L'auteur : DavidSMFC
La course : Duathlon International de Meaux Sylvain Lemaire
Date : 2/4/2023
Lieu : Meaux (Seine-et-Marne)
Affichage : 261 vues
Distance : 33.6km
Objectif : Pas d'objectif
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Pas d'autre récit pour cette course.
Récit disponible sur mon blog : http://www.mesexperiencessportives.com/2023/04/02/04/2023-duathlon-de-meaux.html
C'est la première fois que je participe au Duathlon International de Meaux « Sylvain Lemaire » après ma découverte de ce format d'épreuve à Torcy en 2019 (épreuve à laquelle j'ai participé 2 fois). J'ai également pris part à ceux de Chessy et Nemours (cross-duathlons comme Torcy) et en novembre dernier, à mon premier Duathlon sur route, à Souppes-sur-Loing. Celui de Meaux sera donc mon sixième Duathlon, le deuxième sur route.
C'est avec beaucoup de plaisir que je retrouve la compétition après un mois de mars assez calme (juste 2 rencontres d'interclub en Badminton, le 10km de Magny-le-Hongre et les Championnats Départementaux de 10 000 mètres sur piste). Malheureusement, la semaine qui précède l'épreuve est compliquée, je suis bien diminué avec une séance sur piste chaotique comme seule activité physique en dehors du vélo pour aller bosser. Je ne suis donc pas très optimiste mais mon état de forme semble s'améliorer, pourvu que cela me permette de limiter la casse.
La course se déroule l'après-midi avec un départ à 14h. Je mange donc de bonne heure et me rends à Meaux peu avant 13h00. Il en fait pas très beau (un peu humide mais la pluie s'est arrêtée, pas mal de vent) donc les conditions sont médiocres, surtout qu'il fait relativement frais pour un début avril.
Je pars récupérer mon dossard à vélo, le numéro 195 puis je retourne finir de me préparer à la voiture avant d'amener mon vélo au parc à vélos. Les participants à la course sont essentiellement des triathlètes des clubs franciliens avec de belles machines, mon vélo fait pâle figure à côté mais c'est le jeu. La compétition est également le support des Championnats de France universitaires de Duathlon.
Pour la tenue, je doute jusqu'au dernier moment. Je porte un cuissard court avec un simple tee-shirt mais je reste bien couvert jusqu'au dernier instant et je garde un coupe-vent que je mets dans mon casque, pour la partie vélo. Buff au cou, chaussures de route Brooks Ricochet aux pieds et les chaussures de vélo que j'enfilerai à la transition. J'ai la puce accrochée à la cheville et le dossard à la ceinture, obligatoire pour tourner le dossard en fonction de l'épreuve (devant en course à pied, dans le dos à vélo).
Je m'échauffe un peu, les sensations sont correctes, sans plus, je n'ai pas une énergie débordante mais ça va. Je pose mes affaires à la consigne, ça caille quand même ! Je choisis de mettre les gants avec mon coupe-vent dans mon casque, je les mettrai probablement à vélo, c'est ce que je pense à ce moment.
Direction la ligne de départ désormais, Harry Bignon est le speaker, un petit coup de Marseillaise pour le Championnat universitaire, les dernières consignes de l'arbitre et c'est parti pour un gros peloton de près de 300 concurrents dont un paquet bons coureurs, je suis clairement bien au chaud dans le paquet.
La course
J'ai salué juste avant le départ l'ami Stéphane du club de Triathlon de Torcy, qui ne fait que la course à pied aujourd'hui, en relais. Il part devant moi et je ne le reverrai pas même s'il ne finira pas très loin. Le peloton met du temps à s'étirer, à vive allure, en descente dans un premier temps avant de passer devant le Musée de la Grande Guerre puis d'attaquer une première montée.
Je ne sais pas trop comment gérer mon effort, je suis la meute. Je pense que je devrais être un peu mieux placé en course à pied car c'est ma spécialité mais ça va très vite, je ne connais pas du tout ma forme du jour et la course va être bien longue, je ne veux pas subir le vélo en étant complètement cramé après les 5 bornes de course.
