Récit de la course : Lum'Yerres Trail - 12 km 2022, par DavidSMFC

L'auteur : DavidSMFC

La course : Lum'Yerres Trail - 12 km

Date : 22/1/2022

Lieu : Yerres (Essonne)

Affichage : 875 vues

Distance : 12km

Objectif : Pas d'objectif

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Récit illustré sur mon blog : Mes expériences sportives - Lum'Yerres Trail 

 

 

J'ai découvert l'existence de cette course par Fabrice dont les organisateurs de l'épreuve sont des amis. Première édition d'une course nocturne, à une date où je n'ai rien de prévu, je ne mets pas beaucoup de temps à me décider : je m'inscris ! 12 ou 22 kilomètres ? Allez, j'opte pour le format court, c'est le début de l'année.

C'est mon deuxième dossard de 2022 après les Championnats Départementaux de Cross Long à Meaux dimanche dernier. La semaine n'est pas trop chargée en volume d'activité physique mais assez intense avec pas mal de Badminton dont un interclub gagné lundi soir à Villeparisis. J'ai fait une bonne séance d'athlé jeudi soir, bon signe pour mon état de forme mais j'espère que j'ai bien récupéré physiquement.

 

Samedi 22 janvier 2022

Après le boulot du samedi matin et une nuit un peu courte entre vendredi et samedi, je me repose en début d'après-midi avant de me rendre à Yerres. Sauf que je m'endors plus que prévu. J'envisageais de partir vers 15h30 de chez moi et je me réveille vers 15h50... C'est donc dans la précipitation et le stress que je me prépare et que je pars.

Je ne trouve pas le Stade Léo Lagrange sur Maps donc je mets au hasard la Rue du Stade à Yerres... ça ne doit pas être bien loin de l'endroit où je dois me rendre... Le trajet se passe bien mais quand j'arrive à destination... ce n'est pas du tout là ! Encore un peu moins de 10 minutes de voiture avant d'arriver. Ouf, il n'est pas encore 17h, je me stationne, prends en vitesse mes affaires et file retirer mon dossard.

Heureusement, alors que le retrait des dossards était indiqué jusqu'à 16h45, il est encore temps de le prendre, à 20 minutes du départ de ma course. Dossard 301 et dotation récupérés, je peux finir de me préparer à la voiture et m'échauffer à l'arrache.

Il fait relativement froid mais moi j'ai chaud du coup, avec l'adrénaline du retard. Je mets donc juste un tee-shirt à manches courtes sur lequel j'accroche mon dossard, mes gants, ma frontale, mon short et j'hésite sur les chaussures... C'est du Trail mais le coin n'a pas l'air très boueux et il n'a pas beaucoup plu cette semaine. Je choisis les chaussures de route Brooks. J'avais emmené les Race Light au cas où...

Je retourne en direction du stade, je fais un tour de piste aux côtés de pas mal de concurrents mais je vois que tout le monde se dirige ailleurs... Evidemment, je ne suis au courant de rien mais le départ ne se fait pas là... Je suis le cortège qui me mène à la ligne de départ... Euh non, en fait, la barrière de départ. Tout le monde s'interroge un peu sur l'endroit exact du départ avant que les organisateurs ne nous demandent de reculer pour nous place pile poil au niveau de la barrière.

Quelques mots de remerciements et d'encouragements et au décompte, c'est parti !

 
La course

J'ai repéré le favori avant le départ donc je laisse sans hésitation filer Miloud Oubad en tête de la course. Ce coureur de la Team Outdoor court bien plus vite que moi. Je prends pour autant un bon départ, en léger faux-plat montant dans cette forêt et me retrouve étonnamment deuxième. Je me dis que les autres doivent partir prudemment ou bien que je pars peut-être trop vite mais tant mieux.

Rapidement, dès que ça monte un peu plus, un autre concurrent me rejoint et reste à mes côtés. Il n'est pas encore 17h30 donc il fait encore bien jour, le balisage est très visible, je me demande s'il le sera toujours de nuit car on emprunte assez vite des chemins qui serpentent beaucoup, très ludiques. J'adore, c'est particulièrement accidenté avec des passages qui font très cross. De la descente, de la montée, pleins de virages, on ne s'ennuie pas. Miloud s'envole devant et nous sommes toujours 2 en poursuite.

Dans une descente, je manque de lucidité en ne comprenant pas bien l'indication des bénévoles, je prends sur la droite alors qu'il faut aller à gauche. Je le comprends vite et fais immédiatement l'effort pour rentrer sur celui qui me suivait jusque-là, Olivier. Je me cale derrière lui car son rythme me convient bien.

Dans certaines portions, je regrette mon choix de chaussures, j'aurais sûrement mieux fait de prendre les chaussures de Trail. Je patine un peu lorsque c'est boueux et dans les flaques d'eau mais je n'hésite pas sur mes trajectoires, ce qui me permet de recoller régulièrement à Olivier qui ne ralentit pas. Je passe par deux idées vis-à-vis de cet adversaire direct en pensant d'abord qu'il va finir par me lâcher car il semble plus fort, plus rapide. Puis, je me dis que si j'arrive à l'accrocher, je pense pouvoir le battre en fin de course.

