Communauté des sports d'endurance

Le Trail La Sagittaire, fin janvier, m'avait bien plu. Je remets donc le couvert pour le trail d'Ormesson, 22km annoncés, fin mars. Entre temps, j'ai continué l'entraînement. La VO2 max est monté à 57, et le sentier Laurent Fignon m'a vu passer plus d'une fois.

Le parcours. Je me rends donc au château d'Ormesson pour le départ de ce trail. Le parcours m'est inconnu. Il s'avérera très technique (eu égard à ma modeste expérience en trail), et très boueux (il a beaucoup plu les jours précédents). Pour ceux qui voudraient faire cette course à l'avenir : On commence par 1,5 tour du parc, en alternant montées et descentes, dont certaines très pierreuses, soit environ 6 km. Ensuite, un passage plus calme, à travers champs (je dirais 2 km), avant de rejoindre une forêt. En tout, 8 km plutôt plats, mais sinueux, et très très boueux (en 2023 en tout cas). Les km 14 et 15 sont en descente, avant une côte très courte mais très raide (la côte de Noiseau). Puis après 2km, nous revoilà dans le parc du château d'Ormesson pour un nouveau tour complet.

Voilà, vous savez tout, vous pouvez vous inscrire ! 22,5 km et environ 300m D+.

La course. Deux épreuves sont organisées, un 10km et le 22km (22,5 en fait). Seulement 120 coureurs pour le 22km, on est en petit comité. Je m'échauffe sans trop faire attention à l'heure, et me retrouve au départ alors que le départ est imminent. A peine un compte à rebours et c'est déjà parti.

L'avantage, avec ce petit peloton, c'est que le placement au départ importe peu. J'étais un peu loin, je remonte vite vers la 30e puis 20e place.

Peu après le départ ; Crédit photo : Site web du Trail d'Ormesson

Les premières montées/descentes me donnent un avant-goût de ce qui m'attend. C'est technique, boueux, et surtout très sympa. Je profite du petit nombre de participants pour compter : j'arrive à connaître précisément ma place. 15e, puis je remonte petit à petit. 12e, 10e. Le temps que chacun trouve sa place, pendant 2 km, et me voilà 8e. Les 5 premiers sont clairement au-dessus du lot, et ce groupe se détache très vite. Devant, je vois le 6e et le 7e, qui s'éloignent très progressivement, mètre après mètre. Derrière, pareil, je creuse très lentement le trou avec mes poursuivants. Au km2, je suis seul donc, et je vais le rester ... jusqu'au km 14 ! Soit 12km couru tout seul, dans la nature, sur un parcours technique. Vraiment plaisant. Le seul revers de la médaille de ce parcours, c'est qu'il ne faut pas espérer des encouragements. Avant l'arrivée, il n'y en aura pour ainsi dire aucun (hors ceux des bénévoles).

Dans le parc (je suis au fond, T-shirt rouge) ; Crédit photo : Site web du Trail d'Ormesson

Je trace donc mon chemin, seul, avec le 7e en point de mire, et le 9e en arrière plan quand je me retourne. Une fois sorti du parc, le parcours est assez plat, mais sinueux, et si boueux. Je fais au mieux pour éviter les mares de boue. Mine de rien, l'exercice est fatigant, et je tourne vers 4'25 au km. Vers le 12e km, manque de lucidité : je tourne trop tôt à une bifurcation. Je me rends compte de mon erreur de suite, mais perds quelques secondes dans l'histoire. Du coup, le 9e me rattrape presque. Et progressivement, sur cette portion plate qu'il affectionne (il me le dira après coup), il me rejoint, au 14e, et me double. Je m'accroche derrière lui. Sur le coup, j'ai la sensation de bien avancer grâce à lui, avec les 15e et 16e km en 4'05 et 4'10. Bon, en fait, c'est surtout que ces 2 km étaient en descente. Je devais manquer de lucidité pour ne pas le réaliser ! 😬

Après ces 2 km descendants arrive soudain la côté de Noiseau, courte mais très raide (certains coureurs parlaient de 15-20% à l'arrivée). Je redouble pour passer 8e, et crée un petit trou dans la montée. Derrière, j'accélère aussi dans la descente, et à ma grande surprise, ça ne rentre pas derrière. Me revoilà seul, et 8e. Après la course, ce concurrent m'indiquera être beaucoup plus à l'aise sur plat ; et de fait, je le recroiserai 2 mois plus tard sur un 15km tout plat, où il me collera 3 minutes, mais c'est une autre histoire.

Encore 2 km vallonnés, et nous revoilà dans le parc du château d'Ormesson, pour un nouveau tour complet. Là, on rejoint les coureurs du 10km. Au moins, je ne suis plus seul, et je double régulièrement. Devant, je ne perds pas de vue le 7e, toujours le même homme. Derrière le 9e suit, même si l'écart augmente. Ce dernier tour est quand même dur, les jambes sont lourdes ; mais je suis si content d'être dans le top 10 que je garde bien le rythme.

Dernière côte, celle de trop : je sens les crampes poindre. Je ralentis légèrement l'allure, la 8e place est assurée. Au moins, l'effort était bien dosé. 😀 1h41'23, soit 4'30 au km.

L'arrivée ; Crédit photo : Site web du Trail d'Ormesson

Bilan. Une course superbe, que je recommande. Très peu de participants, ce qui me permet de finir 8e sur 120. Les deux premiers sont M1 comme moi toutefois, donc pas de récompense en particulier, sinon la satisfaction d'une belle course, et une originale médaille en bois.

Cette course se trouve faire partie d'un challenge, le SOM : Sucy-en-Brie, Ormesson-sur-Marne, Maroilles-en-Brie. J'ai donc couru, sans trop le savoir, les deux premières courses du challenge, dont j'occupe ainsi la 6e place provisoire, avec un résultat bien meilleur qu'à La Sagittaire, à en juger par les temps de ceux qui ont fait les deux courses. Voilà qui me donne envie de faire la 3e. Rendez-vous en mai donc, pour les 15 km de Maroilles-en-Brie.