Récit de la course : La Traversée des Pyrénées Est Ouest Vélo 2022, par La Tortue

L'auteur : La Tortue

La course : La Traversée des Pyrénées Est Ouest Vélo

Date : 11/9/2022

Lieu : Rivesaltes (Pyrénées-Orientales)

Affichage : 732 vues

Distance : 740km

Objectif : Balade

7 commentaires

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Pas d'autre récit pour cette course.

6 jours dans les montagnes entre copains

Si vous avez suivi notre Traversée des Alpes 2020 dans le sens  nord-sud de Fillinges (proche Anemasse) à Menton, vous allez vous replonger dans l’ambiance avec notre traversée des Pyrénées 2022 dans de sens est-ouest en 6 étapes … Départ Rivesaltes, arrivée Bidart. Passage dans 2 pays (France et Espagne), 2 régions (Occitanie et Nouvelle Aquitaine), 5 départements (Pyrénées-orientales, Aude, Ariège, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-atlantiques)


Rappel sur la traversée des Alpes 2020 : http://www.kikourou.net/recits/recit-21337-la_grande_traversee_des_alpes-2020-par-la_tortue.html

 

« On ne change pas une équipe qui gagne » dit-on, donc on reprend les mêmes (ou presque) et on remet ça.

Même organisation : 1 camionnette suiveuse avec changement de chauffeur par demi-étape.

Etapes en hôtels ou en gites en formule demi-pension avec nuitée + petit déjeuner + diner. Tous les hébergements sont retenus en fonction de leur emplacement sur le tracé mais aussi de leur capacité à héberger en sécurité nos précieux destriers à roulettes. Le déjeuner est pris chaque jour à mi-étape sous forme de pique-nique au bord de la route, à charge au chauffeur du matin de trouver un coin sympa et de tout préparer pour le pique-nique du midi.

Le budget : 800 euros par personne tout compris : hébergements, demi-pension, locations de véhicules, restaurations, extras. Rapport qualité/prix imbattable.

6 Etapes de 100 à 150 km avec 2500 à 4200 de D+ par jour. Pour un total de 740 km et de 18750 m de D+.

Programme sportif certes, mais loin d’être surhumain, le but n’étant pas de faire une performance mais de passer un bon moment, à la fois sportif et aussi convivial.

 

De la mer Méditerranée à l’océan Atlantique

 

 

 

28 ascensions au programme en 6 jours

 

Présentation des p‘tits coureurs :

Les 5 mêmes baroudeurs des Alpes :

-          Le Blueb, grand organisateur et régulateur de timing.

-          Jean-Mi, le plus rapide, aussi bien en montée qu’en descente. La légende dit que sa force lui vient des kilos de banane qu’il ingurgite.

-          Le Papy, le roi du gros braquet. Une valeur sure sur tous les terrains. La légende dit que sa force lui vient de la méditation qu’il pratique avec assiduité.

-          Jeff, le sage, toujours cool. Il n’aime pas les descentes, sauf quand il s’agit de descendre un p’tit coup de rouge.

-          La Tortue, votre serviteur qui connait déjà une bonne partie du tracé et qui pourra proposer des « variantes » sympas ! « vous inquiétez pas les copains, c’est un raccourci… »

Grande nouveauté pour cette édition, l’intégration du couple de choc et de charme :

-          La Lapine, Masha, métronome à roulette. La légende dit que sa force lui vient de son sourire éternellement vissé sur les lèvres

-          Le Lapin, Eric, la machine à rouler et le roi de la mécanique. La légende dit que sa force lui vient de…de rien en fait, sa force n’est pas une légende !

Arrivés de Bretagne, de haute Savoie, d’Isère, de Montpellier et de Nantes, nous nous retrouvons tous à Rivesaltes pour une excellente première soirée agrémentée d’un menu dégustation avec 1 verre de vin différent par plat. Et une révélation: le Rivesaltes Grenat sur Grains. Un vin rare et original.

