Récit de la course : Semi-Marathon de La Wantzenau 2023, par Zaille

L'auteur : Zaille

La course : Semi-Marathon de La Wantzenau

Date : 12/3/2023

Lieu : La Wantzenau (Bas-Rhin)

Affichage : 379 vues

Distance : 21.1km

Objectif : Faire un temps

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PR après explosion annoncée

Et c’est reparti pour un petit tour à La Wantzenau (La Wantz pour les intimes). Le semi-marathon, étape quasi-systématique de début de saison en ce qui me concerne et c’est le cas pour beaucoup de monde. Idéalement placée pour les futurs marathoniens de Paris (ou Annecy), j’ai une fois de plus intégré cette course dans mon calendrier.

 

Un PR sur la distance me ferait plaisir

Je suis en pleine semaine « allégée » de mon plan marathon d’Annecy mais quoi de mieux pour se tester et éliminer quelques interrogations qu’un semi. Je ne touche pas à mes entraînements programmés de la semaine mais laisse le samedi vierge pour me préserver quand-même un peu.

Ca ne sera clairement pas un objectif majeur ce dimanche mais un PR sur la distance me ferait plaisir après celui de décembre dernier à Illkirch en 1:33:31 (4:24/km). Maintenant que mon cerveau a intégré qu’il pouvait emmener mes jambes sous les 4:25 durant 21km, profitons-en ! Je vais même faire mieux que ça, viser les 1h30 et partir sur une allure de 4:15. Je suis lucide, il me faudra une sacrée forme pour tenir ça, avoir un alignement de planètes inédit, mais on verra bien à quel moment j’explose, ça m’intéresse de le savoir dans tous les cas.

 

Météo pluvieuse

Départ à 10h00, cool pour une fois qu’une course ne m’oblige pas à me lever un dimanche à 6h du mat. Avec 25 minutes de route, je pars à 8h45 tranquillement sous une météo pluvieuse mais ça devrait se calmer paraît-il. En tout cas je n’ai pas prévu de courir en K-Way donc ça serait cool que ça cesse effectivement.

Sur place, je me stationne dans un quartier pas loin de l’espace sportif, je commence à connaître. Il pleut encore mais je me mets en tenue courte quand-même de suite avant d’aller trottiner vers la salle et le retrait des dossards. Il y a beaucoup de monde, le 5km doit partir 20 minutes avant le semi et les runners sur la piste d’athlé donnent déjà le tournis.

 

Le bazard

Retrait du dossard rapide et efficace, je réquisitionne les dernières épingles disponibles et butine de connaissance en connaissance les dernières news et objectifs de chacun. Comme chaque année, c’est agréable de revoir certaines têtes dans cette ambiance toujours un peu fébrile d’avant-course surtout après la période d’hibernation de la trêve hivernale. Il reste 15 minutes, je sors pour moi aussi m’étourdir sur le stade tout en prenant des nouvelles de quelques-uns.

La foule commence à s’agglutiner sur le lieu de départ. C’est le bazard, on est serrés comme des harengs en boîte et en plus on doit reculer car la ligne est derrière nous. Je repère le meneur d’allure des 1h30 pour me placer mais il se tape la discute avec celui des 1h55. Je n’ose pas avancer davantage, je voudrais pas gêner les plus rapides que moi … Bon … On verra bien, il faudra sûrement jouer des coudes au début !

 

Quelques trajectoires stratégiques pour doubler

Pan (=bruit de coup de feu) !! Effectivement, c’est le bordel. Impossible de courir, difficile de dépasser ou alors par les bandes herbeuses. Il y a finalement plus de monde que je ne pensais devant moi, je slalome, frôle, ralentis, accélère. Le 1er km est totalement chaotique et va me prendre 4:30 ! Ok, déjà 15 secondes dans les choux … Pas grave il en reste 20 !

Le km2 me demande encore quelques trajectoires stratégiques pour doubler mais ça va beaucoup mieux, je cours enfin aux alentours des 4:15. C’est un tout nouveau parcours, je ne reconnais pour l’instant pas les lieux. On navigue entre route fermée et piste cyclable avec parfois quelques petits faux-plats. Mon cardio est déjà bien haut et je réalise déjà que les 4:15 seront compliqués à tenir … On verra bien.

