sur une course camarade! (Montereau?)
Commentaire de DavidSMFC posté le 16-10-2023 à 18:05:12
Merci Augustin ! Oui, je serai à Montereau ;-)
Commentaire de Olivier THERONDEL posté le 17-10-2023 à 21:44:29
Une belle bande de pote. Mais la description du parcours, qui suit souvent des contours de champs de la Brie, semble un peu monotone.
Commentaire de DavidSMFC posté le 30-10-2023 à 17:12:06
Ce n'est pas faux, à part le passage très ludique au 20ème kilomètre et la belle montée qui suit après le ravito, c'est du roulant pas très passionnant, un peu comme le Grand Trail du Sonneur fait il y a quelques années... J'aime beaucoup l'organisation très sympa de cette course mais je n'y reviens pas spécialement pour son tracé.
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