Gite Rivesaltes : https://la-tour-du-terroir.fr/

 

 

Jour 1 : Rivesaltes-Escouloubre.102 KM, 2400 D+

https://www.openrunner.com/route-details/14664055


 

 

Mise en jambes pour la première journée

 

Première demi-étape : Rivesaltes-Mosset (premier tiers du col de Jau).

Chauffeur et ravitaillement : Tortue

Départ des berges de l’Agly, direction Prades par les contreforts du Canigou via Montalba et la retenue d’eau de Vinca (presque à sec). Quelques petites cotes pour s’éloigner de la mer et pour mettre la troupe en jambes.

Une fois le gros ravitaillement pour les piques niques fait et un coin sympa trouvé pour le pique-nique, je décide de monter sur le vélo pour aller à la rencontre de mes petits camarades pour faire le pied du col de Jau avec eux. Après 3 km de descente, éclatement du pneu arrière…Décidément entre mes freins qui fuient et le pneu qui pète, c’est pas mon jour….Autant accumuler les emmerdements dès le début, après on devrait être tranquille !

A l’arrivée de la pause du midi, les rouleurs du matin ont l’air d’avoir eu bien chaud sur les premières bosses du parcours.

 

Deuxième demi-étape : Mosset-Escouloubre (fin du col de Jau, col du Garavel).

Chauffeur : Papy

La remise en route après un copieux pique-nique est difficile. Heureusement, le col de Jau n’est pas très pentu. La plaine catalane et le massif du Canigou s’éloignent derrière nous. La montagne pyrénéenne, sauvage et magnifique, se dévoile. La descente du col de Jau, gravillonnée jusqu’à l’intersection avec l’épingle de la D17, sera une vraie galère. Nous rejoignons à cet endroit le parcours de l’Altriman, 1km avant Roquefort de Sault, là où tous les ans, je me dis « c’est la dernière fois que je le fais ». En réalité, le col de Garavel semble bien plus facile quand on a pas les 150 premiers km de l’Altriman dans les pattes !

Soirée étape plantureuse au gite du « cochon de Madrés » que les habitués de l’Altriman (Papy, Tortue) connaissent bien pour avoir déjà goutté la cuisine de Mme Cucuillères.

Première soirée de belote coinchée. Les équipes de 2020 se reforment : les Isérois (Jeff et Blueb) contre la paire Jean-Mi/Tortue. Après les déroutes de 2020, notre équipe est bien décidée à prendre sa revanche, mais force est de reconnaitre que cette première soirée confirme la suprématie (pour le moment…) des Isérois.

Gite Escouloubre : https://www.facebook.com/lecochondumadres/

 

Photos jour 1

 

Jean-Mi, La Lapine, Le Lapin, Le Papy, Jeff, le Blueb, La Tortue fins prêts pour le grand départ

 

 

Col de Jau, le premier « vrai » col du périple



 

Le Garavel, celui que tous les Altrimen détestent

 

 

Jour 2 :  Escouloubre- St Girons. 142 KM. 3400 D+

 https://www.openrunner.com/route-details/14664081

 

 

On attaque les choses sérieuses

 

Première demi-étape : Escouloubre-Lordat (Port de Pailhères par Carcagnières, Col de Chioula).

Chauffeur et ravitaillement : Blueb

On est dans mon jardin, je connais toutes les routes de la région. Je propose de monter port Pailhères par Le Plat et Artigues plutôt que de descendre toute la route du Carcanet jusqu’à Usson. Comme hier dans le Garavel, la côte de Carcagnières parait beaucoup moins difficile qu’après les 180 premiers km de l’Altriman. A Mijanès, on rejoint le route du tour de France pour 10 km d’ascension somptueux, surtout les 5 derniers km quand on attaque la route pastorale avec ses petits lacets empilés puis sa vue dégagée sur les alpages et les montagnes environnantes. Longue pause photos au sommet pour effectuer un regroupement général et profiter de l’instant présent. Un beau soleil et très peu de vent aujourd’hui ce qui est assez rare car port Pailhères, c’est souvent le rdv des courants d’air. Cela doit faire environ 20 fois que je monte ce col et à chaque fois c’est le même émerveillement.