Tandis qu'il regarde de temps en temps si ça revient de l'arrière, je me focalise de mon côté sur ma seule progression, sans m'occuper des potentiels autres adversaires. Pour l'instant, je joue le podium. Si je craque, tant pis, je n'aurai pas de regrets.

Nous approchons déjà de la mi-course grâce à des passages plus roulants, pas toujours évidents mais favorables à un peu de vitesse. A ma grande surprise, au bout d'un moment, Olivier s'écarte, me laisse passer et ne m'accroche pas. Il ne s'arrête pas mais il craque et me laisse partir ! C'est bon signe pour moi. Il fait encore assez clair mais la nuit est bien en train de tomber.

Tout se passe bien, mes sensations sont vraiment bonnes mais je suis très vigilant car il est facile de se perdre sur ce parcours sinueux malgré les bénévoles et le balisage. Je creuse l'écart vis-à-vis de mes poursuivants, je m'en rends bien compte quand j'aperçois les frontales au loin mais je suis loin d'être à l'abri d'un retour, surtout que je ne sais pas si c'est Olivier qui gère derrière moi ou quelqu'un qui serait en train de revenir progressivement.

On attaque la partie la plus dure de la course, la portion où se trouve l'essentiel des 300 mètres de dénivelé positif du tracé. De belles bosses bien raides enchaînées avec de belles descentes. J'aime, je suis à l'aise, mais c'est dur de continuer à courir dans la pente et gare à la chute en descente ! Je suis prudent, je gère mon effort et je sens que je creuse encore l'écart finalement. Pas d'affolement, je fais sereinement ce que je sais faire en relançant dès que possible.

Malheureusement, un peu plus loin, je suis encore lucide mais j'ai le sentiment de m'être perdu quand, après avoir suivi une flèche indiquant la gauche, je ne vois plus de balisage devant moi. Enfin, je vois quelque chose mais je ne suis pas sûr. Dans le doute, je fais rapidement demi-tour pour être certain de ne pas me tromper et de tout perdre... Je retourne à l'arbre où il y a la flèche, elle est bien vers la gauche, aucun balisage en face, je repars donc bien sur le même chemin. Et je finis par être rassuré en voyant que ce que j'ai aperçu est bien un morceau de rubalise avec un morceau réfléchissant, ouf.

J'ai perdu de précieuses secondes mais j'ai aussi bien cassé mon rythme avec tout ça, je suis un peu énervé et j'ai bien peur de craquer physiquement. Je marche davantage en montée mais je relance bien et me reprends rapidement. Un peu plus tard, en haut d'une bosse, je croise un bénévole à qui je dis que j'ai failli me planter et qui m'encourage. Allez, j'ai encore de l'avance sur mes poursuivants alors que nous sommes environ aux 2/3 de la course.

On finit par sortir de toute cette zone bien accidentée qui est bien casse-pattes mais que j'ai bien géré en dehors de l'incident de fausse erreur de chemin. Maintenant, plus qu'à tenir jusqu'au bout pour préserver cette belle deuxième place qui me fait tant plaisir.

Je ne craque pas, je relance plutôt bien, ça se court bien, je gère mon effort. C'est dur mais les jambes sont encore bonnes quand même et je suis dans une situation idéale, esseulé en deuxième position et je ne compte pas me laisser reprendre. Les derniers kilomètres défilent bien, on sort de la forêt à moins d'un kilomètre de l'arrivée, c'est parfait. En plus, c'est le passage où mes chaussures sont les plus adaptées pour le coup.

Je savoure, je profite des encouragements et je finis bien, à grandes enjambées, ravi. Dernier tour de piste pour terminer et je franchis la ligne d'arrivée !

 

Je finis 2ème sur 209 arrivants sur les 12 kilomètres (et 300mD+) en 55'38 (à la montre) mais étrangement 54'42 (chrono officiel). En tout cas, environ 13km/h en semi-nocturne sur ce parcours pas facile avec des chaussures route et malgré mon demi-tour, c'est très satisfaisant pour moi. J'ai une bonne minute d'avance sur le troisième, Olivier. Je finis 3 minutes 30 derrière Miloud, ce qui est peu vu son niveau et les circonstances de course pour moi. Il me concède avoir été vite dans le rouge.

Je récupère tranquillement, me couvre un peu (pas assez) en attendant le podium où nous sont remis des trophées en forme d'assiette en bois conçus par des artisans locaux, O fil du bois. Sympa ! Je reçois pas mal de félicitations qui font bien plaisir avant de rentrer. Un samedi à rebondissements mais un scénario presque parfait au final !

Prochaine course dimanche 30 janvier avec les 21 kilomètres de La Sagittaire. Cette fois, aucun objectif de classement mais je veux me faire plaisir et voir ce que ça va donner, 6 ans après ma première participation.

2 commentaires

Commentaire de BouBou27 posté le 27-01-2022 à 16:43:12

Bravo David ! Superbe perf (et récit)

Commentaire de DavidSMFC posté le 30-01-2022 à 23:15:38

Merci beaucoup Benoit ! :-)

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