 

Explosion imminente

Km4, toujours dans mon allure cible avant explosion, je dépasse le meneur des 1h35 ! Hein !? Qu’est-ce qu’il fout là lui ? Je suis à 4:20 de moyenne et le gars il est devant moi pour un objectif à 4:30. NE JAMAIS FAIRE CONFIANCE A UN MENEUR D’ALLURE ! Je le sais mais le banc de runners qui le suit n’a pas l’air de le savoir et la facture risque d’être salée pour certains dans quelques km. Je dépasse tout ce petit monde, non sans difficulté et continue de tracer ma route avec un km5 à 4:09.

Je suis à l’aise, 4:16, 4:16, 4:19, 4:21 … Oups, ça sent la poudre de dynamite, explosion imminente. Km9, on traverse un pont que je connais et on rentre dans la forêt. J’ai clairement plus les jambes et en plus j’ai l’impression que ça monte (En fait, un peu, mais vraiment qu’un peu voire pas du tout). Km10, 4:33, l’explosion a bien eu lieu, sans grosse détonation mais subtilement sans fracas. Une petite fuite d’énergie qui me ralentit petit à petit.

 

Sur une base de 1h31

Je snobe le ravito du 10 là où le speaker mobile qui promène un énorme chrono sur sa voiture annonce que l’on est encore sur une base de 1h31. Ça ne va pas durer mais je peux encore limiter les dégâts et avec l’avance prise, peux encore espérer un PR. En plus, un petit faux-plat descendant m’octroie un inespéré 4:17 sur le km suivant.

Il y a même un peu de sentier, ça ne me dérange pas, une petite partie un peu plus ludique mais en ce moment j’ai du mal à rester sous les 4:30. Je surveille ma montre en permanence et me relance autant que possible dès que je vois que je me traîne trop.

Oh non, la digue le long du Rhin avec son vent (de face bien sûr), je reconnais cette partie. Heureusement elle est écourtée très rapidement par un demi-tour à 180 pour repartir avec un peu de vent dans le dos. J’essaie de m’accrocher à certain coureur qui me dépasse mais difficilement et je tiens rarement longtemps. Le cardio est au taquet. Km15, ma montre m’indique 4:22 de moyenne. Il faut que j’assure le 4:23 pour être sûr d’avoir un nouveau PR.

 

Ça va se jouer sur le fil

On retourne dans la Wantzenau en repassant le pont d’avant. Quelques encouragements font du bien, Driss, Hervé, Philippe, … Je cours avec le maillot blanc du club (RUN IN MOMMENHEIM) que l’on reconnait de loin. J’en bave. Il reste 4km et je tourne définitivement aux alentours de 4:30. Dans le public on me dit que c’est bon pour les 1h35, j’ai la force de répondre que j’espère faire un peu mieux sur le ton de la plaisanterie (mais je ne plaisante pas en fait).

Km20, 4:23 de moyenne, ça va se jouer sur le fil. Le speaker annonce que je suis sur une base de 1h32, ça me va. Je déroule, 2-3 coureurs me dépassent, grand bien leur fasse, moi je suis au max à 170 bpm. Je m’approche du stade, pitié, pas de tour de stade pour terminer. Ouf, on passe à côté, l’arrivée est sur la place du départ. 1:32:52 et 4:23 de moyenne, mission accomplie.

 

A l’année prochaine

Je passe la ligne très essoufflé, je vois Thomas qui, je pensais, voulais y aller plus mollo et qui termine quelques secondes devant moi avec un PR à la clé également. Il m’a dépassé en repassant le pont mais je ne l’avais pas capté, peut-être que j ‘aurai fourni un effort supplémentaire pour l’accrocher mais pas sûr …

Je retourne à la salle pour le ravito d’arrivée où il manque un bon Coke quand-même. Citronnade light et thé feront l’affaire. Je récupère mon lot aussi, une casquette et fais le tour des arrivants que je connais pour un petit débrief.

En conclusion, une course toujours aussi sympa malgré un départ un peu bâclé et un parcours trop biscornu avec des passages et repassages pas très inspirés (c’était mieux avant). Ça ne m’empêchera pas de revenir l’année prochaine et qui sait … Peut-être pour un nouveau PR !

 

 

 

 

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