Descente prudente vers Ascou, où nous remontons sur le col du Chioula plutôt que de prendre la vallée de l’Ariège, trop industrielle à mon gout et avec une route très fréquentée. Certes, cela rajoute un peu de D+ mais le jeu en vaut la chandelle. Le Chioula n’est pas un col difficile et sa descente par le col de Marmare (un col qui se passe en descente !) jusqu’à Caussou est magnifique, sur une toute petite route sauvage. Ensuite, nous surplombons la vallée de l’Ariège en traversant de jolis petits villages pyrénéens. On découvre la carrière de talc  de Trimous qui est reliée à Luzenac dans la vallée par une sorte de télécabine qui achemine les vagonets de talc depuis la carrière d’altitude jusqu’à l’usine.

https://www.pyrenees-ariegeoises.com/a-voir-a-faire/a-decouvrir-0/visites-industrielles/carriere-de-talc-de-trimouns-845634

 

Le Blueb nous attend à Lordat pour un solide déjeuner.

 

Deuxième demi-étape : Lordat-St Girons (Col de Port, Mur de Péguère, col du Portel ).

Chauffeur : Jeff

Passage sans grand intérêt jusqu’à Tarascon mais il n’y a pas moyen de faire autrement pour rejoindre St Girons à moins de passer par le port de Lers, ce qui aurait constitué une trop grosse étape.

Le col de Port se passe assez facilement, en revanche le mur de Péguère avec ses pourcentages à 20 % porte bien son nom. Ca ne dure que 3 ou 4km, mais c’est du costaud. Les virevolteurs : Masha, Blueb, Lapin, Papy, Jean-mi s’éloignent très vite alors que la Tortue en grande difficulté dans les gros pourcentages avec son gabarit monte bien tranquillement derrière. Le Papy arrive en surrégime au sommet à deux doigts du malaise à cause de son braquet de mammouth !  Heureusement, une fois le petit col du Pradel passé, il n’y a plus qu’à se laisser glisser jusqu’à St Girons, petite ville perdue, coincée au fond de la vallée et où les maisons et les commerces fermés montrent le peu d’intérêt porté à la région du Couseran. On y rencontrera même une antenne locale du PCF toute droit sortie du fin-fond des âges politiques.

La pause hôtelière est correcte mais sans plus. La promenade postprandiale dans les rues désertes de la ville avec le look ravageur de mes petits camarades me laissera un souvenir…amusé ! Et surtout, la soirée coinche nous permettra avec jean mi de remporter une première manche ! La suprématie humiliante des Isérois toucherait-elle enfin à sa fin !?

Hotel St Girons : https://www.hotellevalier.com/



Photos jour 2

 

Départ jour 2 depuis l’auberge du cochon de Madrès

 

 

Tortue, Lapine et Lapin dans les petits lacets empilés de Pailhères après Mijanès station.

 

 

Jeff en plein effort au sommet de Pailhères

 

 

Station de ski de fond du Chioula

 

 

Carrière de talc de Trimous

 

 

Le Blueb dans le col de Port

 

 

La Tortue au pied de Péguère sait qu’il va passer un sale quart d’heure

 

 

Le Lapin facile dans Péguère

 

 

Jean Mi et Masha à l’assaut des forts pourcentages de Péguère

 

 

Lapin et papy : le look qui tue dans St Girons !

 

 

Un vestige !!!

 

 

Jour 3 :  St Girons-Loudenvielle. 120 KM. 3300 D+

https://www.openrunner.com/route-details/14664069

 

 

Deux demi-étapes assez similaires

 

Première demi-étape : St Girons-Fos (Col du Portet d’Aspet, col de Menté).