Je déroule bien dans la descente qui suit, je double quelques concurrents sûrement partis trop vite, ça se calme en bas sur la piste cyclable qui mène vers la remontée en direction du musée. Nous attaquons par deux fois la même boucle de 2,5 kilomètres 100% bitume mais bien accidentée avec deux montées, à faire deux fois, donc. Je gère la montée, relance bien dans le deuxième passage dans la belle descente puis je maintiens un rythme correct sur le plat.
Je passe le cinquième kilomètre en 19 minutes, je peux faire bien mieux mais sur une telle épreuve, c'est déjà pas mal. Je rentre dans le parc à vélos entamé par ce premier effort mais en ayant bien géré. La première féminine, une belge récemment titrée vice-championne d'Europe de Duathlon, revient déjà sur nous alors que les filles sont parties deux minutes après.
J'effectue une transition très lente mais je préfère ça que de faire n'importe quoi et me cramer ou faire une bêtise. Je galère un peu à défaire mes lacets mais je n'avais pas envie qu'ils se détachent pendant la course. J'enfile mon casque et mon coupe-vent, je décide de laisser mes gants dans mes chaussures de course car j'ai bien chaud quand même. Je chope le vélo et court avec, assez peu efficace avec mes chaussures de vélo mais je préfère ça que de courir en chaussettes comme certains. Le parc à vélos est en montée, il faut en sortir puis dépasser une ligne avant de pouvoir monter sur le vélo et c'est parti pour la deuxième partie de course !
Après un peu plus de 5 kilomètres de course à pied, nous partons pour 25 kilomètres de vélo (et non 20 comme indiqué sur le site !). Bon, heureusement, je ne le sais même pas donc ça ne joue pas sur mon moral. Je sais que la première partie va être très difficile avec le vent majoritairement de face mais c'est tant mieux pour le retour.
En plus, le drafting est interdit donc on n'a pas le droit de former des pelotons pour se relayer en se reposant dans les roues quand on ne mène pas le groupe. Je ne savais pas trop ce que ça donnerait car j'avais bien profité de l'effet d'aspiration en m'accrochant à des groupes et en prenant des relais à Souppes-sur-Loing. Là, je pars vraiment pour un long effort solitaire de pas loin d'une heure.
Sur le parcours, on n'est jamais vraiment seul au final. Je ne me suis collé à aucune roue mais j'ai toujours eu des concurrents en ligne de mire, c'est motivant. Quand on se fait doubler, quand ce ne sont pas de vraies fusées, on peut même profiter un peu de l'aspiration sans prendre la roue, c'est assez magique comme le coureur qui nous double nous protège l'espace de quelques secondes et nous permet de reprendre un peu de vitesse. C'est physique et probablement un peu mental aussi.
En tout cas, je fais longtemps le yo-yo avec plusieurs concurrents dont la future troisième féminine et le n°193 que je vais beaucoup voir pendant la course. Un coup devant, un coup derrière, on ne gère pas les efforts de la même manière mais dans l'ensemble, on avance au même rythme global.
Je suis surpris de passer plutôt bien les quelques difficultés du parcours (principalement de bons faux-plats montants, un beau pont d'autoroute et une belle bosse vers la mi-course, quand même). Les relances sont bonnes, je trouve que je limite bien la casse sur le plat, les sensations sont vraiment agréables et les kilomètres défilent très vite. Je ne regarde quasiment jamais ma montre, je serre les dents mais je prends beaucoup de plaisir à vrai dire, c'est très motivant. Je me fais évidemment pas mal doubler mais je double aussi !
Le parcours est tout de même assez linéaire, sur de longues lignes droites au milieu des champs, avec assez peu de circulation malgré le fait que ce soit sur routes ouvertes. Je n'ai pas le temps de profiter du paysage, ce n'est de toute façon pas terrible avec ce temps très gris et ce vent mais je passe un bon moment dans l'effort. Je ne m'ennuie pas du tout. Les rares carrefours où il y a quelques bénévoles ou suiveurs créent de l'animation, des motos de l'organisation passent aussi par moment. Sinon, c'est une belle sortie vélo solo mais pas vraiment, bien sympa.