Chauffeur et ravitaillement : Eric et Masha

Un long faut plat montant nous permet de nous chauffer doucement les jambes et d’arriver au village d’Aspet. Le col éponyme au-dessus du village ne présente pas un intérêt majeur et se monte assez facilement. Il permet de laisser derrière nous le Couseran qui ne me laissera pas un souvenir impérissable. Recueillement, dans la descente au mémorial Fabio Casartelli. L’enchainement est immédiat avec le pied du col de Menté que je reconnais très vite pour y être venu il y a quelques années lors de mes débuts en triathlon pour le Duathlon LD du Val d’Aran où l’on avait monté le col de Menté dans les deux sens en aller et retour. Le papy tutoyant le haut du classement et moi les profondeurs. Ce col de Menté permet de traverser des paysages variés et verdoyants. La pente est un peu plus raide. Dans la descente, passage devant la stèle Luis Ocana, toute mon enfance et mes premiers souvenirs de tours de France….

A Fos, Masha et Eric nous ont préparé un déjeuner de rois au bord de la Garonne.

 

Deuxième demi-étape : Fos-Loudenvielle (Col du Portillon, col de Peyresourde).

Chauffeur : Jean Mi

Petite incursion en Espagne en ce début d’après-midi. Un impressionnant barrage de policiers armés jusqu’aux dents laisse à penser que nous sommes sur la route de trafics louches.  La montée du Portillon est assez désagréable car la route est en travaux, des odeurs nauséabondes de goudron frais nous empestent et de très gros gravillons viennent rebondir sur les cadres des vélos. Masha et le Lapin caracolent, Blueb et Jeff montent à leur rythme. Mais, il fait très chaud et le papy a besoin d’un petit refroidissement moteur au sommet. Regroupement général à la frontière, au col du Portillon, et la descente se fait tranquillement sur Bagnères de Luchon.

Dans mon souvenir, le Peyresourde était un col roulant et facile. J’ai du vieillir, car je le trouve bien long et pas si facile que ça. Un rallye de vieilles voitures pétaradantes nous fait respirer ses gaz d’échappements et la beauté des paysages fait passer le temps. Au col, je n’attends pas mes petits camarades et je file direct sur Loudenvielle car je dois prendre le camion demain, et je voudrais encore faire le col d’Azet qui est prévu pour demain matin et dont je ne connais pas ce versant. Le pied est bien costaud et ensuite les derniers km de la montée avec le soleil couchant qui éclaire le Peyresourde, le lac en contrebas, et la station de Peyragude donne un spectacle féérique.

Je retrouve le reste de la troupe qui est arrivée au gite depuis longtemps. Le gite est très confortable et nos hôtes sont très sympathiques (normal, ils sont…bretons !) et nous servent un délicieux repas. Seul problème, c’est Jean Mi, le roi de la diététique, qui a fait le menu, et il faut aimer les légumes bouillis !

La partie de coinche du soir confirmera que désormais c’est du 50/50 en terme de victoire, avec notamment une manche emportée haut la main par le team jean-mi/tortue.

Nous sommes à mi-parcours, tout va bien. Pas de bobo, pas d’incident majeur. Et demain, on arrive dans mon jardin, les hautes Pyrénées, peut-être les plus beaux paysages du séjour.

Gite Loudenvielle : https://www.gitesdulouron.com/

 

 

Photos jour 3

 

 

Départ jour 3

 

 

Eglise d’Aspet, le papy passe à fond et ne s’arrête pas pour se recueillir

 

 

Mémorial Fabio Casartelli

 

 

Stèle Luis Ocana

 

 

Jean Mi, Tortue, Jeff, Blueb et Papy dans le Menté, à chacun son style et son allure

 

 

Pancarte de Fos pour la Tortue

 

 

Pique-Nique à Fos au bord de la Garonne

 

 

Passage en Espagne

 

 

La Garonne espagnole

 

 

Jean Mi coursé par des montons dans le Portillon

 

 

Lapin et Lapine « au sprint » !

 


Montée de Peyresourde

 

 

Borne kilométrique historique de la route transpyrénéenne au sommet de Peyresourde

 

 

Victoire historique à la coinche

 


Jour 4 :  Loudenvielle – Argelès-Gazost. 107 KM. 2860 D+

https://www.openrunner.com/route-details/14664074

 

 

Etape courte sur la papier mais qui va s’avérer bien mouvementée

 


Première demi-étape : Loudenvielle-Payolle (Col d’Azet, Hourquette d’Ancizan)

Chauffeur : Lapin

Je devais prendre la camion ce matin, mais le Lapin en délicatesse avec une guibole préfère conduire. Je me retape donc le col d’Azet mais au soleil levant cette fois, c’est la même route que la veille mais le spectacle est différent. La mise en route matinale est toujours un peu difficile pour Jeff, le Blueb et la Tortue, alors que devant, Jean Mi, le Papy et Masha qui a toujours le sourire, grimpent comme des avions. La descente sur la vallée de la Neste et St Lary se fait au milieu de superbes petits villages pyrénéens.

Alors que nous filons bon train dans la vallée pour rejoindre le pied de l’Hourquette, une collision frelon/mollet du Blueb survient. Le contact a duré une fraction de section, mais cela a suffi à la bestiole pour injecter une quantité non négligeable de venin à notre capitaine de cordée. Voyant le mollet de mon camarade rougeoyer assez rapidement, je l’interroge sur la connaissance d’une éventuelle allergie aux piqures de guêpes. Non, me dit-il. Et nous voilà partis dans l’Hourquette. Mais au bout de quelques minutes, notre camarade fait un bel œdème de Quinck, direction le cabinet médical d’Arau avec le camion du Lapin. Les médecins, après un période d’observation de quelques heures et l’administration d’un cocktail de choc antihistaminiques/corticoïdes laisseront repartir notre camarade après qu’il ait dégonflé (ou presque !!!).

Et pendant ce temps-là, le reste du groupe monte l’Hourquette. Par ce versant, la route n’est pas aussi jolie que de l’autre côté, mais la vue au sommet sur les alpages et le pic du midi de Bigorre reste exceptionnelle. Nous rencontrons une charmante hongroise en itinérance autonome avec ses 40 kg de paquetage. Chapeau !

Le pique-nique étant resté dans le camion immobilisé avec nos amis au cabinet médical, nous nous faisons un petit resto à Payolle où certains découvrent la garbure, grande spécialité locale. Accueil pas très sympathique, mais nous avons pu nous restaurer correctement avant d’attaquer le Tourmalet et ses 18 km d’ascension.

 

Deuxième demi-étape : Payolle-Argeles Gazost (Col du Tourmalet)

Chauffeur : le Lapin (toujours blessé)

 

A Ste Marie de Campan, on retrouve le Blueb qui a bien récupéré, et on attaque le Tourmalet. Chacun monte à son rythme ce col mythique qu’il faut respecter, surtout par ce versant, qui est le plus difficile. Le passage des pare-avalanches avant la Mongie et la traversée de la station de ski, constituent selon moi, la partie la plus délicate. Le lapin/reporter immortalise les instants, et après un regroupement général au col, c’est la très longue descente jusqu’à Luz St Sauveur puis les gorges du gave de Pau avant l’arrivée sur Argeles, où le Blueb a l’outrecuidance de me faire la pancarte, alors que je joue à domicile ou presque.

Nous arrivons de bonne heure à l’hôtel des cimes (ma deuxième maison puisque j’y séjourne  2 à 3 fois par an) ce qui nous laisse le temps de profiter de la piscine et de vieux amis zanimos, l’Antilope et le Bourrin, venus partager l’apéro avec nous.

Comme toujours avec notes hôtes, Karine et Serge, l’accueil et le diner sont excellents et nous passons une très bonne soirée avec promenade digestive guidée d’Argeles by night par la Tortue.