Evidemment, je prends encore plus de plaisir quand on attaque la partie qui nous ramène vers Meaux après avoir passé une belle montée que j'ai particulièrement appréciée, une bonne surprise là aussi, moi qui suis une quiche quand ça grimpe. Avec le vent dans le dos, quelques portions à plus de 50km/h font beaucoup de bien ! Je me retrouve un peu plus isolé, je dépasse définitivement le 193 dans une belle descente où je prends pas mal de vitesse, je ne le reverrai pas.
Je ne prends le temps de boire un peu d'eau qu'une seule fois pendant les 51 minutes de vélo, 25 kilomètres parcourus à près de 30km/h, c'est très bien pour moi dans ces conditions, sur ce parcours. Mon seul raté, c'est ma descente catastrophique du vélo au retour vers le parc à vélos pour la deuxième transition. Je ne sais pas si c'est un manque de lucidité ou un peu de pression mais alors que je sais très bien descendre efficacement du vélo sans m'arrêter, je me retrouve à déclipser les deux chaussures en entendant un autre concurrent déclipser...
Du coup, je suis contraint de freiner complètement et de descendre du vélo à l'arrêt, c'est un peu ridicule. Je relance vite une fois les pieds posés au sol car il faut contourner tout le parc à vélos pour entrer de l'autre côté et déposer son engin. Je suis plus efficace sur cette deuxième transition en faisant le choix de ne faire qu'un simple noeud à mes chaussures de course vu le peu de distance à parcourir. Je retire mon coupe-vent que je mets dans le casque et c'est reparti pour environ 3 kilomètres de course à pied !
Bon, là, c'est de la survie. On est encore vraiment beaucoup de concurrents espacés de seulement quelques secondes, je vais avoir l'occasion d'en doubler par mal même si je me fais aussi dépasser (relayeurs, bons coureurs et concurrents plus frais ?). Je m'en doutais mais mon lacet se défait très rapidement, tant pis.
Comme pour la première course à pied, on descend pour passer devant le musée avant de remonter vers la grande route et prendre la belle descente. On croise tous ceux qui en finissent de leur course car cette fois, on va devoir faire demi-tour en bas de la descente. Je suis content de voir la belle allure qu'ont ceux qui me devancent, j'ai le sentiment de faire une bonne performance.
Dans la descente, je croise les féminines qui m'ont doublées en fin de partie vélo et qui luttent pour de belles places chez les filles. En bas, gros demi-tour pour attaquer une belle montée du coup, ça pique un peu après tous ces efforts mais ça se gère, péniblement, vent de face. Une fois tout remonté, il faut encore aller un peu plus loin pour tourner une nouvelle fois vers la gauche et retourner vers le musée, descendre pour passer devant et attaquer la dernière bosse du parcours.
Ultime montée vers l'arrivée donc, je fais l'effort pour doubler des coureurs qui ne semblent pas accélérer sur ce finish, je finis bien et franchis la ligne d'arrivée content de moi malgré une très anecdotique 148ème position sur 284 arrivants.
1 heure 26 minutes et 06 secondes d'effort pour 33.62 kilomètres au total. 19'12 pour environ 5,2km de course à pied, 50'59 pour environ 25km de vélo et 12'49 pour environ 3km de course à pied avec 3'06 de transitions.
Je me ravitaille bien, c'est nécessaire, l'effort a quand même été très intense même si je suis très loin au classement. C'est une discipline difficile où l'adversité est franchement très costaude. Merci au club des Tritons Meldois pour cette belle organisation, je reviendrai avec grand plaisir.
Une fois les derniers concurrents rentrés dans le parc à vélos, on peut récupérer les nôtres pour rentrer chez nous. Je ne partais pas très optimiste vu mon état de forme cette semaine, me voilà ravi d'avoir retrouvé des sensations et confiant pour le beau mois d'avril qui se profile !
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