Hotel Argelès-Gazost : https://www.hotel-lescimes.com/

 

Photos jour 4

 

 

Départ jour 4

 

 

Masha tout sourire dans le col d’Azet

 

 

Col d’Azet en plein soleil

 

 

Derniers hectomètres du col d’Azet

 

 

Vue vers l’ouest depuis Azet : le Peyresourde, l’altiport et la station de Peyragudes et le lac de Loudenvielle en contrebas

 

 

 

A Guchen, au pied de l’Hourquette, le mollet du Blueb donne des signes inquiétants, tentative d’hydrothérapie

 

 

L’Hourquette avec son alpage et sa vue sur le pic du midi

 

 

 

Le Papy dans la dernière rampe du Tourmalet

 

 

Col du Tourmalet 2115 m, le toit de notre périple.

 

 

Jour 5 :  Argeles gazost-Larrau. 150 KM. 4250 D+

https://www.openrunner.com/route-details/14669962

 

La très grosse étape de la semaine

 

Première demi-étape : Argeles-Col de Marie-Blanque (Col des Bordères, col du Soulor, col d’Aubisque, col de Marie Blanque)

Chauffeur : le Lapin (toujours blessé)

Plutôt que d’arriver à Arrens, au pied du Soulor, par la route principale qui ne présente pas un grand intérêt et qui est très fréquentée, j’ai tracé via le petit col des Bordères, par une charmante petite route qui remonte la vallée d’Estaing. Il y ferait presque frais car nous sommes tout à l’ombre en cette heure matinale. Mais quelques petits raidards permettent de se réchauffer.

On enchaîne par le Soulor qui se monte bien, sous un soleil généreux, puis l’Aubisque qui par ce côté n’est pas du tout un col HC, seuls les 2 derniers km étant un peu difficiles. Regroupement général en haut de l’Aubisque. Tout le monde a super bien pédalé. Il y a foule au sommet.

Dans la longue descente, les cascadeurs Papy et Jean Mi nous mettent plusieurs minutes, d’autant que Jeff et moi ne sommes pas bien vaillants dans cet exercice. Nous prenons la petite route rive droite du gave d’Ossau pour éviter la route principale. Le peloton se reforme alors que se profile le col de Marie-Blanque.

Je ne connaissais pas ce versant qui n’a rien à voir avec l’autre. De ce côté, ce sont de longs faux plats et des pentes faciles dans des alpages verdoyants et ensoleillés, alors  que de l’autre côté se sont des rampes à 12% dans la forêt ombragée et sans panorama.

Au sommet, le Lapin et Jeff nous ont concocté un magnifique pique-nique sur un tapis de verdure moelleux. Mais on ne peut pas trop profiter de la douceur de l’instant car l’étape est encore longue et le diner du soir ne nous attendra pas.

 

Deuxième demi-étape : Sommet de Marie-Blanque-Larrau (Col d’Ichère, col de Labays, col du Soudet)

Chauffeur : le Lapin (toujours blessé) et Jeff qui veut faire un break

Le groupe se scinde en deux : d’un côté Jean Mi et Blueb qui veulent éviter le col d’Ichère en passant par le nord pour gagner un peu de temps sur le timing ; de l’autre côté Masha, Papy et Tortue par le tracé initial.

Je ne connaissais pas cette région, mais pour préparer le tracé j’étais venu passer 2 jours en reconnaissance en juin. J’avais ainsi découvert la toute petite route du col de Labays qui permet d’éviter la route principale de la Pierre St Martin. Le col est long, le revêtement de mauvaise qualité et la pente est très irrégulière, mais le moment est très agréable, d’autant que je le  passe avec Masha dont la compagnie est vraiment un plaisir. Papy est parti devant comme un avion et tout le monde se retrouve au col du Soudet. Il ne reste plus qu’à descendre au gite, on est largement dans les temps finalement !

Le gite est une étape pour les randonneurs du GR10. On est loin du confort des nuits précédentes. Côté diner, ce sera rustique mais délicieux en revanche pour le couchage, je ne recommande pas vraiment ; mais il n’y a pas grand-chose comme hébergement disponible dans le coin. Larrau, c’est pas Chicago !

Gite Larrau : https://auberge-logibar.com/

 

Photos jour 5

 

Départ de l’hôtel des Cimes

 

 

Lever de soleil sur le Hautacam depuis Arcisans

 

 

Tortue et jean Mi, frais comme des gardons au Soulor

 

 

 

Col d’Aubisque

 

 

Jean Mi, Masha, Papy, arrivés groupés à l’Aubisque

 


Papy et Jean Mi à Eaux-Bonnes



 

Alpages dans la montée de Marie Blanque

 

 

Pique-nique à Marie Blanque

 

 

Col d’Ichère, Masha et Tortue tranquilles

 


Jour 6 et fin :  Larrau-Bidart. 120 KM. 2550 D+

https://www.openrunner.com/route-details/14086786

 

Un dernier effort avant l’océan

 

Première demi-étape : Larrau-Erratzu (col de Bagargui, col de Burdincurutcheta, col d’Izpegui)

Chauffeur : Jean Mi

Après 48h de repos complet, le Lapin a retrouvé ses jambes. Et il en faut ce matin. Déjà pour monter au village de Larrau et ensuite, pour escalder le Bagargui qui est une cochonnerie sans nom avec de très vilains pourcentages. Jeff et la Tortue sont à la peine, alors que le Blueb est impérial avec le papy, Masha et le Lapin devant. De l’autre côté du col de Burdincurutcheta, le paysage de haute montagne change complètement en quelques km. On est maintenant dans le paysage traditionnel du pays basque avec ses villages aux maisons à colombages colorées et ses collines verdoyantes. De St Jean pied de Port à St  Etienne de Baigory, permet de traverser une longe vallée, tous bien calés dans la roue du lapin, avec un vilain petit vent qui rafraichit bien l’ambiance. C’est le premier jour où le ciel n’est pas entièrement bleu. Le pays basque est très vert, ce n’est pas par hasard !

Le col d’Izpegui sera le dernier véritable col du parcours, le lapin et moi-même avons décidé de le monter à bloc. Jeff, Masha, Papy et le blueb nous rejoignent au sommet, où l’on repasse en Espagne. Mission est donnée à jean mi de trouver un coin sympa pour notre dernier pique-nique.

Mais, le temps un peu maussade n’incite pas à prolonger notre pause espagnole à  Erratzu.

 

Deuxième demi-étape : Erratzu-Bidart (col d’Otxondo et Océan)

Chauffeur : Blueb

Alors que le Blueb fonce à l’arrivée pour déposer le camion. Nous roulons tranquillement dans la plaine basque après avoir passé la dernière petite bosse : le col d’Otxondo. Le seul intérêt de ces 20 derniers km aura été de retrouver le Blueb venu à notre rencontre pour terminer ce périple de 6 jours, tous les 7 sur la plage de Bidart. Le ciel est très menaçant et contrairement à Menton, il y a 2 ans, il n’invite pas  la baignade.

Une dernière soirée très sympathique entre amis et surtout une coinche qui restera à jamais dans les annales de la coinche avec une remontada historique de Jean-mi/Tortue sur les Isérois dans la dernière partie de la semaine. Cette fois, l’affront de 2020 est définitivement lavé, l’honneur est sauf !

Une dernière nuit dans un hôtel très confortable et avec un accueil très aimable, et il faut se séparer au petit matin : les Alpins et les Montpelliérains refont le chemin en sens inverse vers l’est mais par l’autoroute et en quelques heures, le papy et la Tortue remontent vers le far west humide. Merci à toute et à tous pour ces bons moments passés en votre compagnie, que de bons moments d’amitié partagés autour d’une même passion du vélo, mais pas que….

Hotel Bidart : https://www.hotelolatua.com/

 

Bon et maintenant, après les Alpes du nord au sud et les Pyrénées d’est en ouest, c’est quoi le programme ??? La même chose dans l’autre sens ? ou un circuit rayonnant à partir d’un point fixe ???

A voir, mais quelque soit l'option retenue, pour la coinche, Jean-mi et moi… on sera prêt !!!!

 

Photos jour 6

 

 

Départ jour 6

 

 

 

Col du Bagargui, un gros méchant

 

 

 

Lapin et Jeff dans le Burdincurutcheta

 

 

Village d’Izpegui

 

 

Lapin et Jean Mi : les costauds au sommet du col  d’Izpegui

 

 

 

Les amoureux au col d’Otxondo

 

 

Les derniers km tous les 7 dans la plaine basque

 

 

Arrivée groupée à Bidart

 

 

Dernière soirée à Bidart : on aura quand même passé pas mal de temps à table aussi !!!

 

 

 

Lapine, Lapin, Papy, Blueb, Jeff, Jean Mi et Tortue : bien l’bonjour de l’océan atlantique !!!

 

 

 


7 commentaires

Commentaire de MashaLaLapine posté le 21-11-2022 à 06:54:16

Merci Tortu! Ça fait du bien de lire, ça fait revivre à nouveau cette semaine de rêves !

Commentaire de philkikou posté le 21-11-2022 à 11:55:13

Super! Je me mets ce récit de côté sur la pile "A lire impérativement" pour partager votre traversée et ça peut donner des idées pour aller trainer dans les Pyrénées ;-)

Commentaire de LtBlueb posté le 21-11-2022 à 18:30:33

super récit (bon j'ai un peu lu en diagonale mais je ferai une seconde passe dans la semaine)

tu as eu la gentillesse de ne pas coller dans ton CR la photo de ma tronche made in Frelon

par contre, les comptes de coinche tu aurais pu t'en passer :)

A la prochaine pour de nouvelles (et belles) aventures !!


Commentaire de raspoutine 05 posté le 22-11-2022 à 09:43:28

Un vrai plaisir que de vous voir tous à l'œuvre ! Vous formez une sacrée équipe ce qui permet de passer de bons moments et de supporter les moins faciles, voire endurer et gérer les épreuves un peu piquantes. Ce mode de "traversée" paraît vraiment séduisant, il faudra que j'en parle au Paname dès qu'on aura retrouvé un peu de jus.
De plus, le passage par certains endroits n'est pas sans éveiller de bons souvenirs et suscitent des désirs de "reviens-y !", bon, on ne précise pas sous quel format... En définitive, ton récit est une invitation à aller arpenter à notre tour les grimpettes suggérées et tu nous ouvres carrément la voie avec les divers tracés et points de chute. Mil mercis, mon cher Carapacidé, pour cette belle histoire qui nous a si bien plongés dans votre ballade et invités à aller y découvrir certains coins pentus..
A présent, on attend avec impatience le troisième volet des aventures.... Allez ! moi, je parie pour la Suisse !
Encore merci et bravo à tous !

Commentaire de MashaLaLapine posté le 25-11-2022 à 11:15:23

Merci Tortu! Ça fait du bien de lire, ça fait revivre à nouveau cette semaine de rêves !

Commentaire de la buse de Noyarey posté le 26-11-2022 à 07:59:48

ça y est , j'ai enfin eu le temps de lire ton récit . ça valait le coup d'attendre . Toujours un plaisir de lire les CR de la tortue. Je ne sais pas comment tu fais pour te souvenir de tout ça avec une telle précision . Peut-etre parce que toi , tu n'es pas fumé en haut des cols.
Par contre , quand tu écris "La mise en route matinale est toujours un peu difficile pour Jeff" c'est un peu court , car la mise en route de l'aprés-midi aussi était difficile , et pas que la mise en route....
Je vois aussi que tu as pris la confiance a la coinche , c'est bien , mais méfiance , on n'a pas dit notre dernier mot avec Philippe. On va se chercher un plan d'entrainementet on prendra notre revanche

Commentaire de philkikou posté le 29-11-2022 à 22:11:16

Ca y est trouvé un, et même plusieurs moments pour vous suivre dans votre traversée des Pyrénées : beau parcours (merci pour les liens openrunner) belle équipe et belle traversée !!! Bravo à tous !

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